Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 11 mars 843 : Fin de la « querelle des images »   ephemeride - Page 17 EmptyLun 11 Mar - 21:54

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11 mars 843 : Fin de la « querelle des images »

Aux VIIIe et IXe siècles, tandis que l'Occident sort lentement des temps barbares sous l'impulsion des Carolingiens, la querelle des images, ou «iconoclasme», déstabilise l'empire romain d'Orient.

Certains théologiens grecs s'avisent en effet du caractère envahissant pris par le culte des images pieuses et prônent la destruction de celles-ci. Les souverains sont tantôt iconoclastes, tantôt iconodules. Les évêques suivent béatement l'opinion de l'empereur. Seuls résistent les moines qui vivent du culte des images.

La querelle se conclut par le rétablissement solennel du culte des images dans la basilique Sainte-Sophie le 11 mars 843 à l'initiative de la régente Théodora. Ce jour est encore fêté avec éclat. C'est la « Fête du Triomphe de l'orthodoxie ».

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MessageSujet: 12 mars 1940 : Traité de Moscou entre la Finlande et l'URSS   ephemeride - Page 17 EmptyMar 12 Mar - 21:54

12 mars 1940 : Traité de Moscou entre la Finlande et l'URSS

Trois mois après l'invasion brutale de la Finlande par les troupes soviétiques, Staline, surpris par la résistance des Finnois, se résigne à une paix de compromis.

Il renonce à l'occupation complète du pays et conclut avec son adversaire le traité de Moscou par lequel il annexe la Carélie orientale et les abords du lac Ladoga. La plupart des habitants (environ un dixième de la population finlandaise) quittent leurs foyers pour la Finlande libre.

Sa victoire à l'arraché a pour effet d'isoler un peu plus l'URSS sur le plan international. Elle met aussi en évidence la médiocrité du commandement soviétique et la faible motivation des troupes. Vorochilov, commissaire du peuple à la Défense, est d'ailleurs démis de ses fonctions dès le 7 mai.

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MessageSujet: 13 mars 1569 : Les protestants sont défaits à Jarnac   ephemeride - Page 17 EmptyMer 13 Mar - 21:54

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13 mars 1569 : Les protestants sont défaits à Jarnac

Le 17 janvier 1562, Charles IX signe l'Edit de Janvier autorisant ainsi le culte calviniste à l'extérieur des villes closes. Ne respectant pas cette nouvelle loi, deux-cent protestants écoutent un prêche dans une grange à Wassy, en Champagne. Le duc de Guise, qui passait par là, les surprend avec ses soldats et le massacre commence. Près d'une trentaine de protestants trouvent la mort et on compte au moins une centaine de blessés. Cet évènement marque le début des guerres de religion, qui vont mettre le royaume de France à feu et à sang pendant plus de trente ans.

Les conflits s'enchaînent et les édits de tolérance ne font pas long feu. Le 12 septembre 1568, le pape Pie V appelle à la croisade contre les hérétiques. Le 25 septembre 1568, par l'édit de Saint-Maur, la reine catholique Catherine de Médicis interdit le culte réformé. C'est une déclaration de guerre ; la troisième guerre de religion éclate. Les princes protestants, se réfugient à La Rochelle et Sancerre, deux de leurs places fortes mais ne vont pas rester en paix longtemps.

Le 13 mars 1569, les armées catholiques et protestantes s'affrontent à Jarnac, près de La Rochelle. Les protestants, commandés par Coligny et Condé, ainsi que par Jeanne d'Albret et son fils, le roi Henri III de Navarre (futur roi de France sous le nom d'Henri IV), sont en minorité.

L'arrière-garde protestante, conduite par Coligny, est défaite par surprise. Condé tente de la secourir avec trois cent cavaliers. Trop tard. Le prince, bien que blessé, se jette néanmoins dans la bataille. Contraint à la reddition, il relève sa visière et tend son épée à un gentilhomme catholique.

C'est alors que Joseph de Montesquiou, capitaine des gardes d'Henri d'Anjou, (futur Henri III), lui tire un coup de pistolet dans la tête à bout portant ! À cette mort par traîtrise s'ajoute la profanation : la dépouille de Condé, prince de sang, est juchée sur une ânesse et renvoyée de cette façon aux protestants.
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MessageSujet: 14 mars 1440 : Formation de la Ligue de Prusse à Marienwerder   ephemeride - Page 17 EmptyJeu 14 Mar - 21:54

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14 mars 1440 : Formation de la Ligue de Prusse à Marienwerder

À l'issue de la Bataille de Grunwald, les chevaliers teutoniques ont été contraints de signer la Paix de Toruń (1411) et de verser à la Pologne une indemnité de guerre qui met leur État au bord de la faillite. Pour y faire face, ils augmentent les impôts des châtellenies et des villes de la Hanse. C'est alors que les délégués des provinces demandent un droit de regard sur les affaires de l'État. Mais hormis quelques concessions, ils essuient un refus catégorique.

La Ligue de Prusse, de son vrai nom « Ligue contre la violence » (Bund vor Gewalt), est conclue entre 53 seigneurs et 19 villes de Prusse le 14 mars 1440 à Marienwerder. Elle entend s'affranchir de l'autorité des chevaliers teutoniques. Les confédérés se promettent de « s'assister mutuellement dans la fidélité pour rejeter la violence et les abus survenus par le passé. »

Avec l'élection en 1441 d'un nouveau grand maître de l'Ordre, les paysans d'Ermeland, inspirés par l'opposition des villes, se soulèvent. La rébellion est réprimée par les chevaliers teutoniques.

Tandis que le grand maître Konrad von Erlichshausen (1441–1449) cherche un compromis avec les villes, son neveu et successeur désigné, Ludwig von Erlichshausen (1450–1467), tente avec le pape et l'empereur de démanteler la ligue en démontrant son illégalité.

Or en 1441 l’empereur Frédéric III avait reconnu la Ligue. Mais le 1er décembre 1453, il revient sur sa décision et donne raison aux chevaliers teutoniques.

Sur ces entrefaites, la Ligue de Prusse destitue le Grand-Maître de sa position de protecteur des sujets de l'État, déclare la guerre aux chevaliers teutoniques le 4 février 1454 et le 6 mars suivant demande la protection du roi Casimir IV.

Dans la guerre qui s'ensuit, les confédérés et leurs alliés polonais mettent plusieurs années avant de pouvoir sérieusement inquiéter les chevaliers teutoniques. Mais le temps joue contre ces derniers, qui doivent se résoudre à signer le Traité de Thorn le 19 octobre 1466. Les villes prussiennes qui, au terme de ce traité, sont parvenues à s'affranchir de l'autorité des teutoniques, forment avec la Prusse royale autonome une union personnelle avec le roi de Pologne.
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MessageSujet: 15 mars 1939 : La Wehrmacht entre à Prague   ephemeride - Page 17 EmptyVen 15 Mar - 21:54

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15 mars 1939 : La Wehrmacht entre à Prague

Le 15 mars 1939, l'armée allemande occupe sans combat la Bohême-Moravie, une région d'Europe centrale, peuplée de Tchèques et d'Allemands. En 1918, elle avait constitué un nouvel État avec la Slovaquie : la Tchécoslovaquie.

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La veille, Hitler, chancelier du IIIe Reich, a convoqué à Berlin le président tchèque Emil Hacha, qui a succédé au président Benès après les accords de Munich, six mois plus tôt. Il le somme de « remettre en pleine confiance entre les mains du Führer le destin du peuple et du pays tchèques » sous peine de réduire Prague en cendres. Sous pression, Hacha accepte. C'est ainsi que la croix gammée flotte désormais sur le Hradschin, le château royal qui domine Prague.

La Bohême-Moravie devient un protectorat du Reich et bientôt l'une de ses premières usines d'armement. C'est la première fois qu'un État européen est ainsi asservi et réduit à l'état de colonie.

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La veille, le 14 mars 1939, les Slovaques ont porté à leur tête Monseigneur Josef Tiso (1887-1947), un prêtre devenu le chef du Parti populaire slovaque. Il fait de la Slovaquie un État indépendant mais vassal du Reich. En effet, le président et le gouvernement n'ont aucune responsabilité à la tête du protectorat. C'est en réalité un Reichsprotektor, Konstantin Von Neurath qui tient entre ses mains le véritable pouvoir.

Au vu de ce coup de force de Hitler, beaucoup d'Européens prennent conscience de l'imminence d'une guerre généralisée...
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MessageSujet: 16 mars 1802 : Fondation de l'Académie militaire de West Point   ephemeride - Page 17 EmptySam 16 Mar - 21:54

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16 mars 1802 : Fondation de l'Académie militaire de West Point

Le 16 mars 1802, le président Thomas Jefferson fonde la première Académie militaire des États-Unis, pour la formation des futurs officiers de l'armée fédérale. Elle est inaugurée le 4 juillet suivant à West Point, au nord de New York, sur un vaste domaine de 65 km2. En ce lieu qui domine le fleuve Hudson, le général George Washington avait déjà érigé un fortin en 1778.

Savoir-faire français au service de la jeune Amérique

Durant la guerre d’Indépendance, Georges Washington avait pu constater que ses troupes ne maîtrisaient ni la guerre de siège ni l'art des fortifications. Il avait demandé des spécialistes du génie au gouvernement de Louis XVI.

C'est ainsi que le capitaine Le Bègue de Presle du Portail avait traversé l'Atlantique avec une poignée d'ingénieurs militaires, avant même le jeune Lafayette. Il avait créé le corps américain du génie, dont la devise est d’ailleurs toujours « Essayons » (en français dans le texte). Il construisit aussi les défenses de West Point avant que le président Jefferson n'inaugure l'école.

Vétéran des guerres de la Révolution et de l'Empire, le général Simon Bernard arrive aux États-Unis après Waterloo, en 1815. Il va définir le contenu des études de la nouvelle académie militaire et supervisera les travaux de fortification de la côte Est des États-Unis, ce qui lui vaudra le surnom de « Vauban du Nouveau Monde ».

Un bon mot court à West Point : « Much of the History we teach was made by people we taught » (« Une bonne partie de l’Histoire que nous enseignons a été faite par ceux à qui nous l’avons enseignée »). Il pourrait tout à fait s’appliquer aussi à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, créée par la loi du 11 floréal an X (1er mai 1802), à l'initiative du Premier Consul Bonaparte.

Les élèves ou « cadets » sortent de l'Académie avec le grade de second lieutenant (« sous-lieutenant »). Leur effectif annuel dépasse aujourd'hui le millier. Depuis le 8 juillet 1976, on compte des femmes parmi ces « cadets ». L'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, équivalent français de West Point, a ouvert quant à elle ses portes à la gent féminine en 1983.
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MessageSujet: 17 mars 1861 : Victor-Emmanuel II proclamé roi d'Italie   ephemeride - Page 17 EmptyDim 17 Mar - 21:54

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17 mars 1861 : Victor-Emmanuel II proclamé roi d'Italie

Le 17 mars 1861, un Parlement national réuni à Turin proclame la naissance du royaume d'Italie. Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, prince de Piémont et duc de Savoie, devient «roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la nation».

C'est l'aboutissement (ou presque) du processus d'unification de l'Italie qui a débuté lorsque Napoléon Ier a relevé le titre de roi d'Italie à son profit. C'est aussi le triomphe d'un droit nouveau, celui des nationalités («un peuple, un État») qui va coûter beaucoup de sang à l'Europe.

Une unité chèrement acquise

Victor-Emmanuel II, fils et successeur du malheureux Charles-Albert, défait à Novare par les Autrichiens, a obtenu l'appui de l'empereur des Français Napoléon III, grâce à l'habileté manoeuvrière de son Premier ministre Camillo Benso, comte de Cavour.

C'est ainsi qu'en 1859, après les victoires sanglantes et peu glorieuses de Magenta et Solférino, le roi de Piémont-Sardaigne annexe la Lombardie. Dans une deuxième étape, il annexe les principautés de Parme, Modène et Toscane, en Italie centrale, non sans consulter les populations par plébiscite.

Cette consultation constitue une première dans l'histoire de l'humanité. Auparavant, les conquérants ne se souciaient pas de demander leur avis aux habitants des régions annexées. En remerciement de son aide, la France reçoit Nice et la Savoie. Les populations de ces provinces sont aussi consultées par plébiscite.

L'année suivante, un électron libre, Giuseppe Garibaldi, s'embarque de son propre chef à Gênes pour la Sicile. Il emmène avec lui, sur deux vapeurs, un millier d'hommes, les Chemises rouges. Il veut prêter main-forte à des habitants qui se sont soulevés contre le roi bourbon qui règne à Naples sur le royaume des Deux-Siciles.

Jouant d'audace, Garibaldi soumet la Sicile au nom de Victor-Emmanuel II, traverse le détroit de Messine et entre à Naples le 7 septembre 1860, au lendemain de la fuite du roi.

Cavour craint que le franc-tireur ne marche sur la Rome papale et ne provoque l'intervention des grandes puissances catholiques, l'Autriche et la France. Il lance ses troupes vers Naples.

Les Piémontais traversent les États pontificaux en longeant l'Adriatique, annexant au passage la Romagne et les Marches, ne laissant au pape que la possession de Rome et du quadrilatère romain.

Giuseppe Garibaldi s'incline. Il chevauche à la rencontre du roi Victor-Emmanuel II et, le 26 octobre 1860, à Teano, le hèle d'un tonitruant : «Je salue le premier roi d'Italie !» Là-dessus, le roi et l'ancien rebelle républicain font ensemble leur entrée à Naples sous les acclamations.

Le dernier acte

Victor-Emmanuel II se fait sans attendre proclamer roi d'Italie. Il ne lui manque plus que la Vénétie et le quadrilatère romain pour compléter l'unité de la péninsule.

À titre provisoire, en attendant le règlement de la question romaine, la capitale du royaume est transférée de Turin à Florence.
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MessageSujet: 18 mars 1915 : Les Turcs repoussent la flotte franco-britannique   ephemeride - Page 17 EmptyLun 18 Mar - 21:54

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18 mars 1915 : Les Turcs repoussent la flotte franco-britannique

Le 18 mars 1915, dans le détroit des Dardanelles, les cuirassés de l'amiral français Émile Guépratte et du vice-amiral britannique de Robek attaquent avec fougue les défenses turques. Leur projet est de s'emparer d'Istamboul.

La perte de plusieurs navires ne dissuade pas les amiraux de reprendre l'offensive dès le lendemain mais ils en sont empêchés par leurs états-majors qui préfèrent un débarquement ultérieur. Ce sera l'offensive ratée des Dardanelles.
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MessageSujet: 19 mars 1920 : Le Sénat américain rejette le traité de Versailles   ephemeride - Page 17 EmptyMar 19 Mar - 21:54

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19 mars 1920 : Le Sénat américain rejette le traité de Versailles

Le 19 mars 1920, le Sénat américain est invité à ratifier le traité de paix de Versailles signé neuf mois plus tôt, le 28 juin 1919, par tous les belligérants de la Grande Guerre.

Comme beaucoup le craignaient et malgré les efforts du président Wilson, les sénateurs désapprouvent le texte. Les États-Unis renoncent du coup à garantir les différentes clauses du traité de Versailles et se retirent de la Société des Nations, qui devait selon le traité préserver le monde d'une nouvelle guerre.

Malheureuse défaillance du Président

Les États-Unis avaient attendu le 6 avril 1917 pour s'engager aux côtés des Alliés contre l'Allemagne. Fraîches et fringantes, leurs troupes étaient intervenues dans les combats à la toute fin de la guerre, assez pour que le président Thomas W. Wilson pilote les négociations de paix.

Idéaliste, il avait imposé le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », d'où le morcellement de l'Europe centrale. Réaliste, il avait aussi concédé des dérogations à ce principe : Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie, Hongrois de Transylvanie en Roumanie, corridor de Dantzig...

Pour préserver la paix mondiale envers et contre tout, il avait enfin souhaité dès janvier 1918 une organisation supranationale, la Société des Nations. L'idée était prometteuse sous réserve d'être soutenue par les États-Unis, devenus la première puissance mondiale à la faveur de la guerre...

À peine le traité de paix et le pacte de la Société des Nations sont-il signés que des fonctionnaires américains et européens se déplacent à Genève pour jeter les fondations de la SDN.

Pourtant, un autre obstacle reste à franchir : la ratification du traité par les Parlements nationaux. Elle ne fait pas de difficultés à Londres, Rome et même Paris. Mais elle s'annonce plus compliquée à Washington. La Constitution américaine exige que tous les traités internationaux soient votés à la majorité des deux tiers par le Congrès.

Or le président démocrate doit affronter l'hostilité du Sénat où ses adversaires républicains ont la majorité. De retour chez lui, il se démène donc pour convaincre l'opinion publique du bien-fondé du traité et de la SDN et peser par son biais sur les débats du Sénat. Il parcourt en un mois 29 villes et prononce 37 discours. Épuisé, il doit interrompre sa tournée dès le 2 octobre.

Au Congrès, ses opposants du Parti républicain conduits par le sénateur Lodge relèvent la tête et réclament des amendements. Ils contestent en particulier l'article 10 du pacte de la Société des Nations qui fait obligation de protéger l'indépendance et l'intégrité territoriale des États membres.

Pour Wilson, il est impensable de revenir sur un texte aussi difficilement négocié. Alors, plutôt que de laisser passer des amendements qui seraient rejetés par les autres États, il encourage quelques-uns de ses partisans à rejeter le texte. Il espère qu'à l'issue des élections présidentielles suivantes, son successeur, s'il est démocrate, pourra le faire enfin ratifier avec le soutien de l'opinion publique, favorable sans équivoque à la SDN.

Le texte est rejeté avec, au Sénat, seulement 38 voix pour, loin de la majorité requise des deux tiers (64 voix). Aux élections présidentielles de novembre 1920, c'est le républicain Warren G. Harding qui est élu. Plus question d'un nouveau vote sur le traité. Wilson se console le mois suivant avec le Prix Nobel de la Paix.

Fatales conséquences

Le vote du Sénat ne surprend qu'à moitié les Européens et Georges Clemenceau lui-même. Son journal L'Homme libre s'en était inquiété : Si l'Amérique trompait l'immense espoir du monde, le traité ne serait plus qu'un chiffon de papier.

D'où la conclusion de l'historien Pierre Renouvin : Le traité de Versailles est resté théoriquement en vigueur pendant vingt ans. Mais en fait, cinq mois après la signature, il avait déjà reçu le coup le plus rude.

Quant à la SDN, privée des États-Unis et réduite aux seuls vainqueurs du conflit, elle allait d'emblée apparaître illégitime aux yeux des Allemands.

Pour ne rien arranger, les États-Unis allaient se montrer particulièrement inflexibles sur le remboursement par la France et la Grande-Bretagne des dettes de guerre conclues à leur égard, tout en militant pour un allègement des réparations dues par l'Allemagne à la France et à la Belgique.

Autant de facteurs qui allaient nourrir le ressentiment des Allemands à l'égard de la France et encourager les revendications nationalistes et la montée du nazisme.
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MessageSujet: 20 mars 1965 : France Gall remporte l'Eurovision avec Poupée de cire poupée de son   ephemeride - Page 17 EmptyMer 20 Mar - 21:54

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20 mars 1965 : France Gall remporte l'Eurovision avec Poupée de cire poupée de son

Serge Gainsbourg écrit cette chanson pour France Gall qui représentait le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson 1965.

La chanson est vraisemblablement composée d'après le prestissimo de la Sonate pour piano n°1 en fa mineur op.2-1 de Beethoven.

Elle obtient le Grand prix. C'est la seconde victoire du Luxembourg à ce concours. Elle est intégralement interprétée en français, une des langues nationales du Luxembourg, comme le voulait la coutume avant 1966.

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MessageSujet: 21 mars 1884 : Waldeck-Rousseau abolit la loi Le Chapelier   ephemeride - Page 17 EmptyJeu 21 Mar - 21:55

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21 mars 1884 : Waldeck-Rousseau abolit la loi Le Chapelier

Le 21 mars 1884, le ministre Pierre Waldeck-Rousseau abolit la loi Le Chapelier de 1791 et autorise les syndicats ouvriers.

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MessageSujet: 22 mars 1622 : Opechancano attaque les Anglais de Virginie   ephemeride - Page 17 EmptyVen 22 Mar - 21:54

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22 mars 1622 : Opechancano attaque les Anglais de Virginie

Le 22 mars 1622, le chef indien Opechancano attaque sans avertissement l'ensemble des établissements anglais de Virginie.

Il met ainsi fin à la coexistence pacifique entre Amérindiens et Européens inaugurée par son frère Powhatans, lequel avait même marié sa fille Pocahontas à un planteur de tabac, John Rolfe.

346 Blancs sont massacrés. Les colons réagissent avec brutalité. Mais c'est seulement vingt-et-un ans plus tard, en 1643, qu'ils arrivent à capturer et exécuter leur ennemi. Ainsi se termine la première des grandes guerres indiennes qui vont opposer pendant plus de 250 ans Indiens et Européens.
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MessageSujet: 23 mars 1792 : Les Girondins prennent la tête de la Révolution   ephemeride - Page 17 EmptySam 23 Mar - 21:54

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23 mars 1792 : Les Girondins prennent la tête de la Révolution

Le 23 mars 1792, après s'être séparé de ses ministres du club des Feuillants, tous favorables à la monarchie constitutionnelle, le roi Louis XVI appelle au gouvernement des amis du député de la Gironde Brissot, que l'on appelle Brissotins et qui seront plus tard connus sous le nom de Girondins. Ardents révolutionnaires, ils participent aussi au Club des Jacobins.

À l'Assemblée Législative, ils plaident pour la guerre contre l'Autriche. Le roi, pour des raisons opposées, est aussi favorable à la guerre. C'est ainsi qu'il nomme Roland à l'Intérieur, Clavière aux Finances, Dumouriez aux Relations extérieures, Duranthon à la Justice et Servan à la Guerre.
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MessageSujet: 24 mars 1976 : Une junte prend le pouvoir à Buenos Aires   ephemeride - Page 17 EmptyDim 24 Mar - 21:54

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24 mars 1976 : Une junte prend le pouvoir à Buenos Aires

Le 24 mars 1976, le gouvernement d'Isabel Perón, au pouvoir en république Argentine depuis la mort de son mari Juan Perón en 1974, est renversé par un coup d'État mené par le général Jorge Rafael Videla (49 ans), commandant en chef de l'armée de terre.

Inspirée par la phobie du communisme, la junte prend le pouvoir en vue de mettre fin à l'instabilité ministérielle et aux rébellions, devenues monnaie courante depuis les émeutes du 20 juin 1973, lors du retour d'exil de Juan Perón.

« Une lutte contre la subversion »

Sitôt après son coup d'État, Videla est nommé président de la République. Il dissout le Congrès, remplace la Cour suprême, impose la loi martiale et ne gouverne plus que par décrets.

Avec ce « Processus de réorganisation nationale », la junte inaugure ce que l'on appelle aujourd'hui la « guerre sale ». Ce drame douloureux, qui va durer sept ans, est concomitant d'autres conflits entre extrême-droite et extrême-gauche dans le cône sud-américain, au Chili, où sévit la dictature d'Augusto Pinochet, et en Uruguay, où frappent les terroristes Tupamaros.

Une violente répression s'engage contre les mouvements et partis d'opposition. Certains sont interdits, comme le Parti communiste révolutionnaire ou le Parti socialiste des travailleurs, leurs membres sont au mieux intimidés, au pire torturés et exécutés. La peine de mort est rétablie et les journaux censurés.

L'enseignement étant considéré comme une source de la subversion, les frais de scolarité sont augmentés afin de minimiser le nombre d'étudiants, les cursus sont revus à la baisse et certaines universités sont tout simplement fermées.

Après les opposants politiques directs, certains syndicats, avocats ou religieux sont eux aussi pourchassés.

Enlèvements et tortures

Les enlèvements ont lieu en masse. Des centres de détentions clandestins sont créés à l'image de l'Esma, l'école de mécanique de la marine, où les opposants au régime sont retenus prisonniers, torturés ou assassinés. La junte pratique les "vols de la mort" : les prisonniers sont drogués et jetés vivants au-dessus de l'océan Atlantique.

Près de cinq cent bébés sont enlevés en même temps que leurs parents et adoptés par des familles de militaires ou policiers proches du régime en place afin de « purifier idéologiquement la population ». Ces adoptions suscitent la mobilisation des Grands-mères de la place de Mai (la place située devant le palais présidentiel, à Buenos Aires), qui vont s'efforcer pendant des années de retrouver enfants ou petits-enfants.

Quatre juntes en sept ans

En mars 1981, Videla est remplacé par le maréchal Roberto Eduardo Viola. Lui-même est destitué en décembre de la même année par le général Leopoldo Galtieri, commandant en chef des armées. Pour tenter de restaurer le crédit de l'armée, celui-ci entreprend l'année suivante l'invasion des Malouines. Disqualifié par l'échec de l'opération, il est remplacé par Reynaldo Bignone.

Affaiblie par sa défaite militaire, la junte se résigne à organiser des élections et rendre le pouvoir aux civils. Le candidat radical Raul Alfonsín remporte la présidentielle le 10 décembre 1983, mettant un terme à sept années de dictature, permettant au pays de renouer avec la démocratie.
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MessageSujet: 25 mars 1802 : Paix d'Amiens   ephemeride - Page 17 EmptyLun 25 Mar - 21:54

ephemeride - Page 17 Paix_d-amiens-55f2b5a

25 mars 1802 : Traité de paix d'Amiens

Le 25 mars 1802, à Amiens, l'Angleterre, la Hollande, l'Espagne et la France signent un traité de paix qui met un point final à la deuxième coalition européenne contre la France. C'est un triomphe pour le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui a pris le pouvoir en France trente mois plus tôt.

La paix, enfin !

En février 1801, l'Autriche a rendu les armes par le traité de paix de Lunéville.

Le mois suivant, le Premier ministre William Pitt, farouche adversaire de la France, remet sa démission au roi George III en raison d'un différend sur la question irlandaise. Son successeur à la tête du gouvernement anglais, Henry Addington, vicomte de Sidmouth, se montre beaucoup plus sensible que son prédécesseur aux récriminations des marchands, partisans de la cessation des hostilités.

Anglais et Français se résignent à une paix que l'un et l'autre savent provisoire. Le 1er octobre 1801, ils signent à Londres des préliminaires. Ils sont confirmés par le traité d'Amiens.

La France cède des avantages coloniaux à sa rivale et évacue l'Égypte, rendue à la Turquie. Comme maigre compensation, elle récupère le Sénégal, la Martinique et ses comptoirs des Indes à la satisfaction des négociants des grands ports de l'Atlantique.

Londres s'engage à rendre l'île de Malte aux chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean en même temps que les Français évacueront les ports napolitains.

Après avoir disputé la maîtrise des mers à l'Angleterre pendant un siècle, la France se replie sur le continent européen où elle apparaît plus étendue et plus puissante qu'elle ne le fut jamais.

Mais l'illusion est trompeuse. Les deux rivaux se sont soigneusement abstenus à Amiens de débattre des questions qui fâchent, à savoir les conquêtes de la France révolutionnaire sur le Continent, notamment le port d'Anvers, la Belgique et plus généralement la rive gauche du Rhin.

Ils savent qu'une nouvelle guerre éclatera à la première occasion pour trancher ces questions en suspens. De fait, les hostilités reprendront dès l'année suivante, en mai 1803, sous le prétexte de la non-exécution de l'accord relatif à Malte.

Une opinion publique ravie

En attendant, en France comme en Angleterre, l'opinion publique, aveugle sur les faiblesses du traité, ne veut en retenir que les bons côtés.

Pour la première fois depuis la chute de la royauté, dix ans plus tôt, les Français savourent la paix et de ce bonheur, ils en sont reconnaissants au Premier Consul, Napoléon Bonaparte, qui s'est emparé du pouvoir par le coup d'État du 18 Brumaire. Ils ne lui gardent pas rancune de son échec en Égypte.

Dans la foulée, le 8 avril 1802, Bonaparte conclut avec le pape un concordat. Ayant rétabli la paix extérieure et intérieure, il peut dès lors affermir son pouvoir...
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MessageSujet: 26 mars 1811 : Les luddites se rebellent contre les machines   ephemeride - Page 17 EmptyMar 26 Mar - 21:54

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26 mars 1811 : Les luddites se rebellent contre les machines

En 1811, des tisserands britanniques s’insurgent contre leurs conditions de travail en brisant les métiers mécaniques de leurs usines. Une révolte qui dévoile l’autre visage de la technologie.

La gigantesque augmentation de la productivité agricole que vit la Grande-Bretagne au cours du XVIIIe siècle fournit à certaines familles paysannes la prospérité nécessaire pour disposer d’un métier à tisser à domicile et ainsi compléter leurs revenus précaires.

Cependant, les innovations techniques qui permettent cet accroissement de la production provoquent également une perte de travail pour de nombreux paysans, qui émigrent alors vers les villes en perpétuelle expansion. Là-bas, les ouvriers qualifiés et les apprentis qui travaillent dans les ateliers et les commerces urbains voient se remplir les faubourgs d’une nuée de paysans expulsés et en quête de travail.

Migrations des campagnes vers les villes

Dans ces zones urbaines, les gens s’arrachent les livres de radicaux tels que Thomas Paine ; ils témoignent même de la sympathie pour les Jacobins qui ont pris la tête de la Révolution française. En 1794, l’accroissement de la tension politique et sociale pousse le gouvernement à suspendre l’Habeas corpus, la loi garantissant la liberté juridique individuelle fondamentale des détenus.

Cinq ans plus tard, les Combination Acts interdisent les associations de travailleurs, ce qui rend impossible les négociations collectives. Le conflit entre ouvriers et employeurs ne tarde pas à éclater, appuyé par un État redoutant l’union du radicalisme politique et des revendications en matière de travail.

Certains artisans et paysans qui ont pu acheter une machine ont réussi à accumuler un petit excédent de capital et l’investissent dans l’industrie naissante, acquérant de nouvelles machines. La concurrence entre ces premiers industriels pousse à la course à l’innovation, afin de produire toujours plus vite et moins cher.

Cette demande provoque une cascade d’inventions multipliant la capacité de production, notamment avec l’utilisation de la machine à vapeur dans ces premières usines. Ce qui déclenche l’hostilité des fileurs et des tisserands, car elle réduit le besoin en main-d’oeuvre.

Déjà en 1778, dans le Lancashire, des artisans avaient détruit des métiers à tisser mécaniques parce qu’ils faisaient baisser leurs salaires et dévaluaient leurs qualifications. Ces artisans voient leur savoir-faire durement acquis ne plus servir à rien face à la concurrence des machines. Ils s’entassent dans les usines, sous le joug des contremaîtres, ils sont soumis à des règlements stricts et à des punitions sévères en cas d’infraction, ainsi qu’au contrôle du temps marqué par la sirène de l’usine et au rythme bruyant de la machine.

Aux durs changements du monde du travail et à la portée limitée des politiques s’ajoute, en 1806, l’interdiction du commerce entre les ports britanniques et les ports européens, ordonnée par Napoléon. En pleine guerre contre la Grande-Bretagne, cette interdiction prive les Anglais de beaucoup de marchés, mettant au chômage de nombreux ouvriers et obligeant de nombreux hommes d’affaires – privés de matières premières de qualité par le blocus – à produire des marchandises médiocres.

Un chef nommé Ned Ludd

Les luddites doivent leur nom au Général Ludd, un personnage qui aurait signé les lettres de menaces que les manufacturiers ont commencé à recevoir en 1811. Il semble que ce nom soit celui d’un apprenti faiseur de bas de Leicester, Ned Luddlam, qui a détruit à coups de marteau le métier de son maître en 1779. Les leaders anonymes qui organisent les premières protestations dans la région de Nottingham lui empruntent son nom et signent avec lui les missives qu’ils envoient aux patrons. Ils veulent créer une figure emblématique, capable d’inspirer la terreur à leurs riches et puissants ennemis.

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Expéditions punitives

C’est dans ces conditions qu’éclate le conflit. Tout commence à Arnold, un village près de Nottingham, la principale ville manufacturière du centre de l’Angleterre. Le 11 mars, sur la place du marché, les soldats du roi dispersent une réunion d’ouvriers au chômage. Cette même nuit, près d’une centaine de machines sont détruites à coups de masse dans les usines qui ont baissé les salaires.

Il s’agit de réactions collectives, spontanées et dispersées, mais qui ne tardent pas à acquérir une certaine cohésion. En novembre, dans le village proche de Bulwell, des hommes en masque brandissant des masses, des marteaux et des haches détruisent plusieurs métiers à tisser du manufacturier Edward Hollingsworth. Lors de l’attaque, une fusillade éclate, et un tisserand perd la vie. La présence des forces militaires empêche l’embrasement de la région, mais l’orage gronde.

C’est alors que les manufacturiers commencent à recevoir de mystérieuses missives, signées par un certain Général Ludd. Ce personnage imaginaire donne son nom à un mouvement de protestation qui, sans être centralisé, est bien le fruit d’efforts coordonnés, peut-être suggérés par d’anciens soldats qui, en plus de lettres anonymes menaçantes et de tracts appelant à l’insurrection, organisent aussi des expéditions punitives nocturnes.

Le 12 avril 1811, la première destruction d’une usine se produit, lorsque 300 ouvriers attaquent la filature de William Cartwright, dans le Nottinghamshire, et détruisent ses métiers à tisser à coups de masse. La petite garnison chargée de défendre le bâtiment blesse deux jeunes contestataires, John Booth et Samuel Hartley, qui sont capturés et meurent sans révéler le nom de leurs compagnons.

En février 1812, le Parlement approuve la Frame-Breaking Bill qui inflige la peine de mort à toute personne détruisant un métier à tisser. L’opposition est minime. Lord Byron, dans le seul discours qu’il prononcera à la chambre des Lords, demande : « N’y a-t-il pas assez de sang dans votre Code pénal ? »

La protestation bascule dans le crime

William Horsfall, propriétaire d’une fabrique textile employant 400 travailleurs à Marsden, a promis que le sang des luddites arriverait jusqu’à sa selle. En réalité, c’est son propre sang qui l’a tachée, puisqu’en avril 1812, il est gravement blessé par balle lors d’une embuscade de luddites. Ces derniers lui reprochent d’être « l’oppresseur des pauvres » et l’abandonnent, blessé, sur le chemin. Un autre manufacturier vient à son secours, mais Horsfall meurt au bout de 38 heures. En janvier 1813, trois luddites accusés de l’assassinat sont pendus à York. Ils n’ont jamais admis avoir participé aux faits.

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Procès à la chaîne

La répression se poursuit : quatorze exécutions ont lieu et treize personnes sont déportées en Australie. Pourtant, cette main de fer n’arrête pas les luddites, au point que douze mille soldats sont réquisitionnés pour les pourchasser, alors que seuls dix mille Britanniques luttent contre Napoléon sur le continent. Cela montre non seulement la terreur que les luddites inspirent aux classes dominantes, mais aussi les dimensions que prend cette « guerre civile » entre le capitalisme montant, qui repose sur l’industrie, la discipline au travail et la libre concurrence, etles luddites, qui revendiquent desprix justes, un salaire convenable etla qualité du travail.

En dénonçant l’accroissement du rythme du travail qui les enchaîne aux machines, les luddites dévoilent l’autre visage de la technologie. Ils remettent en question le progrès technique d’un point de vue moral, défendant la coopération contre la concurrence, l’éthique face au bénéfice : ils ne renient donc pas toute technologie par une résistance obtuse au changement, mais uniquement celle qui s’en prend au peuple. Ainsi leurs attaques sont-elles ciblées : ils brisent les machines qui appartiennent à des patrons qui produisent des objets de mauvaise qualité, à bas prix et avec les pires salaires. Vus sous cet angle, les luddites pourraient être considérés comme des activistes d’un mouvement capital, réclamant une utilisation de la technologie en accord avec les besoins humains.

La répression du gouvernement connaît son paroxysme lors d’un spectaculaire procès qui se déroule à York en janvier 1813. La condamnation àmort de dix-sept luddites y est prononcée. Quelques mois plus tôt, une série de procès à Lancaster s’était soldée par huit pendaisons et dix-sept déportations en Tasmanie. Les peines très lourdes et la reprise économique qui se profile avec la fin des guerres napoléoniennes étouffent le mouvement luddite en 1816. Mais sa tragédie soulève une question inquiétante : jusqu’à quel extrême doit conduire le progrès ?

Une vie à minima

Les métiers mécaniques impliquent la dégradation des conditions de vie des anciens tisserands à la main, qui voient leurs revenus hebdomadaires passer de 21 shillings en 1802 à 14 en 1809. En 1807, plus de 130 000 de ces travailleurs signent une pétition en faveur de l’établissement d’un salaire minimal.
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MessageSujet: 27 mars 1942 : Opération Chariot   ephemeride - Page 17 EmptyMer 27 Mar - 21:54

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27 mars 1942 : Opération Chariot

Dans la nuit du 27 au 28 mars 1942, au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, 611 marins et commandos britanniques à bord d’une flottille de 16 vedettes et un destroyer (HMS Campbeltown) pénètrent dans l’estuaire de Saint-Nazaire, pourtant fortement surveillé par l'armée allemande. Ils appartiennent à la Direction des opérations combinées (Combined Operations Headquarters) constituée par le Premier ministre Winston Churchill avec pour objectif d'attaquer les ports de l'Atlantique occupés par la Wehrmacht. Ils sont sous le commandement de Lord Louis Mountbatten et cette attaque sur Saint-Nazaire est leur première mission d'envergure.

Baptisée Opération Chariot, elle vise à détruire la cale sèche de Saint-Nazaire, qui est la seule, sur la façade atlantique, à pouvoir accueillir et réparer les les cuirassés allemands de la classe Tirpitz. Ceux-ci font la chasse dans l'océan aux convois maritimes des alliés. L'enjeu est donc vital pour la poursuite de la guerre.

Le Campbeltown éperonne la porte de la cale sèche puis explose quelques heures plus tard grâce à des explosifs cachés à l’avant. Pendant ce temps, les commandos investissent le port et détruisent les différents objectifs assignés. Le bilan est lourd (169 tués, 214 prisonniers) mais la cale est hors d’usage. « Je ne connais pas, dans toutes les annales militaires et navales, d'autre cas où des dommages aussi importants furent infligés à l'adversaire aussi rapidement et en engageant des moyens aussi faibles », écrira Lord Mountbatten en 1945. Hormis la part d'autocongratulation propre à ce fougueux soldat, l'opération Charlot est de fait l'un des premiers coups portés à la puissance hitlérienne.
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MessageSujet: 28 mars 1910 : premier vol d'un hydravion   ephemeride - Page 17 EmptyJeu 28 Mar - 21:54

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28 mars 1910 : premier vol d'un hydravion

Issu d'une famille d'armateurs marseillais, après de brillantes études à la Faculté des Sciences de Marseille puis des études d'ingénieur à l'École supérieure d'électricité (Paris), Henri Fabre se consacra pendant quatre années à la conception, aux essais, et à la réalisation de son hydro-aéroplane muni de trois flotteurs.

Dans la réalisation de ce projet il eut pour mécanicien Marius Burdin, ancien mécanicien du capitaine Ferdinand Ferber, et pour dessinateur Léon Sebille, un architecte naval marseillais. L'appareil construit, de type « canard », dont il reprit le nom, avait une envergure de 14 m, une longueur de 8,5 m, un poids de 380 kg. Il était équipé d'un moteur Gnome Omega de 50 chevaux qui entraînait une hélice de 2,60 m.

Le 28 mars 1910, près de Martigues (Bouches-du-Rhône), au bord de l'étang de Berre, face au village de la Mède, Henri Fabre fit décoller son hydravion devant un public nombreux dans lequel se trouvait l'aviateur Louis Paulhan.

L'appareil parcourut 800 mètres au-dessus de l'étang et se posa sur l'eau : c'était le premier hydravion au monde à avoir décollé de manière autonome et réussi son vol et son amerrissage. Le succès de ce premier vol fut mondial : ce jour-là, Henri Fabre, alors âgé de 27 ans, devenait l'incontestable inventeur, constructeur, et premier pilote de ce nouvel engin volant, l'hydravion.

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MessageSujet: 29 mars 1974 : Découverte du tombeau du Premier Empereur   ephemeride - Page 17 EmptyVen 29 Mar - 21:54

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29 mars 1974 : Découverte du tombeau du Premier Empereur

Le 29 mars 1974, près du mont Li (Shaanxi), un paysan chinois met à jour sous le soc de sa charrue le fabuleux tombeau du Premier Empereur chinois (Qin Shi Huangdi ou Ts'in Che Houang-ti).

Celui-ci a mis fin aux « Royaumes combattants », unifié la Chine du nord, construit la Grande Muraille et jeté les bases de la Chine moderne.

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MessageSujet: 30 mars 1900 : Découverte de la civilisation minoenne en Crète   ephemeride - Page 17 EmptySam 30 Mar - 21:54

ephemeride - Page 17 Trone-55f86be

30 mars 1900 : Découverte de la civilisation minoenne en Crète

Le 30 mars 1900, Sir Arthur John Evans découvre une grande quantité de tablettes en argile sur le site de Cnossos, au coeur de la Crète, une île de Méditerranée orientale un peu moins étendue que la Corse.

L'archéologue découvre une civilisation aimable qui s'épanouit sur l'île jusqu'en 1200 avant JC (l'époque de Ramsès II).
Il l'appelle minoenne, du nom de Minos, roi mythologique de la Crète qui serait devenu après sa mort juge aux Enfers.

Palais ou... labyrinthe ?

On connaît aujourd'hui de cette époque de nombreux palais où résidaient les rois-juges qui gouvernaient l'île.

Le palais de Cnossos aux 1300 pièces a donné naissance à la légende du Labyrinthe, ce lieu où Minos aurait enfermé le Minotaure né des amours monstrueuses de sa femme Pasiphaé avec un taureau envoyé par le dieu Poséidon.

Les Minoens vénéraient des divinités féminines dont il nous reste de jolies représentations sous la forme de déesses aux serpents et aux seins nus. Ils accordaient une place particulière au taureau dans leur culture (d'où la légende du Minotaure).

Il semble enfin qu'ils respectaient la parité homme-femme beaucoup mieux que les Grecs, les Romains, et les modernes.

Ecritures linéaires

Les premiers Crétois utilisaient une écriture à base de hiéroglyphes ou d'idéogrammes. Leurs successeurs se convertirent à une écriture baptisée faute de mieux Linéaire A. Les tablettes d'argile qui en font foi n'ont pas été déchiffrées. Elles se rapportent à une langue inconnue de la mer Égée.

Une nouvelle écriture, Linéaire B, apparaît vers 1500 avant JC, suite à la disparition de la civilisation minoenne. Elle n'a été déchiffrée qu'en 1952. Elle correspond à du grec ancien et atteste des liens tardifs entre la Crète et la péninsule grecque, dont Mycènes.

Avec la fin de la civilisation mycénienne sous les coups des Doriens vers 1200 avant JC, le monde grec et la Crète entrent dans un Âge sombre qui s'achèvera avec l'émergence d'Athènes vers 650 avant JC.

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MessageSujet: 31 mars 1146 : Saint Bernard prêche la deuxième croisade à Vézelay   ephemeride - Page 17 EmptyDim 31 Mar - 20:54

ephemeride - Page 17 Vezelay_croisade-55f9454

31 mars 1146 : Saint Bernard prêche la deuxième croisade à Vézelay

Le jour de Pâques 1146, Saint Bernard, abbé de Clairvaux et conseiller des souverains, lance sur la colline de Vézelay, en Bourgogne, un appel aux chevaliers et souverains d'Occident. C'est le signal de ce que les historiens considèrent comme la deuxième croisade.

Menace sur la Palestine franque

L'appel de saint Bernard survient un demi-siècle après celui du pape Urbain II à Clermont (1095). Il est motivé par la chute d'Édesse aux mains des Turcs, en Syrie franque, suite à l'offensive d'un chef sarrasin nommé Nour el-Dîn.

C'est un premier coup dur pour les États francs de Palestine. L'émotion est grande en Occident, dans l'aristocratie et les milieux lettrés.

Peu avant, le roi de France s'est laissé embarquer dans une guerre contre son vassal le comte de Champagne, pour une banale affaire de coeur. Au cours de l'expédition, ses soldats ont massacré la population d'une petite ville, Vitry-en-Perthois, et brûlé un millier de personnes réfugiées dans l'église. Pétri de remords, le roi a fait mander l'influent abbé de Clairvaux pour se confesser à lui et prendre conseil.

Se rendant à la rencontre du roi, Bernard de Clairvaux songe à la Palestine et l'idée lui vient de proclamer une nouvelle croisade comme le pape Urbain II, en 1095, avec cette fois-ci la participation des souverains et du plus puissant d'entre eux : le roi capétien. Il fait part de son projet à Louis VII qui l'accepte d'emblée.

À la demande de Bernard, il convoque toute la noblesse de France à Vézelay pour le jour de Pâques 1146. Sur le parvis de l'église, au sommet de la prestigieuse colline, Bernard prononce une vigoureuse allocution puis fixe une croix de drap rouge sur la poitrine du roi. La reine Aliénor se croise également et après elle, dans l'enthousiasme, les grands seigneurs du royaume, y compris le comte de Toulouse Alphonse Jourdain, deuxième fils de Raymond IV, héros de la première croisade, et Thibaut II de Champagne, ancien adversaire du roi.
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MessageSujet: 1er avril 1572 : Début du soulèvement des « gueux »   ephemeride - Page 17 EmptyLun 1 Avr - 20:54

ephemeride - Page 17 Geuzen-55fa64d

1er avril 1572 : Début du soulèvement des « gueux »

Le 1er avril 1572, des « gueux », en fait des nobles calvinistes, débarquent en Hollande et s'emparent des ports de la Brielle et de Flessingue.

C'est le début d'une longue guerre de libération des Provinces-Unies, sous souveraineté espagnole, la « guerre de Quatre-Vingts Ans ». Elle va donner naissance aux Pays-Bas actuels.
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MessageSujet: 23 mai 1430 : Jeanne d'Arc est capturée à Compiègne   ephemeride - Page 17 EmptyJeu 23 Mai - 17:27

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23 mai 1430 : Jeanne d'Arc est capturée à Compiègne

Le 23 mai 1430, Jeanne d'Arc est capturée par les Bourguignons en tentant de secourir avec sa troupe les habitants de Compiègne, au nord de Paris.

Les Anglais vont alors se la faire livrer, en vue de la faire condamner par un tribunal ecclésiastique. Ils espèrent de la sorte mettre au jour sa nature de sorcière et dévaluer le sacre de leur ennemi Charles VII...

Vaines impatiences

En délivrant Orléans et faisant sacrer le roi Charles VII à Reims, Jeanne d'Arc a accompli la mission que lui ont confiée, selon ses dires, des voix célestes. D'ailleurs, après le sacre, elle admet ne plus entendre ses voix...

Mais emportée par son succès et la faveur des foules, elle veut en finir au plus vite avec les Anglais. Elle part avec Charles VII à la reconquête du Bassin Parisien. L'armée royale entre sans coup férir à Soissons, Château-Thierry, Provins, Crépy-en-Valois et les villes de l'Oise. 

Encouragé par Jeanne, le «beau duc» Jean d'Alençon, gendre de Charles VII et chef de l'armée royale, mène celle-ci à Saint-Denis, aux portes de Paris. Mais les Français de la capitale, satisfaits de leur sort, n'ont nul désir de revoir la redoutable faction des Armagnacs qui entoure le roi.

Quant à l'entourage du roi, conduit par sa belle-mère Yolande d'Aragon, il préfère négocier une trêve avec le cousin ennemi de Bourgogne, le  «Grand-Duc d'Occident» Philippe le Bon. Par la trêve, conclue le 28 août, ils promettent au duc de recouvrer les villes perdues de l'Oise.

De leur côté, Jeanne et d'Alençon ne se résignent pas et lancent une attaque sur la capitale le 8 septembre 1429, fête de la Nativité de la Vierge ! Beaucoup s'indignent que la Pucelle engage le combat ce jour-là. Elle-même est blessée d'une flèche à la cuisse et l'assaut tourne court.

À nouveau tenté par le repli, Charles VII  ramène l'armée à Gien, sur la Loire, et la licencie le 21 septembre 1429. Dans le même temps, il commence à tenir l'héroïne à l'écart tout en lui faisant miroiter les délices de la vie de cour. En témoignage de reconnaissance, il l'anoblit ainsi que sa famille le 24 décembre 1429 (son nom, Darc, devient dès lors d'Arc). Il confie la prévôté de Vaucouleurs à son frère Pierre, qui a combattu à ses côtés, et dispense cette châtellenie de l'impôt.

Comme Jeanne ne se laisse pas adoucir par les faveurs, il lui confie le soin de combattre un brigand mais celui-ci lui inflige un échec humiliant à la Charité-sur-Loire où il s'est réfugié.

À la cour, le grand chambellan La Trémoille et l'archevêque de Reims Regnault de Chartres, chancelier de France, qui privilégient la négociation avec les Bourguignons, manigancent sa perte. Ils suscitent une prophétesse rivale, Catherine de La Rochelle, que Jeanne rencontre et renvoie en lui conseillant d'aller «faire son ménage et soigner ses enfants».

De l'échec au drame

De leur côté, les Anglais sont très affaiblis et quelque peu démoralisés par leurs échecs successifs depuis la levée du siège d'Orléans. Leur régent, le duc de Bedford, se voit contraint d'appeler à l'aide le cardinal de Winchester, son oncle, qui a déjà mis sous sa coupe l'Angleterre et son régent, le duc de Gloucester. Le cardinal détourne vers la France une armée qu'il avait recrutée pour combattre les hérétiques hussites dans la lointaine Bohème. Lui-même et ses soldats rencontrent à Paris le duc de Bourgogne le 30 septembre 1429.

Leurs alliés bourguignons se sentent pousser des ailes. Fringant étalon, le duc Philippe le Bon célèbre avec Isabelle de Portugal son troisième mariage le 10 janvier 1430 et par la même occasion crée le fameux Ordre de la Toison d'Or. Là-dessus, en avril, à la fin de l'hiver, il décide délibérément de rompre la trêve et se lance à la reconquête de Compiègne, un verrou sur l'Oise, au nord de Paris, qui l'empêche de lier ses possessions à celles des Anglais. 

Le 15 avril 1430,  il entame le siège de la ville avec son lieutenant Jean II de Luxembourg-Ligny, comte de Guise. Les habitants appellent Jeanne à l'aide. Celle-ci lève avec ses propres deniers une troupe de 400 mercenaires et se précipite à leur secours sans en référer au roi. Elle entre dans la ville à la faveur de la nuit. Mais le lendemain, le 23 mai 1430, en tentant une sortie, elle est encerclée par les Bourguignons et capturée par un archer picard qui la livre à son seigneur Jean de Luxembourg.

Jeanne n'a pas l'espoir que le seigneur bourguignon demande une rançon au roi Charles VII en échange de sa libération car elle-même, quelque temps plus tôt, a refusé de libérer contre rançon un routier bourguignon, Franquet d'Arras, et l'a au contraire livré à la justice royale pour qu'il soit exécuté en vertu de ses crimes innombrables. 

La Pucelle est donc dans un premier temps enfermée au château de Beaulieu-en-Vermandois, d'où elle tente de s'échapper. Le mois suivant, elle est transférée au château de Beaurevoir, au nord de la Picardie. Elle tente une deuxième fois de s'évader en se laissant descendre le long d'une corde confectionnée avec ses draps. Mais la corde rompt et elle fait une chute douloureuse.

Très vite, son geôlier est harcelé par Henri Beaufort, cardinal de Winchester, qui, à Londres, a repris en main les affaires du Continent. Celui-ci veut à tout prix que la captive soit jugée et condamnée pour sorcellerie et hérésie afin de couper court à sa popularité et ruiner le crédit de Charles VII. Que vaudrait en effet un sacre acquis grâce à une sorcière ?

L'Anglais multiplie les pressions, entame le blocus des ports flamands et finalement rachète Jeanne pour dix mille livres tournois, soit un montant équivalent à une rançon royale ! La prisonnière est conduite à Arras, puis au Crotoy, à Dieppe et enfin à Rouen où elle doit être jugée. Son procès va pouvoir commencer...

Ingratitude

Le roi Charles VII, peu conscient de l'enjeu, n'esquisse aucun geste en sa faveur. Son grand chambellan Georges de la Trémoille, retors et corrompu, hostile à la Pucelle, le dissuade de la racheter. 

Toutefois, sous le choc, les troupes royales semblent se réveiller de leur torpeur. Le 25 octobre 1430, Xaintrailles et La Hire obligent Jean de Luxembourg à lever le siège de Compiègne. Le duc de Bourgogne détourne son attention vers le Brabant. C'en est fini de la menace d'une jonction des domaines anglais et bourguignons. Les troupes de Charles VII ont repris l'initiative. Jeanne captive a gagné.
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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 24 mai 1873 : Mac-Mahon succède à Thiers à l'Élysée   ephemeride - Page 17 EmptyVen 24 Mai - 20:01

ephemeride - Page 17 Macmahon-5631080

24 mai 1873 : Mac-Mahon succède à Thiers à l'Élysée

Le 24 mai 1873, à Paris, la majorité monarchiste de l'Assemblée nationale retire sa confiance au président de la République Adolphe Thiers. Elle lui reproche son manque d'empressement à restaurer la monarchie après l'effondrement du Second Empire.

Une élection de maréchal

Le maréchal Patrice de Mac-Mahon, duc de Magenta, héros de Malakoff (65 ans) est le jour même hissé à la présidence de la République avec pas moins de 300 voix sur 392.

Le nouveau président, légitimiste bon teint, annonce son intention de rétablir l'« ordre moral » et laisse au vice-président du Conseil Albert de Broglie le soin de préparer la restauration de la monarchie. Mais les efforts de celui-ci se brisent sur l'entêtement du prétendant, le comte de Chambord, qui exige le 27 octobre 1873 la réhabilitation du drapeau blanc, inacceptable pour la très grande majorité des Français.

Pour préserver les chances de la restauration monarchique, les députés votent le 20 novembre 1873 une loi qui fixe à sept ans (un septennat) le mandat du président de la République. Quatorze mois plus tard, toutefois, le 30 janvier 1875, le député Wallon, républicain convaincu et fervent catholique, fait voter un amendement qui, sous une apparence banale, introduit le mot fatal : République ! C'en est fini des rêves de restauration monarchique. La plupart des Français, par accoutumance et résignation, se rallient à la république conservatrice que Thiers appelait de ses vœux.

Plusieurs lois constitutionnelles précisent en 1875 les pouvoirs du président. Celui-ci nomme les ministres, peut dissoudre la Chambre des députés, a l'initiative des lois, ratifie les traités, dirige les armées et bénéficie du droit de grâce, privilège d'inspiration monarchique. Cette magnifique construction va sombrer en moins de deux ans à l'occasion d'un conflit violent entre le président et la nouvelle majorité républicaine de la Chambre.

Après cette crise du « Seize Mai » qui renforce dans les urnes le camp républicain, le président se résigne à ne plus faire usage de son droit de dissolution de l'assemblée et ses successeurs suivront la règle, perdant en conséquence beaucoup de leur autorité. Lui-même, désabusé, démissionne le 30 janvier 1879, avant le terme de son mandat.
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MessageSujet: 25 mai 1085 : Alfonso VI de Castille enlève Tolède   ephemeride - Page 17 EmptySam 25 Mai - 20:55

ephemeride - Page 17 1085-toledo-563242c

25 mai 1085 : Alfonso VI de Castille enlève Tolède

Le 25 mai 1085, le roi de Castille Alfonso VI enlève Tolède aux musulmans. C'est une étape décisive dans la Reconquista par laquelle les rois chrétiens des contreforts pyrénéens ont entrepris trois siècles plus tôt de chasser les musulmans de la péninsule ibérique.
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