Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 9 mai 1950 : Création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier   ephemeride - Page 15 EmptyLun 9 Mai - 21:02

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9 mai 1950 : Création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier

Le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, lance l'idée d'une Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA). Il amorce ainsi le rapprochement franco-allemand et l'Union européenne, cinq ans seulement après la Seconde Guerre mondiale.

Le Jour de l'Europe

Le plan Schuman marque la naissance du projet d'Union Européenne. C'est pourquoi le 9 Mai est devenu le Jour de l'Europe.

Une surprise de taille

Le plan Schuman a été mis au point par Jean Monnet, Commissaire général au Plan.

Autodidacte et négociant de terrain, visionnaire inspiré, Monnet veut fonder une première institution européenne sur des réalisations solides et non des principes abstraits. Il propose un organisme qui sera chargé de superviser et de répartir la production de charbon et d'acier. Le choix est judicieux car le charbon et l'acier sont à cette époque les deux piliers de l'économie.

En plaçant la sidérurgie allemande, la plus puissante d'Europe, sous une tutelle commune, le plan neutralise les préventions des autres Européens à son égard. Il permet aussi à la France de renoncer à la région frontalière de Sarre.

Jean Monnet et son équipe disposent du soutien enthousiaste de quelques hommes d'État : Robert Schuman, l'Italien Alcide de Gasperi et l'Allemand Konrad Adenauer, chancelier démocrate-chrétien de la toute jeune République Fédérale Allemande.

Des clivages durables

Le 9 mai, Robert Schuman prend de court la plupart des dirigeants occidentaux en présentant le projet de CECA devant les journalistes réunis au quai d'Orsay. L'opinion publique européenne se montre dans l'ensemble favorable au plan Schuman, voire enthousiaste. Elle y voit une promesse de paix et de prospérité.

Les appareils politiques sont quant à eux divisés et pour certains hostiles. En France, les chrétiens-démocrates du MRP et les socialistes de la SFIO se rallient avec enthousiasme au projet, tandis que les communistes et les gaullistes mettent toute leur énergie à le dénoncer. La Grande-Bretagne s'y oppose parce qu'elle craint d'être marginalisée tandis que le président américain Truman l'approuve avec chaleur. Il y voit un utile renfort contre la menace soviétique en pleine guerre froide.

Dans l'année précédente, les Occidentaux ont dû surmonter le blocus de Berlin mais ce fut au prix de la division de l'Allemagne en deux États rivaux ; les Soviétiques se sont par ailleurs dotés de la bombe atomique tandis que leurs alliés chinois ont pris le pouvoir à Pékin ; la Corée du sud vit sous la menace d'une invasion, qui surviendra le mois suivant.

Aux États-Unis, le sénateur Joseph MacCarthy s'est lancé dans une croisade anticommuniste. La situation internationale est plus que jamais tendue et le monde vit dans la crainte d'une troisième guerre mondiale qui mettrait aux prises les deux grands vainqueurs de la précédente, à coup de bombes nucléaires.

Habilement, Jean Monnet et Robert Schuman évitent de situer le projet européen dans ce différend entre le camp anglo-saxon et le camp soviétique afin de ne pas trop froisser les sympathisants communistes ou gaullistes, soit la moitié des citoyens français. Ils préfèrent souligner que l'Allemagne de l'Ouest, une fois engagée dans la CECA, n'aura plus ni l'envie ni la possibilité de relancer la guerre contre ses voisins, une hypothèse à vrai dire tout à fait invraisemblable...

Il n'empêche qu'à la suite de Jean Monnet et Robert Schuman, journalistes et hommes politiques reprendront régulièrement cette antienne d'un projet européen destiné à prévenir le retour des conflits au sein même de l'Europe.

Vers l'Union européenne

La CECA commence son activité en 1951, avec l'Allemagne, la France, l'Italie, le Benelux mais sans le Royaume-Uni.
Le 10 août 1952, Jean Monnet prend la présidence de la Haute Autorité de la nouvelle institution, à Luxembourg.

Pourtant, la construction européenne va connaître un échec majeur juste après le succès de la CECA...

La guerre de Corée ravive la menace d'une invasion de l'Europe par les Soviétiques. Les six pays de la CECA envisagent alors une Communauté Européenne de Défense (CED) avec 40 divisions sous le même uniforme. Elle impliquerait de réarmer l'Allemagne et fournirait un renfort bienvenu à l'OTAN. L'Assemblée nationale française ne votera jamais ce traité de défense commune, à cause de l'opposition résolue des communistes et des gaullistes.

Après cet échec, les partenaires de la CECA reviennent à plus de mesure et signent à Rome, le 25 mars 1957, le traité d'où est issue l'actuelle Union européenne.
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MessageSujet: 10 mai 1857 : Révolte des Cipayes   ephemeride - Page 15 EmptyMar 10 Mai - 21:14

ephemeride - Page 15 CipayesLucknow1857

10 mai 1857 : Révolte des Cipayes

Le 10 mai 1857, des Cipayes, ou soldats indiens des armées britanniques, refusent d'employer des cartouches suspectées de contenir des graisses animales. C'est le début de la principale insurrection contre la domination britannique.

Les Britanniques aux Indes

Au début du XIXe siècle, l'«Honorable East Indian Company» (Compagnie des Indes orientales) domine les principautés du sous-continent indien. L'empereur de Delhi, héritier de la prestigieuse dynastie moghole, n'est qu'un pantin dans les mains des gouverneurs généraux.

La soumission des princes indiens, tant hindouistes que musulmans, se fait avec des soldats indigènes (les Cipayes) et un financement par l'impôt sur les sujets indiens. Dans les années 1850, les troupes indigènes s'élèvent à plus de 250.000 Cipayes, alors que l'armée régulière (Queen's regiments) ne dépasse pas 35.000 Européens.

En mars 1857, le bruit court que la graisse utilisée pour les nouvelles cartouches est tirée de graisses animales (de vache selon les uns, de porc selon les autres). Or ces cartouches doivent être déchirées avec les dents pour être décapsulées avant emploi. Cela ne peut que hérisser les troupes indigènes, tant les hindous qui vénèrent les vaches que les musulmans qui ne peuvent tolérer le contact avec le porc...

La domination britannique vacille

Le 10 mai 1857, 85 Cipayes, qui ont refusé d'utiliser lesdites cartouches, sont condamnés à dix ans de travaux forcés. Le lendemain, la révolte gagne le régiment qui se mutine et marche sur Delhi. La prestigieuse capitale moghole est conquise sans combat.

Après la prise de Lucknow, la panique gagne Bombay, Madras et Londres. Mais la vieille politique britannique («diviser pour régner») porte ses fruits : les Sikhs du Pendjab n'ont guère de sympathie pour l'empereur moghol, et les hindous du sud de la péninsule préfèrent attendre avant de choisir leur camp.

La reconquête des territoires perdus ne s'embarrasse pas de mansuétude pour les insurgés. Delhi tombe en septembre 1857. L'empereur est arrêté et ses trois fils sommairement exécutés. En mars 1858, les Britanniques se rendent à nouveau maîtres de Lucknow.

La révolte des Indes septentrionales a vécu. Mais la répression est féroce. On exécute les prisonniers en leur tirant au canon à travers le corps.

Le British Raj

Pour éviter le retour d'une pareille insurrection, Londres abolit le régime de délégation à l'East Indian Company. Les Indes deviennent officiellement une colonie de la Couronne, administrée depuis Londres.

Le 1er janvier 1877, sur une suggestion de son Premier ministre Benjamin Disraeli, la reine Victoria est proclamée impératrice des Indes. C'est l'avènement du British Raj (l'Empire britannique en anglo-hindi).
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MessageSujet: 11 mai 1924 : Victoire du Cartel des gauches   ephemeride - Page 15 EmptyMer 11 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Herriot

11 mai 1924 : Victoire du Cartel des gauches

Aux élections législatives du 11 mai 1924, la victoire du Cartel des gauches consacre l'échec de la politique du président du Conseil Raymond Poincaré, notamment à l'égard de l'Allemagne (occupation de la Ruhr). Réunis au sein du Cartel, radicaux et socialistes s'entendent pour obliger à la démission le président de la République Alexandre Millerand.

Le Président du Conseil Édouard Herriot adopte une diplomatie d'ouverture : acceptation du plan Dawes sur les réparations, évacuation de la Ruhr, acceptation de l'Allemagne au sein de la Société des Nations (SDN), reconnaissance de l'URSS.

Mais les diatribes anticléricales du Cartel mobilisent contre lui la Fédération nationale catholique, conduite par le prestigieux général de Castelnau. Socialistes et radicaux se divisent d'autre part sur la politique économique. Les déficits budgétaires entraînent un début de panique financière. D'aucuns croient y voir les manigances du «Mur d'argent». De fait, le conseil des gouverneurs de la Banque de France (les «200 familles»), refuse de relever le plafond des avances à l’État, à cause de sa défiance - légitime - en la capacité de remboursement du gouvernement.

La majorité de gauche se résigne à appeler Raymond Poincaré, un homme de droite, à la présidence du Conseil. Celui-ci forme le 23 juillet 1926 un gouvernement d'Union nationale et, fort de son prestige et de son savoir-faire, rétablit l'équilibre des finances...
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MessageSujet: 12 mai 1881 : Traité du Bardo avec la Tunisie   ephemeride - Page 15 EmptyJeu 12 Mai - 20:58

ephemeride - Page 15 Sadok

12 mai 1881 : Traité du Bardo avec la Tunisie

Le 12 mai 1881, un traité institue le protectorat de la République française sur la Tunisie, une régence ou province autonome de l'empire ottoman.

C'est l'aboutissement de manigances politiques, diplomatiques et financières qui ont complètement échappé à l'opinion publique française, laquelle découvre du jour au lendemain que son empire colonial s'est encore agrandi.

Le protectorat tunisien est aussi lourd de conséquences. Pour le gouvernement français, il apparaît comme une première revanche sur le destin après la guerre franco-prussienne. Mais à l'Angleterre, il fournit le prétexte à une mainmise sur l'Égypte. Et pour l'ensemble des pays européens, il amorce le partage de l'Afrique.

Troubles manigances

Les beys de Tunis, à l'image du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali, tentent de moderniser leur pays, allant jusqu'à abolir l'esclavage et introduire une Constitution de type parlementaire.

Mais la France, qui s'est installée en force dans l'Algérie voisine, prend pied dans la régence en 1869, par le biais d'une commission anglo-italo-française destinée à résorber la dette extérieure de l'État. Le Premier ministre Kheiredine réussit toutefois à rétablir les finances et entreprend avec un certain succès une nouvelle et vaste politique de réformes.

Les Européens n'auraient-ils plus rien à faire dans ce pays ? Que nenni ! Entre-temps, au congrès de Berlin de 1878, la France a obtenu l'accord tacite des autres puissances européennes pour renforcer sa présence en Tunisie avec pour justification de protéger la colonie voisine d'Algérie.

Le 24 avril 1881, sur ordre du chef du gouvernement Jules Ferry, un corps expéditionnaire de 35.000 hommes traverse la frontière, officiellement pour poursuivre des montagnards khoumirs qui sèment le trouble en Algérie.

Le 12 mai, ils arrivent à proximité du Bardo, dans la banlieue de Tunis, où se situe le palais du bey et laissent à celui-ci deux heures pour examiner un projet de traité en dix articles qui met fin à l'indépendance de la Tunisie. Mohammed es-Sadok n'a guère d'autre choix que de se soumettre.

C'est ainsi qu'il signe en son palais de Kassar Saïd un traité par lequel il confie à la France les affaires étrangères, la défense du territoire et la réforme de l'administration. De fait, il se place sous la « protection » de la France même si la Tunisie ne devient officiellement un « protectorat » que le 8 juin 1883, à la signature du traité de La Marsa, qui confirme le précédent et donne à la France le droit d'instaurer des « réformes administratives, judiciaires et financières ».

Fâcheuses conséquences

Après la soumission de la Tunisie, la France est naturellement portée à regarder avec concupiscence du côté du Maroc, dernier État d'Afrique du Nord qui ne soit pas encore passé sous tutelle française.

Mais le traité du Bardo soulève aussi l'irritation de l'Italie qui se serait bien vue protectrice de la Tunisie, si proche d'elle. Du coup, Rome signe le 20 mai 1882 avec Berlin et Vienne le traité de la Triple-Alliance par lequel l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie se promettent aide et assistance en cas d'agression par la France ou la Russie. Ce traité sera régulièrement renouvelé jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale.

Quant à l'Angleterre, l'éternelle rivale, elle prend prétexte de ce traité pour précipiter sa propre intervention dans les affaires égyptiennes. Dès l'année suivante, elle établit son protectorat sur cette ancienne province ottomane.
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MessageSujet: 13 mai 1958 : Alger se révolte   ephemeride - Page 15 EmptyVen 13 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Salan_13mai

13 mai 1958 : Alger se révolte

Le 13 mai 1958, les Algérois d'origine européenne en appellent au général de Gaulle pour maintenir la souveraineté de la France sur l'Algérie. L'insurrection va avoir raison de la IVe République... et inutilement prolonger la guerre d'Algérie en mettant fin aux espoirs nés quelques mois plus tôt.

Sabotage d'une solution politique

Au début de l'année 1958, Pierre Pflimlin, député MRP (chrétien-démocrate) de Strasbourg, est pressenti pour la présidence du Conseil. Mais il est soupçonné de vouloir négocier un cessez-le-feu avec les rebelles du FLN qui luttent pour l'indépendance de l'Algérie.

Les gaullistes qui militent corps et âme pour le retour du général de Gaulle au pouvoir encouragent les Pieds-noirs à la sédition. Ils laissent entendre que le Général est la personnalité la mieux placée pour maintenir les trois départements algériens au sein de la République.

Le 10 mai 1958, Alain de Sérigny, directeur de l'Écho d'Alger, publie un éditorial où il en appelle à de Gaulle pour sauver l'Algérie française que les partis traditionnels et le prochain gouvernement s'apprêtent à lâcher : « Je vous en conjure, parlez, parlez vite, mon général... »

Coup d'État

Le 13 mai 1958 est le jour de l'investiture de Pierre Pflimlin. À Alger a lieu une manifestation d'anciens combattants à la mémoire de trois militaires du contingent faits prisonniers par les fellaghas et fusillés en Tunisie. Profitant de la manifestation, les partisans de l'Algérie française donnent l'assaut au bâtiment du gouvernement général sous la conduite de Pierre Lagaillarde, un leader étudiant. Après la mise à sac du gouvernement général, les émeutiers nomment un Comité de salut public.

Le général Jacques Massu en prend la présidence. Il envoie à Paris un télégramme : « ... exigeons création à Paris d'un gouvernement de salut public, seul capable de conserver l'Algérie partie intégrante de la métropole ». Les députés, qui n'apprécient pas cette intrusion, investissent comme prévu Pierre Pflimlin. C'est la rupture avec Alger.

En attendant la prise de fonctions du nouveau Président du Conseil, Félix Gaillard confie les pleins pouvoirs civils et militaires en Algérie au général Raoul Salan, qui commande l'armée sur place.

Le 14 mai, à 5 heures du matin, Massu lance un nouvel appel : « Le comité de salut public supplie le général de Gaulle de bien vouloir rompre le silence en vue de la constitution d'un gouvernement de salut public qui seul peut sauver l'Algérie de l'abandon. »

Le lendemain, 15 mai 1958, le général Raoul Salan prononce une allocution devant le comité de salut public, à l'intérieur du Gouvernement général d'Alger : « Vive la France, vive l'Algérie française, vive le général de Gaulle ! »

Puis il se rend sur le balcon et s'adresse à la foule rassemblée sur le Forum : « Nous gagnerons parce que nous l'avons mérité et que là est la voie sacrée pour la grandeur de la France. Mes amis, je crie : « Vive la France ! Vive l'Algérie française ! »... Il se retourne vers l'intérieur mais se heurte à la haute silhouette du gaulliste Léon Delbecque qui lui souffle : « Vive de Gaulle, mon général ! » Revenant vers le micro, Salan reprend la phrase : « Vive de Gaulle ! »

Les dés sont jetés avec cet appel public au Général, éjecté de l'activité politique en 1947 mais toujours très désireux de donner à la France des institutions plus stables que la IVe République.

De Gaulle, le retour

De sa retraite de Colombey-les-deux-Églises, de Gaulle fait répondre le jour même qu'il se tient prêt à « assumer les pouvoirs de la République ».

Le 19 mai, il donne une conférence de presse pour dire qu'il refuse de recevoir le pouvoir des factieux d'Alger. Aux journalistes qui s'inquiètent de l'éventualité d'une dictature, il lance :
« Croit-on qu'à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur ? ».

Le 27 mai, de Gaulle affirme dans un communiqué qu'il entame le processus régulier pour « l'établissement d'un gouvernement républicain ». Stupeur dans la classe politique. Serait-ce un coup d'État ?

Pour dénouer la situation, René Coty, le président de la République, se résout le 1er juin, dans un message au Parlement, à en appeler au « plus illustre des Français... Celui qui, aux heures les plus sombres de notre histoire, fut notre chef pour la reconquête de la liberté et qui, ayant réalisé autour de lui l'unanimité nationale, refusa la dictature pour établir la République ».

Le général forme sans attendre un gouvernement de rassemblement avec Guy Mollet, chef de la SFIO (parti socialiste), Antoine Pinay (Centre National des Indépendants, droite), Pierre Pflimlin, MRP (chrétien démocrate), Michel Debré (gaulliste)...

Investi de la présidence du Conseil, le général Charles de Gaulle s'attelle à la mise sur pied d'une nouvelle Constitution. Elle est approuvée par référendum le 28 septembre 1958 avec 79,2% de Oui et toujours en vigueur.

Le 21 décembre 1958, Charles de Gaulle est élu président de la République et de la Communauté française par un collège électoral. Succédant à René Coty, il devient le premier président élu de la Ve République.
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MessageSujet: 14 mai 1610 : Ravaillac assassine Henri IV   ephemeride - Page 15 EmptyDim 15 Mai - 17:51

ephemeride - Page 15 Ravaillac_Housez

14 mai 1610 : Ravaillac assassine Henri IV

Le 14 mai 1610, le roi de France Henri IV (56 ans) se rend auprès de son ami Sully, malade. Il n'arrivera pas à destination mais sera assassiné à la faveur d'un embarras de la circulation.

Deuxième et dernier roi de France à périr sous le couteau de son assassin après son prédécesseur immédiat Henri III, Henri IV meurt assez tôt pour échapper à une impopularité croissante. Sa mort marque le début d'un mythe national, celui du «bon roi Henri» qui a mis fin au guerres de religion et restauré la paix civile et la prospérité...

Un roi mal à l'aise

Usé par une vie pleine de rebondissements extraordinaires, le roi peut en ce début d'année 1610 regarder avec quelque satisfaction l'oeuvre accomplie. Mais lui-même souffre de sa mésentente avec la reine Marie de Médicis et de grands seigneurs lui tiennent rigueur de la paix conclue entre protestants et catholiques.

Et voilà que la situation internationale se corse avec un projet de guerre contre les souverains catholiques d'Espagne et d'Autriche, dont les troupes menacent les frontières du royaume.

Des prêtres manifestent leur opposition à ce qu'ils considèrent comme une nouvelle trahison du roi. Parmi leurs auditeurs, un jeune homme de 32 ans, né à Angoulême dans une famille pauvre et très pieuse. C'est un colosse à la barbe rousse, aux yeux clairs et profonds. Il a nom François Ravaillac.

En 1609, Ravaillac monte à Paris, à pied, pour éliminer celui qu'il considère comme un «tyran». Au passage, dans une auberge, il vole le couteau dont il se servira pour tuer le roi...

Complot ou acte isolé ?

Le 14 mai 1610, le roi quitte donc le Louvre pour rendre visite à son ami Sully dans sa résidence de l'Arsenal, à l'est de Paris.

Dans la matinée, le roi manifeste son agitation. Complots, prédictions de voyantes, tourments amoureux... «Mon Dieu, j'ai quelque chose là-dedans qui me trouble fort», murmure-t-il.

En début d'après-midi, il part enfin en carrosse, avec à ses côtés quelques compagnons dont le duc d'Épernon. Il n'a pas jugé nécessaire que la garde à cheval l'escorte. Voilà le carrosse bloqué, rue de la Ferronnerie, près des Halles et du cimetière des Saints-Innocents, par une charrette de foin qui barre la rue. Les valets qui se tiennent sur le marchepied du carrosse quittent celui-ci pour faire écarter la charrette.

Ravaillac, qui n'attendait que cela, se hisse sur un rayon de la roue. Passant le bras par-dessus le duc d'Épernon, il frappe le roi à la poitrine de plusieurs coups de couteau. Il est aussitôt maîtrisé et traîné dans un hôtel voisin puis à la prison de la Conciergerie. Trop tard. Henri IV meurt tandis que le carrosse rebrousse chemin jusqu'au Louvre.

Ravaillac est prestement jugé et, en tant que régicide, écartelé en place de Grève (l'actuelle place de l'Hôtel de ville), à Paris.

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MessageSujet: 15 mai 1891 : Léon XIII publie l'encyclique Rerum Novarum   ephemeride - Page 15 EmptyDim 15 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Leonxiii

15 mai 1891 : Léon XIII publie l'encyclique Rerum Novarum

Le 15 mai 1891, le pape Léon XIII publie l'encyclique Rerum Novarum (Les Choses Nouvelles). Dans cette « circulaire » adressée à tous les catholiques, le souverain pontife exprime sa compassion pour les ouvriers avec une audace inhabituelle.

En avance sur la plupart des responsables de son époque, il condamne la cupidité de la bourgeoisie, la concentration des richesses entre les mains « d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates »... ainsi que la prétention des socialistes à vouloir supprimer la propriété. Il y voit un remède pire que le mal.

Le pape dénonce plus précisément le travail des enfants et les horaires excessifs. Il condamne les patrons qui versent des salaires insuffisants et affirme le droit des ouvriers à se syndiquer.
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MessageSujet: 16 mai 1703 : Pierre le Grand fonde Saint-Pétersbourg   ephemeride - Page 15 EmptyMar 17 Mai - 20:47

ephemeride - Page 15 Pierre1er_StPetersbourg

16 mai 1703 : Pierre le Grand fonde Saint-Pétersbourg

Le 16 mai 1703, sur ordre du tsar Pierre1er le Grand (30 ans), des soldats russes posent la première pierre de la forteresse Pierre-et-Paul, sur l'île Zaïatchi (l'île aux Lièvres).

Celle-ci se situe dans le delta de la Néva, au fond du golfe de Finlande, sur la mer Baltique, une région marécageuse, froide et terriblement inhospitalière.

Le tsar entame ainsi la construction de sa nouvelle capitale, Sankt-Petersburg. Ce nom signifie « ville de Saint-Pierre » en allemand, cette langue étant alors en faveur à la cour de Russie.

Caprice de tsar

L'idée de donner une nouvelle capitale à la Russie est venue au tsar Pierre 1er suite à ses voyages en Europe. Fils du tsar Alexis 1er, Pierre monte sur le trône en 1682, à l'âge de 10 ans, en association avec son demi-frère Ivan V. Livré à lui-même, il se frotte aux idées occidentales et s'empare de la totalité du pouvoir à dix-sept ans, en 1689.

À sa manière brutale, par un oukase du 1er mars 1704, le tsar réquisitionne 30 000 hommes pour la construction de la ville, sur un territoire qu'il vient d'arracher à la Suède.

Il entreprend dès juin 1704 la construction de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul. Deux ans plus tard, il achève la forteresse Pierre-et-Paul.

Après la mort de Pierre le Grand, elle deviendra nécropole impériale. Y seront inhumés les tsars et les tsarines, à commencer par Pierre 1er le Grand.

Parmi les premiers aménagements de Saint-Pétersbourg figurent également le Jardin d'été du tsar, la citadelle de Kronstadt et le chantier naval de l'Amirauté.

Les principales familles de la noblesse russe sont contraintes de construire dans la future capitale un palais en pierre... mais n'en continuent pas moins de résider à Moscou. Les constructions s'élèvent lentement au-dessus des marécages. En 1712, enfin, Saint-Pétersbourg devient officiellement la capitale de l'empire.

Le tsar interdit dès lors toute construction de pierre en Russie ailleurs que dans sa chère capitale. Il oblige par ailleurs tout navire entrant dans le port à amener sa part de pierres et de briques.

En 1716, Pierre 1er appelle à la rescousse l'architecte Jean-Baptiste Alexandre Leblond, qui arrive avec une équipe nombreuse d'artisans français.

À la mort du tsar, en 1725, Saint-Pétersbourg compte déjà 75 000 habitants et possède une Académie des Sciences, créée avec le concours du mathématicien allemand Gottfried Leibniz, ainsi que des musées et un étonnant cabinet des curiosités.

Mais c'est encore et pour longtemps un immense chantier insalubre et malodorant dans lequel les grandes familles moscovites répugnent à vivre... et l'on estime à 150 000 le nombre d'ouvriers qui y ont laissé leur vie sous le règne du tsar.
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MessageSujet: 17 mai 1050 : Guido d'Arezzo nous lègue sa notation musicale   ephemeride - Page 15 EmptyMar 17 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 220px-Guido_van_Arezzo

17 mai 1050 : Guido d'Arezzo nous lègue sa notation musicale

Le 17 mai 1050 s'éteint à Santa Croce d'Avellano un moine du nom de Guido (Guy), à l'âge d'environ 60 ans. Ce moine bénédictin s'était fait connaître à la cathédrale d'Arezzo, entre Sienne et Florence, comme professeur de musique.

Remarquable pédagogue, Guido d'Arezzo est à l'origine du système de notation musicale encore en vigueur. Ce système a révolutionné l'apprentissage de la musique car il a dispensé les artistes d'apprendre par coeur, à l'oreille, les morceaux de musique et de chant. Il a facilité la transcription des notes et leur lecture.

Les premières portées musicales

Les premières notations musicales à base de portées et de notes sont apparues au VIIIe siècle à Metz et à Saint-Gall (aujourd'hui en Suisse) à l'initiative des chanoines en charge du chant liturgique.

Les musiciens ont d'abord utilisé des signes musicaux ou neumes en « campo aperto » sans ligne. Ensuite, pour aider les copistes à conserver les proportions verticales, on a introduit une, puis deux puis trois lignes.

Une main musicale

Guido d'Arezzo a ajouté une quatrième ligne à la portée et, ce faisant, il a introduit un moyen mnémotechnique, la « main guidonienne », pour représenter les notes : dans ce système d'écriture, en effet, tous les degrés de l'échelle musicale peuvent être assimilables aux jointures et aux phalanges des cinq doigts de la main gauche ouverte.

Guido d'Arezzo a aussi ajouté au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelé gamma, d'où le nom de « gamme » aujourd'hui donné à son système de notation musicale.

Les notes étaient auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet. Pour désigner les notes qui prennent place sur les quatre lignes de sa portée, Guido d'Arezzo s'est servi des premières syllabes d'une hymne à Saint-Jean-Baptiste (la dernière note, SI, est une contraction des deux initiales de Sancte Johannes) :

    UT queant laxis / Pour que puissent
    REsonare fibris / résonner des cordes
    MIra gestorum / détendues de nos lèvres
    FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
    SOLve polluti / ôte le péché,
    LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
    Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.

Les écoliers italiens du temps de Guido connaissaient bien cette hymne, en effet, et la chantaient avec une mélodie qui montait de degré en degré. C'était pratique pour apprendre les hauteurs relatives de chaque degré de la gamme. Le si fut ajouté par Anselme de Flandres à la fin du XVIe siècle et le ut, jugé trop dur à l'oreille, transformé en do par Bononcini en 1673. Quant au mot solfège, il vient tout simplement des notes sol-fa.

La portée de Guido, étendue à cinq lignes, s'est généralisée très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes. En anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B.
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MessageSujet: 18 mai 1822 : Augustin de Iturbide se proclame empereur du Mexique   ephemeride - Page 15 EmptyMer 18 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Iturbide_agustin_1

18 mai 1822 : Augustin de Iturbide se proclame empereur du Mexique

Figure paradoxale de l'histoire mexicaine, Augustin de Iturbide est à la fois un des principaux artisans de l'indépendance du pays et l'auteur, le 18 mai 1822, du premier coup d'État d'une interminable série.

Fugace empereur du Mexique sous le nom d'Augustin 1er, il est détrôné au bout de quelques mois.

Officier loyaliste

Né le 27 septembre 1783 à Valladolid, dans une famille de grands propriétaires terriens, Augustin de Iturbide penche tout naturellement vers le loyalisme à l'égard de l'Espagne. Officier, il réprime dans le sang le soulèvement de septembre 1810, provoqué par l'appel aux armes du curé Miguel Hidalgo en vue d'arracher l'indépendance du Mexique.

Iturbide gagne ainsi une réputation de fidèle serviteur de la couronne espagnole, réputation qui ne l'empêche pas d'être limogé pour malversations en 1816.

Des «Trois garanties» au trône

Iturbide demande en 1821 au vice-roi de lui fournir des troupes pour en finir avec les indépendantistes dont les troupes sont exsangues. On lui accorde 2 500 hommes, mais, au lieu de les lancer dans la bataille, il se concerte avec son principal ennemi, Vincente Guerrero.

Tous deux proclament le «Plan des trois garanties» qui prévoit l'indépendance du Mexique à trois conditions : le maintien d'une monarchie, confiée au roi d'Espagne ou à un prince de sang, celui du catholicisme comme religion d'État et l'égalité raciale.

Le revirement d'Iturbide s'explique par l'inquiétude de ce conservateur à l'égard de la révolution libérale qui se déroule au même moment en Espagne. Le vice-roi tente d'annuler le traité mais Iturbide l'oblige à reconnaître l'indépendance du Mexique.

Iturbide occupe d'abord le poste de président du conseil des régents et un Congrès est chargé de rédiger une nouvelle Constitution. Toutefois, l'illusion ne dure pas. Dans la nuit du 18 mai 1822, des groupes militaires réunis à Mexico proclament le régent empereur. Iturbide devient Augustin Ier.

Le lendemain, le Congrès ratifie ce qu'il présente comme le choix du peuple. Iturbide est couronné lors d'une pompeuse cérémonie et la monarchie déclarée héréditaire.

Empire éphémère, instabilité durable

L'empereur fraîchement émoulu s'aliène vite le Congrès, composé essentiellement de civils. Il lui refuse en effet tout pouvoir et préfère gouverner en s'entourant d'une junte de militaires. Son cléricalisme exacerbé et sa mauvaise gestion financière conduisent au soulèvement républicain du général Antonio Lopez de Santa Anna, qui le renverse en mars 1823, après seulement dix mois de pouvoir.

Contraint d'abdiquer, Iturbide se réfugie à Livourne, puis à Londres. Il ne s'avoue toutefois pas vaincu et revient secrètement au Mexique en 1824 pour remonter sur le trône, mais il est arrêté dès son retour et fusillé à Padilla.

Le Mexique adopte en 1824 une constitution républicaine, sur la base d'un système fédéral et de la séparation des pouvoirs. Malgré cela, l'ère des coups d'État, inaugurée par celui d'Iturbide, ne fait que commencer. Le pays entre dans une instabilité chronique qui ne prendra fin qu'en 1867, lorsque le président Benito Juarez réussira à rétablir un gouvernement stable. Auparavant, pendant 45 ans, une cinquantaine de gouvernements se seront succédés, presque tous par le biais de coups d'État militaires.
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MessageSujet: 19 mai 1802 : Bonaparte fonde la Légion d'Honneur   ephemeride - Page 15 EmptyVen 20 Mai - 20:48

ephemeride - Page 15 LegionHonneur

19 mai 1802 : Bonaparte fonde la Légion d'Honneur

Le Premier Consul Napoléon Bonaparte établit le 19 mai 1802 (29 floréal An X) un Ordre national de la Légion d'Honneur.
Il veut de la sorte récompenser les mérites des citoyens, tant civils que militaires, et établir une émulation civique chez les notables.

Le 8 mai 1802, à un membre du Conseil d'État qui l'interpelle sur le bien-fondé d'une décoration qui viole les principes révolutionnaires d'égalité, le Premier Consul rétorque : « On appelle cela des hochets ; eh bien, c'est avec des hochets qu'on mène les hommes ! ».

Un succès qui ne se dément pas

Le Tribunat accepte la Légion d'Honneur avec 56 voix seulement contre 36 et le Corps législatif avec 166 voix contre 110. L'Ordre n'en recueille un vif succès dans l'opinion, raffermissant le prestige du Premier Consul.

Il comprend d’abord quatre, puis cinq classes de légionnaires : les grades de chevalier, officier et commandeur et les dignités de grand officier et grand-croix. Il est présidé par le Premier Consul, qui lui donne pour devise « Honneur et Patrie », et dirigé par un Grand Chancelier et un Grand Trésorier. La première distribution de médailles a lieu le 14 juillet 1804 aux Invalides.

Notons que 48.000 personnes vont être élevées à la dignité de légionnaire sous le Consulat et l'Empire... dont un vingtième seulement de civils ! À la chute de Napoléon, le roi Louis XVIII maintiendra la Légion d'Honneur, substituant simplement l'effigie d'Henri IV à celle de l'Empereur sur les médailles.

En 2011, la Légion d'Honneur comptait environ 91.500 titulaires après un maximum de 320.000 en 1968.

Le collier et le musée de la Légion d'Honneur

Le chef de l'État, autrefois l'empereur ou le roi, aujourd'hui le président de la République, est de droit le grand-maître de la Légion d’Honneur. Il reçoit à ce titre le somptueux collier de grand-maître le jour de son entrée en fonction.

Ce collier porte la devise de l’ordre : Honneur et Patrie. Il comporte 17 maillons à l'avers desquels sont représentées l'une ou l'autre des activités de référence des légionnaires (activités civiles ou militaire). Au début de chaque mandat présidentiel, le nom du président est gravé au revers de l'un des maillons. L’actuel collier remonte à 1951. Il sera remplacé une fois tous les maillons gravés.

Depuis l'investiture de Valéry Giscard d'Estaing, en 1974, le collier n'est plus porté par le président mais lui est seulement présenté sur un coussin le jour de son entrée en fonction. Il est ensuite ramené dans sa vitrine du musée de la Légion d'Honneur, dans le joli hôtel de Salm (1782), au bord de la Seine et en face du musée d'Orsay.

ephemeride - Page 15 CollierLH
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MessageSujet: 20 mai 325 : Le concile de Nicée condamne l'arianisme   ephemeride - Page 15 EmptyVen 20 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Constantinpresnicee

20 mai 325 : Le concile de Nicée condamne l'arianisme

Tandis que le christianisme étend son emprise sur l'empire romain, un prêtre d'Alexandrie nommé Arius se met à prêcher une doctrine hétérodoxe. Bien qu'excommunié, c'est-à-dire exclu de l'Église, il poursuit avec un certain succès sa prédication.

Les chrétiens divisés


L'empereur Constantin Ier craint un schisme qui mettrait à mal l'unité de l'empire. Pour l'éviter, il convoque le 20 mai 325 un concile oecuménique à Nicée, sur la rive orientale du Bosphore.

Pour la première fois, les chefs élus de toutes les communautés chrétiennes, soit 220 évêques, se trouvent réunis. Mais sur ce total, on ne compte que 5 évêques latins venus d'Occident et parmi les grands absents figure l'évêque de Rome (le pape).

Les partisans d'Arius professent que Jésus, fils de Dieu, est subordonné à son créateur, de même que le Saint Esprit. Ils le considèrent comme un relais existant de toute origine entre Dieu et l'humanité. Cette explication philosophique plaît à beaucoup de théologiens de culture grecque.

Les opposants font, eux, valoir que le Fils est consubstantiel au Père, c'est-à-dire «ayant la même essence». Constantin leur accorde la victoire et condamne l'arianisme.

Toutefois, les Barbares qui vont envahir l'empire romain se laissent, eux, séduire par l'hérésie... à l'exception notable des Francs de Clovis, baptisés dans la même religion que leurs sujets gallo-romains.

Notons que la liturgie catholique conserve le souvenir de ces débats en offrant à chaque messe le choix entre le Credo traditionnel («Symbole des Apôtres») et une autre prière qui met l'accent sur la consubstantialité du Père et du Fils («Symbole de Nicée»).
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MessageSujet: 21 mai 1927 : Lindbergh traverse l'Atlantique   ephemeride - Page 15 EmptySam 21 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Gty_charles_lindbergh_plane_portrait_1927_ss_thg_120516_ssv

21 mai 1927 : Lindbergh traverse l'Atlantique

Le 21 mai 1927, l'Américain Charles Lindbergh (25 ans) réussit la première traversée en avion sans étapes de l'Atlantique Nord, quelques jours après la tentative malheureuse de Nungesser et Coli dans l'autre sens.

Le jeune homme franchit l'océan, de New York au Bourget, en volant seul et sans radio, uniquement aux instruments, à bord d'un monoplan Ryan, le « Spirit of Saint Louis ». Il parcourt 6300 km à la vitesse de croisière de 188 km/h, en 33 heures 30 minutes, s'assoupissant à plusieurs reprises et se réveillant au moment où l'avion frôle les vagues !

Drame familial

Charles Lindbergh accède à la suite de son exploit à une immense célébrité. Mais sa vie va être bouleversée le 1er mars 1932 par l'enlèvement et le meurtre du premier de ses enfants. Le bébé est retrouvé assassiné au terme d'une enquête bâclée par le FBI de J. Edgar Hoover.

Meurtri, le couple quitte l'Amérique et s'établit en Angleterre.

Il ne tarde pas à se rapprocher du «cercle de Cliveden», un groupe pacifiste pro-allemand et pro-nazi auquel participe l'ambassadeur Joseph Kennedy, le père du futur président. C'est ainsi qu'il accepte une décoration nazie, fait l'éloge de Hitler, «indubitablement un grand homme», et à la veille de la Seconde Guerre mondiale, conjure ses concitoyens de se maintenir à l'écart du conflit.

Accolade de Louis Blériot

ephemeride - Page 15 Gty_lindbergh_paris_president_ss_thg_120516_ssh
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MessageSujet: 22 mai 1875 : Congrès socialiste de Gotha   ephemeride - Page 15 EmptyDim 22 Mai - 20:54

22 mai 1875 : Congrès socialiste de Gotha

Le 22 mai 1875, deux partis allemands tiennent un congrès commun à Gotha (Thuringe), une petite ville surtout célèbre pour son almanach des têtes couronnées.

Les deux partis, qui se réfèrent tous deux au socialisme, veulent s'unir pour tenir tête au chancelier allemand Bismarck. À l'issue du congrès, le Parti ouvrier social-démocrate d'Allemagne (SDAP) doit s'effacer devant l'Association générale des travailleurs (ADAV).

Le congrès se solde de ce fait par la défaite des marxistes révolutionnaire. Il engage les socialistes allemands dans la voie d'une social-démocratie de compromis.

Un socialiste réformiste

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L'Association générale des travailleurs, qui s'est imposée au congrès de Gotha, est le plus ancien mouvement socialiste ouvrier d'Europe. Elle a été fondée treize ans plus tôt, le 23 mai 1863, par Ferdinand Lassalle, un théoricien réformiste.

Il veut promouvoir le socialisme dans le cadre d'un État démocratique bourgeois. Ce faisant, il s'oppose violemment à Karl Marx, partisan d'une « dictature du prolétariat », étape indispensable selon lui à l'avènement du communisme.

Ferdinand Lassalle meurt en duel par amour pour une femme de l'aristocratie, à 39 ans, le 31 août 1864, mais son Association générale des travailleurs poursuit son développement et arrive en force au congrès de Gotha avec 73 délégués face aux 56 du parti rival.

D'inspiration clairement marxiste, celui-ci, le Parti ouvrier social-démocrate d'Allemagne, a été créé en 1869 par August Bebel et Wilhelm Liebknecht.

Wilhelm Liebknecht, en minorité, accepte la fusion des deux partis sous le nom de Parti socialiste des travailleurs (SAP), en faisant de grandes concessions aux thèses lassalliennes.

Il admet le développement de coopératives ouvrières de production avec l'assistance de l'État bourgeois, ce qui constitue une trahison aux yeux de Marx.

Le programme de Gotha va être vivement critiqué par Karl Marx mais il ne va pas moins orienter la gauche allemande vers la voie réformiste et l'acceptation des règles démocratiques.

En 1891, au congrès d'Erfurt, le SAP change son nom pour celui de Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) et passe sous la présidence d'August Bebel. Au fil des décennies suivantes, par touches progressives, les nouveaux sociaux-démocrates allemands vont rejeter complètement les thèses marxistes.

Ils finiront par se rallier à l'économie de marché et accepter ses contraintes en 1959, au congrès de Bad-Godesberg, petite ville sur le Rhin, au sud de Bonn.
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MessageSujet: 23 mai 1498 : Savonarole est exécuté à Florence   ephemeride - Page 15 EmptyLun 23 Mai - 21:02

ephemeride - Page 15 Savonarolesupplice

23 mai 1498 : Savonarole est exécuté à Florence

Le 23 mai 1498, Jérôme Savonarole est pendu et brûlé à Florence, sur la place de la Seigneurie. Le macabre bûcher amorce le déclin de la prestigieuse cité toscane.

Intégriste avant l'heure

Né à Ferrare, le moine devient en 1491 prieur du couvent dominicain de Saint Marc, à Florence. Il s'attire la célébrité en dénonçant les moeurs délétères de la Renaissance et la dépravation du clergé. Il s'en prend à la Florence des Médicis, amoureuse de la richesse et des arts, et plus encore à la papauté. Contre l'humanismede la Renaissance, il en appelle à un retour à l'ascétisme chrétien.

En 1492, Frère Jérôme prédit avec justesse la mort de Laurent le Magnifique, qui a fait de Florence l'une des plus puissantes cités d'Europe. Il prédit aussi l'élection d'un pape dépravé... Ce sera Alexandre VI Borgia !

Savonarole exerce dès lors une sévère dictature morale sur le Conseil qui dirige la République de Florence.

La population se divise jusqu'à la délation et la violence entre arrabiati ou enragés, hostiles à Savonarole, et piagnoni ou pleureurs, ses partisans.

Diplomatie hasardeuse

Peu après, Savonarole prédit une invasion étrangère et voilà qu'on annonce en 1494 la traversée des Alpes par le roi de France Charles VIII à la tête d'une puissante armée. Le roi veut récupérer à Naples la couronne des ducs d'Anjou. Chacun tente de s'attirer les faveurs du puissant monarque. Savonarole rencontre le roi de France à Pise et le supplie, non sans une certaine prescience, d'organiser un concile qui remettrait de l'ordre dans l'Église. Le roi de France s'en garde bien.

Bûcher de vanité

Le 7 février 1497, Savonarole organise un grand «bûcher de vanité», place de la Seigneurie, dans lequel sont jetés tous les attributs du luxe : jeux, instruments de musique, oeuvres d'art et jusqu'aux ouvrages de Boccace et Pétrarque... Beaucoup d'artistes sont contraints à l'exil.

C'en est trop pour le pape qui excommunie l'intolérant prieur. Menacée d'interdit, c'est-à-dire de toute possibilité de pratiquer le culte, Florence se détache de son guide. Celui-ci est livré à l'Inquisition, jeté en prison, torturé, condamné et exécuté avec deux autres moines. Il a 46 ans. Des voix s'élèvent encore aujourd'hui pour réclamer la réhabilitation de Savonarole, voire sa béatification.
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MessageSujet: 24 mai 1844 : Première ligne de télégraphe   ephemeride - Page 15 EmptyMar 24 Mai - 21:02

ephemeride - Page 15 Morse

24 mai 1844 : Première ligne de télégraphe

Le 24 mai 1844 est inaugurée la première ligne télégraphique du monde, entre Washington et Baltimore.

Le télégraphe électrique a été mis au point sept plus tôt par le physicien américain Samuel Morse.
Il utilise un code où les caractères sont représentés par des ensembles de points et de traits, séparés par des espaces.
Ce système de télécommunication va rapidement s'imposer dans le monde entier.

ephemeride - Page 15 3251706608_1_11_tGcI2ZAi
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MessageSujet: 25 mai 1720 : Retour de la peste à Marseille   ephemeride - Page 15 EmptyMer 25 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 A4686

25 mai 1720 : Retour de la peste à Marseille

Le 25 mai 1720, le Grand-Saint-Antoine entre dans le port de Marseille avec un passager clandestin venu de Syrie, le bacille de la peste. A bord, une dizaine de personnes ont déjà succombé au mal.

Les propriétaires du navire, discrètement prévenus par le capitaine, font jouer leurs relations pour éviter une quarantaine brutale qui empêcherait le débarquement de la cargaison.

Les médecins du port prennent l'affaire avec détachement et décident une quarantaine «douce» : les marins sont débarqués et enfermés dans un dispensaire. Mais les hommes, une fois à terre, n'entendent plus s'occuper de leur linge sale. Ils en font des ballots qu'ils confient à des lavandières.

Le 20 juin, une lavandière meurt après quelques jours d'agonie sans que quiconque prenne garde au «charbon» apparu sur ses lèvres. C'est seulement le 9 juillet, après quelques autres décès, que deux médecins venus au chevet d'un adolescent donnent enfin l'alerte. La peste !

L'épidémie va bientôt faire un millier de morts par jour dans la ville. L'évêque, Monseigneur Belsunce, parcourt les rues au mépris de la mort, assiste et secourt les malades. Le chevalier Roze libère des bagnards et, avec eux, incinère les cadavres qui par milliers pourrissent dans les rues. Tâche indispensable et ô combien dangereuse ! Sur 200 forçats, 12 sont encore en vie cinq jours plus tard.

En deux mois, Marseille va perdre la moitié de ses 100.000 habitants et la peste va tuer dans l'ensemble de la région pas moins de 220.000 personnes.
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MessageSujet: 26 mai 1445 : Charles VII crée les Compagnies d'ordonnance   ephemeride - Page 15 EmptyJeu 26 Mai - 19:44

ephemeride - Page 15 1

26 mai 1445 : Charles VII crée les Compagnies d'ordonnance

Par une ordonnance en date du 26 mai 1445, à Louppy-le-Châtel (près de Bar-le-Duc), le roi Charles VII crée les Compagnies de l'ordonnance ou compagnies d'ordonnance. Cette nouvelle formation militaire constitue la première armée permanente à la disposition du roi de France.

À votre bon coeur

Auparavant, quand il voulait faire la guerre, le roi faisait appel à ses vassaux selon la coutume féodale du ban. Mais ses vassaux n'étaient obligés de le servir que pendant 40 jours. S'il voulait poursuivre la guerre, le roi devait recruter des compagnies de mercenaires.

Quand la guerre prenait fin, les mercenaires étaient congédiés. Ils se mettaient alors à piller le pays. C'est ce qui s'est passé au début de la guerre de Cent Ans, après les victoires de Charles V et Du Guesclin.

La première armée moderne

Après ses premières victoires, remportées sur les Anglais grâce à Jeanne d'Arc, Charles VII décide de poursuivre l'offensive avec une armée régulière mais, pour cela, il a besoin de beaucoup d'argent.

Le 2 novembre 1439, les états généraux l'autorisent à lever régulièrement, chaque année, l'impôt pour la «taille des lances» (pour faire plus court, on parlera plus tard de la «taille» tout simplement).

Après la trêve signée à Tours avec les Anglais en 1444, Charles VII et son connétable Arthur de Bretagne, comte de Richemont, peuvent enfin songer à se débarrasser des «Écorcheurs».

Par milliers, ces bandes de mercenaires sans emploi mettent à mal les campagnes françaises, pillant, violant, brûlant, tuant à satiété et, selon les chroniques du temps, commettant des «abominations telles que les Sarrasins ne font pas aux Chrétiens». Elles rappellent les Grandes Compagnies du siècle précédent, que Du Guesclin avait amenées en Espagne se faire tuer.

Tirant parti de ses ressources financières régulières, le roi va les remplacer par une armée régulière. Ce seront les Compagnies d'ordonnance, constituées avec les éléments les plus présentables des bandes d'écorcheurs ! Chaque compagnie est commandée par un capitaine nommé par le roi et comprend cent lances garnies, une lance garnie comprenant six hommes : un homme d'armes en armure, trois archers, un coutilier et un page.

Dans le même temps, le grand-maître de l'artillerie Gaspard Bureau et son frère Jean développent l'artillerie, avec des canons en bronze capables de tirer des boulets en fonte, des canons à main plus légers, ancêtres du fusil, et des canons très longs ou couleuvrines que l'on peut traîner sur des chariots et amener sur le champ de bataille.

Trois ans après, en 1448, une ordonnance royale prescrit à chaque groupe de cinquante «feux» (autre nom d'une maisonnée ou ménage) de mettre à la disposition du roi un arbalétrier ou un archer. Celui-ci est exempt de taille d'où son nom de «franc-archer». À l'image de l'Angleterre, la France se constitue ainsi une infanterie de francs-archers

Avec sa «gendarmerie» à cheval formées de nobles (les compagnies d'ordonnance), son artillerie et ses francs-archers, Charles VII dispose ainsi de la première armée d'Europe. Il est prêt pour la bataille contre les Anglais encore présents dans le royaume.
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MessageSujet: 27 mai 1905 : Les Japonais défont les Russes aux îles Tsushima   ephemeride - Page 15 EmptyVen 27 Mai - 21:47

ephemeride - Page 15 May-27-battle-of-tsushima-strait

27 mai 1905 : Les Japonais défont les Russes aux îles Tsushima

Le 27 mai 1905, la flotte de guerre japonaise défait une flotte de guerre russe venue de la Baltique. La bataille se déroule au large des îles Tsushima (ou Tsoushima), dans le bras de mer qui sépare la Corée du Japon.

C'est la première fois qu'un État occidental est défait par une puissance asiatique et ce fait sans précédent va relancer les mouvements anticolonialistes en Asie, en particulier dans les Indes soumises aux Britanniques, lesquels ont imprudemment encouragé l'agression japonaise.

Début de la guerre russo-japonaise

L'affrontement a son origine dans la rivalité entre la Russie du tsar Nicolas II et le Japon de l'empereur Mutsuhito. L'un et l'autre veulent se tailler un empire colonial pour faire comme les puissances occidentales. Leur cible commune est la Chine.

La Russie remporte la première manche en occupant la province chinoise de Mandchourie et la presqu'île de Liaotung (ou Liao Toung) à la faveur de la révolte des Boxers. Elle installe une solide garnison à Port-Arthur, à l'extrémité de la presqu'île.

Mais l'Angleterre du roi Édouard VII s'irrite de cet expansionnisme... Elle avise le Japon qu'elle n'interviendra pas si celui-ci venait à attaquer la Russie ! C'est ainsi que Port-Arthur est attaqué sans déclaration de guerre préalable dans la nuit du 7 au 8 février 1904 (les Japonais récidiveront contre les Américains à Pearl Harbor).

La flotte de l'amiral Heihashiro Togo coule dans la rade 7 navires russes tandis que 8 000 soldats japonais débarquent en Corée et marchent vers Séoul. Le 2 janvier 1905, la garnison russe de Port-Arthur capitule. Après la bataille de Moukden, l'armée du tsar doit abandonner la Mandchourie. Ses déboires sont à l'origine d'une révolte sanglante à Saint-Pétersbourg le dimanche 22 janvier 1905. L'autocratie russe est sévèrement ébranlée de l'intérieur.

Humiliante défaite russe

Le Japon, bien qu'à bout de souffle, a déjà presque gagné la guerre quand la flotte russe de la Baltique arrive dans ses eaux. Sous le commandement de l'amiral Rojdestvenski, elle a mis huit mois pour contourner l'Afrique par le cap de Bonne Espérance et remonter vers l'Extrême-Orient.

L'amiral Heihashiro Togo lui coupe la route et l'anéantit au terme d'une bataille de deux jours.

Sur les 45 navires russes, seuls deux destroyers et un croiseur réussissent à échapper au désastre et à gagner le port russe de Vladivostok. Six petits navires se réfugient dans des ports neutres où ils sont désarmés. Les autres sont coulés ou capturés par les Japonais.

Près de 5 000 Russes sont tués et 6 000 faits prisonniers, parmi lesques deux amiraux. Les Japonais n'ont eux-mêmes à déplorer que la perte de trois destroyers et 700 hommes.

Le tsar n'a plus d'autre ressource que d'accepter la médiation du président américain Théodore Roosevelt. Il ouvre les négociations pour une paix humiliante qui sera signée à Portsmouth (États-Unis) le 5 septembre 1905.

ephemeride - Page 15 Tsushima_Togo
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MessageSujet: 28 mai 1871 : Fin sanglante de la Commune   ephemeride - Page 15 EmptySam 28 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Chap2-21

28 mai 1871 : Fin sanglante de la Commune

Le 28 mai 1871, au terme d'une Semaine sanglante, la Commune de Paris n'existe plus...

Illusions révolutionnaires

Dix semaines plus tôt, le 18 mars, des Parisiens humiliés par la défaite de leur pays face aux Prussiens, s'en étaient pris aux troupes gouvernementales. Le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, avait déserté sur le champ Paris pour Versailles. Un mouvement insurrectionnel improvisé avait alors assumé le pouvoir dans la capitale sous le nom de «Commune de Paris».

Mais dès la signature du traité de paix avec l'Allemagne, le 10 mai, Adolphe Thiers obtient de l'occupant prussien la libération anticipée de 60.000 soldats. Il lance aussitôt contre la capitale 130.000 hommes, dont les anciens prisonniers et beaucoup des campagnards recrutés et formés à la hâte.

L'assaut commence le 21 mai, dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne.

Les Versaillais ont en face d'eux une dizaine de milliers de fédérés déterminés.

Ils doivent conquérir les barricades l'une après l'autre. Les combats de rue feront au total 4.000 tués (877 du côté des troupes versaillaises).

S'ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l'arrière, des liquidateurs tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de «cours prévôtales» jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place.

Les Communards ripostent en faisant fusiller environ 80 otages. Ils allument aussi des foyers d'incendie. Du fait de ceux-ci et des bombardements, plusieux monuments illustres partent en fumée. Parmi eux le palais des Tuileries, le palais de Justice gothique, l'Hôtel de Ville hérité de la Renaissance, le Palais-Royal et le palais d'Orsay...

Le bilan total de la Semaine sanglante est d'environ 20.000 victimes, sans compter 38.000 arrestations. C'est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution.

À cela s'ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu'en 1877 un total d'environ 50.000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10.000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel). L'amnistie ne viendra qu'en 1879 et 1880.

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MessageSujet: 29 mai 1453 : Prise de Constantinople par les Turcs   ephemeride - Page 15 EmptyDim 29 Mai - 20:54

29 mai 1453 : Prise de Constantinople par les Turcs

Le 29 mai 1453 figure traditionnellement parmi les dates clé de l'Histoire occidentale. Ce jour-là, Constantinople tombe aux mains du sultan ottoman Mehmet II.

La ville, vestige de l'empire romain, était l'ultime dépositaire de l'Antiquité classique. Elle faisait aussi office de rempart de la chrétienté face à la poussée de l'islam.

La chute finale

La chute de Constantinople devient inéluctable lorsque des envahisseurs venus d'Asie, les Turcs ottomans, traversent le détroit du Bosphore. Ils s'emparent de la plus grande partie de la péninsule des Balkans et installent leur capitale à Andrinople, à un jet de pierre au nord de Constantinople.

Au milieu du XVe siècle, réduite à environ 40.000 habitants et dépourvue d'arrière-pays, Constantinople n'est plus qu'un petit État en relation avec les marchés d'Extrême-Orient pour le plus grand bénéfice des marchands de Venise et de Gênes qui s'yapprovisionnent en soieries chinoises. Elle ne dispose pour sa défense que de 7.000 soldats grecs et d'un détachement d'environ 700 Génois.

Le siège de Constantinople commence en avril 1453 avec 150.000 hommes.

Le basileus (empereur en grec) Constantin XI se fie aux puissantes fortifications héritées du passé pour résister aux Turcs en attendant d'hypothétiques secours. Devant ce triple cercle de murailles, le sultan Mehmet II fait appel à toutes les ressources de l'artillerie. Il dispose de pas moins de 25 à 50 grosses bombardes (canons primitifs) et de plusieurs centaines de plus petites qui vont projeter sans trêve des pierres et des boulets sur les murailles pendant plusieurs semaines d'affilée.

L'immense flotte du sultan complète le siège de la ville par le Bosphore et la mer de Marmara. Elle arrive à entrer aussi dans le chenal de la Corne d'Or.

Arrive l'aube fatale où des dizaines de milliers d'hommes ivres d'impatience entrent dans la ville. Dans la basilique Sainte-Sophie, l'empereur grec meurt, les armes à la main, au milieu de ses derniers soldats. Dès la mi-journée, le sultan peut faire son entrée dans la ville.

Les combats ont fait 4.000 morts. Selon la tradition de l'époque, les vainqueurs s'offrent le droit de piller la ville, de violer et de tuer à qui mieux mieux pendant les trois jours qui suivent sa chute. Tous les habitants survivants (25.000) sont réduits en esclavage.

Le sultan Mehmet II, qui songe à faire de Constantinople sa propre capitale et veut lui conserver sa grandeur, veille à ce que les pillages ne s'éternisent pas. Il fait venir des immigrants de tout l'empire pour rendre à la cité sa splendeur antique. Il peut enfin déplacer sa capitale de la ville voisine d'Andrinople à Constantinople, bientôt rebaptisée Istamboul. Celle-ci atteindra son apogée sous le règne de Soliman II le Magnifique... Notons que jusqu'à la fin de l'empire ottoman, elle conservera une population majoritairement chrétienne.

Fin du Moyen Âge

Les historiens datent de cet événement la fin de la longue période historique appelée faute de mieux Moyen Âge. La Renaissance qui lui succède doit beaucoup aux savants et artistes byzantins qui, réfugiés en Italie, ont contribué à la redécouverte de la culture antique par les Occidentaux.
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MessageSujet: 30 mai 1431 : Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen   ephemeride - Page 15 EmptyLun 30 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Jeannedarc_bucher

30 mai 1431 : Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen

Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux-Marché, après un procès inique. Elle est victime de ce que les Anglais voulaient à tout prix la convaincre d'hérésie (et accessoirement de sorcellerie) pour abaisser ainsi le roi Charles VII qu'elle avait diligemment servi.

Son procès, dont on a conservé et publié les minutes, témoignent d'une personnalité d'exception, avec un esprit acéré et une conscience pure.

La Pucelle jugée par l'Église

Capturée au siège de Compiègne, le 23 mai 1430, Jeanne d'Arc est vendue par les Bourguignons aux Anglais, lesquels n'ont qu'une hâte : la faire condamner par un tribunal ecclésiastique afin de déconsidérer le roi Charles VII et rendre le moral à leurs troupes. Celles-ci, il est vrai, ne se montrent plus guère offensives depuis le siège d'Orléans.

Après un passage à la forteresse du Crotoy, au bord de la Manche, Jeanne arrive à Rouen la veille de Noël 1430. Elle est enfermée au château du Bouvreuil, la forteresse de la ville, qui accueille ordinairement des prisonniers hommes. Pour l'occasion, une tour lui est réservée. Elle est placée sous la garde du gouverneur de la ville, Richard de Beauchamp, comte de Warwick.

Pas moins de quatre ou cinq rustres veillent sur elle nuit et jour. Ont-ils pu tenter de la violer ? La chose est peu probable car les gardes, superstitieux, devaient être rebutés à l'idée de toucher une prétendue sorcière.

Le tribunal d'Église qui doit la juger est présidé par Pierre Cauchon, l'évêque de Beauvais, dont dépend Compiègne, le lieu de sa capture. Cauchon est un théologien respecté de l'Université de Paris, d'environ 60 ans. Il est entré au service du duc de Bourgogne, ce qui lui a valu l'évêché de Beauvais. Désireux de se faire bien voir des Anglais, il arrange le procès en hérésie et pour cela s'adjoint le concours du frère dominicain Jean Le Maître, vicaire de l'inquisiteur en France.

Jeanne devant ses juges (lettrine d'un manuscrit du XVe siècle, BNF)Le procès s'ouvre le 9 février 1431 avec les deux juges et quelques dizaines d'assesseurs. Il est fréquemment suspendu et à plusieurs reprises, le très puissant cardinal de Winchester vient remplacer Cauchon à la tête du tribunal.

Ces ecclésiastiques admettent difficilement que Dieu ait pu s'adresser par-dessus leurs têtes à une fille du peuple. Ils dépêchent des enquêteurs à Domrémy mais les témoignages des habitants sont si favorables à l'accusée qu'ils doivent détruire leur rapport. Ils reprochent à Jeanne d'avoir revêtu des habits d'homme (sic), en contradiction avec un précepte du Deutéronome, d'avoir essayé de se suicider à Beaurevoir (il s'agissait en fait d'une tentative d'évasion) et bien sûr d'avoir eu de fausses visions.

Interrogée par Jean Beaupère, l'un des juges, sur son état de grâce, elle répond : «Si je n'y suis, Dieu m'y mette, si j'y suis, Dieu m'y tienne !»

Les actes du procès témoignent de l'extraordinaire force de caractère de l'inculpée. Ainsi à propos de l'assassinat de Jean sans Peur : «Croyez-vous que votre roi a bien fait de tuer ou faire tuer monseigneur de Bourgogne ? — Ce fut grand dommage pour le royaume de France. Mais quelque chose qu’il y eût entre eux, Dieu m’a envoyée au secours du roi de France.»

Incapable de faire fléchir la jeune fille et pressé d'en finir par le cardinal de Winchester, qui se dispose à quitter Rouen, l'évêque Cauchon précipite la procédure. Il soumet à Jeanne un réquisitoire de douze articles qu'elle récuse en bloc. Il décide alors de lui faire peur.

Le 24 mai 1431 au soir, Jeanne est traînée au cimetière de l'abbatiale de Saint-Ouen où a été préparé un bûcher. Sur une estrade se tient le cardinal de Winchester. Le bourreau est prêt à l'ouvrage. On la menace de torture et on lui montre les instruments. Puis l'évêque Cauchon lit l'acte d'accusation par lequel il la livre au bras séculier afin qu'elle soit brûlée (l'Église s'interdit de procéder elle-même à une exécution). Mais il lui fait savoir aussi que, si elle se rétracte et renonce à ses habits d'homme, elle sera confiée à l'Église et échappera à la mort.

Le prédicateur Guillaume Evrard a la maladresse de s'en prendre au roi : «Ton roi est hérétique et schismatique ! — J'ose bien vous dire et vous jurer sur ma vie que c'est le plus noble chrétien de tous les chrétiens, ceui qui aime le mieux la foi et l'Église. Il n'est pas tel que vous le dites», bondit la malheureuse.

Jeanne, épuisée, signe un document par lequel elle accepte de se soumettre à l'Église et de reprendre ses habits de femme. La sentence de mort est commuée en un emprisonnement à vie.

Le bûcher

Jeanne d'Arc revient dans sa cellule au grand mécontentement des Anglais qui auraient voulu une exécution rapide. Les soldats menacent même de s'en prendre aux juges et à l'évêque... Mais quelques jours plus tard, s'étant fait dérober ses vêtements et craignant à juste titre pour sa vertu, elle reprend des habits d'homme, ce qui lui vaut d'être cette fois condamnée au bûcher comme relapse (se dit de quelqu'un qui retombe dans l'hérésie).

Vêtue d'une robe soufrée destinée à la faire brûler plus vite et coiffée d'une mitre sur laquelle sont écrits des mots infâmants, la jeune fille est conduite sur le lieu de son supplice. Détail sordide : le bûcher étant trop élevé, le bourreau Geoffroy Thérage se trouve dans l'impossibilité d'étrangler sa victime avant que les flammes ne l'atteignent, ce qui vaut à Jeanne de périr vive dans de grandes souffrances.

Comme Winchester souhaite un ultime aveu, l'évêque Cauchon s'approche des flammes mais c'est pour s'entendre dire : «Évêque, je meurs par vous ! ». Et dans un dernier défi, elle murmure: «Que j'aie bien fait, que j'aie mal fait, mon Roi n'y est pour rien !...» Un des juges, pris de remords, confiera : «Je voudrais que mon âme fût où je crois qu'est l'âme de cette fille ! »

Après le supplice, le bourreau se voit chargé de jeter les cendres dans la Seine afin d'éviter qu'elles ne deviennent objet de ferveur.

En dépit de cette fin tragique, qui apparaît dans l'instant comme un échec, la détermination de Jeanne d'Arc, soutenue par sa foi, a changé le cours de l'Histoire. Sa foi et sa fougue ont sauvé la dynastie des Valois. Fallait-il voir en elle une sainte catholique ? C'est une autre affaire.
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MessageSujet: 31 mai 1902 : Fin de la guerre des Boers   ephemeride - Page 15 EmptyMar 31 Mai - 20:54

ephemeride - Page 15 Boers1

31 mai 1902 : Fin de la guerre des Boers

Le 31 mai 1902, à Vereeniging, à la pointe sud de l'Afrique, un traité met fin à une guerre de 30 mois entre les Boers et les Anglais. Il s'agit de la plus dure guerre coloniale qu'aient eu à soutenir les Anglais. Et c'était face à des paysans d'origine européenne !

Les Boers (d'un mot hollandais qui signifie paysans et se prononce bour) sont en effet les descendants des Hollandais et Français qui se sont installés autour du cap de Bonne Espérance au XVIIe siècle. Ils se nomment aussi Afrikaners (Africains, dans leur langue, l'afrikaans, dérivée du hollandais). Rudes et solidaires, ils veulent par-dessus tout préserver leurs coutumes et leur religion calviniste.

Naissance d'une nation afrikaner

Vingt ans après que les Anglais eurent annexé l'ancienne colonie hollandaise du Cap (1814), les paysans Boers qui y étaient établis choisirent d'émigrer vers le nord pour leur échapper et préserver envers tout leur mode de vie, leur culture et leur foi. Mais, ce faisant, ils rencontrèrent sur leur chemin les Zoulous et il s'ensuivit des guerres incessantes.

Sur les territoires enlevés aux Zoulous, les Boers fondent d'abord la république du Natal mais, en 1843, les Anglais s'empressent de leur enlever cette possession maritime, stratégique à leurs yeux. Les Boers, sans se décourager, s'engagent vers l'intérieur du continent et fondent la République du Transvaal et l'État libre d'Orange. Ils se croient désormais à l'abri des Britanniques. Ces micro-États comptent à leur fondation respectivement 25 000 et 10 000 habitants blancs.

Londres annexe malgré tout le Transvaal le 12 avril 1877, ce qui vaut aux Anglais le douloureux privilège d'en découdre avec les Zoulous avant d'être expulsés de la petite république au terme d'une première guerre en 1880, et d'une victoire des Boers à Majuba.

La fièvre de l'or

La découverte de l'or en 1886 sur les plateaux du Witwatersrand, en plein coeur des domaines boers, attire bientôt des immigrants de toutes origines et excite la convoitise des Anglais. Une ville minière naît à la vitesse d'un champignon : Johannesbourg. Elle ne tardera pas à devenir la métropole économique de l'Afrique du Sud.

À l'affût d'un prétexte pour en finir avec les Boers, le Premier ministre de la province du Cap, Cecil Rhodes, dénonce les traitements discriminatoires que subissent les Anglais et les autres étrangers (Uitlanders en afrikaans) installés au Transvaal.

Cecil Rhodes, né en 1853, débarqué en Afrique du Sud pour raisons de santé, a fait fortune en rachetant les parcelles de petits chercheurs de diamants. Député du Cap puis Premier ministre de la colonie, il rêve de constituer une Afrique britannique du Caire au Cap ! Après l'éviction des Anglais du Transvaal, il a pris sa revanche en contournant les républiques boers par le nord. Il a imposé le protectorat britannique au Bechuanaland (aujourd'hui le Botswana) et fondé deux colonies dans le bassin du Zambèze, appelées en toute modestie Rhodésie du Sud (aujourd'hui Zimbabwe) et Rhodésie du Nord (aujourd'hui Zambie).

Il ne lui reste qu'à lever l'obstacle du Transvaal ! En 1895, son ami Jameson tente avec 400 hommes, à partir de Mafeking, un raid sur Johannesbourg en vue de soulever les Uitlanders. C'est un échec retentissant. Jameson est capturé et Rhodes contraint à la démission. Les Boers ne sont pas sortis d'affaire pour autant...

La guerre !

Le Premier ministre britannique Joseph Chamberlain multiplie les menaces à l'encontre du vieux président Paul Kruger, un paysan obtus et laid mais farouchement déterminé à préserver l'indépendance du Transvaal. Il finit par lui adresser un ultimatum. Le 11 octobre 1899, c'est pour de bon la guerre. L'État libre d'Orange fait cause commune avec le Transvaal.

Les Boers, mûs par leur foi, vont résister avec une exceptionnelle énergie, alignant un total d'environ 50 000 hommes, y compris les vétérans et les adolescents. Face à eux, les Anglais vont mettre en ligne un total de 448 000 hommes !

Les Boers suppléent à leur infériorité numérique par la mobilité. Ils multiplient des actions de commando (le mot lui-même est un néologisme d'origine afrikaans forgé à cette occasion). Leur combat suscite une vague d'enthousiasme dans toute l'Europe continentale où l'on savoure les difficultés de la principale puissance mondiale de l'époque, qui plus est face à une poignée de paysans d'origine européenne.

En janvier 1900, le général anglais Horatio Kitchener, qui s'est déjà illustré au Soudan, prend le commandement du corps expéditionnaire aux côtés du vieux général lord Roberts, qui a perdu dans la guerre son fils unique.

Kitchener reprend Kimberley le 15 février 1900 et oblige à la reddition les 6 000 partisans du général Cronje. Il impose enfin la levée du siège de Mafeking que défend le général Baden-Powell, le futur fondateur du mouvement scout. Le 5 juin, il fait une entrée triomphale à Johannesburg. Mais les indestructibles Boers, réduits à 17 000 combattants, entament une guerre de guérilla sous la conduite de deux jeunes et brillants généraux appelés à un grand avenir, Louis Botha et Jan Smuts. Pendant ce temps, Paul Kruger fait la tournée des capitales européennes en quête d'une aide qui ne viendra pas. Kitchener réplique par la tactique de la terre brûlée.

La guerre et les camps

Contre les Boers, le général Kitchener fait usage d'une invention récente, le fil de fer barbelé, pour aménager des camps de concentration (les Espagnols, quelques années plus tôt, à Cuba, avaient créé les premiers camps de l'Histoire de l'humanité).

Les barbelés permettent d'emprisonner un grand nombre de personnes à moindres frais et avec une surveillance réduite. 200 000 Boers (hommes, femmes et enfants) sont de la sorte internés dans des conditions lamentables et l'on compte à certaines périodes un décès sur dix parmi les internés. Les Boers évaluent à près de 30 000 le nombre de victimes des camps.

Dénoncée par l'Anglaise Emily Hobhouse, vilipendée par l'opinion internationale et surtout britannique, l'armée de Sa Majesté renoncera ultérieurement à ces pratiques.

Les Anglais soumettent enfin les Boers au prix d'une victoire à la Pyrrhus.

La plus grande guerre coloniale de l'ère moderne, qui a opposé deux peuples d'origine européenne, se solde par 7 000 morts sur un total de 100 000 combattants boers (non compris les victimes civiles des camps de concentration) et par... 22 000 morts dans les troupes britanniques, pas moins de 500 000 hommes ayant été engagés par Londres dans le conflit !

Le Transvaal et l'État d'Orange renoncent à leur indépendance ; les uitlanders obtiennent les droits civiques, mais la langue des Boers, l'afrikaans, conserve droit de cité et Londres s'engage à réparer les dommages de guerre. Pour la première fois, l'impérialisme britannique s'est heurté à une authentique résistance populaire. À quelques mois de sa mort, le 22 janvier 1901, la reine Victoria peut percevoir les premières fissures de l'Empire le plus vaste qui fut jamais.

Huit ans jour pour jour après le traité de Vereeniging, le 31 mai 1910, l'Afrique du Sud devient un dominion autonome à structure fédérale : l'Union Sud-Africaine. Le nouvel État scelle la réconciliation des deux ennemis... sur le dos des populations noires, aborigènes et métisses. Le premier Premier ministre est le général boer Louis Botha. Dans son gouvernement figure en bonne place un autre général boer Jan Smuts.

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MessageSujet: 1er juin 1879 : Mort tragique du Prince impérial   ephemeride - Page 15 EmptyMer 1 Juin - 20:54

ephemeride - Page 15 Princeimperial

1er juin 1879 : Mort tragique du Prince impérial

Le 1er juin 1879 mourait à 23 ans Eugène Louis Napoléon, fils unique de l'ex-empereur Napoléon III et d'Eugénie de Montijo.

Un prince courageux

Né aux Tuileries, «Loulou», comme le surnomme affectueusement sa mère, connaît une enfance heureuse. À la chute de l'Empire, en 1870, le Prince impérial suit sa famille en Angleterre et gagne le grade de lieutenant après de brillantes études.

Désireux de servir son pays d'accueil et la reine Victoria, qui l'a pris en affection, il demande à rejoindre l'armée britannique en Afrique du sud où elle combat les Zoulous.

C'est ainsi que le 1er juin 1879, Louis Napoléon part avec quelques hommes en mission de reconnaissance vers le campement du roi zoulou Cetawayo. Faisant halte près d'un fortin, la petite troupe est bientôt assaillie par des dizaines d'ennemis.

Les Anglais réussissent à s'enfuir cependant que le prince chute de cheval et doit seul faire face aux Zoulous. Il s'écroule percé de dix-sept coups de sagaie, tous reçus par devant.

Son corps, retrouvé le lendemain, sera inhumé avec les honneurs près de celui de son père, Napoléon III, à Farnborough.
Dans l'étendue dénudée d'Itelezi, une pierre tombale entourée de grands chênes signale le lieu où il est tombé. C'est un vibrant hommage au premier Bonaparte mort au combat.

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MessageSujet: 2 juin 1946 : Naissance de la République italienne   ephemeride - Page 15 EmptyJeu 2 Juin - 20:54

ephemeride - Page 15 26321763_p

2 juin 1946 : Naissance de la République italienne

Le 2 juin 1946, les Italiens sont convoqués à un référendum pour définir les nouvelles institutions du pays après l'aventure fasciste. Par la même occasion, ils sont appelés à élire une assemblée constituante.

Prenant les devants, le roi Victor-Emmanuel III, qui s'est discrédité en amenant Mussolini au pouvoir, tente de sauver la couronne en abdiquant au profit de son fils Humbert II le 9 mai 1946. Mais ce geste ne suffit pas à réhabiliter la monarchie et les citoyens se prononcent à 54% pour la République. Celle-ci est officiellement instaurée le 18 juin suivant.

L'assemblée constituante qui sort des urnes s'avère dominée par trois partis qui vont dès lors régenter la vie politique italienne pendant le demi-siècle suivant. Il y a d'abord la Démocratie chrétienne (Democrazia cristiana) dirigée par Alcide De Gasperi, qui recueille 35% des voix, puis le parti socialiste de Pietro Nenni (20% des voix) et le parti communiste de Palmiro Togliatti (19%).

Le 2 juin est depuis lors fête nationale chômée en Italie.

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