Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 09 mars 1831 : Création de la Légion étrangère   ephemeride - Page 27 EmptyJeu 9 Mar - 21:54

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09 mars 1831 : Création de la Légion étrangère

Suite à la dissolution du régiment de Hohenlohe le 5 janvier 1831, le roi Louis-Philippe 1er reprend la tradition des régiments étrangers attachés à la monarchie (Suisses, Irlandais, Hongrois, Polonais...). Il fonde la Légion étrangère par la loi du 9 mars 1931 en vue d'encadrer les recrues étrangères, à commencer par les mercenaires suisses. Il renoue ce faisant avec la tradition des régiments étrangers attachés aux rois de France. Le décret précise que la légion « ne pourra être employée que hors du territoire continental du royaume » (article premier) mais cette clause sera contournée par la force des choses quand le territoire sera envahi, en 1870, 1914-1918 et 1940.

C'est en Algérie que la légion s'illustre pour la première fois, sous la devise « Honneur et Fidélité », avant d'acquérir ses lettres de noblesse à Camerone (Mexique). Ses unités sont d'abord regroupées par nationalités pour "pour faciliter le commandement" mais cette disposition s'avère très vite source de tensions et dès 1835, le colonel Bernelle impose l'"amalgame" avec le français pour langue unique de commandement.
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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 10 mars 1906 : Catastrophe de Courrières   ephemeride - Page 27 EmptyVen 10 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 Courrieres

10 mars 1906 : Catastrophe de Courrières

Le 10 mars 1906 se produit une dramatique explosion dans une mine de charbon située sous trois communes proches de Courrières (Pas-de-Calais) : Méricourt, Billy Montigny et Sallaumines.

Une catastrophe d'une ampleur sans précédent

C'est l'une des plus grandes catastrophes minières de tous les temps avec officiellement 1 099 victimes. D'aucuns estiment plus vraisemblable le chiffre de 1 200 mineurs restés ensevelis dans les galeries sur un total de 1 800 qui étaient descendus ce matin-là.

Le point de départ de cette tragédie est l'explosion d'une nappe de grisou (gaz) dans le chantier Lecoeuvre. La présence de ce gaz avait été suspectée quelques jours plus tôt par des mineurs de fond mais la compagnie n'avait pas tenu compte de leurs avertissements...

Le coup de grisou ayant soulevé la poussière de charbon, celle-ci, beaucoup plus explosive que le grisou, s'est vite mise en auto-combustion et la flamme a parcouru 110 km de galeries en moins de deux minutes ! C'est ce qu'on appelle un « coup de poussier ».

La catastrophe est immédiatement médiatisée, les journalistes et photographes arrivant sur place en même temps que les équipes de secours. L'émotion dépasse les frontières. Des équipes de sauveteurs arrivent avec des matériels sophistiqués du Borinage belge et même de la Ruhr allemande (cela quelques années à peine avant la Grande Guerre...).

Les opérations de sauvetage se soldent elles-mêmes par 16 morts, surtout dans les premières heures, lorsque des mineurs s'enfoncent sans attendre dans la mine, à la recherche de leurs proches.

De la catastrophe à la révolte

La compagnie minière hâte les opérations de secours pour relancer au plus vite l'exploitation. Indignées, les 50 000 « gueules noires » du bassin minier multiplient les appels à la grève. Leur colère déborde lorsque, le 30 mars, treize rescapés remontent de la mine, apportant la preuve qu'il serait encore possible de sauver des vies. Un quatorzième et dernier mineur est sauvé le 4 avril. La multiplication des débrayages met en péril l'approvisionnement du pays en charbon, combustible principal de l'époque.

Le tout nouveau ministre de l'Intérieur Georges Clemenceau, dont l'énergie est à la mesure de ses convictions républicaines et sociales, se rend à Lens et, courageusement, tente de raisonner les mineurs. Faute d'y arriver, il fait donner sans ménagement la cavalerie et l'armée. Jusqu'à 20 000 hommes. Les affrontements font une victime en la personne d'un officier tué d'un coup de pierre.
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MessageSujet: 11 mars 1793 : Les Vendéens se soulèvent   ephemeride - Page 27 EmptySam 11 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 Guerre10

11 mars 1793 : Les Vendéens se soulèvent

Le dimanche 10 mars 1793, l'assemblée de la Convention recourt à la levée en masse autoritaire de 300 000 hommes dans tout le pays, pour suppléer aux insuffisances des engagements volontaires après sa proclamation du 24 février précédent sur la « patrie en danger ».

La levée en masse entraîne dès le lendemain le soulèvement des paysans vendéens qui, jusque-là indifférents à l'agitation parisienne, ne supportent pas qu'on leur demande de verser leur sang pour une cause qu'ils exècrent.

Insupportable conscription

Danton, le 31 janvier 1793, a proclamé devant la Convention le dogme des « frontières naturelles » qui sous-entend la conquête des Pays-Bas et de la Belgique. Les puissances européennes ripostent par une coalition. C'est pour y faire face et suppléer au manque de combattants volontaires que la Convention organise une réquisition autoritaire.

Des registres sont ouverts dans chaque commune pour l'inscription des volontaires et, si ceux-ci font défaut, les autorités organisent un tirage au sort parmi tous les jeunes hommes célibataires.

Le nombre total d'appelés (300 000) n'est pas très important au regard de la population totale (28 millions d'habitants) mais le principe de la réquisition autoritaire révulse les paysans de tout le pays. Les refus de « tirer au sort » s'étendent des Flandres aux Pyrénées, de la Bourgogne à l'Orléanais et à la Vendée. Dans le Massif central, des zones entières échappent à l'autorité révolutionnaire. Mais le plus grave survient sur la rive sud de la Loire...

La Vendée prend les armes

Dans le bocage du Bas-Poitou (département de la Vendée), les paysans pratiquent leur religion avec piété et sérieux, comme le leur ont appris les disciples du père Louis-Marie Grignion de Monfort, décédé en 1716, qui ont revivifié les pratiques religieuses dans ces régions alors qu'elles régressaient dans le reste de la France.

Le jour même de la réquisition, le 10 mars 1793, ces paysans, qui ont été échaudés par l'exécution du roi Louis XVI et les mesures antireligieuses des révolutionnaires parisiens, assaillent les autorités municipales. Spontanée, la rébellion couvre les Mauges, le Choletais, le bocage vendéen, le marais de Challans et le pays de Retz (toute une région du sud de la Loire qui prendra bientôt le nom de Vendée militaire). 23 insurgés sont arrêtés par les gardes nationaux à Saint-Philbert, dans le pays de Retz, en Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique).

Le lendemain, la population se rassemble et décide de marcher sur Machecoul, principale bourgade de l'endroit, où se tiennent la garde nationale et la commission de recrutement. À l'entrée du bourg, la foule armée de fourches fait face aux gendarmes et aux gardes nationaux. Ceux-ci, bien qu'au nombre de plusieurs centaines, prennent peur et refluent dans les rues. La foule les poursuit. Plusieurs gardes nationaux sont massacrés ainsi que quelques bourgeois, connus pour leurs sympathies républicaines, et le curé assermenté (il a approuvé la Constitution civile du clergé).

Les insurgés sont des paysans, c'est-à-dire des gens du pays. La moitié sont des artisans, les autres des laboureurs ou des gens de la terre. Ils choisissent leurs chefs dans leurs rangs. Ainsi Jacques Cathelineau, colporteur voiturier au Pin-en-Mauges, Stofflet, garde-chasse des Colbert à Maulévrier.

Mais les paysans et leurs chefs manquent d'expérience militaire. Ils vont quérir en complément des chefs plus expérimentés : d'Elbée, lieutenant de cavalerie, Charette, ancien officier de marine, Bonchamps, d'Autichamp, Lescure, Sapinaud, Talmond... Ces aristocrates se montrent au départ assez réticents à prendre la tête d'une armée de paysans mais ils ne tardent pas à faire la preuve de leur sincérité militante, en particulier le jeune Henri du Vergier, comte de la Roche jaquelein (20 ans)...

Armés de faux et de fourches, résolus et enthousiastes, les insurgés chassent les « Bleus » (les soldats de la République étaient ainsi nommés en raison de leur uniforme) et rétablissent le culte catholique dans leurs villages. C'est le début des guerres de Vendée.
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MessageSujet: 12 mars 1938 : Anschluss de l'Autriche   ephemeride - Page 27 EmptyDim 12 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 Anschluss

12 mars 1938 : Anschluss de l'Autriche

À l'aube du samedi 12 mars 1938, l'armée allemande franchit les postes frontières autrichiens.

Vingt ans après sa défaite dans la Grande Guerre, l'Allemagne se fait à nouveau conquérante. Sans tirer un coup de feu, elle annexe la petite Autriche qui avait jusque-là résisté à ses pressions.

Le pari perdu de Dollfuss

Les visées de l'Allemagne sur l'Autriche remontent à la fin de la Grande Guerre.

La république d'Autriche, rescapée de l'empire austro-hongrois, se caractérise comme l'Allemagne voisine par une grande homogénéité linguistique. Ses sept millions d'habitants parlent allemand, même si beaucoup, surtout à Vienne, la capitale, sont issus des diverses communautés de l'ancien empire : Hongrois, Slaves, Italiens, Juifs orientaux....

Dès la fin de la Première Guerre mondiale, beaucoup d'Allemands et d'Autrichiens songent fort naturellement à réunir les deux pays. Mais cette perspective leur est formellement interdite par le traité de paix de Saint-Germain-en-Laye de 1919.

L'Autriche se fait peu à peu à l'idée de vivre séparée de sa puissante voisine. En 1932, elle succombe à la séduction d'un jeune chancelier d'extrême-droite, Engelbert Dollfuss (40 ans).

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Déçu par le régime parlementaire et sensible aux réalisations de Mussolini, Dollfuss se rapproche de celui-ci pour mieux résister à la pression de Hitler. Il combat sans état d'âme les militants nazis de son pays et n'hésite pas à les enfermer dans des camps. Mais le chancelier est assassiné le 25 juillet 1934 par des nazis autrichiens commandités par Hitler.

Le drame survient à peine plus d'un an après la prise de pouvoir de celui-ci. Les forces gouvernementales, aux ordres du docteur Kurt Schuschnigg, arrêtent les assassins. 13 d'entre eux seront plus tard pendus.

À Rome, Mussolini éclate dans une colère noire quand il apprend l'assassinat de Dollfuss. Au summum de sa popularité, il ne tolère pas que l'Allemagne étende son territoire jusqu'à la frontière italienne. Il envoie quatre divisions vers le col du Brenner, entre l'Italie et l'Autriche, et se rend en personne à Vienne pour manifester son soutien aux Autrichiens.

Le 6 septembre 1934, étale sa colère au cours d'une allocution publique : «Trente siècles d'histoire nous permettent de contempler avec une méprisante pitié les doctrines d'outre-Alpes, soutenues par les descendants des hommes qui ne savaient pas écrire lorsque Rome avait César, Virgile et Auguste».

Le Führer ravale son dépit et reporte à plus tard l'Anschluss (le «rattachement» de l'Autriche) dont rêvent depuis un siècle les nationalistes allemands et autrichiens.

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Vers la mise au pas de l'Autriche

Le docteur Kurt Schuschnigg, nouveau chancelier de l'Autriche, assiste à la montée des mouvements nazis, activement soutenus par Hitler.

Les rapports de force évoluent brutalement en 1936. Mussolini, mis au ban des gens civilisés suite à l'invasion de l'Éthiopie, se rapproche contraint et forcé de Hitler. Il soutient avec lui la rébellion du général Franco en Espagne... Il n'est plus en situation de lui refuser l'Anschluss.

La même année, le gouvernement français reste inactif face à la remilitarisation de la Rhénanie par Hitler. Cette entorse aux traités internationaux survient le 7 mars 1936, un an après le rétablissement en Allemagne de la conscription obligatoire, en violation du traité de Versailles.

Rassuré sur ses arrières, le Führer revient donc à l'Autriche. Le 12 février 1938, il convoque Schuschnigg dans son nid d'aigle de Berchtesgaden, le Berghof, et exige du chancelier qu'il cesse toute poursuite contre les militants nazis qui sèment le désordre dans le pays et qu'au surplus, il confie le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité à un nazi notoire, l'avocat viennois Arthur Seyss-Inquart, le ministère de la Guerre revenant quant à lui à un sympathisant nazi, Glaise-Horstenau.

En occupant enfin l'Autriche, le 12 mars, Hitler se prévaut du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le surlendemain de l'entrée de ses troupes allemandes dans son pays natal, il proclame officiellement l'Anschluss depuis une tribune dressée face à la Hofburg, le palais impérial de Vienne. Rebaptisée Ostmark (Marche de l'Est), l'Autriche est placée sous l'autorité du Gauleiter (chef de région) Josef Bürckel.

Le rattachement est avalisé le 10 avril 1938 par un référendum qui recueille plus de 99% de votes favorables parmi les Autrichiens.
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MessageSujet: 13 mars 1881 : Assassinat du tsar Alexandre II   ephemeride - Page 27 EmptyLun 13 Mar - 21:54

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13 mars 1881 : Assassinat du tsar Alexandre II

Le tsar Alexandre II est assassiné par de jeunes anarchistes le 13 mars 1881, le jour où il s'apprêtait à donner une Constitution à son pays et... annoncer son mariage avec sa jeune maîtresse.

Désappointement du tsar

Monté sur le trône le 2 mars 1855, à 37 ans, Alexandre II prend conscience du retard de son pays et engage sans attendre de courageuses réformes. Mais le 4 avril 1866, un étudiant, Dimitri Karakosov, tire sur lui et le manque de peu.

Ce premier attentat contre la personne sacrée du tsar sème la consternation dans le pays. Une récidive a lieu le 1er juin 1867, lors d'une visite du souverain à Paris.

Alexandre II, amer et troublé, interrompt les réformes libérales et se lance dans les aventures militaires, dans le Caucase, les Balkans et en Sibérie.

Poussée de fièvre

Chez les étudiants anarchistes, la fièvre ne descend pas. Serge Netchaïev, fils de paysan, disciple de Michel Bakounine et Pierre Proudhon, prône dans son Catéchisme révolutionnaire l'anéantissement de l'État et l'assassinat des opposants.

Beaucoup de jeunes bourgeois se proposent d'aller vers les moujiks des campagnes afin de les inviter à se soulever contre le régime. Cette « Marche vers le peuple » finit en mascarade.

Une organisation révolutionnaire secrète, du nom de Zemlia i Volia (« Terre et Liberté »), naît de cet échec en 1874. Son propos est radical : les révolutionnaires ne doivent compter que sur eux-mêmes pour en finir avec l'autocratie.

Le 9 janvier 1878, une jeune fille, Vera Zassoulitch, tire sur le général Trepov, chef de la police. Son procès tourne à celui de la victime, célèbre pour sa brutalité. Quant à la jeune fille, elle est acquittée. Il s'ensuit une émulation chez les révolutionnaires. D'autres attentats surviennent contre les représentants de la justice et de la police.

Le tsar lui-même essuie plusieurs coups de feu d'un forcené le 2 avril 1879, aux abords de son palais. C'est alors que naît une nouvelle organisation secrète, Narodnaïa Volia (« La Volonté du Peuple »). Elle se donne pour but d'assassiner le tsar en personne.

Le tsar est désormais traqué comme une bête fauve. Il échappe à un attentat qui détruit le train de sa suite, une autre fois à une explosion qui ravage la salle à manger de son palais et fait onze victimes parmi les soldats de la garde.

Par un décret du 12 février 1880, Alexandre II confie des pouvoirs dictatoriaux au comte Loris-Mélikov, héros de la guerre contre la Turquie, avec mission d'éradiquer le nihilisme et d'achever la réforme des institutions. Lui-même échappe de peu le 20 février à une pistolétade.

Quelques semaines plus tard, la Russie essuie une rebuffade du gouvernement français auquel elle réclame l'extradition de l'auteur de l'attentat contre le train impérial. L'éloquence de Victor Hugo a raison de la raison d'État.

Tragédie

Le 18 juillet 1880, le tsar épouse en secret sa jeune maîtresse. Dans son désir de la faire couronner impératrice, il songe à une grande réforme qui lui vaudrait l'indulgence de son peuple. Il s'apprête donc à renouer avec le libéralisme de sa jeunesse en instituant des commissions de notables pour préparer l'avènement d'une monarchie constitutionnelle.

C'est compter sans les comploteurs de Narodnaïa Volia, au nombre de quatre. Il s'agit de jeunes bourgeois obsédés par la haine de l'autocratie. Parmi eux Sophie Perovski, fille de l'ancien gouverneur militaire de Saint-Pétersbourg ! L'arrestation de son amant, Jeliabov, ne la décourage pas. La date fatidique est fixée au dimanche 13 mars 1881 (1er mars selon le calendrier julien alors en vigueur en Russie).

Le tsar est prévenu d'un projet d'attentat suite à l'arrestation de Jeliabov. Mais il ne veut pas pour autant renoncer à assister à la relève dominicale de la garde. Avant de s'y rendre, il signe la convocation des futures commissions appelés à réformer la monarchie.

Après la relève de la garde, le coupé impérial s'engage sur le quai du canal Catherine. Là sont postés quatre lanceurs de bombes aux ordres de Sophie Perovski. Le souverain échappe à une première bombe. Il s'avance au milieu des morts et des blessés et veut lui-même s'adresser au terroriste. C'est alors qu'un complice lance une deuxième bombe. Celle-là est fatale au tsar qui meurt dans l'après-midi. Le terroriste est également tué par sa bombe.

La mort du tsar et l'avènement de son fils sous le nom d'Alexandre III entraînent le retour à l'autocratie. C'est la fin des réformes. Une tragédie pour la Russie et l'Europe.
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MessageSujet: 14 mars 1369 : Du Guesclin fait le ménage en Espagne   ephemeride - Page 27 EmptyMar 14 Mar - 21:54

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14 mars 1369 : Du Guesclin fait le ménage en Espagne

Le 14 mars 1369, le roi de Castille Pierre Ier est battu par le Breton Bertrand Du Guesclin à Montiel, au sud-est de la Castille.

Cette bataille, la plus meurtrière qu'ait jamais mené Du Guesclin, met fin à la première guerre civile espagnole qui a opposé pendant une quinzaine d'années l'héritier légitime de Castille aux bâtards de son père.

Une sombre affaire

En 1353, sous l'influence de sa maîtresse, la belle Maria de Padilla, le jeune roi Pierre 1er (19 ans) choisit de gouverner en autocrate en s'appuyant sur le peuple, ce qui lui vaut le surnom de Justicier. Mais son ancien chancelier, Alfonso de Albuquerque, désireux de rendre le pouvoir à la noblesse, ourdit une conspiration avec les bâtards royaux et le roi d'Aragon qui règne à Barcelone.

À Tolède, capitale de la Castille, le roi Pierre Ier réprime les comploteurs puis il entre en guerre contre l'Aragon et fait assassiner deux de ses demi-frères. Pierre le Justicier devient dès lors Pierre le Cruel. L'aîné des bâtards royaux, Henri de Trastamare, en appelle au roi d'Aragon et surtout au roi de France Charles V le Sage.

Un appel bienvenu

La France de l'époque se remet lentement de l'occupation anglaise, du désastre de Poitiers, de la Grande Peste et des jacqueries paysannes. Elle doit aussi endurer les exactions d'une soldatesque déchaînée.

Depuis le début de la guerre de Cent Ans, les rois de France ont pris l'habitude de recruter des « routiers », ou mercenaires, car ils sont plus disponibles que les chevaliers.

Mais ces routiers, organisés en « Grandes Compagnies », se livrent à de terribles pillages sur le dos des paysans lorsqu'ils ne sont pas occupés à se battre.

Charles V saisit au vol l'appel d'Henri de Trastamare. Il demande à son capitaine Bertrand Du Guesclin d'aller le secourir sans oublier d'emmener avec lui les « Grandes Compagnies », avec la promesse pour elles de s'enrichir sur le dos des Espagnols.

Pierre 1er, devant la menace, se précipite à Bordeaux, alors sous souveraineté anglaise. Il noue une alliance avec le fils du roi d'Angleterre, le Prince Noir. Celui-ci ne refuse pas la perspective d'une bonne guerre.

Le premier choc, à Navarette (ou Naveja), en 1367, est fatal à Du Guesclin qui est capturé par le Prince Noir. Le Breton, par orgueil, fixe lui-même le montant de sa rançon au niveau qui sied à sa valeur... C'est ainsi que le roi Charles V le fait libérer en échange de 60 000 florins.

Mais avec la bataille de Montiel, Du Guesclin prend sa revanche sur Pierre le Cruel, avec des troupes inférieures en nombre mais plus unies.

Il oblige le roi à se réfugier dans la forteresse de Montiel. Puis, sous une fausse promesse de libération, il le convainc d'en sortir et de rencontrer son rival Henri de Trastamare sous une tente.

Les deux demi-frères en viennent aux mains. Henri a raison de Pierre et le tue. C'est ainsi qu'il monte sur le trône de Castille sous le nom de Henri II. Quant à Bertrand Du Guesclin, il revient à Paris où il reçoit le titre de connétable de France.

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MessageSujet: 15 mars 44 avant JC : Assassinat de Jules César   ephemeride - Page 27 EmptyMer 15 Mar - 21:54

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15 mars 44 avant JC : Assassinat de Jules César

Jules César est assassiné le 15 mars de l'an 44 av. J.-C.

En cinq courtes années, nanti de tous les pouvoirs, il a réussi à moderniser l'administration de l'empire romain. Aussi son souvenir va-t-il rester gravé jusqu'à nos jours dans la mémoire des hommes, malgré sa mort prématurée à seulement 55 ans.

L'assassinat

Fort de son prestige de conquérant des Gaules, Jules César a franchi cinq ans plus tôt le Rubicon. Nommé dictateur à vie, il n'a de cesse de combattre ses ennemis tout en modernisant l'administration de l'empire (extension du droit de vote, octroi de terres aux combattants....).

Mais, au sommet du pouvoir, César songe à se doter d'un titre royal qui assure la pérennité de son oeuvre au-delà de la mort. Avec sa jeune maîtresse, Cléopâtre, reine d'Égypte, il envisage un moment de se faire consacrer fils d'Amon, à l'image d'Alexandre le Grand.

Le 15 février de l'an 44 av. J.-C., à l'occasion des Lupercales, le fidèle Marc Antoine pose sur la tête de César le diadème des rois grecs. Mais la foule proteste et le dictateur ôte lui-même la couronne et l'envoie au temple de Jupiter.

Qu'à cela ne tienne, Jules César projette d'accepter le titre de roi pour la partie orientale de l'empire romain à l'occasion de la prochaine réunion solennelle du Sénat.

Celle-ci doit avoir lieu le jour des Ides de mars en un lieu appelé « portique de Pompée », qui remplace la Curie, incendiée huit ans plus tôt. Ses proches, y compris sa femme Calpurnie, avertissent César d'une grave menace et lui font part de mauvais présages mais il n'en a cure.

Or, pas moins de soixante sénateurs trempent dans un complot contre sa personne. Ils craignent pour l'avenir du régime sénatorial et oligarchique, aujourd'hui qualifié par anachronisme de « républicain ». Parmi eux, Cassius, l'ancien chef de la flotte de son ennemi Pompée, qui est déçu que son ralliement à César ne lui ait pas rapporté plus d'honneurs.

À peine installé dans la salle, sous la statue de Pompée, son ancien rival, César est provoqué par un sénateur du nom de Tullius Cimbre. Celui-ci, rejoint par d'autres sénateurs, lui soumet une requête et, feignant la colère, agrippe la toge de César et l'arrache.

À ce signal, c'est aussitôt le hallali. Selon le récit de l'historien Suétone, Jules César est frappé de vingt-trois coups de poignard par les sénateurs qui l'entourent.

Difficile succession

Les comploteurs s'enfuient, leur forfait accompli, tandis que le corps de la victime se vide de son sang. Trois esclaves le ramènent à sa demeure.

Les assassins songent à jeter le cadavre dans le Tibre mais le peuple, qui garde un excellent souvenir de César et de sa générosité, se révolte. Il exige que, selon la tradition, son corps soit incinéré en place publique. C'est ce qui est fait le 20 mars... et le bûcher flambe si haut que le feu s'étend aux maisons alentour.

Malgré sa fin tragique et prématurée, après cinq années à peine de pouvoir, Jules César reste étonnamment vivant dans les mémoires et jusque dans le langage commun. Les titres de Kaiser et de tsar sont des déformations de son nom pour désigner le souverain en allemand et en russe.

Quelques jours seulement après la mort du dictateur, son petit-neveu Octave, le futur Auguste, entreprend de le venger. Contre Marc Antoine, qui tente d'instaurer la paix à Rome, il se prévaut du testament de César pour réclamer son héritage. Les guerres civiles se prolongeront encore une quinzaine d'années avant que ne s'établisse la pax romana, la « paix romaine ».
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MessageSujet: 16 mars 1244 : Le bûcher de Montségur   ephemeride - Page 27 EmptyJeu 16 Mar - 21:54

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16 mars 1244 : Le bûcher de Montségur

Le 16 mars 1244, au pied de la forteresse de Montségur, plus de 200 hérétiques qui ont refusé de renier la foi cathare montent volontairement sur le bûcher. Leur martyre marque la fin de la croisade contre les Albigeois.

Résistance

Après vingt ans de violents combats, la croisade contre l'hérésie cathare avait abouti en 1229 à la soumission du comte de Toulouse. Mais les exactions des croisés venus du Nord suscitent la rébellion de nombreux chevaliers du Midi, les faidits. Ces seigneurs dépossédés par les croisés entrent en résistance au côté des hérétiques cathares. Bonshommes et faidits trouvent refuge auprès de forteresses comme Montségur, dont le seigneur est acquis à leur cause.

Fatal débordement

À 1207 mètres d'altitude, sur un piton rocheux au milieu des forêts de l'actuel département de l'Ariège, la forteresse de Montségur a été renforcée dès 1204 par le seigneur du lieu, Raymond de Péreille, à la demande de la communauté cathare.

À l'intérieur de l'enceinte vivent une centaine d'hommes d'armes (des faidits), leurs familles, ainsi que le seigneur du lieu, Raymond de Pareille. À l'extérieur, au pied des murailles, s'est constitué un véritable village cathare de 600 habitants avec son évêque, ses diacres et ses fidèles.

Le roi de France, qui n'est autre que Louis IX (plus tard Saint Louis), n'a aucune envie d'user son armée dans la conquête de Montségur aussi longtemps que celle-ci ne lui cause aucun tort. Chacun s'accommode donc du statu quo... jusqu'à un jour de mai 1242 où les chevaliers de Montségur apprennent que tous les inquisiteurs de la région ont fait halte dans un village voisin pour y passer la nuit.

Ces chevaliers ont tous des comptes à régler avec l'Inquisition et, à la différence des cathares, ne se dispensent pas de tuer quand l'envie leur en vient. Le 29 mai 1242, une trentaine d'entre eux, sous le commandement d'un seigneur dont la femme et la fille ont été torturées et brûlées par l'Inquisition, se ruent sur le village d'Avignonet, près de Castelnaudary. Dans la nuit, ils massacrent les onze inquisiteurs dont leur chef, le tristement célèbre Guillaume Arnaud.

Le pape exige aussitôt qu'il soit mis fin à l'impunité de Montségur, qualifiée de «synagogue de Satan». S'ouvre le dernier acte de la croisade des Albigeois.

Un siège de dix mois

Le roi de France envoie à Montségur une armée de 4000 hommes sous le commandement du sénéchal Hugues des Arcis.

Mais la citadelle, sur son piton calcaire, est remarquablement défendue et n'est accessible que par un étroit sentier (celui qu'empruntent aujourd'hui les touristes).

Elle ne peut non plus être atteinte par les pierres propulsées du bas de la colline par les catapultes.

Après plusieurs mois d'un vain siège, le sénéchal choisit d'attaquer la citadelle à l'endroit le plus difficile d'accès... et donc le moins défendu. Pour parfaire la surprise, il n'hésite pas à s'y prendre pendant l'hiver 1243 (la nuit même de Noël, assurent les croisés !).

Une quinzaine de Gascons, sans doute conseillés par un habitant de la région, escaladent la falaise à l'endroit dit «Roc de la Tour». Ils amènent bien évidemment avec eux leurs armes. Pour juger de l'exploit, il faut savoir que cette falaise est aujourd'hui classée hors-catégorie par les spécialistes de l'escalade !

Les grimpeurs arrivent à une barbacane, un petit poste de défense avancé situé sur la crête à 1500 mètres du château proprement dit. Après avoir égorgé les sentinelles, ils font monter des menuisiers et sans attendre assemblent des machines de jet. La citadelle et ses dépendances ne tardent pas à être bombardées de pierres. Les combats au corps à corps se multiplient par ailleurs aux abords des murailles.

Hérétique cathare sur le bûcher (Archives nationales, Paris)Les effectifs des défenseurs fondent si bien que le 1er mars, après une ultime tentative de sortie, le seigneur du château, en accord avec les chefs cathares, décide d'entamer les négociations. Hugues des Arcis, homme du roi, homme d'honneur (rien à voir avec un Simon de Montfort), accorde aux vaincus des conditions généreuses. Elles tiennent en quatre points :

– liberté pour tous les défenseurs catholiques,
– vie sauve pour les hérétiques qui se convertiront sincèrement,
– pas de pillage,
– délai de deux semaines avant la mise en oeuvre des précédentes conditions.

Le délai accordé aux assiégés va exciter plus tard la curiosité des chercheurs de trésor : les cathares en auraient-il profité pour mettre à l'abri un hypothétique «trésor»? L'hypothèse s'appuie sur une chronique de l'époque faisant allusion à quatre cathares s'étant enfuis avec un sac. On peut cependant penser que le sac contenait tout simplement des provisions pour une longue période de clandestinité...

Comme prévu, la citadelle se livre le 16 mars 1244 après un siège exceptionnellement long de dix mois. Plus de deux cents cathares, hommes et femmes, refusent de renier leur foi (leur nombre exact demeure inconnu). Ils sont menés vers un bûcher géant aménagé au pied de la forteresse, en un lieu aujourd'hui connu sous le nom de «Prats dels Crémats» (Champ des Brûlés). Selon d'autres hypothèses, ils auraient été suppliciés à 60 kilomètres de là, dans le village de Bram...

Épilogue

Avec la chute de Montségur, il ne subsiste pratiquement plus rien de l'hérésie qui avait pendant quelques décennies menacé l'unité de la Chrétienté occidentale. Un demi-siècle plus tard, les inquisiteurs auront raison de ses derniers fidèles dans quelques villages reculés des Pyrénées comme Montaillou, devenu célèbre avec le livre que lui a consacré en 1975 l'historien Emmanuel Leroy-Ladurie.

La France de langue d'oc se rallie sans réticence à la monarchie capétienne. Le temps de la réconciliation arrive et les seigneurs méridionaux suivent avec dévouement le roi Louis IX dans ses folles croisades à Damiette, en Égypte, puis à Tunis.

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MessageSujet: 17 mars 1808 : Napoléon crée les palmes académiques et le baccalauréat   ephemeride - Page 27 EmptyVen 17 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 28042047

17 mars 1808 : Napoléon crée les palmes académiques et le baccalauréat

Le 17 mars 1808, Napoléon Ier organise l'Université, fondée le 10 mai 1806.

Dans le même temps, il crée les « palmes universitaires », ou palmes académiques, afin de « distinguer les fonctions éminentes et de récompenser les services rendus à l’enseignement ».

L'empereur fait aussi du baccalauréat un grade d'État qui sanctionne la fin des études secondaires et donne accès aux études supérieures. D'origine médiévale, le baccalauréat (de baccalarius, « apprenti chevalier », et laureatus, « couronné de lauriers ») était jusque-là le premier grade de l'Université de Paris, avant la maîtrise et le doctorat.

Le nouveau baccalauréat comporte cinq disciplines : lettres, sciences, droit, théologie et médecine. La première session, avec seulement des épreuves orales, se déroule en 1809 avec 31 candidats, tous des garçons de seize ans (la première bachelière est Julie-Victoire Daubié, une institutrice de 36 ans, en 1861). La première épreuve écrite est introduite en 1830.

En 1881, la composition latine sera remplacée par une « composition française sur un sujet de littérature ou d'histoire ». C'est la fin de la primauté du latin.

Au départ, une appréciation (très bien, bien) sanctionne la réussite du candidat. La notation sur 20 est introduite en 1890.
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MessageSujet: 18 mars 1921 : Traité de Riga et fin de la guerre russo-polonaise   ephemeride - Page 27 EmptySam 18 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 TraktatRyski-dyplomacja-wojna1920-historia

18 mars 1921 : Traité de Riga et fin de la guerre russo-polonaise

Le 18 mars 1921, la Pologne et la Russie bolchevique signent le traité de Riga (Lettonie), qui met fin à une guerre inaugurée deux ans plus tôt, consécutive de la Grande Guerre.

Une guerre consécutive à la Grande Guerre

La défaite allemande en 1918 avait permis à la Russie bolchévique de retrouver les territoires qu'elle avait précédemment perdus. L'Armée rouge avait même atteint le Bug, un affluent de la Vistule, à l'est de Lublin. Dans le même temps, la conférence de Versailles avait recréé une Pologne indépendante sur les ruines des empires allemand, russe et austro-hongrois.

Le général Joszef Pilsudski, chef du nouvel État, entreprend de combattre les Russes. Ses troupes les repoussent et entament même une contre-offensive victorieuse qui les emmène jusqu'à Kiev, au coeur de l'Ukraine, en juillet 1920. Mais l'Armée rouge se ressaisit et la situation des Polonais devient à son tour critique. Pilsudski appelle Français et Anglais à l'aide.

Une «mission militaire française» conduite par le général Maxime Weygand, assisté d'un certain Charles de Gaulle, arrive en renfort. Dans le même temps, le ministre anglais des Affaires étrangères lord Curzon propose de fixer la frontière polono-russe sur le Bug.

L'Armée rouge n'en continue pas moins d'avancer. Le 2 juillet 1920, le général Toukhatchevski lance un mémorable ordre du jour : «La route de l'incendie mondial passe sur le cadavre de la Pologne». Les Russes atteignent Varsovie. Alors se produit le «miracle de la Vistule» (12-16 août 1920), porté au crédit de Pilsudski : les bolchéviques sont une nouvelle fois repoussés et contraints à demander la paix.

Un vainqueur trop présomptueux

Par le traité de paix de Riga, les Polonais, forts de leur victoire inespérée, rejettent la «ligne Curzon» et reportent loin vers l'Est la frontière orientale de leur pays.

Dans les faits, la nouvelle Pologne s'installe dans des frontières difficiles à défendre et presque trop larges pour elle. Dirigée par des chefs dont beaucoup s'honorent d'avoir combattu pendant la Grande Guerre sous l'uniforme allemand ou austro-hongrois, la nouvelle Pologne se prive ainsi de toute possibilité de réconciliation avec la Russie bolchevique, tout en gardant ses distances avec l'Entente franco-anglaise.

Cet isolement va cruellement l'affaiblir dans son face-à-face avec l'Allemagne lorsque celle-ci voudra récupérer la Silésie orientale et surtout le corridor de Dantzig, qui isole la Prusse orientale du reste du Reich. En définitive, après les tourments de la Seconde Guerre mondiale, la Pologne retrouvera des frontières plus resserrées, entre la ligne Curzon à l'est et la ligne Oder-Neisse à l'ouest.
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MessageSujet: 19 mars 1962 : Cessez-le-feu en Algérie   ephemeride - Page 27 EmptyDim 19 Mar - 21:54

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19 mars 1962 : Cessez-le-feu en Algérie

Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-le-feu qui met fin à huit ans de guerre en Algérie.

La veille, le gouvernement français a cédé au gouvernement provisoire de la république algérienne ses pouvoirs sur l'Algérie et le Sahara.

Un double référendum vient bientôt conforter cette décision. Le 8 avril 1962, les Français de métropole approuvent à plus de 90% le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent encore plus massivement pour l'indépendance de leur pays.

L'indépendance devient effective le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle république. Le 5 juillet, l'indépendance est officiellement proclamée.

Une transition sanglante

Pourtant, le cessez-le-feu du 19 mars est loin d'aboutir à un retour au calme immédiat. Les combats et les massacres se prolongent jusqu'au 3 juillet et redoublent même de violence. Leurs principales victimes sont les Pieds-noirs et les harkis, touchés par les représailles du FLN (Front de libération nationale). Les luttes entre fractions du FLN pour le pouvoir coûtent font également couler beaucoup de sang.

L'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), créée en 1961 en réaction au « lâchage » de l'Algérie par le général de Gaulle, multiplie les attentats aveugles après le cessez-le-feu. Elle est responsable d'environ 2.400 assassinats de Français et surtout d'Algériens.

Le 26 mars 1962, des tirailleurs algériens de l'armée française font plus de cinquante morts en tirant à Alger sur une foule pacifique de manifestants européens. Ce massacre de la rue d'Isly et celui du 5 juillet 1962, à Oran, accélèrent la fuite des Pieds-Noirs et Juifs sépharades vers la France, où ils débarquent avec leurs valises pour seuls biens.

Un traumatisme durable

La vie politique française sera longtemps marquée par les séquelles de cette guerre non déclarée, qui a éclaté le 1er novembre 1954 et a mobilisé pas moins de deux millions de jeunes Français du contingent. Elle a fait au total 25 000 tués chez les soldats français, 2.000 morts de la Légion étrangère, un millier de disparus et 1 300 soldats morts des suites de leurs blessures.

Environ 270 000 musulmans algériens sont morts du fait de la guerre, sur une population totale de dix millions d'habitants. Sans parler de 8 000 villages incendiés et 2,1 millions de musulmans déportés dans des camps de regroupement.

L'une des séquelles parmi les plus douloureuses est le sort fait aux supplétifs musulmans de l'armée française, les harkis.
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MessageSujet: 20 mars 1602 : Les Hollandais fondent la VOC   ephemeride - Page 27 EmptyLun 20 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 VOC1599

20 mars 1602 : Les Hollandais fondent la VOC

Le 20 mars 1602, les marchands hollandais fondent ensemble la Verenigde Oost Indische Compagnie (VOC ou Compagnie des Indes Orientales).

Leur objectif est de commercer avec les Indes orientales, c'est-à-dire les pays de l'océan Indien et de l'Insulinde, et d'en ramener les épices sans lesquelles il n'est pas de bonne cuisine : clous de girofle, poivre, noix de muscade...

L'idée leur en est venue après qu'un jeune homme eût raconté à Amsterdam ses voyages dans les établissements portugais de l'océan Indien.

La création de la VOC remédie à une concurrence qui fait chuter les cours et ruine les actionnaires. La nouvelle compagnie reçoit le monopole du commerce avec les Indes ainsi que le droit d'y bâtir des forts et d'y lever des troupes.

En 1619, l'un de ses agents débarque à Djakarta et, avec une armée privée, s'empare de l'île de Java. Djakarta est rebaptisée Batavia, d'après le nom latin des Pays-Bas (la ville reprendra son ancien nom lors de l'indépendance de l'Indonésie, en 1948).

De conquête en conquête, la VOC va créer le deuxième empire colonial du monde après l'empire britannique (en terme de richesse).

Amsterdam devient la plaque tournante du fructueux commerce des épices et sa Bourse des valeurs, prenant le pas sur celle d'Anvers, va très vite dominer le capitalisme naissant.
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MessageSujet: 21 mars 1919 : Dictature de Bela Kun en Hongrie   ephemeride - Page 27 EmptyMar 21 Mar - 21:54

ephemeride - Page 27 350px-Bela.Kun.Revolution.1919

21 mars 1919 : Dictature de Bela Kun en Hongrie

Le 21 mars 1919, le communiste Bela Kun installe à Budapest, capitale de la Hongrie, une république des Soviets. Inspiré par l'exemple de Lénine, le jeune leader va instaurer une dictature sanglante qui, heureusement, ne durera que trois mois.

Elle aura pour effet de favoriser la prise de pouvoir par Miklos Horthy de Nagybanya, amiral d'un pays désormais sans accès à la mer et qui se proclamera Régent d'un royaume sans roi. C'est à lui qu'il reviendra de signer le traité de Trianon avec les vainqueurs de la Grande Guerre.
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MessageSujet: 22 mars 1594 : Henri IV entre triomphalement à Paris   ephemeride - Page 27 EmptyMer 22 Mar - 21:32

ephemeride - Page 27 Henri-IV-Paris

22 mars 1594 : Henri IV entre triomphalement à Paris

Le 22 mars 1594, à 7 heures du matin, Henri IV entre triomphalement en armure à Paris, « sans effusion de sang ni qu'un seul bourgeois ait reçu incommodité en sa personne ni en ses biens,» selon ses propres termes.

Son retour dans la capitale, dont il avait dû s'enfuir près de vingt ans plus tôt, met un terme à cinq ans de guerre civile et trente ans de guerres religieuses. «Paris vaut bien une messe», lui aurait dit son ami et ministre Maximilien de Béthune, futur duc de Sully.

Lassitude et compromis

Comprenant que la majorité catholique du royaume n'accepterait jamais un souverain protestant, si légitime soit-il, Henri IV avait accepté l'année précédente de se convertir à la foi catholique (sixième et dernière de ses conversions !).

Les catholiques modérés avaient alors manifesté leur lassitude de la guerre et leur souhait d'un compromis. Les auteurs de la Satire Ménippée expriment le sentiment général en ridiculisant le jusqu'au-boutisme de la Ligue catholique et des Guise.

Le 22 février 1594, Henri IV se fait sacrer à Chartres (faute de pouvoir se rendre à Reims, lieu traditionnel des sacres, aux mains des ligueurs).

Là-dessus, ses troupes, qui assiègent Paris depuis plusieurs années, accordent une trêve de dix jours aux habitants. Ceux-ci en profitent pour goûter le bonheur des escapades à la campagne. Leur aspiration à la paix n'en devient que plus grande...

Enfin, à la suite de tractations secrètes et sur la base de promesses sonnantes et trébuchantes, le roi obtient du gouverneur de la ville de Paris, Charles de Cossé, comte de Brissac, qu'il lui ouvre les portes de la capitale.

Dans la nuit du 21 au 22 mars, le gouverneur fait dégager les hauts talus qui défendent l'accès de la porte Neuve et de la porte Saint-Denis. À l'aube, les troupes royales entrent ainsi dans la capitale, enseignes déployées et tambours battants, conduites par le roi en pourpoint de satin blanc. Sur son passage, le peuple à genoux crie : «La paix ! La paix !».

Le roi se rend à l'hôpital et selon la tradition capétienne, touche les malades des écrouelles. Au total plusieurs centaines ! Ce rite contribue à renforcer sa légitimité.

L'après-midi même, les quatre mille mercenaires du roi d'Espagne Philippe II, qui étaient venus prêter main-forte aux ligueurs catholiques, prennent le chemin du retour. «Messieurs, recommandez-moi à votre maître. Allez-vous en à la bonne heure mais n'y revenez plus !» leur lance le roi d'une fenêtre de la porte Saint-Denis.

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MessageSujet: 23 mars 1534 : Excommunication du roi Henri VIII   ephemeride - Page 27 EmptyJeu 23 Mar - 21:54

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23 mars 1534 : Excommunication du roi Henri VIII

Le 23 mars 1534, le roi d'Angleterre Henri VIII Tudor est excommunié par le pape qui n'accepte pas son divorce avec Catherine d'Aragon et son remariage avec Anne Boleyn.

Le roi Henri VIII dirige l’Angleterre et l’Irlande de 1509 à 1547. De ces presque trente-huit ans de règne, l’histoire retient le schisme de 1534 de l’Église d’Angleterre avec Rome, ainsi que les six mariages aux conséquences éminemment politiques du souverain.

Gagnée par les ambitions d’indépendance vis-à-vis de l’Église importées par la montée du protestantisme en Europe, l’Angleterre se trouve profondément divisée entre catholiques et protestants, allégeance au pape et idées proto-nationalistes. Henri VIII est lui-même profondément attaché aux préceptes catholiques, mais lassé de l’autorité du pape qui possède de façon indirecte, par l’entremise du clergé, un cinquième des terres anglaises. Les caisses de l’État sont vides, asséchées par le train de vie fastueux du roi et le conflit de 1522 avec la France ; et le monarque veut faire annuler son mariage avec la reine Catherine d’Aragon pour épouser sa maîtresse Anne Boleyn, enceinte de lui. Or le pape Clément VII craint la réaction du neveu de Catherine d’Aragon, qui n’est autre que Charles Quint, et laisse traîner l’affaire à dessein.

Henri VIII résout alors ses deux problèmes en faisant prononcer son divorce par Thomas Cranmer, récemment nommé archevêque de Canterbury, puis en confisquant les biens religieux, en dissolvant les monastères et en arrêtant les membres du clergé qui se montraient hostiles à la suprématie royale. Il se proclame chef de l’Église d’Angleterre, et en réaction, le pape l’excommunie ainsi que l’archevêque de Canterbury. Les historiens sont en désaccord quant à la cause directe de cette excommunication : d’aucuns arguent qu’il s’agit du remariage du roi, d’autres de la dissolution des monastères. Le doute plane également sur la date exacte de l’événement : selon certains, il aurait eu lieu le 23 mars 1534, mais d’autres avancent la date du 11 juillet 1533, ou évoquent l’an 1535 ou 1538.

La Réforme anglaise ainsi entamée aura de lourdes conséquences sur le reste du règne de Henri VIII, ainsi que sur les règnes successifs de ses trois enfants reconnus, Edouard VI, Marie Ière dite « la sanglante » (surnom qui lui est attribué lorsqu’elle réprime violemment des révoltes protestantes après avoir réinstauré le catholicisme) et Elizabeth Ière (qui détruit l’œuvre du règne de sa demi-sœur en installant définitivement le protestantisme). Quant à son remariage si coûteux, il se solde d’un échec lorsqu’Anne Boleyn se révèle incapable de concevoir un fils : elle met au monde une fille, la future Elizabeth Ière, et fait par la suite une ou plusieurs fausses couches, puis délivre un garçon mort-né. Lassé de sa femme, hanté par l’obsession d’obtenir un héritier mâle, Henri VIII fait monter des fausses accusations d’adultère et d’inceste contre elle et la fait exécuter par décapitation, ainsi que son frère. Il se remariera encore quatre fois, et son avant-dernière femme, Catherine Howard, fut elle aussi décapitée, à l’âge de vingt ans, après avoir été trouvée coupable d’adultère.

Le roi que la postérité surnomma Barbe-Bleue fit également exécuter certains de ses proches tombés en disgrâce, dont Thomas More (son chancelier, l’humaniste ami d’Érasme et auteur de L’Utopie, canonisé en 1935 par le pape Pie XI), Thomas Cromwell (son conseiller) et Thomas Culpeper (son valet personnel).
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MessageSujet: 24 mars 1829 : Émancipation des catholiques anglais   ephemeride - Page 27 EmptySam 25 Mar - 19:50

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24 mars 1829 : Émancipation des catholiques anglais

Le 24 mars 1829, le parlement britannique vote l'acte d'émancipation des catholiques en abolissant le «Test Act» de 1672.
Il met fin à une discrimination remontant au XVIIe siècle.

Le rejet du «papisme» au XVIIe siècle

Charles II, bien que tolérant en matière religieuse, a dû accepter en 1672 le vote du «Test Act», de son nom officiel : «loi pour prévenir les dangers que peuvent susciter les réfractaires papistes».

Le texte entre en application l'année suivante. Il contraint les titulaires de charges publiques à prêter serment d'allégeance et de suprématie au monarque, et à rejeter solennellement la Transsubstantiation (dogme catholique selon lequel le corps du Christ est présent dans l'hostie consacrée).

Ils doivent également communier selon les rites de l'Église anglicane dans les trois mois qui suivent leur entrée en fonction. Le frère du roi, le duc Jacques d'York, qui plus tard succédera à Charles sous le nom de Jacques II, démissionne alors de sa charge de Grand amiral, révélant ainsi son catholicisme.

En 1678, l'obligation de rejeter la «Transsubstantiation» est étendue aux pairs et aux députés de la chambre des Communes, qui en étaient à l'origine dispensés. En parallèle, des lois écartent également les non-conformistes de la vie publique.

Les catholiques à l'écart de la société anglaise

Cette exclusion contraint les catholiques, peu nombreux du reste, à mener une vie retirée des affaires publiques, à l'exception de certains nobles protégés par leur rang, comme les très importants ducs de Norfolk. Alexander Pope, auteur en 1720 d'une traduction de l'Iliade qui reste considérée comme l'une des plus importantes œuvres du siècle, est un des rares intellectuels catholiques anglais de cette époque.

Le séminaire de Douai, en France, où sont formés les prêtres, est le haut lieu de la vie culturelle et religieuse de la communauté catholique depuis le XVIe siècle jusqu'à sa fermeture sous la Révolution française, bien que des mesures aient été prises pour interdire aux catholiques d'envoyer leurs enfants recevoir une éducation catholique à l'étranger. C'est à Douai qu'est réalisée la traduction anglaise de la Bible utilisée par les catholiques jusqu'au XXe siècle : la première version paraît par étapes entre 1580 et 1610, puis est profondément révisée par l'évêque Challoner entre 1749 et 1752.

L'essor du catholicisme au XIXe siècle

La Révolution française contraint de nombreux catholiques à fuir en Angleterre, où l'hostilité aux événements fait qu'ils sont bien accueillir.

De plus, l'Acte d'Union de 1801, en créant le Royaume Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, augmente fortement le nombre de catholiques, bien que les Irlandais soient dans leur majorité considérés comme des citoyens de second rang. C'est d'ailleurs l'Irlandais Daniel O'Connell, critique virulent de l'Acte d'Union, qui mène durant les années 1820 une campagne d'opinion pour permettre aux catholiques de siéger au Parlement.

ephemeride - Page 27 Peel

Le ministre de l'intérieur, Robert Peel, pourtant jusque là farouchement hostile à cette évolution, finit par céder par crainte d'une révolution en Irlande et accepte en 1829 que les catholiques puissent participer à la vie publique. Le premier ministre, le duc de Wellington, doit peser de tout son poids pour convaincre le parlement et le roi d'accepter le Catholic Relief Act, ce qui est chose faite le 24 mars 1829.

L'influence irlandaise en Angleterre, mais aussi au Pays de Galles et en Écosse, s'accroît avec l'immigration irlandaise lors de la Révolution industrielle et à la suite de la «Grande Famine» qui sévit en Irlande entre 1845 et 1852. En parallèle, l'attrait du catholicisme se renforce aussi auprès des classes dirigeantes : l'Église anglicane est en effet traversée par une crise et une division entre la High Church, aux tendances ritualistes et hostile au libéralisme, et la Low Church, plus proche du peuple et des non-conformistes.

L'abolition du «Test Act» en 1829 sanctionne cet essor du catholicisme et accentue le déclin de l'Église anglicane, incapable de s'adapter aux nouvelles réalités. Les mesures de 1828 sur les non-conformistes, dont le nombre augmente également très rapidement, vont dans le même sens...

ephemeride - Page 27 Newman

Durant les années 1830, le mouvement «tractarien» d'Oxford, du nom d'une série de «Tracts for the Times» rédigés par le plus célèbre membre, John Henry Newman, souligne que l'opposition doctrinale entre l'Église anglicane et le catholicisme est beaucoup moins profonde qu'on ne le pense. Newman finit par se convertir au catholicisme en 1845. En 1851 un autre ecclésiastique de premier plan, Henry Manning, se convertit à son tour. Entre temps, en septembre 1850, le pape Pie IX rétablit la hiérarchie catholique en Angleterre, un événement qui suscite une forte opposition parmi les Anglicans, très hostile à l'influence du pape.

L'abolition du «Test Act» n'a pas levé pas toutes les discriminations puisque, de nos jours encore, l'Acte d'Établissement («Act of Settlement») de 1700-1701 interdit à toute personne qui ne partage pas la communion de l'Église anglicane de monter sur le trône. On a récemment suggéré de supprimer cette interdiction, mais les débats ont alors montré que l'antipapisme demeure virulent en Grande-Bretagne : affaire à suivre...
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MessageSujet: 25 mars 1957 : La Communauté Économique Européenne   ephemeride - Page 27 EmptySam 25 Mar - 21:55

ephemeride - Page 27 Rometraite1957bis

25 mars 1957 : La Communauté Économique Européenne

Le 25 mars 1957, à Rome, les représentants de six pays jettent les bases de l'Union européenne actuelle. Ce succès résulte de la volonté de paix affichée par les dirigeants de l'après-guerre.

La stratégie des petits pas

En 1949 était né le Conseil de l'Europe. Il comptait 10 pays européens et avait des ambitions grandioses, mais ses pouvoirs étaient dérisoires et l'Allemagne n'en faisait pas partie.

Jean Monnet, le « Père de l'Europe », fort d'une très longue expérience, propose alors d'asseoir l'intégration européenne sur des réalisations concrètes. Il crée en 1950-1951 la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier) avec le soutien de trois leaders démocrates chrétiens : Robert Schuman, Konrad Adenauer et Alcide de Gasperi. C'est la première administration supranationale. La Grande-Bretagne s'en tient à l'écart.

Le succès de la CECA suscite un projet d'armée européenne sous le nom de Communauté Européenne de Défense. La CED aurait le double avantage de rapprocher les Européens et de surseoir au réarmement de l'Allemagne. Son échec, en 1954, refroidit les enthousiasmes.

Jean Monnet revient à la charge avec le belge Paul-Henri Spaak. Ensemble, ils suggèrent un rapprochement des industriels impliqués dans l'atome civil. Accessoirement, il proposent aussi une suppression progressive des barrières douanières...

Le défi européen

L'invasion de la Hongrie par les chars soviétiques le 4 novembre 1956 et, dans le même temps, l'échec piteux de l'expédition franco-britannique à Suez ravivent le besoin des Européens de renforcer leur union pour faire face à l'arrogance des Super-Grands (URSS et États-Unis).

Le 25 mars 1957, l'Allemagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg signent à Rome le traité Euratom et le traité sur la création d'une Communauté Économique Européenne (CEE).
- Le premier traité accapare tout l'intérêt du public. Il prolonge la CECA en y ajoutant une touche de modernité ! Pourtant, il va s'étioler sans laisser de regret.
- Le second traité, au contraire, fait une entrée discrète. Il est vrai que son contenu demande à être précisé. Mais il va conduire pas à pas à l'intégration économique et politique de l'Europe de l'Ouest.

Ce traité cultive l'ambiguïté en ne se prononçant pas sur le débat essentiellement franco-allemand concernant l'instauration d'un protectionnisme à l'échelon européen (ce que l'on appellera plus tard : « préférence communautaire »). « Quand nous disions qu'il valait mieux, ne serait-ce que pour des motifs de négociation évidents, partir d'un tarif sérieux et obtenir des concessions en contrepartie de la part des autres pays du monde, le professeur Ehrardt, ministre de l'Économie et des Finances de la République fédérale, appuyé sur le succès remarquable de sa politique systématiquement libérale, nous rétorquait que le protectionnisme était un mal en soi, et une baisse de tarifs douaniers un bien en soi, même sans contrepartie négociée... », écrit dans ses mémoires Jean-François Deniau, l'un des négociateurs (L'Europe interdite).

La ratification du traité ne va pas sans difficultés. D'éminentes personnalités s'y opposent, comme le député socialiste Pierre Mendès France qui craint que l'industrie nationale ne supporte pas l'ouverture des frontières et la concurrence allemande. Par contre, plus visionnaire, le général Charles de Gaulle, sollicité par ses proches d'y mettre son veto, refuse. Il écrit en marge du dossier : « Nous sommes forts mais ils ne le savent pas » (sous-entendu : n'ayons pas peur de nous ouvrir à l'Europe).

Le traité de Rome sur la CEE entre enfin en vigueur le 1er janvier 1958. Il instaure un Parlement dont le siège est d'abord fixé à Bruxelles et une Cour de Justice établie à Luxembourg.

Le pouvoir exécutif est confié au Conseil des ministres des pays membres. Mais la mise au point des décisions est déléguée à une Commission Européenne permanente, sise à Bruxelles, et dont l'influence ne va cesser de croître jusqu'à nos jours.

Feuille blanche

À l'instant solennel de la signature du traité de Rome, les ministres européens ne se doutaient pas que celui-ci se résumait pour l'essentiel à une liasse de feuilles blanches.

La veille, les rédacteurs, épuisés, avaient laissé les feuillets épars sur le sol de leur bureau, se réservant de les assembler plus tard. Mais entre-temps, les femmes de ménage découvrent le désordre. Zélées, elles jettent les feuilles volantes à la poubelle.
Stupeur des fonctionnaires à la découverte du désastre. Ils courent à la décharge mais ne retrouvent évidemment rien. Comme il est trop tard pour tout réécrire et qu'un report de la signature déshonorerait l'hôte italien, on décide de ne réécrire que les premières et les dernières feuilles du traité, celles qui doivent être paraphées ou signées, en intercalant entre elles une liasse de feuilles blanches.

Pendant toute la cérémonie, les officiels n'auront de cesse d'empêcher journalistes et ministres de feuilleter l'épais registre au risque de découvrir la supercherie.
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MessageSujet: 26 mars 1962 : Massacre de la rue d'Isly   ephemeride - Page 27 EmptyDim 26 Mar - 20:54

ephemeride - Page 27 Isly62

26 mars 1962 : Massacre de la rue d'Isly

Par les accords d'Évian et le « cessez-le-feu » du 19 mars 1962, le gouvernement français et ses adversaires du FLN (Front de Libération Nationale) ont mis fin à la guerre d'Algérie, non sans susciter un grand trouble dans la population « européenne » d'Algérie.

Celle-ci s'indigne de ce que le gouvernement ait cédé alors que l'armée avait gagné la guerre sur le terrain en anéantissant les troupes de l'ALN (Armée de Libération Nationale), branche armée du FLN dont les chefs étaient restés à l'abri des combats au Maroc ou en Tunisie.

Contrairement à ce que l'on pouvait espérer, les combats redoublent d'intensité avec un nouvel acteur, l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète).

C'est ainsi que le 22 mars 1962, trois jours après le « cessez-le-feu », onze soldats sont tués dans un attentat de l'OAS. L'armée attaque aussitôt à l'arme lourde le quartier de Bab el-Oued où se sont repliés les activistes, faisant plusieurs dizaines de victimes.

Le drame

Le 26 mars 1962, en guise de protestation, une foule pacifique d'Européens, y compris des femmes et des enfants, se rend en cortège vers le quartier de Bab el-Oued pour protester contre son bouclage par l'armée française.

Dans la rue d'Isly, devant la grande Poste, un détachement de tirailleurs algériens de l'armée française, sous le commandement d'un jeune lieutenant kabyle, fait face aux manifestants. Épuisés et ne sachant plus trop à quel drapeau obéir, ces hommes sont nerveux et prêts à en découdre.

La fusillade de la rue d'Isly (Alger, 26 mars 1962)La tension est à son comble quand soudain un tirailleur lâche une première rafale. Pendant 12 minutes, c'est le carnage. Un homme supplie : « Halte au feu, mon lieutenant un peu d’énergie, halte au feu… Mon lieutenant, criez je vous en prie ! ». Les cris redoublent : « Halte au feu ! ». Mais rien n'y fait.

On relèvera officiellement plus de cinquante morts, dont deux fillettes de dix ans, et deux cents blessés.

Le soir même, s'exprimant à la télévision, le général de Gaulle n'aura pas un mot pour les victimes de ce drame, bien que leur devant son retour au pouvoir. La presse s'abstiendra également d'en faire état sans qu'il soit nécessaire de le lui demander.

Bouleversés, les Algériens de souche européenne ou israélite, au nombre d'un million (10% de la population), prennent alors la résolution de fuir le pays sans attendre le référendum qui doit avaliser les accords.

Les départs vont s'accélérer après le massacre d'Oran, le 5 juillet 1962.

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MessageSujet: 27 mars 1854 : Guerre de Crimée   ephemeride - Page 27 EmptyLun 27 Mar - 20:54

ephemeride - Page 27 Macmahon

27 mars 1854 : Guerre de Crimée

Inutile et meurtrière, la guerre de Crimée est provoquée par l'entrée des troupes russes en territoire ottoman. Le sultan, menacé d'être défait, reçoit le soutien de la France et du Royaume-Uni, qui déclarent la guerre à la Russie le 27 mars 1854. Elles sont rejointes un peu plus tard par le royaume de Piémont-Sardaigne.

Notons que c'est la première occasion pour les Anglais et les Français de combattre côte à côte après sept siècles de conflits, une occasion qui se renouvellera soixante ans plus tard, lors de la Grande Guerre.

Pour l'empereur Napoléon III, cette guerre mal engagée et mal gagnée s'avère néanmoins un succès sur la scène internationale (le premier et le dernier). Le traité de Paris, qui y met un terme le 30 mars 1856, lui permet de remodeler la la carte de l'Europe, issue du congrès de Vienne et de la défaite de son oncle Napoléon Ier, quarante et un ans plus tôt.

Une querelle d'un autre âge

À l'origine du conflit, l'on trouve une querelle d'un autre âge entre l'empereur français Napoléon III et le tsar Nicolas Ier. Chacun veut assurer en exclusivité la protection des Lieux Saints de Jérusalem, partie intégrante de l'empire turc.

Nicolas Ier juge le moment venu de régler la «Question d'Orient» posée par la déliquescence de l'empire ottoman. Il propose à l'Angleterre un partage à l'amiable des possessions ottomanes. «La Turquie est l'homme malade de l'Europe», dit-il en substance à l'ambassadeur d'Angleterre. «Il ne faut pas le laisser disparaître sans avoir réglé sa succession». Il lui suggère de prendre l'Égypte et la Crète, lui-même établissant son influence dans les Balkans.

Mais l'Angleterre refuse le partage par crainte que la Russie n'acquière trop d'influence en Méditerranée et en Orient, ainsi qu'en Afghanistan où elle côtoie dangereusement ses possessions des Indes. Elle préfère conserver l'empire ottoman en l'état pour le gérer à sa manière. Dépité, le tsar envahit la Moldavie et la Valachie ottomanes puis détruit la flotte turque de la mer Noire.

Napoléon III et le gouvernement de la reine Victoria font cause commune avec le sultan Abdul-Medjid. C'est la première fois depuis... le couronnement d'Aliénor d'Aquitaine et Henri II Plantagenêt, 700 ans plus tôt, que les deux nations s'apprêtent à combattre ensemble !

Le siège de Sébastopol

Sous le commandement respectif des généraux Saint-Arnaud et lord Raglan, Français et Anglais débarquent dans la presqu'île de Crimée et remportent une victoire sur les bords du fleuve Alma avant de mettre le siège devant Sébastopol, puissante forteresse russe, le 26 septembre 1854.

Bientôt rejoints par une poignée de soldats piémontais, les assiégeants, au nombre de 185.000, découvrent la dureté de l'hiver russe et doivent mener une éprouvante guerre de tranchées autour de la citadelle.

L'hiver se fait meurtrier pour les troupes, victimes du froid, du choléra et du typhus plus encore que des combats, d'autant que l'impréparation du conflit a été totale et les services de ravitaillement et de soins en-dessous de tout.

Une Britannique de 34 ans, Florence Nightingale, émue par l'abandon des malades, organise avec talent des hôpitaux de campagne. Son talent et son dévouement font la une des journaux anglais.

La campagne donne lieu à d'héroïques mais dérisoires opérations comme la charge de la Brigade légère de Lord Cardigan pendant la bataille de Balaklava.

Mais à Londres et Paris, l'opinion s'irrite devant l'enlisement du conflit. Un consommateur parisien est interpellé pour avoir lancé dans un café : «C'est ici comme à Sébastopol, on ne peut rien prendre !». Enfin, les zouaves du général de Mac-Mahon s'emparent du fort Malakoff, qui domine la citadelle de Sébastopol.

La chute de Malakoff décide du sort de Sébastopol. Les Russes se retirent de la citadelle deux jours plus tard, après l'avoir proprement incendiée.

Napoléon III exulte

Quelques mois plus tard, le tsar demande la paix. Le traité de Paris, le 30 mars 1856, hisse Napoléon III au pinacle, quatre ans à peine après son avènement. Le bonheur de l'empereur est à son comble avec la naissance de son fils Eugène Louis Napoléon, le 16 mars 1856, pendant le congrès !

L'influence française sort renforcée en Orient. Mais la Russie, humiliée, prend conscience de sa faiblesse et reproche durablement à son ex-allié autrichien de ne pas l'avoir soutenue. Le nouveau tsar, Alexandre II, entreprend de vastes réformes.

Quant à l'Angleterre, déçue par son alliance avec la France après sept siècles de conflits quasi-ininterrompus, elle se retire dans un «splendide isolement» jusqu'à la fin du siècle. Après quatre décennies de paix et de prospérité sans nuages en Europe, voilà que se mettent en place les ingrédients des drames futurs...
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MessageSujet: 28 mars 1566 : Fondation de La Valette   ephemeride - Page 27 EmptyMar 28 Mar - 20:54

ephemeride - Page 27 Valetta-malta-where-i

28 mars 1566 : Fondation de La Valette

Le 28 mars 1566, Jean Parisot de la Valette, Grand-Maître des chevaliers de Saint-Jean ou chevaliers de Malte, fonde sur l'île de Malte, au centre de la Méditerranée, une puissante cité fortifiée avec un plan en damier et quarante kilomètres de solides remparts.

Cette nouvelle ville est conçue pour résister à d'éventuels assauts de la flotte turque. Elle est aujourd'hui la capitale administrative de l'État de Malte. Son nom, La Valette (ou Valeta), honore la mémoire du Grand-Maître qui brisa le Grand Siège de 1565.

Cité idéale de la Renaissance

Afin de porter témoignage de l’événement qui vient de se produire à Malte en 1565, le grand-maître Jean de La Valette souhaite la construction, sur le mont Sciberras, d’une nouvelle cité incarnant le souvenir de la victoire obtenue.

Conséquence d’un siège qui a failli provoquer l’éviction des Hospitaliers de la Méditerranée, la fondation de la ville veut signifier l'ancrage de l’Ordre dans son fief, Malte devant marquer la frontière entre les empires espagnol et ottoman et la limite maximale de l’aire d’expansion musulmane.

L’édification de la cité s’accompagne donc d’un travail de construction imaginaire, qui contribue à en faire le symbole de la ville idéale.
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MessageSujet: 29 mars 1947 : Révolte à Madagascar   ephemeride - Page 27 EmptyMer 29 Mar - 20:54

ephemeride - Page 27 1-1947

29 mars 1947 : Révolte à Madagascar

Le 29 mars 1947 éclate une insurrection dans la colonie française de Madagascar. La répression va provoquer plusieurs milliers ou dizaines de milliers de victimes. Son souvenir confus donne encore lieu à des interprétations plus fantaisistes les unes que les autres.

Plantations tropicales et travail forcé

En 1947, la Grande Île compte 4 millions d'habitants sur une surface grande comme la France. Parmi eux 35 000 Européens.
La côté orientale, au climat tropical, compte beaucoup de plantations coloniales où l'on cultive le clou de girofle et la vanille, principale richesse de l'île. Les habitants de cette région ont souffert plus que les autres du travail forcé. Celui-ci, qui a donné lieu à de nombreux abus, a été remplacé en 1924 par des « travaux d'intérêt général », guère plus réjouissants. C'est de cette région que va jaillir l'insurrection.

Insurrection

Après la Seconde Guerre mondiale, les élites malgaches se prennent à rêver aux principes de liberté édictés par les Anglo-Saxons dans la Charte de l'Atlantique. Beaucoup revendiquent une intégration complète de l'île dans la République française.

Trois députés malgaches à l'Assemblée constituante française fondent dès 1946 à Paris le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM) avec l'objectif d'une pleine participation des Malgaches à la vie politique. L'un d'eux, cependant, Joseph Raseta, ne s'en tient pas là. Il crée la même année une société secrète, la Jina (Jeunesse nationaliste), et prépare un soulèvement violent en vue de conquérir l'indépendance. Son message est bien reçu dans les villages et plantations de la côte orientale.

C'est ainsi que le 29 mars, quelques centaines d'hommes simplement armés de sagaies et de coupe-coupe attaquent des petites villes côtières et des plantations. Ils s'en prennent aux Européens mais aussi aux Malgaches qui vivent et travaillent avec eux. Les colons sont pris au dépourvu et ne peuvent réagir faute de moyens militaires sur place.

La jacquerie s'étend. Elle embrase rapidement toute la partie orientale de l'île, où la misère et les frustrations sont les plus grandes. Les rumeurs les plus folles courent sur le compte des insurgés, soupçonnés des pires atrocités.

Le gouvernement envoie à Madagascar des renforts. Ce sont d'abord pour l'essentiel des troupes coloniales (tirailleurs sénégalais). La répression donne lieu à de nombreux débordements et crimes de guerre : tortures, exécutions sommaires, regroupements forcés, mises à feu de villages.

Enfin, en juillet 1947, l'arrivée de cinq bataillons nord-africains porte à 18 000 hommes les effectifs de l'armée et permet au pouvoir colonial de redevenir maître du terrain en novembre 1948.

Bilans

En vingt mois, la « pacification » aurait fait 89 000 victimes chez les Malgaches selon les comptes officiels de l'État français. Mais ces comptes auraient été exagérés par méconnaissance du terrain et pour alourdir le dossier d'accusation du MDRM.

Jean Fremigacci, maître de conférences à Paris-I et enseignant à l'université de Tananarive, établit quant à lui le nombre des morts entre 30 000 et 40 000, dont 10 000 de mort violente et le reste de faim ou de maladie.

Les forces coloniales perdent 1 900 hommes (essentiellement des supplétifs malgaches). On relève aussi la mort de 550 Européens, dont 350 militaires. La disproportion des pertes tient à ce que les rebelles ne disposaient en tout et pour tout que de 250 fusils.

L'insurrection de 1947 a été gommée de la mémoire collective des Français mais aussi des Malgaches qui admettent mal que les leurs aient pu très durement s'affronter.
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MessageSujet: 30 mars 1856 : Le traité de Paris met fin à la guerre de Crimée   ephemeride - Page 27 EmptyJeu 30 Mar - 20:54

ephemeride - Page 27 Ob_2c1a47_traite-de-paris-fin-de-la-guerre-de

30 mars 1856 : Le traité de Paris met fin à la guerre de Crimée

Le 30 mars 1856, le traité de Paris met un terme à la guerre de Crimée en consacrant la défaite de la Russie face à l'Angleterre et la France, alliées pour la première fois depuis sept siècles.

Pour l'empereur Napoléon III, neveu de l'inexpiable ennemi des Anglais, cette guerre, bien que mal engagée et mal gagnée, s'avère un succès sur la scène internationale (le premier et le dernier).

Vers une refonte de l'Europe

Le traité signé deux semaines plus tard prévoit la neutralisation de la mer Noire, désormais interdite à tout navire de guerre ! Il instaure aussi la liberté de navigation sur le Danube, un fleuve qui baigne l'Allemagne du sud, l'Autriche, l'empire ottoman et la Russie.

Il réaffirme par ailleurs l'intégrité de l'empire ottoman, admis désormais à participer à la diplomatie européenne. Mais Napoléon III intervient en faveur de l'union personnelle des deux principautés de Valachie et Moldavie, dans l'empire ottoman, d'où sortira le futur royaume de Roumanie. Quant au sultan lui-même, il n'est plus guère qu'une potiche sous tutelle anglaise.

L'influence française sort renforcée en Orient et Napoléon III ne manquera pas, quelques années plus tard, de secourir les chrétiens du Liban. Mais les cartes seront rebattues deux décennies plus tard avec l'irruption de l'Allemagne dans la «Question d'Orient» et la convocation par le chancelier Bismarck d'un nouveau congrès à Berlin.

Le jeune tsar Alexandre II découvre quant à lui l'humiliation de la défaite et prend conscience de l'urgente nécessité de moderniser son pays. L'Angleterre, déçue par son alliance avec la France, choisit de ne plus s'occuper des affaires européennes. Son «splendide isolement», jusqu'à l'orée du siècle suivant, va permettre à l'Italie et l'Allemagne de forger leur unité au détriment de l'Autriche.

Cette dernière est la grande perdante de la guerre. Faute d'avoir choisi son camp, elle se met à dos tous ses grands voisins et se retrouvera seule quand surviendront les agressions piémontaise et prussienne. Plus rien ne reste de la Sainte-Alliance qui avait contribué à l'équilibre de la paix après les guerres napoléoniennes.
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MessageSujet: 31 mars 1492 : Expulsion des juifs d'Espagne   ephemeride - Page 27 EmptyVen 31 Mar - 20:54

ephemeride - Page 27 Reyescatolicos

31 mars 1492 : Expulsion des juifs d'Espagne

Le samedi 31 mars 1492, la reine Isabelle de Castille et son mari Ferdinand d'Aragon signent un édit par lequel ils laissent aux juifs d'Espagne jusqu'au 31 juillet pour se convertir ou quitter le pays.

Plus d'une centaine de milliers de juifs et de marranes (faux convertis) choisissent l'exil. Ils s'établissent dans les États musulmans d'Afrique du Nord, à Salonique, cité grecque sous souveraineté ottomane, ou encore au Portugal voisin ou dans les États du pape, où leur sécurité est assurée. Ils restent connus sous le nom de « sépharades », mot qui désigne l'Espagne en judéo-espagnol, une langue dérivée de l'hébreu et parfois appelée ladino.

Quelques marranes du Portugal s'installeront plus tard dans le Bordelais (parmi eux les ancêtres de l'écrivain Michel de Montaigne), d'autres en Hollande (parmi eux les ancêtres du philosophe Spinoza).

Le décret d'Isabelle et Ferdinand sera aboli le 5 juin 1869 par un article de la Constitution espagnole.

ephemeride - Page 27 Sefaradis
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MessageSujet: 1er avril 1867 : Ouverture de la deuxième Exposition universelle   ephemeride - Page 27 EmptySam 1 Avr - 20:55

ephemeride - Page 27 Exposition-1867

1er avril 1867 : Ouverture de la deuxième Exposition universelle

Plus fastueuse que la précédente, elle accueille onze millions de visiteurs et se révèle rentable. De nombreuses têtes couronnées font le déplacement pour admirer les progrès de la révolution industrielle dans les pavillons qui s'étendent des Champs-Élysées au Champ de Mars. Le coeur de l'exposition est un anneau géant qui entoure un jardin, sur le Champ de Mars, entre la Seine et l'École Militaire. Parmi ses concepteurs figure un jeune ingénieur du nom de Gustave Eiffel.

En marge de l'exposition, les visiteurs peuvent aussi admirer le nouveau Paris élargi en 1860 à vingt arrondissements, avec ses larges avenues, ses immeubles aux fières façades néo-classiques, ses cités ouvrières d'avant-garde et ses gares aux allures de palais.
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MessageSujet: 02 avril 1810 : Marie-Louise et Napoléon unis devant Dieu   ephemeride - Page 27 EmptyDim 2 Avr - 20:54

ephemeride - Page 27 MarieLouiseNapoleonRouget

02 avril 1810 : Marie-Louise et Napoléon unis devant Dieu

Le lundi 2 avril 1810, au Louvre, Napoléon Ier (40 ans) épouse en grande pompe l'archiduchesse Marie-Louise (18 ans).

Marie-Louise est la fille de l'empereur d'Autriche et la petite-nièce de la reine Marie-Antoinette, celle-là même qui fut guillotinée.

Le mariage scandalise les nostalgiques de la Révolution, y compris beaucoup de fidèles de l'empereur.

Mais Napoléon y voit une ardente nécessité. En premier lieu pour obtenir l'héritier que Joséphine, la première impératrice, a été inapte à lui donner. En second lieu, pour unir sa dynastie naissante aux familles régnantes d'Europe.

Après un divorce d'avec Joséphine et l'échec d'un projet de mariage avec une soeur du tsar, Napoléon s'est résolu à accepter l'offre de son ancien ennemi, l'empereur d'Autriche. «J'épouse un ventre !», dit-il pour s'excuser.

Le mariage est conclu par procuration, avant que Marie-Louise quitte Vienne pour Paris le 13 mars 1810.

L'empereur ne se contient pas et galope à sa rencontre. Dès le soir du 27 mars, à Compiègne, il initie sa jeune épouse à ses devoirs conjugaux sans attendre la célébration officielle du mariage. Le lendemain, béat, il glisse à son aide de camp : Mon cher, épousez une Allemande, ce sont les meilleures femmes du monde, douces, bonnes, naïves et fraîches comme des roses.

Malgré un vieillissement précoce, Napoléon ne se départira plus de sa tendresse pour sa «bonne Louise».

Napoléon triomphe. Moins d'un an plus tard, le 20 mars 1811, naît l'héritier tant attendu. Mais après l'effondrement de l'empire, l'«Aiglon» connaîtra à Vienne une existence tragique et une mort romantique qu'a su mettre en scène Edmond Rostand.

Toujours irréfléchie, soumise à son père et à la raison d'État, Marie-Louise sera intronisée grande-duchesse de Parme.

Elle prolongera avec un amant, Adam Albert de Neipperg, les plaisirs découverts avec Napoléon. Elle lui donnera quatre enfants dont deux avant de l'épouser quatre mois après la mort de Napoléon.
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