Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 16 janvier 1920 : La Prohibition en vigueur aux États-Unis   ephemeride - Page 10 EmptySam 16 Jan - 20:32

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16 janvier 1920 : La Prohibition en vigueur aux États-Unis

Le 16 janvier 1920, le XVIIIe amendement à la Constitution des États-Unis d'Amérique interdit la vente mais aussi la consommation d'alcool sur toute l'étendue du pays. Cette « Prohibition » marque le triomphe es ligues de vertu.

Mais il s'ensuit paradoxalement une explosion des trafics illégaux par des « bootleggers », ainsi appelés parce qu'ils cachent des bouteilles dans leurs bottes. Les organisations mafieuses d'origine sicilienne, transplantées aux États-Unis par la dernière vague d'immigration, sautent sur l'occasion pour étendre leurs activités avec des hommes comme Al Capone ou Lucky Luciano. La corruption gangrène la police et l'administration. La criminalité s'étend...

Devant un pareil échec, le gouvernement américain choisit sagement de reculer. Le 17 février 1933, au tout début de la présidence de Franklin Delanoo Roosevelt, est voté le Blaine Act du sénateur John J. Blaine, qui autorise la vente de bière. Et le 5 décembre 1933 est voté le XXIe amendement qui, tout simplement, annule le XVIIIe. La Prohibition cesse dès lors de ronger la société américaine...
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MessageSujet: 17 janvier 1961: Disparition de Patrice Lumumba   ephemeride - Page 10 EmptyDim 17 Jan - 21:58

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17 janvier 1961: Disparition de Patrice Lumumba

Le 17 janvier 1961, un avion se pose à Elizabethville, capitale de la province du Katanga, au sud du Congo ex-belge. À son bord, un prisonnier, Patrice Lumumba (35 ans). Cet ancien employé des postes a été nommé Premier ministre du Congo lorsque celui-ci est devenu indépendant, le 30 juin 1960. On ne le reverra plus vivant.

Un mirage désespérant

Le Congo, aujourd'hui aussi peuplé que la France et quatre fois plus vaste, bénéficie de ressources naturelles exceptionnelles mais il est moins gâté par l'Histoire.

Lorsque les Congolais demandent l'indépendance en 1958, les Belges ne se font pas prier et accèdent à leur demande sans ménager de transition.

Patrice Lumumba devient chef du gouvernement et son rival Joseph Kasavubu, président de la République.

Le climat se dégrade très vite en raison du manque d'élites et des dissensions entre les tribus de cet immense pays. Dans la rue, les soldats congolais s'en prennent à leurs officiers européens et aux colons. C'est le début des désordres. Ils feront au total quelques 500 000 victimes chez les Congolais et les Européens.

Dans la province du Katanga, où se situent les mines de cuivre, Moïse Tshombé fait sécession avec le soutien actif de la compagnie qui exploite le cuivre et avec l'appui de mercenaires européens.

Patrice Lumumba en appelle à l'ONU, qui envoie des « Casques bleus ». Mais ceux-ci se gardent (déjà) de s'immiscer dans les troubles intérieurs.

En désespoir de cause, le Premier ministre se tourne vers les capitales européennes, sans oublier l'URSS. Le président Kasavubu révoque Lumumba. Arrêté, celui-ci est livré à Tshombé et assassiné.

La CIA américaine et les Belges sont soupçonnés d'avoir voulu se débarrasser d'un leader trop «progressiste» à leur goût.

Cependant, de nombreuses séditions éclatent dans le pays à l'initiative des nostalgiques de Lumumba (le dictateur Kabila en faisait partie).

Le 25 novembre 1965, le colonel Joseph Mobutu devient chef de l'État. Il met fin à la première guerre civile et entame une longue dictature.

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MessageSujet: 18 janvier 1800 : Naissance de la Banque de France   ephemeride - Page 10 EmptyLun 18 Jan - 21:20

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18 janvier 1800 : Naissance de la Banque de France

La Banque de France est créée par Napoléon Bonaparte le 18 janvier 1800 (28 nivôse an VIII). Cette initiative du Premier Consul, à peine installé au pouvoir, fait suite à une proposition du financier suisse Jean-Frédéric Perregaux.

Celui-ci a fait fortune en spéculant sur les assignats de la Révolution. Ces billets sans valeur ont dégoûté les Français du papier-monnaie. Ils ont rapidement disparu et laissé la place aux pièces en or ou en argent.

Sous le Directoire, tandis que les affaires reprennent, le manque de monnaie se fait sentir. Jean-Frédéric Perregaux fonde alors à Paris une banque de dépôts, la « Caisse des Comptes courants ».

Avec un groupe d'amis banquiers, il propose au Premier Consul d'octroyer à son établissement l'autorisation d'imprimer à nouveau des billets de banque. Ce droit d'émission vise à collecter l'épargne et à augmenter la quantité de monnaie en circulation.

C'est ainsi qu'est créée par décret la Banque de France. Le nouvel établissement absorbe la Caisse des Comptes courants et s'installe à son siège, l'hôtel de Toulouse, rue de la Vrillière.

La Banque de France obtient un droit d'émission prudent, limité dans un premier temps à Paris. Elle peut imprimer autant de billets qu'elle veut mais à une condition: il faut que toute personne qui présente un billet à la banque puisse l'échanger, si elle le désire, contre une quantité d'or de la même valeur.

Cela va donner aux Français confiance dans les billets de banque et, petit à petit, la nouvelle monnaie remplacera les pièces en métaux précieux. Les premiers billets sont imprimés à l'encre noire sur un papier blanc filigrané, sur une seule face.

Heurs et malheurs de la Banque de France

Pour faire face aux demandes de remboursement, la Banque de France reçoit à sa création 30 millions de francs (une très grosse somme pour l'époque). Ce capital lui est apporté par de riches bourgeois tels que Perregaux. Le Premier Consul lui-même place des fonds à la Banque de France en témoignage de confiance. En échange de leur argent, les actionnaires obtiennent le droit de nommer les directeurs de la Banque.

La Banque de France n'est pas une banque ordinaire. En raison du droit d'émission qu'elle est la seule à posséder dans le pays, on l'appelle «banque centrale». Ses clients sont les banques commerciales ordinaires dont le métier est de prêter de l'argent aux particuliers et aux entreprises. Les gens qui empruntent de l'argent à ces banques signent un papier qui contient la promesse de les rembourser. C'est ce qu'on appelle un effet de commerce.

En attendant d'être remboursées par leurs clients, les banques commerciales peuvent avoir besoin d'argent pour faire de nouveaux prêts. Elles se tournent alors vers la Banque de France et lui achètent des billets. Elles lui donnent en échange les effets de commerce dont elles disposent. C'est ainsi que s'accroît la quantité d'argent dans le pays.

Après les moments difficiles de la Révolution, la Banque de France va aider les Français à se remettre au travail. Elle va encourager le commerce et l'industrie en facilitant les emprunts et en augmentant la quantité de monnaie en circulation.

Beaucoup de Français s'enrichiront et comme ils deviendront plus riches, ils devront payer davantage d'impôts au gouvernement. Ce sera tout bénéfice pour le Premier Consul qui pourra ainsi financer son armée en vue de nouvelles guerres contre les voisins européens.

Les premières années de la Banque de France seront difficiles. Sous le Premier Empire, il arrivera que de nombreux clients doutent de la valeur de leurs billets et exigent de les échanger contre de l'or.

Pour surmonter la crise, Napoléon 1er renforcera son autorité sur la Banque de France. Il en confiera la direction à un gouverneur et deux sous-gouverneurs nommés par lui-même. Dès lors, l'assemblée des actionnaires n'aura plus de pouvoir sur la banque centrale.

En 1848, sous la Seconde République, les Français ne pourront plus obtenir le remboursement de leurs billets de banque contre de l'or. Mais la confiance dans le papier-monnaie sera assez bien établie pour que personne ne s'inquiète de cette mesure.

Par une loi du 12 mai 1998, la Banque de France a dû céder son droit d'émission à la Banque Centrale européenne, à Francfort. Celle-ci se présente comme la filiale des onze banques centrales de la zone euro, y compris la Banque de France.

Avec la création de la nouvelle monnaie européenne, la Banque de France et ses 14.000 salariés bien lotis s'interrogent sur leur raison d'être et leur avenir.
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MessageSujet: 19 janvier 1794 : Les colonnes infernales de Turreau   ephemeride - Page 10 EmptyMar 19 Jan - 21:15

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19 janvier 1794 : Les colonnes infernales de Turreau 

Le 19 janvier 1794, les députés de la Convention et le Comité de Salut public approuvent le plan d'extermination de la Vendée proposé par le général Louis-Marie Turreau.

La guerre de Vendée déclenchée dix mois plus tôt sombre dès lors dans l'horreur...

Une rébellion vite matée

Près d'un an plus tôt, les paysans de l'ouest de la France s'étaient soulevés contre le pouvoir révolutionnaire parisien au nom de leurs libertés religieuses et par haine de la conscription militaire.

La terrible bataille de Savenay a vu l'écrasement de la « Grande Armée Catholique et Royale » après neuf mois d'exploits et de péripéties. Au début de l'année 1794, le général en chef Henri de La Rochejaquelein a été tué au détour d'un chemin par un Bleu en embuscade. D'Elbée a été quant à lui capturé et fusillé sur la plage de Noirmoutier.

L'insurrection vendéenne semble définitivement matée. Pas assez cependant de l'avis des députés de la Convention qui ont du mal à se remettre de leurs frayeurs. On fusille 2 000 Vendéens, dont la moitié de femmes à Angers, 1 500 à Noirmoutier, 1 800 aux carrières de Gigant près de Nantes. Le représentant en mission Carrier fait noyer 4 000 personnes dans la Loire. Ce n'est pas encore assez pour certains républicains...

Les colonnes infernales

C'est alors que le général Louis-Marie Turreau, un Normand de 37 ans, présente son plan d'extermination. Le 15 janvier 1794, il écrit aux représentants en mission : « Mon intention est de tout incendier et de ne préserver que les points nécessaires à établir nos cantonnements propres à l'anéantissement des rebelles, mais cette grande mesure doit être prescrite par vous. Je ne suis que l'agent du Corps législatif, que vous devez représenter en cette partie. Vous devez également décider sur le sort des femmes et des enfants que je rencontrerai en ce pays révolté. S'il faut les passer tous au fil de l'épée, je ne puis exécuter une pareille mesure sans un arrêté qui mette à couvert ma responsabilité ».

Les colonnes infernales de Louis-Marie Turreau en Vendée (1794)Comme ses interlocuteurs ne paraissent pas convaincus par l'argumentation, le fougueux général écrit directement au Comité de Salut Public, à Paris : « Je le répète. je regarde comme indispensable de brûler villes, villages et métairies, si l'on veut entièrement finir l'exécrable guerre de Vendée, sans quoi je ne pourrais répondre d'anéantir cette horde de brigands. J'ai donc lieu d'espérer que vous l'approuverez. Je vous demande la grâce de me répondre par retour du courrier ».

La réponse vient enfin le 19 janvier : « Tu te plains, citoyen général, de n’avoir pas reçu du Comité une approbation formelle à tes mesures. Elles lui paraissent bonnes et pures mais, éloigné du théâtre d’opération, il attend les résultats pour se prononcer : extermine les brigands jusqu’au dernier ; voilà ton devoir ».

C'est ainsi que vingt-quatre colonnes pénétrent en Vendée avec la consigne de tout brûler et de tout massacrer. Les horreurs perpétrées par ces colonnes leur vaudront dans l'Histoire le qualificatif d'infernales.

Comme Turreau l'avait prévu, la Vendée est mise à feu et à sang. Dans une seule journée, le 28 février, la colonne de Cordelier fait aux Lucs-sur-Boulogne 563 victimes.

Les Vendéens se rebiffent

Les excès des républicains réveillent les ardeurs des malheureux Vendéens. Les survivants de la guerre redressent la tête et se regroupent derrière deux chefs : Charette et Stofflet.

Les massacreurs sont massacrés à leur tour à Chauché, aux Clouzeaux et ailleurs. La colonne de Crouzat, en l'absence de Stofflet, tue 1 500 personnes dans la forêt de Vezins, le 25 mars. Elle est exterminée, trois jours après, aux Ouleries.

Le plan de Turreau a complètement échoué. Il a même eu un effet contraire à celui qui était recherché : la Vendée meurtrie est redevenue redoutable. Les républicains, désemparés, embouchent les trompettes de la propagande. On exalte la mort héroïque de jeunes volontaires victimes des Vendéens, Bara ou Viala.

En février 1794, reprise éphémère de Cholet par les Vendéens (musée de Cholet)

Vers la paix

Le 13 mai 1794, Turreau est destitué. La Convention qui a besoin de toutes ses troupes aux frontières, évacue la Vendée.

Les bleus se replient dans les camps, aux limites de la Vendée militaire. Le pays respire. Malheureusement, les rivalités entre chefs vendéens continuent ! Le 10 juillet 1794, Marigny est fusillé à la Girardière de Combrand par les soldats de Stofflet. À l'automne, Charette s'empare des camps républicains des Moutiers et Fréligné.

À Paris, cependant, Robespierre est tombé sous le couperet de la guillotine, mettant un terme à la politique de Terreur. Aux frontières, la sécurité est revenue suite à la victoire de Fleurus.

La Convention se lasse d'une guerre civile qui n'a plus guère de motif. Elle envoie des émissaires à Charette pour lui proposer la paix. Les pourparlers se déroulent d'abord à Belleville puis à la Jaunaye, près de Nantes.

Le 17 février 1795, enfin, la paix est signée. Charette exige et obtient la liberté religieuse pour la Vendée. Il fait sa soumission à la République. Le 26 février, il reçoit à Nantes un accueil triomphal. La guerre de Vendée semble définitivement enterrée avec ses six cent mille victimes. Elle va rendre son dernier soupir à Quiberon.
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MessageSujet: 20 janvier 2009 : Investiture du président Obama   ephemeride - Page 10 EmptyMer 20 Jan - 20:03

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20 janvier 2009 : Investiture du président Obama

Le 20 janvier 2009, la cérémonie d'investiture de Barack Hussein Obama, 44e président des États-Unis d'Amérique, a rassemblé environ deux millions de personnes sur le Mall de Washington, ce qui en fait le plus important rassemblement de foule qui ait jamais eu lieu à ce jour aux États-Unis.

Une nouvelle Amérique

Le premier président noir des États-Unis naît à Honolulu le 4 août 1961 d'un père kenyan et d'une Blanche du Kansas qui se séparent deux ans après sa naissance. Il vit de 6 à 10 ans à Djakarta (Indonésie) auprès du deuxième mari de sa mère avant de revenir aux États-Unis, à Hawaï, chez ses grand-parents maternels.

Brillant diplômé de Harvard, il dédaigne les grands cabinets d'avocats et devient éducateur social dans un quartier pauvre de Chicago, signe de sa volonté précoce de faire carrière en politique. Il se révèle par un discours vibrant à la Convention démocrate de Boston, en 2004, à côté de John Kerry. Candidat de son parti en 2008, il l'emporte sur la favorite Hillary Clinton, devenant le 5e plus jeune président américain, après Theodore Roosevelt, John Kennedy, « Bill » Clinton et Ulysses Grant.

Son élection triomphale, le 4 novembre 2008, bénéficie du discrédit dans lequel George Bush Jr a plongé le parti républicain après deux mandats calamiteux mais aussi de la promotion de plusieurs personnes « de couleur » à des fonctions de premier plan (Colin Powell, Condoleezza Rice) - sans doute le seul point à porter au crédit du précédent président.

Elle illustre la maturité de la démocratie américaine et montre que les Américains ne sont pas rebutés par la couleur de peau d'un candidat dès lors qu'il est à leurs yeux le meilleur pour la fonction. Mais elle est moins la conséquence de la promotion des descendants d'esclaves que de l'énorme vague d'immigration planétaire qui a transformé en trois décennies les États-Unis et l'Europe occidentale.
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MessageSujet: 22 janvier 1905 : Dimanche rouge à Saint-Pétersbourg   ephemeride - Page 10 EmptyVen 22 Jan - 19:20

ephemeride - Page 10 Dimancherouge

22 janvier 1905 : Dimanche rouge à Saint-Pétersbourg

Le 22 janvier 1905 (9 janvier selon le calendrier julien alors en vigueur en Russie), à Saint-Pétersbourg, devant le Palais d'Hiver où réside Nicolas II, 100 000 grévistes manifestent en silence et sans armes, en portant des icônes du tsar.

Tragique malentendu

Sous la conduite d'un personnage équivoque, le pope Gapone, les manifestants désirent transmettre une supplique à leur souverain. Sur un terrible malentendu, l'armée tire et fait des centaines de morts. « Il n'y a plus de Dieu ni de tsar », s'écrie Gapone.

Le massacre se produit sous les fenêtres de l'ambassade britannique. L'émotion internationale est immense. Dans les grandes villes russes, les étudiants et les ouvriers s'agitent et se mettent en grève. C'est le début de la Révolution de 1905.

L'agitation est entretenue par la crise économique que traverse le pays et aggravée par les désastres militaires, en Extrême-Orient, face aux armées japonaises.

Au bout de quelques mois, Nicolas II est obligé de promettre de très larges concessions démocratiques aux manifestants et aux grévistes, y compris l'instauration d'un régime constitutionnel et démocratique.

Mais ces concessions ne suffisent pas à rétablir la confiance entre les ouvriers et le tsar. Et très vite, Nicolas II fera en sorte de restaurer l'autocratie.
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MessageSujet: 23 janvier 1579 : Les Provinces-Unies forment l'Union d'Utrecht   ephemeride - Page 10 EmptySam 23 Jan - 19:19

23 janvier 1579 : Les Provinces-Unies forment l'Union d'Utrecht

Par l'Union d'Utrecht du 23 janvier 1579, sept provinces des Pays-Bas à majorité protestante se constituent en confédération. C'est la naissance des Pays-Bas actuels. Le sud du pays, catholique, reste sous souveraineté espagnole et deviendra beaucoup plus tard la Belgique.

Vers l'affrontement

De Groningue, au nord, à Cambrai, au sud, les Pays-Bas appartenaient un siècle plus tôt au duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Par le hasard des successions, ils échoient à Philippe II, roi d'Espagne. Comme on est en pleine guerre de religion, les catholiques et les protestants s'affrontent aux Pays-Bas comme ailleurs.

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Guillaume de Nassau, qui a hérité de la principauté d'Orange, au sud de la France, reçoit le gouvernement de la province de Hollande. Avec d'autres nobles néerlandais, aussi bien catholiques que réformés, il dénonce les persécutions contre les protestants calvinistes.

C'est ainsi qu'en 1566, à Bruxelles, leur délégation présente à Marguerite de Parme, gouvernante générale des Pays-Bas, une pétition, le «compromis des Nobles», par laquelle ils réclament davantage de modération dans l'application des lois religieuses et surtout pas d'Inquisition. Les protestataires, quoique nobles, s'enorgueillissent de l'appellation de «gueux» qui leur est lancée. Ils adoptent pour insignes l'écuelle et la besace.

Le roi Philippe II réagit par un surcroît de répression en confiant celle-ci au duc d'Albe, lequel débarque aux Pays-Bas en août 1567 avec le titre de vice-roi, les pleins pouvoirs et 60.000 soldats espagnols, allemand et napolitains. Marguerite de Parme quitte le pays en décembre 1567. Le duc constitue sans attendre un tribunal spécial, le Conseil des troubles. La tension culmine lorsque le duc fait juger et décapiter à Bruxelles, le 5 juin 1568, deux chefs des «gueux», les comtes d'Egmont et de Hoorn, en réplique à des agressions contre des lieux catholiques.

Guillaume d'Orange, dit «le Taciturne», s'enfuit en Allemagne. Il revient un peu plus tard aux Pays-Bas avec une armée et devient le chef («stathouder» en néerlandais) de l'insurrection.

Triomphe calviniste

Le nouveau représentant du roi n'est autre que le jeune don Juan d'Autriche, demi-frère de Philippe II et héros de la victoire de Lépante sur les Turcs. Il s'empare de Namur mais comme les armées de Philippe II sont retenues en France dans d'autres guerres de religion, il lui est impossible de restaurer l'autorité royale sur l'ensemble des Pays-Bas. Son successeur, Alexandre Farnèse, monte habilement les catholiques contre les protestants.

Craignant l'hégémonie protestante, les représentants des dix provinces du sud concluent l'Union d'Arras le 6 janvier 1579. La division du pays devient irrémédiable. Il ne reste plus aux Provinces Unies du nord qu'à confirmer à Utrecht leur propre union autour de la Hollande. C'est chose faite deux semaines plus tard.

Fortifiées par leur révolte, les Provinces Unies deviendront le premier des États modernes, avec une économie capitaliste et un empire colonial très prospère.
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MessageSujet: 25 janvier 1785 : L'affaire du collier de la Reine   ephemeride - Page 10 EmptyLun 25 Jan - 20:40

ephemeride - Page 10 Collier

25 janvier 1785 : L'affaire du collier de la Reine

Le 25 janvier 1785, deux joailliers parisiens remettent une somptueuse rivière de diamants au prince-cardinal de Rohan.
C'est le début d'un incroyable fait divers qui va éclabousser la famille royale.

Une incroyable escroquerie

Les joailliers avaient déjà tenté de vendre la parure au jeune roi Louis XVI mais celui-ci avait reculé devant l'énormité du prix : 1.600.000 livres ! La reine Marie-Antoinette avait même rappelé que c'était le prix de deux vaisseaux de ligne...

Des escrocs de haut vol persuadent alors le prince-cardinal Louis de Rohan (un viveur assez peu... catholique !) qu'il obtiendrait les faveurs de la reine en l'aidant à acheter le collier en secret.

S'étant fait livrer le collier par les joailliers, le naïf prélat le confie aux escrocs en pensant qu'ils le remettraient de sa part à la reine. Mais les escrocs revendent aussitôt les diamants à l'étranger.

Le scandale éclate le jour de l'Assomption, le 15 août 1785, avant la messe que doit célébrer à Versailles le cardinal. La reine ayant eu vent de l'escroquerie, elle en parle au roi qui fait arrêter le cardinal. Maladroitement, il confie l'instruction de l'affaire au Parlement.

Or, on est en pleine crise financière et  les parlementaires, comme l'ensemble des privilégiés, reprochent au roi et à son ministre Calonne de vouloir instituer un impôt payable par tous, y compris les plus riches ! Ils prennent prétexte de l'affaire du collier pour salir la reine et indirectement affaiblir le gouvernement.

C'est ainsi que la reine est grossièrement calomniée et le cardinal relaxé !... Deux ou trois ans plus tard éclate la Révolution.
Il nous reste de cette incroyable escroquerie un superbe roman d'Alexandre Dumas : Le collier de la reine.

ephemeride - Page 10 5%5B1%5D.-Cardinal-Louis-Ren-de-Rohan.-Abbaye
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MessageSujet: 26 janvier 1926 : Naissance de la télévision   ephemeride - Page 10 EmptyMar 26 Jan - 19:01

ephemeride - Page 10 Bairdtelevision

26 janvier 1926 : Naissance de la télévision

Le mardi 26 janvier 1926, des membres de la Royal Institution assistent à la première séance de télévision véritable.

Il ne s'agit que d'une petite image animée en noir et blanc de 30 lignes verticales, mais elle permet de distinguer clairement la silhouette d'un personnage transmise à partir d'un émetteur situé dans la pièce voisine.

La séance a lieu à Londres, 22 Frith Street, dans le laboratoire de l'inventeur, un ingénieur et entrepreneur écossais du nom de John Logie Baird (38 ans). Après de longues recherches, il avait présenté une première fois son procédé en octobre 1924 dans le magasin Selfridges, sur Oxford Street, mais le résultat avait été trop médiocre pour être pris en considération.

Un long chemin

La télévision de John Baird est l'aboutissement d'une longue chaîne d'innovations. Tout commence en 1875 quand l'Américain G. R. Carey suggère l'emploi du sélénium, un matériau dont la résistivité varie en fonction de l'éclairement, pour la transmission d'images à distance. Quelques années plus tard, en 1883, l'Allemand Paul Nipkow invente et fait breveter un disque tournant analyseur d'images, le « télescope électronique » (Elektrisches Teleskop). John Baird en tirera parti pour son dispositif.

Le mot télévision lui-même apparaît avant la chose, en 1900, lors de l'Exposition universelle de Paris.

En 1923, le chercheur américain d'origine russe Vladimir Zworykin invente une caméra électronique (l'« iconoscope ») à l'origine de la télévision électronique et le 18 novembre 1929, alors qu'il travaille pour Westinghouse, il présente le premier récepteur de télévision entièrement électronique. Enfin, en concurrence avec John Baird, l'inventeur américain Charles Francis Jenkins fait en juin 1925 une démonstration publique de transmissions d'images animées selon un principe similaire à base de disque tournant analyseur d'images.

En juillet 1928, l'infatigable John Baird procède à de premiers essais de télévision en couleur. Un peu plus tard enfin, le 30 septembre 1929, il effectue en association avec la BBC (la radio britannique) les premières émissions régulières télévisées à partir de l'émetteur de Daventry.
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MessageSujet: 27 janvier 1556 : Couronnement du souverain moghol Akbar   ephemeride - Page 10 EmptyMer 27 Jan - 22:39

ephemeride - Page 10 Fatehpur

27 janvier 1556 : Couronnement du souverain moghol Akbar

Le 27 janvier 1556, le jeune Akbar (13 ans) succède à son père Humayun et à son grand-père Babour à la tête d'un petit royaume musulman du Pendjab, au nord de l'Inde. Il bénéficie dans les premières années de son règne des conseils de son précepteur, le chef turcoman Bairam khan, mais dès l'âge de 19 ans, il entreprend de gouverner seul.

Ce lointain descendant du conquérant turc Tamerlan va se tailler en quelques années un empire dans l'Inde du nord, du Gujerat au Bengale, à l'origine de la dynastie des Moghols.

Naissance d'un empire

L'année même de son couronnement, au prix de quelques batailles, Akbar met fin à l'anarchie qui règne dans le royaume fondé par son illustre grand-père, Babour chah. Sur le célèbre champ de bataille de Panipat, près de Delhi, en novembre 1556, il a raison d'un usurpateur, Hémou.

Puis, le prince s'attaque aux royaumes rajpoutes, champions de l'hindouisme, réfugiés dans d'imprenables citadelles médiévales. Lui-même épouse en 1562 une princesse rajpoute en vue de sceller la réconciliation entre musulmans et hindous.

En 1568, après un long siège, les défenseurs de la citadelle rajpoute de Chitor se suicident. Malgré cet échec, les Rajpoutes persistent à s'opposer à Akbar.

Sans cesser de les combattre, au prix souvent de grands massacres, Akbar instaure la tolérance dans son empire. Il gouverne volontiers avec les hindous et développe avec leur concours une administration efficace, supprimant notamment l'impôt qui pèse sur les non musulmans. Il accorde des privilèges commerciaux aux Portugais, dont les caravelles abordent les ports de la côte malabare.

Son ouverture d'esprit l'amène à fonder en 1582 une nouvelle religion qui réunit ce qu'il croit être le meilleur des vieilles croyances. Lui-même s'institue chef de cette « Foi divine » mais se garde de l'imposer à ses sujets (elle ne lui survivra pas).

À la même époque, l'Europe occidentale se déchire dans les guerres de religion entre catholiques et protestants...

Nuages sur l'empire

À sa mort, le 16 octobre 1605 dans sa capitale d'Agra, Akbar laisse l'empire le plus puissant qu'ait jamais connu la péninsule indienne.

Son fils et successeur, Jahangir, diffuse la culture persane en Inde par l'intermédiaire de sa femme, la princesse persane Nour Jahan. Il poursuit la politique tolérante de son père mais y met moins d'énergie et à l'approche de sa fin, doit combattre la rébellion de son fils et héritier, Chah Jahan.

ephemeride - Page 10 Jahangir
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MessageSujet: 28 janvier 1077 : L'empereur d'Allemagne à Canossa   ephemeride - Page 10 EmptyJeu 28 Jan - 21:42

ephemeride - Page 10 Canossa

28 janvier 1077 : L'empereur d'Allemagne à Canossa

La Querelle des Investitures

Le pape Grégoire VII publie en 1075 vingt-sept propositions sous l'intitulé Dictatus papae (l'« Édit du pape »), par lesquelles il affirme que les évêques doivent être nommés par lui et non plus par l'empereur. Le pape lui-même doit être élu par un conclave des cardinaux et non plus par les nobles romains.

Ces propositions participent d'un vaste mouvement de réforme amorcé par la papauté peu après l'An Mil en vue d'imposer son autorité, jusque-là très symbolique, sur la chrétienté.

L'empereur Henri IV s'oppose à ces réformes qui rompent avec la traditionnelle soumission du clergé envers le pouvoir laïc et placent le souverain pontife (le pape) au-dessus de l'empereur. Il prononce la déposition du pape mais celui-ci réplique en l'excommuniant, autrement dit en le privant des sacrements, et en autorisant ses vassaux à rompre leur serment d'obéissance.

Grégoire VII, Henri IV et Mathilde à Canossa(enluminure de 1114, Rome)Des seigneurs allemands en profitent pour récupérer des biens et des avantages qui leur ont été confisqués et ils élisent même un roi concurrent. Peu à peu abandonné de tous, Henri IV craint que le pape ne vienne en Allemagne au secours des dissidents.

Il prend les devants et se rend lui-même en Italie auprès de son ennemi, qui est alors en visite chez la comtesse Mathilde de Toscane, dans son château de Canossa.

Pieds nus dans la neige, il attend pendant trois jours que le pape veuille bien le recevoir et le relever de l'excommunication.

Le pape n'a d'autre choix que de pardonner au pénitent. Mais comme il le craignait, celui-ci en profite pour restaurer son autorité et... reprendre la querelle des Investitures.

Fausse victoire du pape

L'humiliation feinte de Canossa débouche ainsi sur la victoire de l'empereur. Henri IV réunit un concile à sa dévotion afin que celui-ci nomme un nouveau pape plus conciliant.

Grégoire VII doit s'enfuir chez les Normands qui occupent l'Italie du sud. Mais ses encombrants amis, sous prétexte de le réinstaller sur la chaire de Saint Pierre, en profitent pour occuper Rome et la piller. Le grand pape réformateur meurt à Salerne, abandonné de tous, le 25 mai 1085.

Après lui, la papauté doit encore lutter pendant plusieurs décennies avant de gagner définitivement la « Querelle des Investitures » avec le Concordat de Worms de 1122. Le pape s'affirme dès lors comme le chef incontesté de l'Église, du moins en Europe occidentale, l'autre partie de l'Europe préférant l'autorité du patriarche de Constantinople.
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MessageSujet: 29 janvier 1635 : Fondation de l'Académie française   ephemeride - Page 10 EmptyVen 29 Jan - 21:35

ephemeride - Page 10 Academie

29 janvier 1635 : Fondation de l'Académie française

Le 29 janvier 1635, le cardinal de Richelieu signe les lettres patentes qui fondent l'Académie française.

Son nom vient du jardin Akademos, à Athènes, où Platon enseignait la philosophie. Sous la Renaissance, on a pris l'habitude d'appeler ainsi les sociétés savantes où l'on discutait de belles lettres et de sciences.

L'Académie française est issue d'un petit groupe d'érudits qui se réunissaient chaque semaine chez l'un d'eux, Valentin Conrart, secrétaire du roi Louis XIII.

L'habile cardinal de Richelieu a l'idée de s'attacher ces gens de lettres et de les mettre au service de l'État et de la monarchie. Il invite les érudits à se constituer en corps officiel et leur accorde sa protection.

La nouvelle Académie se voue à la langue française. L'article 24 de ses statuts énonce : «La principale fonction de l'Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et la science...»

Valentin Conrart, premier secrétaire perpétuel de l'Académie, avalise la pratique des réunions hebdomadaires destinées à la rédaction d'un Dictionnaire de la langue française.

En 1638, Richelieu, soucieux de faire taire les railleries autour de la jeune Académie, l'engage à donner son sentiment sur la tragédie du «Cid», qu'a donnée Corneille un an plus tôt. C'est l'unique fois où l'Académie s'érige en arbitre littéraire.

Des traditions solides

L'Académie française et les autres académies royales sont supprimées par la Convention révolutionnaire en 1795 et remplacées par un Institut national des sciences et des arts.

Le Premier consul Napoléon Bonaparte puis Louis XVIII et Louis-Philippe ont rétabli l'Académie française dans sa plénitude. Cinq académies figurent aujourd'hui dans l'Institut de France.

L'Institut siège depuis 1805 sous la fameuse Coupole du collège des Quatre-Nations, érigé par Louis Le Vau sur les bords de la Seine. Les académiciens sont cooptés par leurs pairs et demeurent en fonction jusqu'à leur mort.

L'Académie a une activité de pure forme et son travail sur le fameux Dictionnaire suscite le sourire. Certains s'interrogent sur l'opportunité de lui donner plus d'initiative dans la promotion de la langue française.
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MessageSujet: 30 janvier 1945 : torpillage du Wilhelm Gustloff   ephemeride - Page 10 EmptySam 30 Jan - 21:40

ephemeride - Page 10 Moscowmuseum

30 janvier 1945 : torpillage du Wilhelm Gustloff

Le 30 janvier 1945, le Wilhelm Gustloff est torpillé dans la mer Baltique par un sous-marin soviétique. 7.000 à 9.000 passagers périssent, essentiellement des civils allemands fuyant l'avance de l'Armée rouge.

Il s'agit sans doute de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps.

Nuit sans lune

Au tournant de l'année 1945, rares sont ceux qui nourrissent encore des illusions sur l'issue de la guerre. En Allemagne orientale, une multitude de réfugiés civils et militaires fuit l'avance des armées soviétiques. Beaucoup ont pris place à bord du paquebot Wilhelm Gustloff, lequel lève l'ancre du port de Gotenhafen au matin du 30 janvier 1945. Leur espoir est d'atteindre Hambourg, qui est encore libre de toute occupation.

La liste officielle fait état de 6.050 personnes à bord : membres d'équipage, soldats et réfugiés. Dans les faits, ce nombre est très supérieur. Il dépasse les 8.000, voire 10.000 personnes !

Dès la première nuit, des sous-marins russes sont signalés. Le S13 est commandé par Alexandre Marinesko. Après quelques jours de patrouille, il câble à Léningrad : "Nous avons sillonné les eaux près de la tanière fasciste, mais aucun de ces chiens n'a osé se montrer".

Peu après, Marinesko repère le paquebot. Il fait armer quatre torpilles. Tirées à 700 mètres sur une cible aussi massive, elles n'offrent guère d'échappatoire et le navire dépourvu de blindage est aussitôt transpercé.

En moins d'une heure, le malheureux paquebot est coulé. La panique devient générale, les canots de sauvetage pris d'assaut sont couverts de glace par une température de -15 ° C.

996 rescapés sont recueillis par des navires accourus à la rescousse. Cette catastrophe d'une ampleur inégalée est restée quasi-ignorée depuis, enfouie au milieu de tant d'autres drames vécus par les réfugiés allemands d'Europe centrale et orientale à cette époque. En outre, le discours sur l'extermination des Juifs n'a cessé de rendre dérisoire par comparaison toute référence aux souffrances des Allemands, y compris dans leur propre pays.


Dernière édition par Ysaline de Montmirail le Dim 31 Jan - 21:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 10 EmptyDim 31 Jan - 10:41

Le Pape Grégoire est également connue pour être à l'origine de la règle de célibat des prêtres (bien qu'il n'ai fait que réaffirmer le caractère obligatoire de cette règle, qui date du Concile de Nicée de 325), ceci afin de protéger le patrimoine de l’Église.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 10 EmptyDim 31 Jan - 21:33

Dans le christianisme, le célibat devrait être obligatoire pour tout le monde.

Mais Constantin ne voulait pas d'une doctrine aussi dangereuse pour l'empire et l'Eglise a accepté de réserver le célibat au clergé.

La préservation du patrimoine de l'Eglise n'y est pas pour grand chose.
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MessageSujet: 31 janvier 1943 : Les Allemands capitulent à Stalingrad   ephemeride - Page 10 EmptyDim 31 Jan - 21:36

ephemeride - Page 10 90167418_o

31 janvier 1943 : Les Allemands capitulent à Stalingrad

Le 31 janvier 1943, à Stalingrad, le maréchal Friedrich Paulus signe la capitulation de son armée du secteur sud de la ville. Le 2 février, c'est au tour du secteur nord de cesser toute résistance.

Le choc des titans

Ayant soumis l'Europe continentale au terme de plusieurs guerres-éclair, Hitler ne trouva que l'Angleterre de Winston Churchill pour lui résister pendant un an. Mais le 22 juin 1941, le dictateur allemand attaque l'URSS de Staline. Ses troupes envahissent le pays et arrivent aux portes de Moscou et de Léningrad.

Une partie de la Wehrmacht se dirige vers le sud et les gisements de pétrole du Caucase tandis que la VIe Armée de von Paulus oblique vers la ville de Stalingrad. Cette métropole industrielle située sur la Volga a changé son nom de Tsaritsyn pour celui du dictateur soviétique (la ville s'appelle aujourd'hui Volgograd, la «ville de la Volga»).

Le Führer veut à tout prix s'en emparer. Stalingrad, qui s'étend sur 40 km, est conquise rue par rue pendant l'automne 1942, au prix d'immenses souffrances des deux côtés.

Mais le chef d'état-major soviétique, le général Joukov, devine que les Allemands se sont avancés trop loin de leurs bases. Il regroupe ses forces et déclenche une puissante contre-offensive.

Le 19 novembre, deux armées soviétiques se dirigent sur Stalingrad en empruntant la Volga gelée, l'une par le nord, l'autre par le sud. La VIe Armée allemande est bientôt emprisonnée dans sa conquête, une ville en ruine plongée dans le terrible hiver russe.

Hitler interdit à Paulus de faire retraite. En janvier, il le nomme maréchal pour le détourner du déshonneur de la capitulation. Mais Paulus n'a bientôt plus d'autre solution que de se rendre avec les 90.000 soldats survivants du siège. Son armée aura perdu 400.000 hommes dont 120.000 prisonniers.

La victoire des Soviétiques, trois mois après celle des Britanniques à El Alamein, soulève un immense espoir dans les pays soumis à l'occupation allemande. En démontrant la vulnérabilité des armées allemandes, la bataille de Stalingrad marque un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. La défaite de Hitler devient inéluctable.
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MessageSujet: 1er février 1954 : l'abbé Pierre lance son appel en faveur des "couche-dehors"   ephemeride - Page 10 EmptyLun 1 Fév - 19:35

ephemeride - Page 10 7769301827_l-abbe-pierre-lance-son-appel-le-1er-fevrier-1954-a-radio-luxembourg

1er février 1954 : l'abbé Pierre lance son appel en faveur des "couche-dehors"

En février 1954, les températures sont glaciales, l'appel au secours de l'abbé Pierre en faveur des "couche-dehors" déclenche une véritable "insurrection de la bonté". 70 ans plus tard, l'abbé Pierre nous parle encore.

Un appel au secours

Le 1er février 1954, sur RTL, une voix largement inconnue du grand public déchire le silence et le froid d'une terrible nuit d'hiver.

"Mes amis, au secours. Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée."

Cette voix, c'est celle de l'Abbé Pierre. Ce message, il l'a tout d'abord envoyé à RTL pour qu'il y soit lu à l'antenne. Puis, grillant tous les feux entre Courbevoie et la rue Bayard, il se précipite dans les locaux de RTL pour l'y lire lui-même, en direct.

Car l'heure est grave. La France connaît un hiver d'une rigueur sans précédent. A Dunkerque, une banquise s'est créée, à Perpignan, il est tombé 85cm de neige, et en région parisienne, les températures sont glaciales. Par endroit, la Marne a même commencé à geler.

Et une femme est morte boulevard Sébastopol à Paris après avoir été expulsée de son logement.

Le combat de Henri Grouès, l'abbé Pierre, en faveur des "couche-dehors" ne date pas de 1954, mais il est longtemps resté vain. En 1949, la première communauté Emmaüs est créée dans l'anonymat rue Paul Doumer à Neuilly-Plaisance dans l'Est parisien.

C'est trois semaines avant l'appel du 1er février que tout bascule.

Un ministre découvre la réalité et décide d'agir

Dans la nuit du 3 au 4 janvier, après 72H de débat à l'Assemblée nationale, les députés rejettent un amendement proposé par Léo Hamon conformément à une promesse faite à l'abbé Pierre. Amendement qui visait à ponctionner un milliard de francs sur les 90 prévus pour la reconstruction afin d'édifier des cités de première nécessité.

Mais dans les heures qui suivent, la mort de Marc, un bébé de quelques mois cité des Coquelicots à Neuilly-Plaisance change tout. A la rue, les parents du petit garçon habitait dans une carcasse d'autocar rafistolée, glaciale. Dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro, l'abbé Pierre invite le ministre de la reconstruction Maurice Lemaire aux obsèques.

Et contre toute attente, le 7 janvier, le ministre est parmi le cortège. A la vue des conditions de vie des "couche-dehors", il décide qu'en mai, la première cité d'urgence serait debout.

Cependant, la loi ne suffit pas. Il faut des moyens. Et trois semaines plus tard, l'appel de l'abbé Pierre fait exploser les dons, c'est ce qu'il appelle lui-même "l'insurrection de la bonté". Emmaüs récolte 500 millions de francs et toute sorte de produits de première nécessité.

Sur les 500 millions, deux ont un donateur bien connu du grand public. Il s'agit de Charlie Chaplin. Il dit :

"Je ne les donne pas, je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j'ai été et que j'ai incarné"

Il faudra néanmoins attendre 1978 pour qu'une loi interdise l'expulsion des locataires pendant l'hiver, et l'an dernier pour qu'à cette trêve hivernale s'ajoutent l'eau, le gaz et l'électricité.

Alors que le plan Grand Froid vient d'être activé, force est de constater que l'abbé Pierre nous parle toujours.
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MessageSujet: 2 février 1625 : Naissance de la future New York   ephemeride - Page 10 EmptyMar 2 Fév - 20:50

ephemeride - Page 10 Newamsterdam-4e4c234

2 février 1625 : Naissance de la future New York

Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l'île de Manhattan, à l'embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes orientales (Verenigde Oost Indische Compagnie). La petite colonie est baptisée Nouvelle Amsterdam.

Le premier nom du lieu avait été Nouvelle-Angoulême (ou Terre d'Angoulême), nom donné à la baie formée par l'embouchure du fleuve Hudson à New York, par le navigateur italien Giovanni da Verrazzano lorsqu'il la découvrit en 1524, à bord de la petite caravelle La Dauphine. Il nomma ainsi ce lieu en l'honneur de François Ier (comte d'Angoulême de 1496 à 1515) pour lequel il explorait les Indes.

Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l'occupation en remettant aux Indiens Algonquins du lieu des marcandises d'une valeur de 60 florins (quatre mois de salaire d'un ouvrier hollandais). Les débuts sont difficiles : guerres avec les Algonquins, épidémies de choléra,...

En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d'Angleterre.

La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d'York, futur roi d'Angleterre sous le nom de Jacques II.

La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d'Indépendance, c'est déjà la principale ville d'Amérique du Nord avec 30.000 habitants.

La métropole compte 500.000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L'invention de l'ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan.

Les immigrants affluent d'Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd'hui transformée en musée.

En 1909, un guide qualifie New York de... «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz.
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MessageSujet: 3 février 1488 : Bartolomeu Dias contourne l'Afrique   ephemeride - Page 10 EmptyMer 3 Fév - 19:57

ephemeride - Page 10 45

3 février 1488 : Bartolomeu Dias contourne l'Afrique

Le 3 février 1488, Bartolomeu Dias fait escale avec ses deux caravelles dans l'océan Indien, à 370 km à l'est de la pointe de l'Afrique.

En rentrant à Lisbonne, auprès du roi Jean II, le navigateur portugais ramène la preuve qu'il est possible de contourner le continent africain par le sud pour gagner l'océan Indien et l'Asie des épices.

Pour le petit royaume du Portugal, c'est la promesse d'une gloire immense et de richesses infinies. Pour l'Europe tout entière, c'est le début d'une expansion qui va la conduire en quatre siècles à dominer le monde.

Objectif : la pointe de l'Afrique

L'exploit de Bartolomeu Dias de Novaes est le fruit d'un gigantesque effort collectif du Portugal, sous la conduite de l'infant Henri le Navigateur, qui rêvait de découvrir le royaume mythique du «prêtre Jean» (l'Éthiopie) et de conclure avec lui une alliance pour prendre en tenaille les Turcs ottomans.

Quand l'infant meurt en 1460, à 66 ans, les navigateurs portugais n'ont pas encore dépassé le golfe de Guinée, en Afrique. Ils reprennent leur progression sous le règne du roi Jean II.

En août 1487, Bartolomeu Dias quitte Lisbonne avec mission de poursuivre l'exploration de la côte africaine. Ce capitaine émérite de 37 ans, inspecteur aux entrepôts royaux de Guinée à Lisbonne, part avec deux caravelles de 50 tonneaux et un navire ravitailleur. Il emmène avec lui six Africains. Lors des escales, ces Africains vêtus à l'européenne négocieront avec les indigènes des échanges commerciaux.

La flotille longe sagement le golfe de Guinée vers le sud et dépasse les derniers comptoirs portugais. Elle atteint le 25 décembre 1487 la baie d'Angra das Voltas, où est bâtie aujourd'hui la ville de Luderitz (Namibie), puis, laissant sur place le navire ravitailleur, trop lent, elle longe le littoral.

Des tempêtes

Survient une tempête d'une extrême violence. Pendant treize jours, les deux caravelles dérivent vers le sud. Une fois la tempête apaisée, Bartolomeu Dias tente pendant plusieurs jours de retrouver la côte en navigant vers l'est. Il ne voit rien et doit se rendre à l'évidence. Devant lui n'est plus l'Afrique.

Le navigateur comprend qu'il a dépassé la pointe du continent noir et qu'il a quitté l'océan Atlantique pour entrer à son insu dans l'océan Indien. Il remonte vers le nord et retrouve la terre conformément à ses prévisions.

C'est ainsi qu'il fait escale le 3 février 1488 en un lieu qu'il appelle Aguada de Saõ Bras (baie de Saint Blaise, d'après le saint du jour), aussi appelée Angra dos Vaqueiros (baie des Vaches) en raison du grand nombre de bovins qui paissent dans les environs. Ce lieu se dénomme aujourd'hui Mossel Bay. Quelques contacts ont lieu avec les habitants, des pasteurs aborigènes du groupe khoisan. Ils dégénèrent en affrontements.

Dias poursuit la remontée vers le nord en suivant la côte de l'océan Indien. Mais arrivé à l'embouchure de l'actuelle Fish River, l'équipage, épuisé, ne veut pas aller plus loin et Bartolomeu Dias se résigne à faire demi-tour. Avant cela, il fait ériger une colonne de pierre, un «padrao», pour témoigner de son passage et prendre possession du territoire. Le monument a été retrouvé en 1938 et est conservé à l'Université du Witwatersrand, en Afrique du Sud.

Sur le retour, il a l'amertume de constater que six des neuf hommes d'équipage du navire ravitailleur ont été massacrés par des Khoisan et il doit renoncer à ramener ce navire. À Lisbonne, Bartolomeu Dias est néanmoins accueilli en triomphe. Sur les quais du Tage, parmi les badauds qui l'acclament, figure un marin encore inconnu. Il a pour nom Christophe Colomb...

... à Bonne Espérance...

Dias propose au roi de baptiser Cap des Tempêtes la pointe du continent africain dont il a gardé un si mauvais souvenir. Mais le roi Jean II, trop content de l'exploit, le rebaptise... «Cabo de Boa Esperança» (Cap de Bonne Espérance) car il y voit la certitude de pouvoir bientôt atteindre les Indes. Ce sera chose faite dix ans plus tard avec Vasco de Gama.

Dans le même temps, deux serviteurs de Jean II, Pedro de Covilham et Alfonso de Païva, arrivent non sans mal à contourner l'Afrique par l'Est et atteignent Aden. Covilham visite même la côte de l'Inde et revient par l'Abyssinie (l'Éthiopie) et l'Égypte.

Le triomphe des Portugais est néanmoins terni par le succès concomitant de Christophe Colomb. Parti vers l'ouest en quête de l'Asie, il a offert un Nouveau Monde aux souverains espagnols.

ephemeride - Page 10 Bartolomeu_dias
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MessageSujet: 4 février 1945 : Conférence de Yalta   ephemeride - Page 10 EmptyJeu 4 Fév - 19:29

ephemeride - Page 10 Yalta

4 février 1945 : Conférence de Yalta

Du 4 au 11 février 1945 se tient la conférence de Yalta.

Pendant une semaine, au bord de la mer Noire, Churchill, Staline et Roosevelt se concertent sur le sort futur de l'Allemagne et du Japon dont la défaite ne fait plus de doute.

Quel avenir pour l'Allemagne ?

Quand commence la conférence, l'Armée rouge de Staline a déjà atteint l'Allemagne orientale. Les Anglo-Saxons, quant à eux, n'ont pas encore franchi le Rhin.

D'où l'assurance dont fait preuve Staline face à ses alliés occidentaux. Assurance d'autant plus grande que Roosevelt est malade (il meurt trois mois plus tard) et Churchill physiquement usé.

Les trois chefs alliés projettent de démilitariser l'Allemagne et de la découper en trois zones d'occupation (Churchill obtient après coup qu'une zone soit accordée à la France).

Ils se proposent aussi de réunir une conférence internationale en vue de remplacer la défunte Société des Nations (SDN). Ce sera l'ONU.

Churchill plaide pour qu'en plus des Trois Grands (États-Unis, Royaume-Uni, Union soviétique), la France et la Chine disposent aussi d'un siège permanent à la tête de la future institution.

Bien entendu, il n'est pas question de contester à l'Union soviétique les territoires qu'elle a déjà annexés ou s'apprête à le faire. C'est ainsi qu'elle conserve les États baltes, la Moldavie, la Carélie, la Pologne orientale et même la Prusse orientale.

En ce qui concerne les pays européens libérés de la tutelle nazie, les «Trois Grands» s'engagent à les laisser libres de choisir leur destin.

Contrairement à une légende postérieure, il n'a pas été question d'un «partage» de l'Europe au cours de la conférence de Yalta.

Mais Roosevelt se laisse abuser par la bonhommie de Staline. Il ne lui faut que quelques semaines pour constater en Pologne et ailleurs le peu de crédit de ses promesses.
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MessageSujet: 5 février 1921 : The Kid, premier long métrage de Charlie Chaplin   ephemeride - Page 10 EmptyVen 5 Fév - 22:28

ephemeride - Page 10 Charlotkid

5 février 1921 : The Kid, premier long métrage de Charlie Chaplin

Le 5 février 1921, les spectateurs américains découvrent The Kid, le premier long métrage de Charlie Chaplin.

Le cinéaste n'est pas un inconnu. Il s'est déjà rendu célèbre à travers ses courts métrages qui lui ont valu d'être baptisé Charlot par les Français.

Un enfant de la balle

Charles Spencer Chaplin est né à Londres le 16 avril 1889 dans une famille d'artistes du music-hall. À 5 ans, d'après ses souvenirs, il chante sur scène à la place de sa mère, victime d'une extinction de voix, et sa performance impromptue fait rire le public aux larmes.

Il participe dès l'âge de 9 ans à des tournées au sein d'une petite troupe, « Eight Lancashire's Lads ». Son père étant mort alcoolique en 1896 et sa mère devenue folle, Charles quitte définitivement Londres pour les États-Unis en 1912. Engagé par Mack Sennett, il interprète son premier film en 1914 et, la même année, réalise lui-même ses premiers films.

Il va très vite s'épanouir dans le cinéma muet, en donnant par la grâce du rire une épaisseur humaine aux vagabonds et aux déshérités de la classe ouvrière.

ephemeride - Page 10 Fairbanks

Un mythe planétaire

Directeur exigeant, Charles Chaplin fonde en 1919 une compagnie de production, les Artistes Associés, avec les acteurs Douglas Fairbanks et Mary Pickford et le réalisateur D.W. Griffith.

La compagnie se présente à ses débuts comme une fédération de producteurs indépendants. Elle est rejointe par J. Schenck, producteur de Buster Keaton et également Samuel Goldwyn... « Les fous dirigent l'asile », disent de mauvaises langues.

L'arrivée du cinéma parlant (1927) ne l'empêche pas de réaliser l'un de ses films les plus beaux et plus émouvants, City Lights (Les Lumières de la ville, 1931). Son dernier film muet, Modern Times (Les temps modernes, 1936), s'inspire très nettement du film tendre et drôle de René Clair, À nous la liberté (1932).

D'un long métrage au suivant, son engagement politique devient de plus en plus vigoureux jusqu'à atteindre le summum dans The great dictator (Le dictateur, 1940). Mais cette caricature perspicace de Hitler est froidement accueillie aux États-Unis.

Sortie de scène

Après la guerre, Charlie Chaplin réalise Monsieur Verdoux (1947) en s'inspirant de l'affaire Landru.

Lui-même a une vie sentimentale agitée. Il se marie quatre fois, avec des femmes à peine sorties de l'adolescence. Il a au total dix enfants dont huit avec sa dernière épouse, Oona O'Neil, qu'il épouse en 1943 (elle a alors 18 ans et lui 53).

Critiqué pour ses engagements politiques à l'époque du maccarthysme, qui plus est désorienté par l'arrivée du cinéma parlant, il choisit en 1952 de traverser l'Atlantique et de s'établir en Suisse. Il dénonce l'intolérance dans Un roi à New York et tourne un dernier film en 1967, avec Marlon Brando et Sophia Loren, La comtesse de Hong Kong.

Anobli par la reine Elizabeth II en 1975, Charlot devient Sir Charles. Il s'éteint dans sa résidence suisse le jour de Noël 1977. Son personnage de Charlot demeure avec Tintin l'une des figures mythiques du XXe siècle.
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MessageSujet: 6 février 1637 : Crise de la tulipe aux Pays-Bas   ephemeride - Page 10 EmptySam 6 Fév - 19:40

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6 février 1637 : Crise de la tulipe aux Pays-Bas

Le 6 février 1637, dans les tavernes d'Amsterdam et Harlem, villes opulentes des Provinces-Unies, des négociants se retrouvent comme à l'habitude pour acheter et vendre des tulipes. Il ne s'agit que de promesses de ventes car les bulbes ne seront disponibles qu'au printemps...

Mais voilà qu'en rupture avec les semaines précédentes, les acheteurs se font réticents. Les cours, qui avaient atteint des sommets faramineux dans les mois précédents, entament une tout aussi vertigineuse plongée.

Sur la base de quelques compte-rendus d'actualité, Charles Mackay, un journaliste britannique du XIXe siècle, verra dans ce phénomène la première bulle spéculative de l'Histoire, prélude à la faillite de Law ou à notre « crise des subprimes » (2008).

La tulipe, merveille d'Orient

Cette plante sauvage d'Asie centrale devient fleur d'ornement à Constantinople. Ogier Ghislain de Brusbecq (1520-1591), ambassadeur à la cour de Soliman le Magnifique, la baptise tulipe en référence à un mot turc qui désigne un turban.
Il envoie des bulbes au botaniste Charles de Lescluse (1523-1609) qui les plante aussitôt dans le jardin botanique de Leyde.

Très vite, il s'ensuit une véritable «tulipmania» dans la bourgeoisie hollandaise, impatiente de jouir de ses succès face à l'oppresseur espagnol comme face à ses concurrents anglais et autres.

Les horticulteurs rivalisent de talent pour améliorer les variétés de tulipes et les prix s'envolent dans les années 1630.
Les Pays-Bas du Siècle d'Or

La «tulipmania» est à replacer dans le contexte politique et économique du temps : les Provinces-Unies sont alors en conflit contre l'Espagne pour obtenir leur indépendance, qui ne sera reconnue qu'en 1648, au terme d'une « Guerre de Quatre-Vingts ans ».

Ce conflit permet aux commerçants néerlandais de s'enrichir considérablement.

En effet, les armées espagnoles sévissent surtout au sud de l'Escaut (Schelde en flamand), dans ce qui deviendra bien plus tard la Belgique. En réaction, les Provinces-Unies bloquent l'estuaire de ce fleuve qui relie Anvers à la mer. Le port est ainsi ruiné et beaucoup de ses commerçants se réfugient au nord où ils contribuent à l'extraordinaire développement d'Amsterdam et des autres ports néerlandais.

Le commerce international, en direction de la Baltique, de la Méditerranée, mais aussi vers l'Asie, permet au pays de connaître son Âge d'or, avec la fondation en 1602 de la très lucrative Compagnie des Indes orientales (VOC). Amsterdam devient également la principale place financière d'Europe, grâce à un développement des techniques bancaires encouragé par l'État. La passion pour les objets exotiques se développe rapidement dans cette région ouverte sur le monde : on songe aux tableaux de Rembrandt ou encore de Vermeer, où abondent costumes, objets et personnages magnifiques.

La tulipe, comme une oeuvre d'art

À partir de la fin du XVIe siècle, le nord de l'Europe voit se développer un engouement extraordinaire pour les fleurs en général et les tulipes en particulier.

Les bulbes les plus recherchés s'échangent pour plusieurs milliers de florins, alors qu'un ouvrier spécialisé gagne environ 150 florins par an.

Tel bulbe aurait été échangé contre 12 ares de terrain constructible, tel autre contre le prix d'un carrosse et de son équipage. Il est vrai que ces bulbes appartiennent à une variété rare de tulipe, avec des couleurs exceptionnelles dues à un virus mutant et dont la reproduction est quasi-impossible, ce qui les assimile à une oeuvre d'art.

On se met à acheter des parts de bulbe d'autant plus facilement qu'on ne règle pas comptant mais à terme : on s'engage dès l'hiver à acheter en été - au moment où il pourra être transplanté -, tel ou tel bulbe, avec l'espoir de le revendre soi-même avec profit.

La « bulle » du bulbe

Un projet discuté à l'automne 1636 et soumis au Parlement l'année suivante prévoit que les contrats n'incluront plus une obligation d'achat, mais ne seront que des options.

C'est une aubaine pour les spéculateurs, qui affluent sur le marché... jusqu'à ce jour de février 1637 où les cours s'effondrent brusquement. Les acheteurs se trouvent dans l'incapacité d'honorer leurs contrats et le marché entre dans une longue crise.

Faut-il parler pour autant de crise ? Les analyses récentes soulignent que la spéculation sur la tulipe n'a touché qu'un cercle restreint de commerçants et d'artisans néerlandais et qu'aucun de ceux-là n'a été ruiné par l'effondrement des cours.

Les contrats à terme s'effectuaient en effet sans échange monétaire : leur résiliation entraînait un manque à gagner pour le vendeur mais pas de perte. Le commerce, d'autre part, a repris après quelques mois. Il paraît donc justifié de voir plus simplement dans la crise la correction brutale d'excès spéculatifs déconnectés de la demande.

La tulipe, symbole chrétien

Très vite, les artistes et moralisateurs s'empareront de ce thème pour dénoncer la vanité des biens de ce monde et tourner en ridicule ceux qui s'étaient livrés à ce commerce, assimilé à un jeu de hasard. L'austérité calviniste répugnant à de tels excès, les peintres représentent souvent des tulipes sur les natures mortes, genre alors très prisé aux Pays-Bas, pour rappeler que tout périt ici-bas.

Heureusement, les « bloemisten » (floristes) n'ont pas disparu des Pays-Bas et les champs de tulpen égaient encore le printemps batave.

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MessageSujet: 7 février 1904 : Grand incendie de Baltimore   ephemeride - Page 10 EmptyDim 7 Fév - 19:53

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7 février 1904 : Grand incendie de Baltimore

Le grand incendie de Baltimore de 1904 fit rage du dimanche 7 au lundi 8 février 1904.
Plus de mille deux cent pompiers furent mobilisés pour le maîtriser.

Le feu fut tout d'abord signalé dans les locaux de la John Hurst and Company à 10 h 48 et se propagea rapidement.
À 13 heures, des unités de Washington arrivaient. Afin de stopper l'incendie, les autorités décidèrent d'utiliser un pare-feu et de dynamiter les bâtiments proches des flammes. Toutes ces techniques se montrèrent inefficaces.

Une des raisons de l'ampleur et de la durée de cet incendie fut l'absence de standardisation de l'équipement des sapeurs-pompiers. Bien que des fourgons d'incendie des villes avoisinantes (telles Philadelphie et Washington) ainsi que des unités de pompiers de New York, Wilmington, et Atlantic City se soient déplacées en renfort, beaucoup ne purent agir car leurs lances à incendie ne pouvaient pas se raccorder aux bouches à incendie de Baltimore. En conséquence, le feu brûla pendant près de 30 heures, détruisant 1 526 bâtiments sur près de 70 pâtés de maisons.
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MessageSujet: 8 février 1867 : Naissance de l'Autriche-Hongrie   ephemeride - Page 10 EmptyLun 8 Fév - 19:07

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8 février 1867 : Naissance de l'Autriche-Hongrie

Le 8 février 1867, l'empire autrichien cède la place à une double-monarchie austro-hongroise.

Le nouvel État, appelé Autriche-Hongrie, se présente comme l'union de deux pays indépendants simplement unis par l'allégeance à un même souverain.

En 1806, les Habsbourg échangent le titre symbolique d'empereurs d'Allemagne contre celui d'empereurs d'Autriche.

Espoir d'une fédération danubienne

En 1866, battu à Sadowa par la Prusse, l'empereur d'Autriche François-Joseph 1er renonce à ses prétentions sur l'Allemagne et choisit de s'intéresser désormais à ses différents peuples.

Il prend conseil auprès de son épouse, Élizabeth, une princesse bavaroise sensible au charme des Hongrois. Surnommée «Sissi», l'impératrice est une belle femme dotée d'une opulente chevelure. Son destin tragique nourrira une abondante littérature... et fera la gloire de l'actrice Romy Schneider.

François-Joseph Ier partage ses États entre les Autrichiens de langue allemande et les Hongrois.

À l'est d'une rivière nommée Leitha, la Transleithanie inclut la Hongrie historique mais aussi la Croatie, la Transylvanie, la Slovaquie, Cracovie... Sa capitale est Pest (aujourd'hui Budapest).

Le reste de l'empire devient la Cisleithanie, avec une majorité d'Allemands ainsi que des Slaves et des Italiens, et pour capitale Vienne.

Les Tchèques, qui se réclament du prestigieux royaume de Bohême, sont les grands perdants du compromis austro-hongrois. Mais ils placent leurs espoirs dans l'avènement d'une triple monarchie.

Gloire et mort de l'Autriche-Hongrie

Avec sa structure politique très souple, l'Autriche-Hongrie est un précurseur de l'Europe actuelle.

Elle va bénéficier pendant près de cinquante ans d'un immense rayonnement culturel. De Trieste à Cracovie, toute l'Europe centrale en conserve la nostalgie dans son architecture comme dans son art de vivre.

Mais au terme de la Grande Guerre de 1914-1918, le président américain Woodrow Wilson et le Français Georges Clemenceau encourageront l'éclatement de la «Mitteleuropa» (Europe centrale en allemand) en invoquant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

L'Autriche-Hongrie, forte de 50 millions d'habitants, avec une capitale rivale de Paris, Londres ou Berlin, va céder la place à plusieurs Etats rivaux, arc-boutés sur le mythe de leur identité nationale, linguistique ou ethnique : Autriche, Hongrie, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie.
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MessageSujet: 9 février 1950 : Le maccarthysme à l'oeuvre   ephemeride - Page 10 EmptyMar 9 Fév - 20:25

ephemeride - Page 10 230px-Joseph_McCarthy

9 février 1950 : Le maccarthysme à l'oeuvre

Le 9 février 1950, dans une petite ville de Virginie-Occidentale, le sénateur Joseph McCarthy brandit une liste de fonctionnaires du département d'État (le ministère des Affaires étrangères) qu'il accuse d'être des « communistes notoires » coupables de collusion avec l'Union soviétique et les agents de Staline.

Ce sénateur républicain du Wisconsin, un alcoolique de 42 ans inconnu du grand public, a la surprise de voir son propos repris par la presse nationale.

Il est dès lors entraîné dans une campagne hystérique qui va bouleverser l'Amérique triomphante de l'après-guerre.

Le président démocrate Harry Truman lui répond rapidement. Il assure qu'il a lui-même déjà écarté de la haute administration toutes les personnes suspectes de collusion avec l'URSS. Il met en garde aussi les Américains contre le risque d'une atteinte à la démocratie : « N'instaurons pas un totalitarisme de droite sous prétexte de lutter contre un totalitarisme de gauche », dit-il en substance.

Infiltrations communistes

Il est vrai que, dès avant la Seconde Guerre mondiale, le service d'espionnage soviétique a infiltré les milieux scientifiques américains et recruté des savants comme Julius Rosenberg. En 1938, la menace est jugée assez sérieuse pour que la Chambre des représentants institue une commission des activités anti-américaines (House Un-American Activities Committee, HUAC). Elle s'en prend aux menées nazies et communistes.

En plein conflit mondial, pendant la conférence de Yalta, il apparaît que des conseillers du président Roosevelt ont transmis des secrets à Staline afin de favoriser ses desseins.

Après la victoire sur le nazisme, le parti communiste américain et ses syndicats, bien que forts d'un maximum de 70 000 membres, ont préparé la guerre qu'ils jugeaient inévitable entre le camp capitaliste et le camp socialiste. Dans un but de propagande, ils ont tenté de s'imposer dans la cité du cinéma en déclenchant de grandes grèves.

En 1947, dans le contexte de la guerre froide et de la course à l'arme thermonucléaire, tandis que les communistes étendent leur emprise à la Chine communiste, le président Truman institue des commissions, les « loyalty boards », pour repérer et écarter les fonctionnaires fédéraux coupables de collusion avec l'Union soviétique. Ces commissions envoient quelques fonctionnaires devant un tribunal mais sans résultat spectaculaire.

« Chasse aux sorcières »

La campagne du sénateur McCarthy relance les soupçons, d'autant qu'elle survient au moment de l'arrestation par la police fédérale, le FBI, des époux Rosenberg, accusés d'avoir livré à l'URSS des secrets atomiques.

Après l'élection du général Dwight Eisenhower à la présidence et surtout le triomphe du parti républicain au Sénat, en 1952, McCarthy accède à la présidence d'un sous-comité sénatorial d'enquête permanent. Désormais, un fonctionnaire peut être soumis à une enquête policière et révoqué sur un simple soupçon de sympathie avec l'Union soviétique de Staline.

Voyant un espion communiste derrière chaque personnalité du pays, hauts fonctionnaires, journalistes, cinéastes d'Hollywood et intellectuels de la côte Est, le sénateur se lance dans une délirante « chasse aux sorcières ».

D'éminentes personnalités en sont victimes, comme le général George Marshall, auteur du plan éponyme et ancien secrétaire d'État à la Défense, le savant atomiste Robert Oppenheimer ou encore Charlie Chaplin. Déjà épinglé en 1947 par la commission des activités anti-américaines en raison de ses options de gauche, il est privé d'un visa de retour lors d'un voyage en Europe en 1952.

Mais d'autres cinéastes comme Walt Disney et Elia Kazan s'associent à la campagne anticommuniste en désignant des confrères suspects de sympathies pro-soviétiques.

Les nababs d'Hollywood, dans la crainte que le public ne boude un acteur mal-pensant, prennent les devants en publiant une «liste noire» de tous ceux qu'il serait risqué d'engager. Au demeurant, la campagne n'empêche pas le réalisateur Dalton Trumbo, ouvertement à gauche, de remporter plusieurs Oscars...

La chute

Dans son délire, le sénateur McCarthy en vient à attaquer l'armée elle-même. C'en est trop. Le président Eisenhower, qui le déteste, joint ses efforts à ceux des militaires pour le faire tomber. Le 2 décembre 1954, par un blâme officiel, le Sénat américain met enfin un terme aux entreprises calomniatrices du sénateur. Celui-ci, alcoolique, va mourir dans l'indifférence trois ans plus tard.

La « chasse aux sorcières » se solde par plusieurs milliers d'enquêtes sur des citoyens et fonctionnaires, environ 7 000 démissions d'agents fédéraux, 700 révocations et un grand nombre de drames individuels.

Cet épisode peu reluisant de la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS ne s'achève pas immédiatement après la révocation de McCarthy. Jusqu'en 1957, des citoyens américains continuent d'être l'objet de poursuites pour raisons politiques.
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