Pour Poutine, l'affaire BNP Paribas et la vente des Mistral sont liéesSelon le président russe, les problèmes des banques françaises aux Etats-Unis résultent d'un "chantage" des Etats-Unis pour faire capoter la livraison des navires de guerre.
Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi 1er juillet que les problèmes des banques françaises aux Etats-Unis résultent d'un "chantage" exercé pour que Paris renonce à livrer des navires de guerre Mistral à la Russie.
"Nous sommes au courant de la pression que nos partenaires américains exercent sur la France pour qu'ils renoncent à la livraisons des Mistral en Russie", et qu'on leur a fait comprendre que s'ils y renonçaient "les sanctions sur les banques seront levées ou diminuées". "Comment peut- on qualifier cela autrement que de chantage?", a-t-il demandé au cours d'un discours de politique étrangère.
"Ce qu'on fait en ce moment aux banques françaises, cela ne provoque que de l'indignation en Europe et chez nous aussi", a-t-il insisté.
La livraison, prévue à l'automne de deux navires de guerre de type Mistral, provoque des tensions entre Paris et ses alliés. Le président américain Barack Obama avait encore exprimé début juin son "inquiétude" sur la poursuite de tels contrats au moment où la Russie "a violé la loi internationale" en annexant la péninsule ukrainienne de Crimée.
Début juin, le président russe Vladimir Poutine avait mis la France en garde contre une annulation du contrat en soulignant que si la France décidait de l'annuler, Moscou exigerait un dédommagement, et que cette action pourrait mettre en danger l'ensemble de la coopération militaire entre la France et la Russie.
400 marins russes à Saint-NazaireDepuis, la France a assuré qu'elle remplirait le contrat et 400 marins russes sont arrivés lundi Saint-Nazaire, port français où sont fabriqués ces navires pour se former à leur maniement.
La banque française BNP Paribas a reconnu lundi avoir réalisé des opérations en dollars avec des pays sous embargo économique des Etats-Unis, Cuba, l'Iran et le Soudan et accepté de payer une amende record de 8,9 milliards de dollars pour échapper à des poursuites pénales.
Outre BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole risquent également d'être mises à l'amende par les autorités américaines.
http://www.challenges.fr/economie/20140701.CHA5621/pour-poutine-l-affaire-bnp-paribas-et-la-vente-des-mistral-sont-liees.html