Mennel Ibtissem a conquis le jury de The Voice avec une version bilingue du Hallelujah de Leonard Cohen. La candidate a interprété deux strophes de la célèbre chanson. La première dans sa version originale anglaise, et la seconde en arabe. Après les révélations sur ses penchants islamistes, nous avons voulu savoir ce que la jeune artiste avait dit en arabe devant 6 millions de téléspectateurs. Et voici ce que nous avons trouvé.
Leonard Cohen chanté en arabe. A première vue, un beau symbole d’ouverture…
Mais les membres du jury et le public ont-ils bien compris ce que Mennel disait ?
La première strophe, en anglais, était fidèle aux paroles de Leonard Cohen.
Mennel enchaîne ensuite sur une deuxième strophe, en arabe. Et là, surprise : les paroles ne sont pas du tout celles de Leonard Cohen !
Ce sont celles du Koweïtien Muhamad Al Hussayn, dont le Huffington Post indique qu’il « reprend la version de Leonard Cohen et la transforme en un chant religieux intitulé « Ya illahi ». »
C’est cette adaptation très libre dont Mennel a choisi de reprendre les paroles. Mennel a chanté une version islamique de Hallelujah, sous forme de chant religieux (« nasheed »).
Voici notre traduction de la première strophe, qu’a chantée Mennel :
Il était une nuit
Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé
Une obscurité m’a envahi
Oh Seigneur
La Terre s’est rétrécie et le ciel
Et mon cœur ne connaissait pas la lumière
Et la larme a commencé à pleurer… Ô mon Dieu
Ô mon Dieu (refrain)
Leonard Cohen avait écrit une chanson remplie de références à la Bible mais aussi connue pour ses sous-entendus érotiques (dans les strophes suivantes).
Muhamad Al Hussayn a complètement réécrit la chanson de Leonard Cohen. « Ya illahi » ne signifie pas exactement « Hallelujah » (« louanges à Dieu », en hébreu), mais « Ô mon Dieu ». Finies les références à la Bible hébraïque et à ses personnages. Fini aussi le côté subversif (And remember when I moved in you / And the holy dove was moving too / And every breath we drew was Hallelujah). La suite de la version islamique que n’a pas chantée Mennel – mais que connaît sûrement une partie de son public à qui s’adressait le message ! – raconte l’histoire de quelqu’un qui a pêché et désobéi à Allah, puis décide de revenir vers lui.
C’est du prosélytisme.
Aux Français non initiés, Mennel a donc raconté le début d’une histoire poétique tirée des psaumes du roi David, qui régna sur un royaume juif à Jérusalem.
Mais au public arabophone qui est nombreux à la suivre, l’artiste a diffusé un message religieux tout autre.
Mennel est aussi l’auteure d’un clip de propagande mais la vidéo a depuis été retirée de YouTube. Il a été révélé que la production était signée du CBSP, « une organisation dont les comptes ont été bloqué et les responsables incarcérés aux USA pour avoir financé le groupuscule islamiste Hamas« ). Plus question de roi David. La chanteuse y échange son « turban moderne » pour un hijab en bonne et due forme. Elle s’adresse aux « sœurs de Bosnie, frères de Bosnie ».
http://infoequitable.org/the-voice-ce-que-mennel-a-reellement-chante-en-arabe/