Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 18 octobre 1860 : Le sac du Palais d'Été   ephemeride - Page 21 EmptyMar 18 Oct - 20:54

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18 octobre 1860 : Le sac du Palais d'Été

Le 18 octobre 1860, les Français et les Anglais brûlent le Palais d'Été de l'empereur de Chine, près de Pékin, après l'avoir pillé. C'est une des merveilles du monde qui part en fumée.

La Seconde guerre de l'opium

Se saisissant de prétextes quelconques, la Grande-Bretagne et la France de Napoléon III ont envoyé vers Pékin un corps expéditionnaire avec mission de contraindre l'empereur à ouvrir son pays à leurs commerçants et missionnaires. C'est ce que l'on a appelé plus tard la «Seconde guerre de l'opium», la première s'étant conclue en 1842 par le traité de Nankin.

3000 Français et autant d'Anglais débarquent en septembre 1860 dans le golfe de Petchili (ou mer de Bohai) et prennent la direction de Pékin. Après la prise du pont de Pa-li-kao, le 21 septembre, le corps expéditionnaire ne rencontre plus d'obstacle. Il arrive le 13 octobre 1860 dans la capitale chinoise, d'où s'est enfuie la cour impériale.

Le Palais d'Été pillé puis incendié

Peu avant, le 6 octobre au soir, un détachement français a atteint le Palais d'Été (ou Yuanming yuan, Jardin de la clarté ronde).

Cette splendide résidence des empereurs mandchous ou Qing, à la construction de laquelle ont participé des Jésuites, renferme de vastes collections d'oeuvres d'art et des livres de grande valeur.

Les Anglais ayant rejoint les Français, ensemble, ils dévalisent méthodiquement le palais en vue d'approvisionner les musées d'Europe. Les Français envoient en cadeau certains objets de valeur à l'impératrice Eugénie, patronne de cette glorieuse expédition en terre chinoise.

Mais les soldats, qui ne sont pas insensibles à ces trésors, se servent pour leur propre compte. Jade, or, laque, perles, bronzes... tout suscite la convoitise des pillards. Les contemporains appellent cet acte de vandalisme caractérisé du doux euphémisme de «déménagement du Palais d'Été».

Avant de quitter les lieux, les soldats britanniques mettent le feu aux bâtiments, majoritairement construits en bois de cèdre, sur ordre de l'ambassadeur britannique, lord Elgin, qui veut ainsi venger les prisonniers torturés à mort par les Chinois.

De nouveaux traités humiliants

Avec le sac du Palais d'Été, l'Occident réduit à néant pour longtemps la possibilité de relations de confiance avec la Chine. Traumatisée par cet épisode, elle doit signer de nouvelles conventions avec les vainqueurs, en complément du traité de Tianjin de 1858. Outre la création de concessions supplémentaires, elle doit octroyer aux vainqueurs la liberté de circuler sur les fleuves, leur verser de fortes indemnités et supprimer les droits de douane pour les textiles britanniques.

La Chine entre dans une période d'instabilité chronique, marquée par la défiance du peuple à l'égard du gouvernement mandchou, accusé de collusion avec l'étranger.
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MessageSujet: 19 octobre 439 : Genséric s'empare de Carthage   ephemeride - Page 21 EmptyMer 19 Oct - 20:55

ephemeride - Page 21 02

19 octobre 439 : Genséric s'empare de Carthage

Sous la conduite de leur roi Godégisile, les Vandales ont franchi le Rhin avec d'autres tribus de Germains à l'hiver 406 et envahi l'empire romain d'Occident. Ils se sont installés au sud de l'Espagne, en Bétique, laquelle en conservera le souvenir dans son nouveau nom, l'Andalousie (en arabe al-Andalous, déformation de Vandalousie, « pays des Vandales »).

Mais voilà qu'en Afrique du nord, le gouverneur romain de la province, le comte Boniface, se révolte contre l'empereur Valentinien III, fils de Galla Placida. Il appelle à l'aide le roi Genséric (ou Geiséric), fils et successeur de Godégisile.

Mauvais calcul. Les Vandales occupent la Numidie. Le comte Boniface, rappelé à ses devoirs par Saint Augustin, tente de leur résister mais Genséric l'assiège dans Hippone et, pour finir, s'empare de Carthage, capitale de la province, le 19 octobre 439. Valentinien III lui reconnaît la possession de Carthage et de l'Afrique.
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MessageSujet: 20 octobre 1827 : Bataille de Navarin   ephemeride - Page 21 EmptyJeu 20 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 Navarin-2

20 octobre 1827 : Bataille de Navarin

Le 20 octobre 1827, dans la rade du port grec de Navarin, la flotte turco-égyptienne est attaquée sans préavis et détruite par une escadre anglo-franco-russe sous le commandement de l'amiral de Rigny.

C'est un acte de guerre involontaire, conséquence d'une bévue inexpliquée.

Les Occidentaux interviennent à reculons

La Grèce s'étant soulevée en 1821 contre l'occupant turc, les armées du sultan Mahmoud II ripostent de façon impitoyable. Mais les gouvernements occidentaux répugnent à suivre la fraction libérale de la bourgeoisie dans ses appels à secourir les insurgés.

À Londres, sans prendre la peine de consulter la Turquie, ils publient le 6 juillet 1827 un protocole qui préconise une simple « autonomie de la Grèce dans le cadre de la suzeraineté turque ». Ils ajoutent une note dans laquelle ils demandent au sultan de mettre fin aux exactions contre les Grecs.

Le sultan n'en faisant qu'à sa tête, les Occidentaux ne peuvent faire moins que d'envoyer une escadre dans les eaux grecques avec mission de surveiller la flotte turco-égyptienne. Il n'est pas question de l'affronter ni de créer l'irréparable.

Mais à Navarin, pour des raisons mystérieuses, l'escadre européenne passe à l'attaque et envoie par le fond la flotte du sultan. Il semble que l'amiral anglais commandant l'escadre, favorable à l'insurrection grecque, ait voulu de la sorte obliger les Occidentaux à intervenir.

La bataille de Navarin constitue l'une des premières manifestations occidentales du droit d'« ingérence humanitaire ».

L'« Homme malade de l'Europe »

Le gouvernement britannique présente ses regrets au sultan. Mais dans la foulée, un corps expéditionnaire français débarque en Morée, le Péloponnèse actuel, et en chasse l'armée égyptienne conduite par Ibrahim pacha, le fils du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali. La Turquie est d'autre part agressée sur le Danube et en Arménie par la Russie qui veut profiter de l'aubaine.

Par le traité d'Andrinople du 14 septembre 1829, le sultan se résout à reconnaître l'indépendance de la Grèce. Celle-ci est confirmée un peu plus tard à Londres. La Moldavie, la Valachie et la Serbie, principautés chrétiennes des Balkans sous domination turque, deviennent autonomes.
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MessageSujet: 21 octobre 1805 : La flotte de Napoléon Ier battue à Trafalgar   ephemeride - Page 21 EmptyVen 21 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 TrafalgarTurner

21 octobre 1805 : La flotte de Napoléon Ier battue à Trafalgar

Le 21 octobre 1805, l'amiral anglais Horace Nelson livre sa dernière bataille au large du cap Trafalgar, non loin de Cadix.

Marin patriote

Tandis que l'Angleterre forme une troisième coalition contre la France, Nelson, à la tête de l'escadre de la Méditerranée, doit empêcher Napoléon Ier de débarquer sur le sol anglais avec les 200 000 hommes réunis à Boulogne.

L'amiral de Villeneuve, qui commande la flotte française, tente une échappée vers les Antilles. Il revient au plus vite vers la Manche pour couvrir le débarquement en Angleterre. Mais, traqué par Nelson, il se réfugie dans le port de Cadix où des navires espagnols alliés le rejoignent.

Pour complaire à Napoléon 1er, qui l'accable de reproches, Villeneuve se résout à sortir de la rade. Nelson engage la bataille avec 27 navires anglais contre 33 pour les Fanco-Espagnols. Mal commandés, les Français et leurs alliés perdent la moitié de leurs navires. Les Anglais n'en perdent aucun.

L'amiral anglais est blessé sur le pont de son navire, le bien-nommé Victory, par une balle tirée de la hune du Redoutable.

Triomphe posthume

Le héros meurt avant de pouvoir savourer son triomphe... Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul, à Londres, au terme de funérailles nationales.

La défaite de Trafalgar enlève à Napoléon tout espoir de débarquer en Angleterre et de soumettre la « perfide Albion ».
Quelque prestige qu'il retire de ses victoires terrestres ultérieures, l'Empereur est désormais prisonnier du Continent.
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MessageSujet: 22 octobre 1797 : Premier saut en parachute   ephemeride - Page 21 EmptySam 22 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 Parachute

22 octobre 1797 : Premier saut en parachute

Le 22 octobre 1797, André-Jacques Garnerin (28 ans) effectue le premier saut en parachute au-dessus du parc Monceau devant une foule de badauds.

Le jeune homme a occupé les fonctions d'« aérostatier des fêtes publiques » pour mettre en oeuvre les ballons à air chaud des frères Montgolfier. Ne voulant pas en rester là, il propose dès 1792 au Comité de Salut public l'emploi à la guerre de ballons à hydrogène comme celui de Jacques Charles.

Dans le même temps, il a l'idée du parachute et, cinq ans plus tard, ose l'exploit : il monte à 700 mètres d'altitude à bord d'une montgolfière puis fait exploser le ballon. La corbeille à l'intérieur de laquelle il se tient descend alors, simplement accrochée à une voilure. L'aérostatier arrive au sol sain et presque sauf, avec une entorse à la cheville. En 1799, c'est au tour de sa femme de tenter et réussir l'exploit. Le 11 octobre 1802, elle dépose le brevet du parachute au nom de son mari, après que celui-ci a amélioré la stabilité de son engin.
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MessageSujet: 23 octobre 1942 : Bataille d'El-Alamein   ephemeride - Page 21 EmptyDim 23 Oct - 20:56

ephemeride - Page 21 ElAlamein1942

23 octobre 1942 : Bataille d'El-Alamein

Le 23 octobre 1942, à El-Alamein (Égypte), l'Afrikakorps du maréchal Rommel recule devant la VIIIe armée britannique.

C'est le premier coup d'arrêt infligé à l'armée allemande après une guerre éclair qui lui a valu d'occuper la plus grande partie de l'Europe continentale et du bassin méditerranéen. Il a été rendu possible par l'héroïque résistance d'une brigade française à Bir Hakeim, au sud du dispositif britannique.

Chassé-croisé dans le désert

Dès décembre 1940, les Anglais lancent une offensive contre la Libye, colonie italienne, depuis leur protectorat égyptien. Les Italiens appellent leurs alliés allemands à l'aide. C'est ainsi que le général Erwin Rommel débarque à Tripoli, capitale de la Libye, en avril 1941, avec une division légère et une division blindée.

Rommel repousse une nouvelle fois les Britanniques en décembre 1941 et, le mois suivant, convainc Hitler de lui accorder les renforts indispensables en chars et en hommes. Il engage en mai 1942 une troisième offensive vers le Nil avec ses alliés italiens. Elle lui vaut le titre de maréchal...

Les forces en présence sont à ce moment plus ou moins équivalentes. 125 000 hommes et 740 chars chez les Alliés ; 113 000 hommes et 570 chars pour les forces de l'Axe.

Bir Hakeim

Les Britanniques sont sauvés par la résistance héroïque autant qu'inattendue d'une petite troupe de Français qui ont répondu à l'Appel du général de Gaulle et rallié les Anglo-Saxons dans la guerre contre Hitler.

Le drapeau de la Légion étrangère à Bir Hakeim Ces 5 000 hommes placés sous les ordres de Pierre Koenig (44 ans) constituent la première Brigade Française Libre (BFL).

Au sud du dispositif allié, ils ont mission d'empêcher toute manoeuvre d'encerclement par les forces de l'Axe et se sont installés depuis le mois de février 1942 au pied d'un ancien fortin turc en plein désert, Bir Hakeim.

Le 27 mai 1942, leur position est attaquée une première fois par la division blindée italienne Ariete. À l'abri dans des tranchées entourées de mines, les Français résistent à l'assaut et l'ennemi doit se retirer en laissant 40 chars sur le terrain.

Les assiégeants reviennent plusieurs fois à l'attaque, chaque fois sans succès. À une offre de reddition, Koenig répond : « Nous ne sommes pas ici pour nous rendre ! ».

Le 10 juin, les Britanniques, n'ayant plus besoin de l'appui de Bir Hakeim, donnent à la Brigade la permission de se replier. Dans la nuit, les Français rejoignent les lignes britanniques avec leurs blessés. Ils laissent derrière eux 127 morts et 814 disparus.

El-Alamein

Le 30 juin 1942, les blindés de Rommel arrivent à l'oasis d'El-Alamein, sur la côte méditerranéenne, à une centaine de kilomètres seulement à l'ouest d'Alexandrie et du delta. C'est là que vont se briser les attaques italo-allemandes, au terme de deux batailles.

La première bataille d'El-Alamein voit s'affronter les troupes de Rommel et la VIIIe Armée britannique. Elle s'achève le 27 juillet sans vainqueur ni vaincu. Les deux armées s'enterrent dans des tranchées dans l'attente de renforts.

La seconde bataille d'El-Alamein débute le 30 août 1942. Rommel tente de déborder les Britanniques par le sud mais se heurte aux champs de mines. Les forces de l'Axe sont très vite affaiblies par le manque de ravitaillement, la marine et l'aviation britanniques les ayant coupées de leurs arrières.

La situation étant devenue propice pour une contre-offensive britannique, Montgomery déclenche celle-ci le 23 octobre 1942, à un moment où Rommel, pour raisons de santé, a dû regagner Berlin et confier le commandement de ses troupes au général Stumme.

Le 2 novembre, Rommel demande à Hitler le droit de se retirer. Mais le Führer le lui refuse et lui ordonne de résister coûte que coûte. Le maréchal, fort de son prestige, prend sur lui de désobéir au dictateur. Le 3 novembre 1942, il donne l'ordre de battre en retraite et ramène son armée en bon ordre et presque intacte vers la Tunisie. Quelques jours plus tard, les Anglo-Américains débarquent en Afrique du Nord.

À Londres, devant la foule en joie, Winston Churchill exulte : « Ce n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin ; mais c'est la fin du commencement ». Le Premier ministre britannique a compris que cette bataille était le tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale. Il constatera plus tard : « Avant El-Alamein, nous n'avons jamais eu de victoire, après El-Alamein, nous n'avons jamais eu de défaite ! »

À la fin de l'année 1942, l'Axe germano-italien est chassé d'Afrique à l'exception de la Tunisie. Pendant ce temps, à l'autre bout de l'Europe, une autre armée allemande est prise au piège sur les bords de la Volga, dans la ville de Stalingrad, son général ayant obéi à Hitler qui lui intimait de ne pas reculer quoi qu'il arrive.

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MessageSujet: 24 octobre 1902 : Bertillon inventeur de la police scientifique   ephemeride - Page 21 EmptyLun 24 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 Bertillon

24 octobre 1902 : Bertillon inventeur de la police scientifique

Le 24 octobre 1902, Alphonse Bertillon démontre pour la première fois à ses compatriotes l'utilité des empreintes digitales en criminologie.

Précurseur malgré lui

Chef du service de l'identité judiciaire à la préfecture de police de Paris où il est entré en 1879, à 26 ans, comme simple commis, Alphonse Bertillon a fondé l'anthropométrie, un système de classement des photos sur la base de onze caractères fondamentaux (taille du crâne, des membres...).

Grâce à la « signalisation » systématique des criminels et délinquants, l'inventeur aboutit à quelques succès dans l'identification des récidivistes et lui vaut une immense popularité. L'opinion publique en vient même à le comparer à Pasteur. Son classement anthropométrique est parfois encore appelé « bertillonnage » en son honneur.

Mais le système anthropométrique demeure aléatoire. Il est bientôt concurrencé par la comparaison des empreintes digitales, une technique mise au point aux Indes britanniques et adoptée par Scotland Yard en 1901, à l'initiative du commissaire Edward Henry.

Alphonse Bertillon est d'abord tenté de nier l'intérêt de cette technique concurrente, anglaise qui plus est. Mais, sollicité après un meurtre qui a eu lieu chez un dentiste parisien, il met en évidence les similitudes entre les empreintes digitales recueillies sur place et celles d'un obscur repris de justice auquel il a eu affaire quelques mois plus tôt.

Ce premier coup d'éclat de la police scientifique consacre la gloire de Bertillon... et la supériorité du fichier d'empreintes digitales.
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MessageSujet: 25 octobre 1415 : La «fleur de la chevalerie française» défaite à Azincourt   ephemeride - Page 21 EmptyMer 26 Oct - 17:43

ephemeride - Page 21 Azincourt

25 octobre 1415 : La «fleur de la chevalerie française» défaite à Azincourt

Le 25 octobre 1415, la « fleur de la chevalerie française » est anéantie à Azincourt, au nord de la Somme, par les archers et les piétons du roi d'Angleterre, Henri V de Lancastre (28 ans).

Le désastre d'Azincourt relance la guerre de Cent Ans après une embellie de 35 ans. S'ajoutant aux défaites de Crécy et Poitiers, Azincourt signe la mort de la chevalerie féodale.

Désastre français

Énergique et ambitieux, le jeune roi anglais profite de la folie du roi Charles VI pour dénoncer la trêve conclue en 1396.

Il débarque près de Harfleur avec 1 400 navires, de l'artillerie et 30 000 hommes. Après la prise de Harfleur, il se dirige avec 15 000 hommes vers Calais en vue de s'y retrancher. Il projette de reprendre l'offensive au printemps suivant avec son allié, le puissant duc de Bourgogne.

Entre temps, le roi de France a convoqué le ban et l'arrière-ban de son armée, selon la vieille coutume féodale. Les chevaliers français groupés autour de la faction des Armagnacs vont à sa rencontre pour lui couper la route.

Les Français, qui ont l'avantage du nombre (50 000 combattants contre 15 000 !), dédaignent d'écouter les conseils du duc de Berry, oncle du roi. Après plusieurs jours de tergiversations, qui laissent aux Anglais le temps de reprendre des forces, ils décident d'attaquer ceux-ci en un lieu très étroit où il leur est impossible de se déployer.

Les chevaliers ne daignent pas attendre la piétaille. Ils sont par ailleurs encombrés par des armures qui atteignent jusqu'à 20 kilos. Face aux volées de flèches, dans la panique, beaucoup chutent de cheval.

Les vainqueurs ont bientôt une telle foule de prisonniers (1 700 environ) que le roi Henri V, craignant une attaque de revers, ordonne de les égorger ! Seuls sont épargnés quelques grands seigneurs, dont le duc Charles d'Orléans.

Les pertes sont énormes du côté français (près de 10 000 hommes contre 1 600 du côté anglais). Elles font d'Azincourt l'une des batailles les plus meurtrières du Moyen Âge occidental.

Fort de sa victoire inattendue, le roi d'Anglerre entreprend la conquête de la Normandie.





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MessageSujet: 26 octobre 1553 : Michel Servet est condamné au bûcher   ephemeride - Page 21 EmptyMer 26 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 Servet

26 octobre 1553 : Michel Servet est condamné au bûcher

Le 26 octobre 1553, Michel Servet est condamné au bûcher comme hérétique par le Grand Conseil de la république de Genève.
Il est brûlé le lendemain à Champel, aux portes de la ville.

Génial mais imprudent

Ce médecin de génie est né en 1509 ou 1511 en Aragon, à Villanueva de Sigena (Villeneuve d'Aragon, Espagne).

Ayant lu dans la Bible que l'âme humaine réside dans le sang, il entrevoit la circulation sanguine, près d'un siècle avant l'Anglais William Harvey. Il va jusqu'à préciser que le sang se régénère dans les poumons au contact de l'air.

Mais il ne s'en tient pas à des recherches scientifiques et se laisse happer par les guerres religieuses de son temps, entre catholiques et protestants.

Dès l'âge de 20 ans, il a le front de développer des idées très personnelles sur le dogme de la Sainte Trinité dans un petit livre publié en 1531 sous le titre De trinitatis erroribus (Les erreurs de la Trinité). « L'essence divine est indivisible... il ne peut y avoir dans la Divinité diversité de personnes », écrit-il notamment.

En 1536, Michel Servet entre au service de l'évêque de Vienne (Dauphiné) en qualité de médecin. Il se garde d'afficher ses opinions religieuses mais entame une correspondance secrète avec le réformateur protestant Jean Calvin pour tenter de le convaincre de leur bien-fondé.

Il en vient à publier en 1553 un opuscule : Christianismi restitutio (Restitution chrétienne), en réplique au livre fondamental de Calvin (L'Institution chrétienne). Ses détracteurs l'accusent de nier dans ce livre la divinité du Christ, comme les arianistes du IVe siècle.

Traqué par les catholiques comme par les réformés

Calvin lui-même décide d'en finir. Il dévoile sa correspondance avec Servet à un ami qui s'empresse de dénoncer le médecin à l'Inquisition catholique.

Michel Servet est arrêté mais arrive à s'échapper et ne trouve rien de mieux que de se cacher à Genève, où Calvin impose au nom de la Réforme protestante une très sévère discipline morale. Le médecin cherche de l'appui auprès des « Vieux-Genevois », en conflit avec Calvin.

Mais il est arrêté encore une fois. Son procès, pendant deux mois, donne lieu à un débat très vif. Le Grand Conseil de Genève consulte les autres villes suisses avant de se prononcer sur la peine : la mort.

Calvin, qui a pris Servet en haine, entérine la décision.

L'époque, il est vrai, ne se prête guère à la tolérance et à la libre discussion, tant du côté protestant que du côté catholique.

Calvin, toutefois gêné aux entournures, tente de se justifier mais il s'attire dès l'année suivante une réponse cinglante de son ancien ami Sébastien Castellion sous la forme d'un opuscule : « Lorsque les Genevois ont mis à mort Servet, ils n’ont pas défendu une doctrine, ils n’ont fait que tuer un homme. La violence endurcit le cœur qui ne s’ouvre pas à la mansuétude. On ne surmonte le mal, on ne dissipe les ténèbres que par la lumière, non par l’épée »
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MessageSujet: 27 octobre 1614 : Marie de Médicis face aux états généraux   ephemeride - Page 21 EmptyJeu 27 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 Louvrepb

27 octobre 1614 : Marie de Médicis face aux états généraux

La réunion des états généraux à Paris, le 27 octobre 1614, témoigne de l'extrême affaiblissement de la monarchie française sous la régence de Marie de Médicis, veuve du roi Henri IV.

Crise dans la monarchie

Après l'assassinat d'Henri IV, quatre ans plus tôt, le 14 mai 1610, c'est sa veuve, Marie de Médicis, qui obtient d'assurer la régence, grâce à l'appui du puissant duc d'Épernon, un intrigant de première. Avec celle qu'Henriette d'Entragues qualifait de « grosse banquière florentine », le royaume « allait tomber en d'étranges mains » selon le mot de Sully.

Après avoir découragé Sully de rester au gouvernement et écarté Épernon, la régente confie en effet les rênes du pouvoir à sa soeur de lait, une Florentine qu'elle a amené avec elle en France, Leonora Dori, la Galigaï, et à son mari, Concino Concini, qui sera fait marquis d'Ancre et même maréchal et amiral sans avoir jamais combattu ni commandé de navire.

Ce clan pille sans vergogne le Trésor et Marie de Médicis peut s'adonner sans limites à sa passion des bijoux et de l'astrologie. Mécène, elle commande aussi une série de tableaux à Rubens et se fait construire le palais du Luxembourg en 1624 par Salomon de Brosse, pour rivaliser avec le palais Pitti de Florence.

Sans surprise, les grands seigneurs du royaume vouent à Concini une haine incoercible. Le peuple parisien ajoute son grain de sel, témoin cette chansonnette qui court les rues :

Si la Reine allait avoir
Un poupon dans le ventre
Il serait bien noir
Car il serait d'Ancre.


Le prince de Condé et le duc de Nevers prennent la tête des mécontents. Critiquant le projet de marier le jeune roi Louis XIII (13 ans) avec une infante d'Espagne, ce qui signifierait la victoire du clan rival des Guise, ils se retirent dans des places fortes frontalières et lèvent des troupes. Le Conseil de régence se prépare à l'affrontement armé avant de conclure un accommodement sous la promesse de réunir les états généraux.

La régente reprend le dessus

L'assemblée de 1614 comprend 140 députés du clergé, y compris le futur cardinal de Richelieu, 132 représentants de l'aristocratie, parmi lesquels les partisans des princes sont en minorité, et 192 députés du tiers état (ni ecclésiastiques, ni nobles). Ces derniers sont pour la plupart des bourgeois prospères, officiers de justice ou parlementaires.

Les princes comptent bien manipuler les députés des États pour obtenir provinces et bénéfices. À leur grand dépit, les états généraux sont réduits à l'impuissance par les rivalités entre le clergé, la noblesse et le tiers état. Le gouvernement renvoie les députés sur de vagues promesses de réformes fiscales et surtout sans avoir permis aux princes d'imposer leurs volontés. Le principal résultat de cette réunion, c'est que la régente remarque l'intervention d'un jeune ecclésiastique, l'évêque de Luçon Armand du Plessis de Richelieu, lors de la séance de clôture du 23 février 1615. Elle va se l'attacher pour le plus grand bien de la monarchie.

Les états généraux, discrédités, ne seront plus réunis avant 1789. Entre-temps, par une patiente remise en ordre des affaires, Richelieu aura permis à la monarchie de prendre le dessus sur l'aristocratie et ouvert la voie au règne prestigieux de Louis XIV. Notons qu'en Angleterre, à la même époque, l'opposition entre le roi et les privilégiés va déboucher sur la victoire des seconds et sur une démocratie embryonnaire.

Coup d'État royal

Comme la crise de régime perdure, le duc de Luynes persuade le jeune Louis XIII d'en finir. Prenant son courage à deux mains, le roi fait assassiner Concini le 2 avril 1617 dans la cour du Louvre puis brûler sa femme pour sorcellerie. Son règne commence vraiment...

En février 1619, dans un sursaut, la reine-mère rejoint la révolte du duc d'Épernon. Après la Journée des dupes (1630), qui lui vaut d'être définitivement chassée des affaires par son fils Louis XIII, elle s'enfuit chez sa fille Henriette, à Londres, puis à Cologne, où elle meurt le 3 juillet 1642, peu avant Richelieu et son fils.
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MessageSujet: 28 octobre 1962 : Référendum sur l'élection du Président   ephemeride - Page 21 EmptyVen 28 Oct - 21:01

ephemeride - Page 21 Gaulle00082

28 octobre 1962 : Référendum sur l'élection du Président

Le général de Gaulle, président de la République française, soumet une révision majeure de la Constitution au référendum de ses concitoyens. Il s'agit d'instituer l'élection du Président au suffrage universel direct (et non plus par un collège de grands électeurs).

Le référendum intervient peu après l'attentat raté du Petit-Clamart contre le général de Gaulle (28 août 1962). Dans l'émotion du moment, la révision est approuvée à une assez large majorité (61,7% de oui contre 38,2% de non) malgré l'opposition de tous les partis à l'exception du parti gaulliste.

La première élection présidentielle au suffrage universel direct a lieu en 1965. Elle reconduit Charles de Gaulle à l'Élysée pour un deuxième mandat qui sera interrompu en 1969 par une démission inopinée.
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MessageSujet: 29 octobre 1787 : Don Giovanni triomphe à Prague   ephemeride - Page 21 EmptySam 29 Oct - 20:54

ephemeride - Page 21 Mozart

29 octobre 1787 : Don Giovanni triomphe à Prague

La première représentation de l'opéra Don Giovanni a lieu le 29 octobre 1787 à Prague, dans le magnifique théâtre des États, sous la direction de son compositeur, Mozart en personne, alors âgé de 33 ans.

Prague plus ouverte que Vienne

La capitale de la Bohême, dont le roi n'est autre que l'archiduc d'Autriche, est une ville au passé culturel prestigieux, qui rivalise volontiers avec Vienne, le siège des États autrichiens.

L'opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en deux actes écrit par Lorenzo da Ponte, d'après la pièce de Molière, recueille un éclatant succès auprès du public éclairé de la ville.

Dans le public se tient un certain Casanova, déjà âgé de 62 ans... Dans ses Mémoires, qu'il commencera à écrire trois ans plus tard, sans doute s'inspirera-t-il du livret de Don Giovanni pour dessiner le portrait d'un libertin fort de 122 conquêtes en 39 ans (un seul échec avoué).

Mais pour Mozart, le succès praguois de Don Giovanni a un goût amer. Cinq mois plus tôt est mort son cher père Léopold, avec lequel il s'était néanmoins disputé. À Vienne, un peu plus tard, l'oeuvre et son auteur sont sifflés. La ville impériale attendra la mort du compositeur pour lui rendre enfin l'hommage qu'il mérite.

Don Juan, un mythe occidental

Don Juan est l'un des principaux mythes de la culture occidentale, avec Faust, Don Quichotte et Robinson Crusoé. Cynique et libertin, en révolte contre l'humanité et contre Dieu, le personnage apparaît vers 1625 dans une comédie de l'Espagnol Tirso de Molina, El burlador de Sevilla (L'abuseur de Séville).

L'auteur s'inspire d'un fait divers raconté par la Chronique de Séville. Meurtrier du gouverneur Ulloa, dont il a séduit la fille, Don Juan tombe plus tard dans un traquenard dans le couvent franciscain où repose la dépouille du gouverneur. Les moines racontent alors que le meurtrier a été entraîné aux enfers par la statue de pierre de sa victime, qui se serait soudain animée...

Molière en tire l'un de ses chefs-d'oeuvre (sans doute avec la complicité de son ami, le dramaturge Pierre Corneille) : Dom Juan ou le festin de pierre. Goldoni, Byron, Pouchkine, Tolstoï, Baudelaire, Colette... s'y frottent à leur tour. Outre Mozart, plusieurs compositeurs ont aussi écrit des opéras sur le sujet. N'oublions pas le cinéma avec L'Oeil du diable de Bergman, et Don Giovanni de Losey.

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MessageSujet: 30 octobre 749 : Saffah devient calife à la place du calife   ephemeride - Page 21 EmptyDim 30 Oct - 21:54

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30 octobre 749 : Saffah devient calife à la place du calife

Le 30 octobre 749, dans la mosquée de Koufa, en Irak, un chef musulman est proclamé calife par ses lieutenants... cependant que règne encore à Damas le calife légitime, Marwan II, héritier de la dynastie omeyyade.

Le calife dissident Abdullah Abou-el-Abbas (30 ans) descend d'Abbas, un oncle du prophète Mahomet, d'où le nom d'Abbassides donné à ses partisans. Lui-même et ses successeurs vont renouveler le monde musulman.

Un chef habile

En juin 747, sous le règne du calife Marwan II, une révolte avait éclaté dans le Khorassan perse, à l'instigation d'un meneur iranien du nom d'Abou Mouslim qu'indignait le laxisme du califat.

La révolte avait été aussitôt récupérée par le chef arabe Abdullah Abou-el-Abbas.

Ses troupes arborent la bannière noire de la révolte et défont une première fois à Koufa les troupes du calife, qui arborent, elles, une bannière blanche. C'est ainsi qu'Abdullah Abou-el-Abbas se fait proclamer « calife à la place du calife » (comme un vizir de notre connaissance:-).

La revanche des chiites

L'année suivante, le 25 janvier 750, les troupes omeyyades sont une nouvelle fois défaites sur le Grand Zab par celles d'Abou-el-Abbas.

Quelques mois plus tard enfin, Abdullah Abou-el-Abbas s'empare de Damas. Le 25 juin 750, toute la famille du calife omeyyade est massacrée. Un prince, un seul, échappe à la tuerie. Il s'enfuit en Espagne où il fonde l'émirat omeyyade dissident de Cordoue. Marwan II est tué en Égypte à la tête de ses derniers fidèles le 5 août 750.

Le vainqueur, Abdullah Abou-el-Abbas, gagne dans l'opération le surnom de Saffah (en arabe, le Sanguinaire). Il déporte la capitale de l'empire arabe en Mésopotamie.

La « Ville ronde »

Quelques années plus tard, en 762, son frère et successeur, le calife al-Mansour crée une capitale de toutes pièces, au coeur de l'ancienne Mésopotamie et au confluent des civilisations hellénistique et persane, non loin de l'antique Babylone, sur la rive ouest du Tigre.

La nouvelle capitale de l'empire arabe est baptisée Bagdad (en persan, Don de Dieu). La ville est aussi surnommée en arabe Dar as Salam (la Cité de la Paix). Elle est édifiée avec les pierres tirées des ruines de l'ancienne Ctésiphon, capitale des Parthes et ennemie de Rome, selon un plan strictement circulaire qui lui vaudra aussi le surnom de « Ville ronde ».

Le centre abrite uniquement le palais du calife et la grande mosquée d'al-Mansour. Autour sont établies les garnisons fidèles au régime. 112 tours se hérissent sur la première ceinture de remparts, percée de quatre portes : porte de Syrie, porte de Khorassan, porte de Koufa et porte de Bassorah. Dans la couronne extérieure se tiennent les marchés et les habitations. L'ensemble urbain est entouré d'un fossé de vingt mètres de large, creusés au pied des remparts extérieurs.

Très vite, sous le règne d'al-Mansour lui-même et de ses successeurs, la ville va dévier de ce plan circulaire...

Al-Mansour lui-même entame l'édification d'un nouveau palais hors de l'enceinte originelle. C'est là que vont régner ses successeurs, dont le calife Haroun al-Rachid. Puis, sous le règne de son fils al-Amin, une guerre civile entraîne en 813 la destruction de la « Ville ronde ».

Il n'empêche que Bagdad poursuit sa croissance avec insolence et s'affirme comme la métropole de tout le monde arabo-persan, avec des liens étroits avec l'Occident comme avec la Chine. La ville est abandonnée provisoirement en 836 par le calife al-Mutasim au profit d'une nouvelle capitale, Samarra. Mais Bagdad retrouve son statut de capitale en 892.

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MessageSujet: 31 octobre 1512 : Inauguration de la chapelle Sixtine   ephemeride - Page 21 EmptyLun 31 Oct - 21:54

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31 octobre 1512 : Inauguration de la chapelle Sixtine

Le 31 octobre 1512 sont inaugurées les fresques de la voûte de la chapelle Sixtine, qui représentent notamment la Création de l'Homme. C'est l'oeuvre maîtresse de Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti).

Des papes despotiques à l'origine d'un projet insensé

La chapelle Sixtine doit son nom au pape Sixte IV, né Francesco della Rovere, qui l'a faite ériger au cœur des palais du Vatican en 1481-1483, à la place de l'ancienne Capella Magna du Moyen Âge.

Conçue par l'architecte Baccio Pontelli, la nouvelle chapelle a 40 mètres de long, 13 de large et 21 de haut. Ses murs (2500 m2) sont alors peints à fresque par d'illustres artistes tels Botticelli, Ghirlandaio ou Le Pérugin. Elle est inaugurée le 15 août 1483 et consacrée à la Vierge de l'Assomption.

En 1508, le pape Jules II exige de son artiste favori, Michel-Ange (33 ans), qu'il décore la voûte de la chapelle avec des scènes et des personnages de la Bible, comme ci-dessus la Création de l'Homme.

Michel-Ange, qui s'estime plus sculpteur que peintre, se rebiffe. Il soupçonne à juste titre l'architecte favori du pape, Bramante, d'être à l'origine de l'idée, dans le but de le placer en situation d'échec et de le ridiculiser.

En définitive, vaincu par l'obstination du pape, il passera quatre années extrêmement pénibles sur les échafaudages et nous laissera 800 m2 de fresques imposantes, représentant les principaux épisodes de la Genèse, de la création du monde au Déluge en passant bien sûr par la création de l'Homme. Dans cette oeuvre proprement monumentale, l'architecture est valorisée par des effets de trompe-l'oeil tels les colosses nus ou Ignudi qui semblent soutenir la voûte.

Vingt-trois ans plus tard, en 1535, le pape Clément VII rappelle Michel-Ange, alors âgé de 60 ans, et lui demande de décorer le mur de l'autel. L'immense fresque, qui représente le Jugement dernier, est achevée six ans plus tard. La chapelle Sixtine apparaît depuis lors comme le plus remarquable ensemble de fresques qui soit.
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MessageSujet: 1er novembre 1628 : Fin du siège de La Rochelle   ephemeride - Page 21 EmptyMar 1 Nov - 21:54

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1er novembre 1628 : Fin du siège de La Rochelle

Le 1er novembre 1628, prend fin le siège de La Rochelle.
Le roi Louis XIII fait son entrée dans une ville ruinée et dépeuplée par la famine.

Ville rebelle

La Rochelle figurait parmi les places fortes concédées aux protestants par l'Édit de Nantes, 30 ans plus tôt. À la faveur des troubles consécutifs à la minorité de Louis XIII, les habitants de la ville ont l'imprudence de se soulever contre le roi. À l'instigation du duc de Buckingham, les Anglais en profitent pour débarquer sur l'île de Ré.

Le siège de la ville, commandé par le cardinal de Richelieu en personne, dure plus d'un an. L'âme de la résistance est le maire Jean Guitton (1585-1654), un armateur énergique qui sait maintenir très haut le moral des assiégés. Il a fait le serment de tuer le premier qui parlerait de se rendre : «Pourvu qu'il reste un homme pour fermer les portes, c'est assez !» Mais Richelieu, décidé à en finir, fait construire une digue pour fermer le port aux Anglais. Et, du côté de la terre, il interdit l'accès des secours par une ligne de retranchements longue de douze kilomètres.

Pendant que les Rochelois endurent une terrible famine, le duc de Buckingham prépare à Portsmouth, en Angleterre, une nouvelle expédition pour venir à leur secours. Mais il est assassiné le 23 août 1628 par un officier protestant, John Felton.

Désormais réduits à leurs seules forces, les Rochelais doivent reconnaître leur défaite et Guitton préfère capituler plutôt que de les voir mourir de faim. Honorant le courage du maire, Richelieu renonce à le faire emprisonner.

Fort de sa victoire, le roi Louis XIII accorde aux rebelles la paix d' Alès. Il confirme le régime de la tolérance religieuse tout en réduisant les privilèges militaires accordés aux protestants. Il faut dire que les protestants sont encore trop influents dans le royaume pour que l'on puisse révoquer le trop généreux Édit de Nantes mais beaucoup de catholiques y pensent déjà.
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MessageSujet: 2 novembre 1439 : Naissance de l'impôt permanent   ephemeride - Page 21 EmptyMer 2 Nov - 21:54

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2 novembre 1439 : Naissance de l'impôt permanent

L'impôt permanent apparaît en France le 2 novembre 1439 sous la forme d'une ordonnance promulguée à Orléans par Charles VII et destinée à financer une armée royale permanente.

Au Moyen Âge, le roi se contentait du revenu de ses domaines héréditaires pour subsister et entretenir sa cour. Comme les seigneurs, il pouvait aussi prélever des péages ou des taxes sur l'usage de « banalités » (fours, moulins...). Mais selon une tradition qui remonte à l'Antiquité romaine, il était inconcevable qu'il impose une taxe de quelque type que ce soit sur les revenus des propriétaires...

Financer la guerre

Lorsque le roi devait partir à la guerre et ne pouvait se suffire des armées de ses vassaux, il recrutait des mercenaires. Pour les payer, il convoquait alors les états généraux et leur demandait le droit de lever une aide pour la « taille des lances » (autrement dit l'achat et l'entretien des armes de guerre).

Les états généraux, une assemblée temporaire apparue sous le règne de Philippe IV le Bel, 150 ans plus tôt, représentaient l'ensemble des sujets, avec des délégués des trois ordres de la société médiévale : le clergé, la noblesse et le tiers état (le reste de la population ; ses délégués appartenaient à la bourgeoisie des villes).

Après les victoires de Jeanne d'Arc, le roi Charles VII se dispose à bouter les Anglais hors du royaume. Il conclut à Arras en 1435 un traité avec le duc de Bourgogne, traditionnel allié des Anglais. Mais le traité met sur la touche des troupes de mercenaires que le roi et le duc employaient à la guerre et qu'ils ne veulent ni ne peuvent plus payer.

Le roi a besoin d'argent pour mettre à la raison ces bandes de pillards, les sinistres Écorcheurs, et pour chasser enfin les Anglais. Il fait une nouvelle fois appel aux états généraux. Mais les délégués se lassent de se réunir tous les ans pour renouveler l'autorisation de lever l'impôt.

À Orléans, le 2 novembre 1439, ils accordent à Charles VII la permission de renouveler la « taille » d'année en année. Le roi ne se fait pas prier et publie donc une ordonnance pour prélever annuellement la taille dans le pays.

Par la même occasion, il se réserve le droit de nommer tous les capitaines, le nombre de leurs soldats et leur lieu d'affectation. Cette mesure qui vise les bandes d'Écorcheurs ne deviendra applicable qu'après la création d'une armée régulière, avec les ressources fiscales tirées de la taille.

En attendant, l'ordonnance d'Orléans a pour conséquence imprévue de liguer contre le souverain plusieurs grands féodaux du royaume ainsi que son propre fils et héritier, le futur Louis XI ! Cette « Praguerie » se conclut par le traité de Cusset du 24 juillet 1440.
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MessageSujet: 3 novembre 1839 : La Sublime Porte se réforme   ephemeride - Page 21 EmptyJeu 3 Nov - 21:54

ephemeride - Page 21 Abdulmedjid

3 novembre 1839 : La Sublime Porte se réforme

Le 3 novembre 1839, le sultan ottoman Abdul-Medjid 1er (16 ans) inaugure son règne en faisant publier une célèbre charte, le hatti chérif de Gulhané, qui proclame l'égalité devant la loi de tous les sujets de l'empire ottoman, quelle que soit leur religion.

Cette charte contredit la Loi coranique, qui fait des non musulmans des protégés (dhimmis) ou citoyens de seconde zone, astreints à de lourdes taxes.

Par son geste audacieux, le jeune sultan veut rénover le vieil empire ottoman, menacé d'éclatement par les revendications des peuples assujettis.

Son père Mahmoud II s'est déjà signalé en tentant d'imposer aux Turcs l'abandon des vêtements traditionnels au profit du style européen, comme plus tard y réussira Moustafa Kémal.

Pressions extérieures

Au début du XIXe siècle, cela fait longtemps que les Turcs ottomans n'effraient plus leurs voisins. Au sein de l'armée, le corps d'élite des janissaires a perdu ses vertus ancestrales. N'étant plus commandé par le sultan en personne mais par des vizirs incompétents, il s'est abandonné à ses débauches et à ses intrigues politiques au point que le sultan Mahmoud II choisit de l'éliminer : il fait exécuter en une après-midi, le 16 juin 1826 pas moins de 7.000 hommes !

Dans la péninsule des Balkans, les Grecs et les Serbes profitent de l'affaiblissement militaire des Turcs pour gagner leur autonomie avec l'aide des Occidentaux. En Afrique du nord, les Français occupent en 1830 la Régence d'Alger.

En 1833, le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali menace la Sublime Porte (surnom du gouvernement ottoman, d'après une porte monumentale du palais de Topkapi, à Istamboul). Mahmoud II est sauvé grâce à l'intervention des Russes mais ceux-ci exigent en contrepartie la fermeture des Détroits du Bosphore et des Dardanelles, entre la mer Méditerranée et la mer Noire, à tous les navires de guerre étrangers.

Quelques années plus tard, Mahmoud II veut prendre sa revanche sur Méhémet Ali mais ses troupes sont défaites à Nizib le 24 juin 1839 et les Égyptiens menacent de marcher sur Istamboul. Le sultan meurt sur ces entrefaites et son fils Abdul-Medjid 1er lui succède.

Les Français et les Anglais interviennent à nouveau pour sauver l'empire ottoman. C'est qu'ils souhaitent le maintenir sous perfusion pour le dépecer à leur guise et à leur rythme ! Méhémet Ali doit donc rappeler ses troupes. Il obtient en compensation une reconnaissance de son pouvoir héréditaire sur l'Égypte et le Soudan.

Réaction nationale

Le nouveau sultan, si jeune qu'il soit, comprend qu'il n'a pas d'autre issue que la modernisation à marches forcées de son empire. Sitôt sur le trône, il introduit la tolérance religieuse en publiant le hatti chérif de Gulhané.

C'est le début d'une longue période de bouleversements connue sous le nom de Tanzimat, d'après un mot turc qui signifie organisation et désigne un Conseil établi en 1854 pour veiller à l'application des réformes.

Une nouvelle fois, l'«homme malade de l'Europe», ainsi qualifié par le tsar Nicolas 1er, est sauvé du dépeçage par les Russes grâce à l'intervention des Français et des Anglais et la guerre de Crimée.

Le 16 juillet 1856, le rythme des réformes s'accélère avec une nouvelle charte, le hatti hamayun (en turc, Hatt-i Hümayoum), qui modernise le système financier, la société civile et l'enseignement. Cette charte ou rescrit abolit la gestion autonome des communautés religieuses et instaure une citoyenneté sans référence à la religion. Elle met fin aux tribunaux communautaires.

Mais les notables locaux se montrent réticents à l'application des réformes. Ces partisans de la tradition, surnommés les «Vieux Turcs», ont pour eux la grande majorité des musulmans. Ils bloquent les tentatives de modernisation par le haut comme en Russie à la même époque (ou, aujourd'hui, dans la Turquie de Recip Erdogan).

Qui plus est, les relations entre les communautés se tendent avec l'arrivée de trois millions de réfugiés musulmans fuyant les Balkans en proie à des insurrections nationales. Le sultan, qui manque d'énergie, se révèle incapable de prévenir le réveil des nationalismes et des fanatismes religieux. La révolte couve.

En 1860, sous un prétexte quelconque, Druzes et chrétiens maronites du Mont Liban en viennent à des heurts violents et meurtriers. L'incendie se propage à Damas où des émeutiers arabes s'en prennent aux importantes minorités chrétiennes et juives de la ville.

Quand Abdul-Medjid 1er meurt le 25 juin 1861, son frère Abdul-Aziz lui succède. Malgré l'obstruction des fonctionnaires et les insurrections locales, il poursuit tant bien que mal la politique du Tanzimat. Il tente aussi d'alléger la dette publique mais ne peut empêcher la banqueroute de l'État et doit se soumettre au bon vouloir de l'ambassadeur russe, au grand scandale de ses sujets.

Il est obligé d'abdiquer le 30 mai 1876 en faveur de son neveu Mourad V, fils d'Abdul-Medjid 1er, et meurt cinq jours plus tard dans des conditions mystérieuses. La politique du Tanzimat prend fin après que Mourad V ait été lui-même déclaré «fou» (il était en fait alcoolique) et remplacé par son frère Abdul-Hamid II le 31 août 1876.

Épilogue

En moins de trois décennies, les réformes du Tanzimat ont fait long feu. Elles n'ont pas résisté au poids des traditions et de la religion. On peut rapprocher cet échec de celui du tsar Alexandre II en Russie.

Revenu au despotisme et à l'incurie d'antan, le gouvernement turc éprouve défaite sur défaite. Il perd ses dernières possessions d'Afrique (Égypte, Tunisie). Il perd également la plupart de ses dernières possessions d'Europe suite au traité de San Stefano du 3 mars 1878... ce qui va renforcer du coup le poids des populations musulmanes et accentuer la réaction religieuse dans l'empire. Il reviendra au général Moustafa Kémal de moderniser la Turquie après la Première Guerre mondiale.
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MessageSujet: 4 novembre 1956 : Les chars soviétiques entrent dans Budapest   ephemeride - Page 21 EmptyVen 4 Nov - 21:54

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4 novembre 1956 : Les chars soviétiques entrent dans Budapest

Le 4 novembre 1956, les chars entrent avec fracas dans Budapest afin de réprimer les velléités d'indépendance de la Hongrie. Depuis le mois d'octobre, le pays s'est en effet pris à rêver de renverser le joug soviétique.

Sous la pression populaire, Imre Nagy a été nommé à la tête du gouvernement hongrois dans le but de mettre en place une démocratie parlementaire et de rétablir les libertés fondamentales. Il a proclamé la neutralité du pays et sa sortie du Pacte de Varsovie (l'alliance est-européenne opposée à l'OTAN).

En pleine guerre froide, Moscou ne peut rester sans réaction face à cette contestation ouverte de sa domination sur les pays de l'est de l'Europe. Au début du mois de novembre, les troupes du Pacte de Varsovie entrent donc dans le pays afin de museler cette opposition. La répression est sanglante et les troupes russes tuent entre 200.000 et 300.000 Hongrois.

En Occident, cette révolte hongroise suscite une grande émotion mais les gouvernements se gardent d'intervenir contre le Kremlin et laissent le géant soviétique faire taire la voix de la liberté hongroise.
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MessageSujet: 5 novembre 1605 : La Conspiration des Poudres   ephemeride - Page 21 EmptySam 5 Nov - 21:54

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5 novembre 1605 : La Conspiration des Poudres

Le 5 novembre 1605 est découverte à Londres la « Conspiration des Poudres » (en anglais : Gunpowder Plot).

D'anciens officiers catholiques, en relation avec les gouvernants espagnols et peut-être les jésuites, envisageaient de faire sauter le Parlement de Westminster le jour même de la séance inaugurale en présence du roi et de ses ministres. Mais l'un des conjurés, Guy Fawkes, est arrêté alors qu'il s'apprête à mettre le feu à 36 barils de poudre.

Ces conjurés reprochaient au roi anglican Jacques Ier Stuart son intolérance à leur égard comme envers les puritains. Ils sont contraints à la fuite ou exécutés sitôt découverte leur conspiration.

En souvenir de cet événement, les enfants anglais ont gardé l'habitude de faire éclater des pétards chaque 5 novembre.

Un roi mal-aimé

Fils de Marie Stuart, reine d'Écosse, et héritier d'Elizabeth 1ère, Jacques 1er est devenu roi d'Écosse en 1567, à l'âge d'un an, et roi d'Angleterre en 1603. Il se montre aussitôt désireux d'unir les deux couronnes.

Partisan convaincu de l'absolutisme de droit divin, il en a lui-même établi la justification dans des ouvrages publiés avant son accession au trône d'Angleterre comme The true Lawe of free monarchies (1599).

À Londres, Jacques Ier veut renforcer son pouvoir en prenant appui sur la religion anglicane, qui fait du roi le chef de l'Église nationale. Il en vient à persécuter les catholiques et les puritains. Ces derniers commencent à émigrer en masse vers le Nouveau Monde.

Par la Conspiration des poudres, les catholiques, quant à eux, tentent mais en vain de se débarrasser du roi.

Dans les dix dernières années de son règne, Jacques Ier accroît les haines contre sa personne en accordant sa confiance à un courtisan, le beau George Villiers.

Le favori accède aux plus hautes dignités de la cour (grand amiral, grand écuyer...), acquiert en 1623 le prestigieux titre de duc de Buckhingham et s'enrichit au-delà de toute mesure.

Chargé de négocier le mariage du prince de Galles, le futur Charles Ier, avec une infante espagnole, Buckhingham scandalise la cour de Madrid par son comportement, fait échouer le projet de mariage et, qui plus est, entraîne son pays dans un conflit avec l'Espagne.

C'est dans ce climat délétère que meurt le roi Jacques Ier, le 27 mars 1625. Les Anglais reportent sur son fils, Charles Ier, l'espoir d'un redressement de la monarchie. Ils vont aller de déception en déception.

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MessageSujet: 6 novembre 1956 : L'expédition de Suez tourne au fiasco   ephemeride - Page 21 EmptyDim 6 Nov - 21:54

ephemeride - Page 21 NasserSuez

6 novembre 1956 : L'expédition de Suez tourne au fiasco

Le 6 novembre 1956, à minuit, prend fin l'expédition de Suez. Les parachutistes français et britanniques doivent cesser le feu quelques heures à peine après avoir sauté sur le canal et défait les troupes égyptiennes.

Imposé par les Soviétiques et les Américains, ce cessez-le-feu sonne pour la France et la Grande-Bretagne la fin de l'ère coloniale et la fin de leur influence au Moyen-Orient. Il annonce aussi l'émergence du tiers monde et des pays arabes ainsi que l'intervention des États-Unis dans la politique moyen-orientale.

Maladresses américaines

Gamal Abd el-Nasser (38 ans), arrivé à la tête de l'Égypte quatre ans plus tôt, rêve de moderniser son pays. Il veut commencer par construire un barrage à Assouan, en amont du Nil, pour régulariser le débit du fleuve, doubler ou tripler les surfaces irriguées du pays et fournir de l'énergie hydroélectrique.

La société allemande Hochtief a établi le devis de ce projet pharaonique dont on parle depuis déjà deux siècles : 1,2 milliard de dollars. Le raïs égyptien demande aux Américains de l'aider à le financer.

Washington, qui tient à conserver de bonnes relations avec l'Égypte, signe un accord de principe en février 1956.

Mais voilà que Nasser, qui affiche un anticommunisme farouche et se veut neutre dans la guerre froide qui oppose l'URSS aux États-Unis, formule quelques critiques contre les alliances tissées par les Américains au Moyen-Orient (le pacte de Bagdad). Qui plus est, dans son souci de préparer une revanche contre Israël, il reçoit des armes du bloc soviétique, notamment de Tchécoslovaquie.

Il n'en faut pas plus pour inquiéter le Sénat américain et, le 19 juillet 1956, le secrétaire d'État John Foster Dulles retire l'offre de prêt américain à l'Égypte et invite la Banque mondiale à en faire autant ! Le 22 juillet, les Soviétiques eux-mêmes précisent qu'ils ne veulent pas financer le barrage.

C'est une humiliation amère pour les Égyptiens et leur jeune président de la République. De dépit (peut-être sur une suggestion des Américains eux-mêmes), Nasser décide de se procurer l'argent en nationalisant le canal de Suez. Il prévoit d'indemniser les actionnaires de la Compagnie, essentiellement français et Britanniques.

Il annonce sa décision à la radio... en l'accompagnant d'un mémorable éclat de rire.

Venant peu après la nationalisation des pétroles iraniens par le Premier ministre Mossadegh, la nationalisation du canal de Suez soulève l'enthousiasme des foules arabes, y compris en Algérie, alors possession française.

Maladresses européennes

Pris de court, les Français et les Britanniques, qui perçoivent les droits de péage sur le canal, protestent mais hésitent sur la conduite à tenir.

Là-dessus se greffent des facteurs extérieurs : le socialiste Guy Mollet, chef du gouvernement français, reçoit le 4 août un télégramme de Robert Lacoste, un militant qu'il a nommé quelques mois plus tôt ministre résident en Algérie. Lacoste lui demande de punir Nasser, coupable d'héberger au Caire les chefs de la rébellion algérienne et dont la radio La voix des Arabes diffuse des messages séditieux.

Guy Mollet se rallie à l'idée d'une guerre préventive contre l'avis de Pierre Mendès France et du président de la République René Coty. Il est soutenu par le ministre de la Défense Maurice Bourgès-Maunoury mais aussi le ministre de la Justice, un certain François Mitterrand, qui plaide pour la « défense de la civilisation » contre un "émule de Hitler".

De son côté, le jeune État d'Israël, fidèle allié de la France, manifeste le souhait d'une guerre préventive contre l'Égypte, soupçonnée de vouloir laver l'affront subi par les Arabes en 1948.

Une conférence internationale s'ouvre à Londres le 16 août en vue de trouver un compromis. Les Américains suggèrent un contrôle international du canal mais Nasser le refuse.

Préparatifs de guerre

Pendant ce temps, dans la discrétion, les militaires français et britanniques acheminent des troupes vers Chypre en toute hâte. A Paris, le président du Conseil Guy Mollet obtient un large accord du Parlement à une intervention militaire. À Londres, le Premier ministre conservateur Anthony Eden a plus de difficulté à rallier sa majorité à la perspective d'une guerre.

Nasser, qui a vent de la menace, réunit le 23 septembre à Ryad, en Arabie séoudite, une conférence arabe en vue de nouer des alliances. Il réussit à constituer une alliance sous commandement égyptien avec la Syrie et la Jordanie.

Les Israéliens ne restent pas inactifs et intensifient leurs achats d'armes. Ils reçoivent en urgence 24 chasseurs Mystère IV commandés trois ans plus tôt en France. Ils reçoivent également des chars français AMX.

Le 16 octobre, Anthony Eden et Guy Mollet se rencontrent à Paris. Ils se mettent d'accord sur le principe d'une intervention militaire mais les Britanniques, craignant de se fâcher avec les Arabes, ne veulent pas se compromettre publiquement dans une action commune avec Israël...

Manigances anglo-franco-israéliennes

Qu'à cela ne tienne. Le 22 octobre, le Premier ministre israélien David Ben Gourion (70 ans) se rend discrètement en France avec son chef d'état-major Moshe Dayan et Shimon Pérés. La délégation rencontre à Sèvres, près de Paris, Guy Mollet ainsi qu'un représentant britannique.

Il est convenu deux jours plus tard que les Israéliens, décidés à « rompre l'encerclement », attaqueront les Égyptiens et qu'ensuite, Français et Britanniques adresseront un ultimatum aux adversaires et occuperont la zone du canal sous prétexte de les séparer.

Le 29 octobre, les troupes du général Moshe Dayan se lancent dans le Sinaï. Elles mettent en déroute l'armée égyptienne. Elles sont appuyées en secret par quelques avions de l'armée française préalablement débarrassés des insignes tricolores.

Comme prévu, le 30 octobre, Londres et Paris envoient un ultimatum conjoint au Caire et à Tel Aviv, enjoignant aux combattants de cesser le feu et de se retirer à 10 miles du canal. A défaut d'une réponse dans les douze heures, les forces franco-britanniques interviendront d'autorité.

Israël s'incline mais l'Égypte, comme on peut s'y attendre, rejette l'ultimatum.

Le lendemain 31 octobre, Français et Anglais détruisent au sol les avions égyptiens. Et, les 5 et 6 novembre, les parachutistes sautent sur Port-Saïd, à l'endroit où le canal débouche sur la mer Méditerranée. Personne ne se soucie d'une résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies adoptée trois jours plus tôt, le 1er novembre...

Pendant que l'attention du monde se porte sur le canal de Suez, les chars soviétiques entrent à Budapest et répriment le soulèvement des Hongrois contre leur régime communiste.

Menaces soviétiques

À peine les paras français et britanniques touchent-ils terre dans la zone du canal que le maréchal Nicolas Boulganine, chef de l'État soviétique, menace d'intervenir avec des fusées intercontinentales à tête nucléaire si l'attaque n'est pas stoppée.

Les États-Unis, hostiles à Israël, sont également très remontés contre l'État hébreu, la France et plus encore la Grande-Bretagne, leur traditionnelle alliée, qui a agi sans les avertir. Le président Dwight Eisenhower (qui vient d'être réélu le 6 novembre avec un pourcentage record de 57% des électeurs) joint sa voix aux Soviétiques pour exiger un cessez-le-feu.

À la Chambre des Communes, à Londres, la majorité conservatrice se fissure. Le Premier ministre, malade et découragé, jette l'éponge. Il annonce sa décision à Guy Mollet et celui-ci ne peut rien faire d'autre que l'imiter.

L'intervention franco-britannique aura duré en tout et pour tout 40 heures et se sera soldée par quelques centaines de morts dont douze Français et dix-neuf Britanniques.

Anglais, Français et Israéliens retirent leurs troupes le 22 décembre. Une force internationale est installée sur la ligne d'armistice.

Le triomphe personnel de Nasser

L'expédition ratée de Suez a des conséquences très graves pour Londres et Paris, outre qu'elle amène la démission du gouvernement d'Anthony Eden et affaiblit celui de Guy Mollet.

Les deux puissances européennes essuient une grave perte de prestige, en particulier face aux pays émergents du tiers monde. Il apparaît évident que la « diplomatie de la canonnière » telle qu'elle était pratiquée à l'époque coloniale, ne paie plus. L'heure de la décolonisation approche en Algérie et en Afrique noire.

L'URSS et surtout les États-Unis prennent la place des Européens au Moyen-Orient et leur rivalité va rythmer la diplomatie mondiale pendant près de quatre décennies.

Pour Nasser, la défaite militaire prend l'allure d'un triomphe diplomatique.

Son prestige ne va dès lors cesser de croître tant dans son peuple que parmi les déshérités du tiers monde, malgré (ou à cause) de ses échecs : faillite de l'union politique avec la Syrie, construction aventureuse du barrage d'Assouan, deuxième défaite face à Israël dans la guerre des Six jours...

Il gouvernera le pays jusqu'à sa mort, le 28 septembre 1970, à 52 ans.
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MessageSujet: 7 novembre 1659 : La paix des Pyrénées   ephemeride - Page 21 EmptyLun 7 Nov - 21:54

ephemeride - Page 21 Traitedespyrenees

7 novembre 1659 : La paix des Pyrénées

Le 7 novembre 1659, un traité inespéré met fin à l'interminable guerre qui oppose depuis 1635 la France aux Habsbourg d'Espagne. Il consacre la prééminence de la France en Europe.

Ce traité des Pyrénées est l'oeuvre du cardinal Jules Mazarin, Premier ministre du jeune Louis XIV (21 ans). Il réconcilie les deux principales puissances d'Europe, entrées en guerre l'une contre l'autre un quart de siècle plus tôt.

Il est signé sur l'île des Faisans, au milieu de la rivière Bidassoa qui sépare les deux pays.

Un mariage lourd de conséquences

Le traité prévoit le mariage du jeune roi de France avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille du roi d'Espagne.

En guise de dot, l'Espagne apporte à la France le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et plusieurs places fortes en Flandre et en Lorraine : Gravelines, Thionville, Montmédy, Mariembourg et Philippeville. Le duché de Lorraine, amputé, est occupé par des garnisons françaises.

À noter que Philippe IV a fait inclure dans le traité la restitution au Grand Condé de ses titres et de ses biens. C'est pour le prince, coupable d'avoir combattu Louis XIV au cours de la Fronde, le début d'un retour en grâce.

L'année suivante, comme prévu, les futurs époux se rencontrent à Saint-Jean-de-Luz. Leur mariage est célébré le 9 juin 1660 par l'évêque de Bayonne dans une atmosphère de liesse. Il se soldera par six naissances... et d'innombrables infidélités du Roi-Soleil.

Selon les termes du traité, Marie-Thérèse renonce pour elle et ses descendants à ses droits sur la couronne d'Espagne «moyennant» le paiement d'une dot confortable de 500.000 écus. Or, l'habile Mazarin sait que l'Espagne n'aura jamais les moyens de payer cette dot.

Quelques années plus tard, le roi Louis XIV prendra prétexte de cet impayé pour revendiquer ses droits sur la succession espagnole. Ce sera la guerre de « Dévolution », ainsi nommée d'après un terme de droit privé d'une vieille coutume du Brabant qui stipulait que les filles d'un premier mariage recueillaient l'héritage foncier avant les enfants d'un second mariage du défunt.

La France au pinacle

Le traité des Pyrénées est suivi par la paix dite « du Nord », signée le 3 mai 1660 à Oliva. Celle-ci met fin à l'attaque lancée par le roi de Suède Charles X Gustave contre le roi de Pologne Jean II Casimir qui contestait son accession au trône de Suède après l'abdication de la reine Christine.

Au terme de ces deux traités ainsi que des traités de Westphalie conclus onze ans plus tôt, la France du jeune Louis XIV s'affirme comme la première puissance européenne, par ses armées, son territoire, sa richesse, sa population et plus que tout le rayonnement de sa culture.
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MessageSujet: 8 novembre 1620 : La Bohême meurt à la Montagne Blanche   ephemeride - Page 21 EmptyMar 8 Nov - 21:54

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8 novembre 1620 : La Bohême meurt à la Montagne Blanche

Le 8 novembre 1620, une armée de mercenaires met en déroute les protestants de Bohême.

Ces derniers s'étaient révoltés contre l'empereur d'Allemagne Ferdinand II, successeur de Matthias II, qui voulait attenter à leur liberté de conscience et avait interdit la construction de nouveaux temples protestants. La Bohême avait répliqué en offrant la couronne royale à l'Électeur palatin Frédéric V, plus tard surnommé «roi d'un hiver»...

Le chef des Impériaux, le comte wallon Jean de Tilly, liquide l'affaire en deux heures sur une hauteur des environs de Prague appelée Montagne Blanche (Bílá Hora en tchèque).

Répression et soumission

Après la bataille, l'empereur Ferdinand II de Habsbourg exerce une féroce répression contre ses sujets protestants de Bohême.

Le 21 juin 1621, plusieurs dizaines d'insurgés sont décapités à Prague. La noblesse tchèque est dépossédée de ses terres et remplacée par de petits nobles catholiques de souche allemande. L'Université est livrée aux Jésuites et aux germanophones.

Une nouvelle Constitution rattache la Bohême aux États héréditaires de la famille des Habsbourg. C'en est fini de l'autonomie de ce royaume à population majoritairement slave enclavé au coeur de l'Empire germanique où il joua longtemps un rôle culturel et politique de premier plan.

La bataille de la Montagne Blanche marque aussi le début d'une guerre entre protestants et catholiques qui gagnera l'Allemagne du nord. Cette terrible guerre de Trente Ans se soldera par une diminution de moitié de la population allemande et ruinera pour deux siècles la puissance politique de l'Allemagne.
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MessageSujet: 9 novembre 1799 : Bonaparte met un terme à la Révolution   ephemeride - Page 21 EmptyMer 9 Nov - 21:54

ephemeride - Page 21 Brumaire

9 novembre 1799 : Bonaparte met un terme à la Révolution

Le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII, selon le calendrier républicain), Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire.

Par ce brutal coup d'État, le jeune général ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite.

Vers une dictature de salut public

Dix ans après la prise de la Bastille, la Révolution s'essouffle. Le gouvernement du Directoire est désemparé par les difficultés économiques et militaires, et menacé par un retour prématuré des royalistes. Le Directeur Sieyès dit à qui veut l'entendre qu'il «cherche un sabre» capable de sauver ce qui reste de la Révolution... et en particulier les fortunes des profiteurs.

Le retour d'Égypte du général Napoléon Bonaparte lui offre l'occasion qu'il cherchait. Sieyès voit en ce jeune général couvert de gloire le dictateur de salut public dont la République française a besoin pour éviter le retour de Louis XVIII et de l'Ancien Régime. Il concocte avec lui un coup d'État parlementaire qui passerait par une révision de la Constitution.

Le 18 Brumaire, sous le prétexte d'un «complot des terroristes» (royalistes), les deux assemblées des Cinq-Cents et des Anciens sont convaincues de se transporter au château de Saint-Cloud, à l'extérieur de Paris, et de confier la garde de la capitale à Bonaparte.

Complices du complot, trois des cinq Directeurs, Sieyès, Barras et Ducos, démissionnent. Les deux autres, Gohier et Moulin, suspects de sympathies jacobines, sont destitués et arrêtés.

Le lendemain, la troupe boucle le château de Saint-Cloud. Mais les élus des Cinq-Cents réunis dans la salle de l'Orangerie refusent de modifier la Constitution comme on le leur demande.

Bonaparte, qui a déjà prononcé une médiocre harangue devant les Anciens, fait de même devant les Cinq-Cents. Sa déplorable prestation est accueillie par des huées et les cris : «À bas le dictateur !»

Violemment pris à partie par les députés et même menacé d'arrestation, il a un moment de faiblesse. Il est sauvé par des grenadiers qui l'amènent hors de la salle. Son frère Lucien qui préside fort opportunément l'assemblée sort à son tour et fait valoir à la troupe que son frère et les élus sont menacés d'assassinat. Le général Murat qui commande les grenadiers leur demande de faire évacuer la salle.

Les députés tout de rouge vêtus sautent par les fenêtres et se dispersent dans le brouillard.

La nuit venue, sur les deux heures du matin, le Conseil des Anciens et quelques élus des Cinq-Cents que l'on a rassemblés manu militari votent enfin une révision de la Constitution. Ils nomment un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. L'affaire est liquidée et chacun rentre à Paris.

Un Consulat inspiré de la Rome antique

Napoléon Bonaparte, soulagé, fait rédiger à la hâte une nouvelle Constitution. Sieyès, qui se pique de droit constitutionnel, dirige le travail. On s'oriente vers une dictature à la romaine, la Rome antique étant la référence commune à tous les hommes cultivés de l'époque. Le terme inhabituel de consul est lui-même emprunté à l'Antiquité.

Le texte de la Constitution de l'an VIII est réécrit par Daunou, lequel écrit à ce propos : «Il faut qu'une Constitution soit courte et obscure».

Conformément aux dispositions imposées par Bonaparte, le titre de Premier Consul et la réalité des pouvoirs sont octroyés au vainqueur du 18 Brumaire. Il a 30 ans. À ses côtés figurent deux Consuls qui n'ont qu'un rôle consultatif. Il s'agit de Cambacérès, un ancien conventionnel régicide, et Lebrun, un ancien député de la Constituante, aux penchants royalistes. Les trois consuls sont nommés pour dix ans.

Le pouvoir législatif est réparti entre quatre assemblées : le Sénat conservateur, le Tribunat, le Corps législatif et le Conseil d'État. Les membres de ces assemblées sont choisis par le gouvernement parmi des listes de notabilités. Ces listes elles-mêmes résultent d'un vote des citoyens à plusieurs degrés. Autant dire que l'on est ici très loin de notre conception de la démocratie.
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MessageSujet: 10 novembre 496 : Bataille de Tolbiac   ephemeride - Page 21 EmptyJeu 10 Nov - 21:54

ephemeride - Page 21 260px-Battle_of_Tolbiac

10 novembre 496 : Bataille de Tolbiac

Quinze ans après son accession au trône, Clovis, roi des Francs saliens, reçoit un appel à l'aide de son homologue, le roi des Francs rhénans. Celui-ci est menacé par les Alamans, une tribu germanique à laquelle nous avons emprunté le nom de l'Allemagne. Le jeune roi accourt à son secours. Il veut prendre à revers les Alamans qui assiègent son allié dans la place forte de Tolbiac (en allemand, Zülpich), près de Cologne.

Mais peu avant son arrivée, son allié se rend aux Alamans et ceux-ci se retournent contre les Francs saliens, inférieurs en nombre. Le choc survient, croit-on, le 10 novembre 496.

Comme Clovis se retrouve en situation d'être défait, voilà qu'il lève les bras au ciel et implore le secours du Dieu de Clotilde, sa femme chrétienne. Il prend alors la résolution de se convertir en cas de victoire. À peine a-t-il fait ce voeu que le roi des Alamans est frappé à mort d'un coup de hache ! Les Alamans se débandent aussitôt. Clovis est vainqueur !

C'est du moins ce que raconte le chroniqueur Grégoire de Tours, auteur au siècle suivant d'une Histoire des Francs. Cette péripétie lui a été de façon évidente inspirée par le souvenir de l'empereur Constantin au pont Milvius.
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MessageSujet: 11 novembre -43 : Un triumvirat pour succéder à César   ephemeride - Page 21 EmptyVen 11 Nov - 21:54

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11 novembre -43 : Un triumvirat pour succéder à César

Le 11 novembre de l'an 43 avant J.-C. (certaines sources donnent le 26 novembre), à Bologne, le monde romain passe pour la seconde fois sous la coupe d'un triumvirat, ou gouvernement à trois. Il réunit Octave, le jeune petit-neveu de Jules César, Marc Antoine, son lieutenant, et Lépide, son maître de cavalerie.

Cet accord met provisoirement un terme aux rivalités consécutives à l'assassinat de César, l'année précédente.

Insuccès d'Antoine

Dans la Ville, encore mal remise de près d'un siècle de guerres civiles, s'affrontent deux partis :

- Les optimates sont des patriciens, représentants de l'aristocratie et des grandes familles. Ils veulent préserver les institutions républicaines et raffermir l'autorité du Sénat, qui leur assure le pouvoir et les honneurs. Leur plus illustre représentant fut Sylla.

- Les populares sont comme les précédents issus de l'aristocratie mais ils considèrent que Rome est devenue trop importante pour continuer à être dirigée comme une modeste cité. Ils préconisent des réformes destinées à gagner l'appui de la plèbe (le peuple). Marius et César furent les principaux représentants de ce parti.

L'opposition des sénateurs républicains a valu à César d'être prématurément assassiné. Mais sa popularité dans le peuple, en bonne partie due à ses largesses, est intacte. Ses meurtriers ont fui Rome et la colère du peuple. Dans un souci d'apaisement, le Sénat, à l'instigation de l'orateur Cicéron, décide dès le 17 mars de l'an 44 avant J.-C. d'abolir la dictature pour toujours et de ne pas poursuivre les meurtriers.

Lors des funérailles de César, le 20 mars, Marc Antoine (40 ans) se présente à la foule en fidèle lieutenant du dictateur assassiné et soigne sa popularité. Les sénateurs craignent qu'il prenne la succession de César et n'empêche la restauration de l'autorité sénatoriale. Cicéron, toujours lui, convainc ses collègues sénateurs de monter un rival contre Marc Antoine afin de diviser le parti césarien.

Ce rival n'est autre que le jeune Octave (20 ans), petit-neveu de César par sa mère, tout juste de retour d'Apollonia d'Illyrie, sur les bords de l'Adriatique, où il achevait ses études. Octave fait valoir qu'un an avant sa mort, César l'a désigné comme son fils adoptif. Habile, il prend le nom de César Octavien et s'affirme comme l'héritier légitime du dictateur assassiné, au grand dam de Marc Antoine.

Il lève une armée privée de son propre chef et à ses frais («privato consilio et privata impensa»), avec le concours d'un ami très riche qui est aujourd'hui nom commun, Mécène. Il affecte au demeurant la docilité à l'égard des sénateurs pompéiens ou républicains tout en soignant sa popularité auprès du peuple grâce à la fortune laissée par César.

Le Sénat agence une coalition contre Marc Antoine. Curieuse coalition que celle-là. Elle réunit Octavien, fils adoptif de feu César, et les assassins de ce dernier, à savoir Brutus, qui occupe la Macédoine, Cassius, en train de s'emparer de la Syrie, et Sextus Pompée, fils du grand Pompée et amiral de la flotte.

Le 21 avril de l'an 43 avant J.-C., Marc Antoine est battu par les coalisés près de Modène. Il se retire en Gaule narbonnaise pour refaire ses forces.

Désarroi d'Octavien

Octavien, chef de la coalition, profite de son succès pour réclamer au Sénat le titre de consul mais l'assemblée, désireuse de restaurer son autorité mise à mal par les guerres civiles et la dictature de César, le lui refuse. Il est vrai que l'impétrant est trop jeune pour porter ce titre.

Octavien n'en a cure. Il lève huit légions. Puis il marche sur Rome et se fait élire consul par le peuple le 9 août de l'an 43 avant J.-C. Les sénateurs, rendus à plus de compréhension, lui concèdent alors des pouvoirs extraordinaires dont celui de pourchasser ses ennemis. Là-dessus arrive Marc Antoine avec l'armée qu'il a constituée en Gaule avec le concours de Marc Lépide, ancien maître de cavalerie de César.

Pour Octavien, la situation militaire devient critique du fait qu'il doit faire face en Occident à son rival Marc Antoine, et en Orient aux chefs républicains Brutus et Cassius, meurtriers de César. On s'attend à une reprise des terribles guerres civiles mais ce ne sera pas pour tout de suite...

Compromis à trois

À Bologne, Octavien convainc Marc Antoine et Lépide de mettre un bémol à leurs sanglantes querelles. C'est ainsi que Marc Antoine (40 ans), Octavien (20 ans) et le maître de cavalerie Marc Lépide (30 ans) décident de se partager le pouvoir selon la formule du triumvirat qui avait brièvement réuni quinze ans plus tôt César, Pompée et Crassus.

Gagnant Rome avec leurs armées, ils se donnent le titre officiel de tres viri rei publicae constituendae et se partagent les possessions romaines.

Les triumvirs prennent soin de faire ratifier leur accord par le peuple de Rome et se donnent cinq ans de pouvoir absolu pour ramener l'ordre ! Comme au temps de Sylla, ils proscrivent sans attendre le parti républicain accusé d'avoir comploté contre César. Des listes sont dressées, avec des récompenses promises à quiconque apporterait la tête des proscrits... et la peine de mort à quiconque les protègerait. 130 sénateurs dont l'orateur Cicéron, qui a eu le tort de s'opposer à Marc Antoine, trouvent ainsi la mort.

Là-dessus, Marc Antoine et Octavien poursuivent les meurtriers de César et débarquent avec leurs hommes en Illyrie en vue de la bataille décisive...
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