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 L'interdiction des parachutes dorées discutée en Suisse

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Eurynome
Baron
Eurynome


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Date d'inscription : 30/10/2012

L'interdiction des parachutes dorées discutée en Suisse Empty
MessageSujet: L'interdiction des parachutes dorées discutée en Suisse   L'interdiction des parachutes dorées discutée en Suisse EmptyLun 4 Mar - 10:19:42

INTERNATIONAL -Dimanche 3 mars, les Suisses ont largement plébiscité
l'initiative limitant les "rémunérations abusives" des patrons des
sociétés suisses cotées en Suisse ou à l'étranger et qui prévoit
d'interdire leurs parachutes dorés. Une décision qui a fait réagir
Marine Le Pen. La présidente du Front national a déploré que le
gouvernement n'ait "pas encore interdit" les parachutes dorés et
retraites chapeau, qui "scandalisent à juste titre les Français" et dont
les Suisses viennent de plébisciter la limitation.


"Les Français sont très majoritairement pour la suppression des
retraites chapeau et des parachutes dorés", a observé Marine Le Pen lors
d'une émission BFMTV/Le Point/RMC/BFM Business. "On ne comprend pas que
ce gouvernement n'ait pas encore mis en oeuvre ce type de mesures"
alors que les parachutes dorés et les retraites chapeau "scandalisent à
juste titre les Français", a-t-elle dit.


Un signal fort envoyés par les Suisses


Selon l'eurodéputée, "bien souvent, ces parachutes dorés
interviennent alors même que les dirigeants de ces grandes entreprises
ont bien souvent mis ces entreprises dans de graves difficultés. C'est
encore plus choquant peut-être", a-t-elle ajouté.


En Suisse, les initiatives -un droit donné aux citoyens suisses de faire une proposition de modification de loi-
doivent être approuvées par la majorité du peuple et des cantons.
L'initiative Minder, du nom de l'homme d'affaires et sénateur UDC (Union
démocratique du centre, droite populiste) à l'origine de ce vote, a
donc été très bien accueillie par les Suisses: selon la Chancellerie
fédérale, elle a été acceptée avec un taux de participation de 46% par
67,9% des voix et tous les cantons ont dit "oui", ce qui est très rare.


C'est un "signal fort" envoyé aux politiques et à l'économie, a
déclaré la ministre de la Justice et de la Police, Simonetta Sommaruga,
lors d'une conférence de presse retransmise sur internet. "Le résultat
est la conséquence d'un malaise" au sein de la population face au
"niveau inconcevable" de certaines rémunération, a-t-elle ajouté.
"Malheureusement, les revenus démesurés (...) n'appartiennent pas au
passé. Les exemples les plus récents n'ont pas aidé à avoir un débat
objectif", a-t-elle estimé.


Une prime de 60 millions d'euros avait fait scandale


La prime de départ de 72 millions de francs suisses (60 millions
d'euros), que le conseil d'administration du groupe pharmaceutique
Novartis avait prévue pour son futur ex-président Daniel Vasella, ont en
effet soulevé en Suisse un véritable tollé fin février. Daniel Vasella,
qui a été pendant des années le patron le mieux payé de ce pays, a
d'ailleurs finalement renoncé à ce parachute en or.


"Le peuple a décidé de donner un signal fort envers les conseils d'administration, le Conseil fédéral (gouvernement, ndlr) et le Parlement", a également estimé Thomas Minder, interrogé à la télévision suisse RTS.


L'initiative Minder vise à limiter les "rémunérations excessives" des patrons. Les sanctions en cas d'infraction vont d'une amende correspondant à six ans de revenu à trois années de prison.


Pas de mise en place avant un an


Selon le texte soumis au vote des Suisses, la durée du mandat des
membres du conseil d'administration devra être limitée à une année, et
certaines formes de rémunérations, telles que les indemnités de départ
ou les primes pour des achats d'entreprises, seront interdites.


En outre, les rémunérations du conseil d'administration et de la
direction devront être approuvées obligatoirement par l'assemblée
générale des actionnaires, qui voteront chaque année la somme des
rémunérations mise à la disposition des membres du conseil
d'administration et de la direction.


"Même s'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué,
vers la fin on avait l'impression que l'initiative allait passer,
surtout avec l'effet Vasella", a expliqué Roby Tschopp, directeur
d'Actares, une association qui regroupe plus de 1300 actionnaires en
Suisse, ainsi que des caisses de pensions et des communes.


La principale organisation faîtière des entreprises en Suisse,
Economiesuisse, farouche opposant de l'initiative, a estimé quant à elle
que "le débat émotionnel sur les excès salariaux de certains dirigeants
d'entreprises, initié depuis plusieurs années, a empêché (...) une
discussion factuelle sur le contenu de l'initiative".

Le texte a également été combattu par le gouvernement suisse. Le
Parlement, qui n'avait pas donné de consigne de vote, a mis au point un
contre-projet, moins réformateur et permettant d'opter pour des
dérogations dans le cas des indemnités de départ.

Si le texte de Minder est adopté, il faudra encore attendre plus d'un
an avant sa mise en œuvre. Le gouvernement devra d'abord rédiger un
projet de loi respectant les principales dispositions de l'initiative,
puis la faire approuver par le Parlement. Faute de majorité, c'est le
contre-projet qui entrerait directement en vigueur.
Source:http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/04/suisse-interdiction-parachutes-dores_n_2804368.html?utm_hp_ref=france

Il s’agissait, ce week-end en Suisse, d’un de ces
fameux referendums dits d’initiative populaire. Il s’agissait de limiter
les « rémunérations abusives » des patrons des sociétés cotées en
bourse, notamment d’interdire les si décriés « parachutes dorés », de
limiter à une année le mandat des administrateurs, et de faire voter les
principaux salaires et autres avantages par les actionnaires. Une série
de propositions quasiment révolutionnaires et gauchisantes pour —
prenons cet exemple évidemment au hasard — les socialistes français au
pouvoir. Problème, il a été initié, ce projet, par Thomas Minder, chef
d’entreprise et surtout sénateur de l’UDC, le parti suisse de droite
populiste.

67,9 % ! Les Suisses, ces extrémistes bien connus, ont approuvé à 67,9 % ! Voilà qui mérite qu’on y réfléchisse.


J’entends déjà le chœur des pleureuses de la bien-pensance : ils
couinent que les « horribles populistes » ont à nouveau frappé, cette
fois dans le coffre-fort du capitalisme financier, à l’épicentre d’un
pays jusque-là modèle et que nos pleureuses estimaient à jamais protégé
et ignifugé. Ils se sont gourés, une nouvelle fois. Car chaque jour, les
pleureuses de la bien-pensance comprennent moins bien que la veille les
psychologies des peuples d’Occident et leurs souffrances. Les Suisses
viennent à leur tour de le signifier.


Ils vont, cela va de soi, nous expliquer qu’une déferlante
« populiste » balaye l’Europe, que la démagogie politique et la facilité
idéologique sont à l’œuvre. La preuve ? C’est un « populiste » suisse, à
la limite de l’extrême droite qui est à la manœuvre dans la patrie des
banques. Ce n’est pas faux, loin de là, le dénommé Minder étant par
ailleurs xénophobe et lancé dans une détestable traque aux immigrés.
Mais pourquoi les Suisses l’ont-ils approuvé ? Pourquoi les Italiens
ont-ils relancé l’ignoble Berlusconi et propulsé Grillo le clown ?
Pourquoi la droite populiste conquiert-elle désormais l’Europe du Nord ?


On peut s’en prendre, à l’exemple
des parangons de la pensée unique, aux peuples eux même — c’est en effet
le plus facile —, les accabler, railler leurs angoisses, moquer leurs
inquiétudes. Mais les citoyens d’Europe n’ont plus que faire de ces
jugements péremptoires, de cette pseudo-supériorité de classe. Ils ont
attendu ; et rien ne s’est passé. Voilà donc le moment des punitions
politiques.

Qu’ont-ils attendu, les peuples d’Europe ?

1.
Que le système financiaro bancaire soit assaini, qu’il soit mis a la
disposition de la relance économique. Ce n’est pas le cas, et moins que
jamais.

2. Qu’il
soit mis un terme aux folies salariales, à l’indécence des sommes
versées aux « grands » managers. Les pouvoirs politiques, tous les
pouvoirs politiques, de droite et de gauche, ont promis. Or, ils n’ont
rien fait, à gauche comme à droite. Voilà ce que les Suisses ont voulu
exprimer ce week-end.

3.
Que la rigueur ne soit pas un objectif en soi, qu’elle soit au service
de l’avenir, d’un dessein, d’une perspective. La politique, oui, mais
pas celle des technocrates de Bruxelles qui ont détourné le sens,
précisément, de la politique.

Les Suisses se doutaient-ils seulement qu’ils exprimaient aussi ces revendications-là ?
Source:http://www.marianne.net/Et-meme-les-Suisses-s-en-prennent-aux-grands-patrons%C2%A0_a227090.html
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