Le ministère des armées s'explique après la publication d'un calendrier avec une femme voilée Damien Rieu, membre du parti d'extrême droite Reconquête, a publié une photo d'un calendrier provenant, selon lui, du ministère des Armées et sur lequel on voit une femme voilée. Le ministère a répondu qu'il s'agissait d'un "photomontage", avant de se raviser.
Tout part d'un tweet dimanche soir de Damien Rieu, un ancien du Rassemblement national (RN) passé depuis l'élection présidentielle 2022 sous le giron de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour. L'homme d'extrême droite publie sur son compte Twitter des photos d'un calendrier qui provient, selon lui, du ministère des Armées.
Sur celui-ci apparaît une femme voilée. Damien Rieu accuse le ministère des Armées de faire "la promotion du voile islamique". Réponse: "Faux. Une photographie du ministère des Armées circule sur les réseaux sociaux. Ceci est un photomontage. Soyez vigilants, ne relayez pas de fausses informations".
De son côté, Damien Rieu maintient ses propos arguant que le calendrier a été "distribué il y a plusieurs semaines au personnel du commissaire des Armées", et mettant en avant "plusieurs sources".
Le ministère des Armées supprime son tweet et en publie un nouveau pour préciser que le calendrier existe bel et bien. Cependant, il est indiqué que celui-ci est "une initiative d'une équipe d'un service du ministère" et qu'il n'est en "aucun cas le calendrier du ministère des Armées comme cela a été affirmé".
Et d'insister:
"Ce projet n'a jamais été validé par la hiérarchie. Produit interne d'un service, il n'a aucune valeur officielle. Depuis 2020, le ministère des Armées a pris la décision de ne plus produire de calendrier dans une démarche de développement durable".
Le ministère prend néanmoins le soin de préciser "l’idée derrière ce choix de photo": "valoriser le personnel civil de recrutement local qui contribue de manière essentielle aux missions de nos armées sur le terrain".
Réaction de Damien Rieu: "'Ce n'est pas nous, c'est un de nos services'... comme d'habitude en France, les responsables ne sont pas responsables".