Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 4 mars 1681 : Fondation de la Pennsylvanie   ephemeride - Page 12 EmptyVen 4 Mar - 16:54

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4 mars 1681 : Fondation de la Pennsylvanie

Le roi d'Angleterre Charles II Stuart signe le 4 mars 1681 une charte royale qui attribue à William Penn un vaste territoire vierge, situé entre la colonie de New York au nord et la colonie de Virginie au sud, en échange d'une créance de 12.000 livres de son père.

William Penn (37 ans) est un membre éminent de la Société des Amis, un mouvement religieux plus connu sous le nom de Quakers, parce que ses adeptes sont pris de tremblements (to quake, trembler en anglais) pendant leurs prières. Ayant appelé Pennsylvanie (la forêt de Penn) le territoire reçu du roi, il décide d'en faire un refuge pour ses coreligionnaires et un modèle d'État démocratique.

L'année suivante, remontant le fleuve Delaware avec une centaine de Quakers, il fonde la ville de Philadelphie, d'un mot grec qui signifie « Cité de l'amour fraternel » ! Penn rédige par ailleurs un code de lois qui se veut exemplaire sous le nom de « Great Law » (Grande Loi). Il interdit l'esclavage, limite la peine de mort à deux crimes : meurtre et trahison, accorde le droit de vote à tous les contribuables, impose une formation professionnelle à tous les enfants de plus de 12 ans et garantit à tous la liberté de religion.

ephemeride - Page 12 Penn-treaty-with-indians_1
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MessageSujet: 5 mars 1953 : Mort de Staline   ephemeride - Page 12 EmptySam 5 Mar - 20:45

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5 mars 1953 : Mort de Staline

Staline s'éteint le 5 mars 1953, à 73 ou 74 ans.

Le dictateur soviétique s'honorait du titre de «Vojd», mot russe qui signifie guide, équivalent de l'allemand Führer, de l'italien Duce ou de l'espagnol Caudillo.

Mais la propagande communiste le surnommait aussi le «petit père des peuples».

L'annonce de sa mort fige le monde entier dans la stupeur, la désolation et un vague soulagement.

Ses obsèques, le 9 mars suivant à Moscou, se traduisent par des scènes d'hystérie collective qui entraînent la mort de plusieurs centaines de badauds, piétinés ou étouffés.

Difficile succession

À peine le «Vojd» est-il mort que ses subordonnés se partagent le pouvoir.

Beria, maître de la police, s'attribue la vice-présidence du Conseil des ministres et surtout le ministère des Affaires intérieures et de la Sécurité d'État. Dès le 10 mars, au lendemain des funérailles de Staline, il amnistie tous les condamnés à moins de cinq ans de prison, soit un million de personnes !

L'agitation gagne les camps de Sibérie et les pays soumis au joug soviétique. Le 17 juin 1953, les ouvriers allemands manifestent en masse à Berlin-Est.

Craignant les effets délétères d'une démocratisation trop rapide, le présidium de l'URSS se réunit en urgence le 26 juin 1953. Beria est arrêté et exécuté aussitôt.

Son successeur, Nikita Khrouchtchev, organise la mainmise de la nomenklatura communiste sur l'appareil d'État. L'objectif de cette nomenklatura est de jouir enfin en paix de ses privilèges. Elle y parviendra jusque dans les années 1980.

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MessageSujet: 6 mars 1869 : Mendeleïev met de l'ordre dans la chimie   ephemeride - Page 12 EmptyDim 6 Mar - 21:54

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6 mars 1869 : Mendeleïev met de l'ordre dans la chimie

Les murs de nos établissements scolaires et de nos laboratoires sont tous ornés d'un tableau explicite intitulé « classification périodique des éléments ».

On doit cette représentation des constituants de la matière à un chimiste russe de 35 ans, né à Tobolsk, en Sibérie, Dimitri Ivanovitch Mendeleïev.

Faute de disposer d'un bon manuel, ce professeur renommé de l'université de Saint-Pétersbourg rédige lui-même un ouvrage en deux volumes sur les Principes de la chimie.

Ce travail l'amène à réfléchir sur la manière d'ordonner les 63 éléments chimiques déjà connus comme l'hydrogène, l'oxygène, le fer, le carbone...

De la théorie à la vérification expérimentale

En classant les éléments d'après le poids de leur atome, Mendeleïev observe que leurs propriétés chimiques se répètent à intervalles réguliers. C'est ainsi que le 6 mars 1869, il présente devant la Société chimique russe un projet de classification périodique à lignes et à colonnes, où tous les éléments d'une même colonne affichent des propriétés comparables. Deux ans plus tard, il améliore le tableau en prévoyant des cases vides pour des éléments encore inconnus.

La célébrité lui vient en 1875, lorsque le chimiste Paul-Émile Lecoq de Boisbaudran ayant découvert un nouvel élément, le gallium, celui-ci trouve exactement sa place dans le tableau.

En 1913, lord Rutherford explique la répétition périodique des propriétés des éléments par le nombre d'électrons qui gravitent à la périphérie de l'atome. Une ligne du tableau correspond au remplissage d'une couche périphérique. À l'extrémité de la ligne, on trouve les gaz rares, avec une couche saturée en électrons. On fait alors un « retour chariot » et l'on passe à la ligne suivante avec une nouvelle couche d'électrons.

Les travaux de Mendeleïev témoignent de l'essor de la science et des techniques au milieu du XIXe siècle, y compris en Russie, où la culture s'épanouit sous le règne du « tsar réformateur » Alexandre II.

Rien qu'en 1869, les Occidentaux peuvent assister à l'invention de la « houille blanche » (l'électricité produite par les chutes d'eau) ainsi qu'à l'inauguration du canal de Suez et, aux États-Unis, du premier chemin de fer transcontinental... Mais dix ans plus tard, la montée des nationalismes et des intolérances commenceront à mettre à mal la foi des Européens dans le progrès.
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MessageSujet: 7 mars 1936 : Hitler remilitarise la Rhénanie   ephemeride - Page 12 EmptyLun 7 Mar - 20:22

ephemeride - Page 12 Nazis-rhenanie

7 mars 1936 : Hitler remilitarise la Rhénanie

Le 7 mars 1936, prenant prétexte d'un accord franco-soviétique, Hitler occupe la Rhénanie en violation du pacte de Locarno d'octobre 1925. Des détachements de son armée traversent le Rhin et entrent dans Cologne, Mayence et Trèves sans que les Français ne s'interposent. Strasbourg est désormais à portée des canons allemands.

Plus rien ne subsiste des garanties militaires que la victoire de 1918 avait données à la France. « Le 7 mars 1936 était probablement la dernière occasion de porter un coup d'arrêt à la politique du fait accompli du 3ème Reich », écrit l'historien René Rémond.
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MessageSujet: 8 mars : journée des femmes   ephemeride - Page 12 EmptyMar 8 Mar - 20:48

Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits.

La légende veut que l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, événement qui n’a en réalité jamais eu lieu ! En revanche, l’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.

La création d’une Journée internationale des femmes est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire.

La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.

La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.
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MessageSujet: 9 mars 1911 : La France adopte le méridien de Greenwich   ephemeride - Page 12 EmptyMer 9 Mar - 21:03

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9 mars 1911 : La France adopte le méridien de Greenwich

Par une loi du 9 mars 1911, la France renonce à imposer le méridien de Paris comme référence temporelle et point de départ des fuseaux horaires. Elle se rallie comme le reste du monde au méridien de Greenwich, ville proche de Londres, où se situe l'observatoire royal anglais. Ce méridien passe à proximité du Havre, de Caen et du Mans.

Dans la nuit du 18 au 19 mars 1911, toutes les horloges de France s'arrêtent à minuit pour repartir 9 minutes et 21 secondes plus tard afin de se mettre en concordance avec le temps universel (Greenwich Mean Time, en abrégé « GMT » ou « temps moyen à Greenwich »). C'en est bel et bien fini de la rivalité franco-anglaise, en astronomie comme dans en politique.
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MessageSujet: 10 mars 1793 : Création du Tribunal révolutionnaire   ephemeride - Page 12 EmptyJeu 10 Mar - 19:37

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10 mars 1793 : Création du Tribunal révolutionnaire

Le dimanche 10 mars 1793, à Paris, l'assemblée révolutionnaire de la Convention décrète la levée en masse de 300 000 hommes pour protéger les frontières. Cette mesure entraîne aussitôt le soulèvement des paysans de Vendée...

Le soir même, à l'instigation de Danton (« Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être »), elle institue un Tribunal criminel extraordinaire, plus tard appelé Tribunal révolutionnaire, pour « juger sans appel et sans recours les conspirateurs et les contre-révolutionnaires ».

Un tribunal d'exception avait déjà été institué pour juger les « conspirateurs du 10 août 1792 » mais dissous le 29 novembre 1792, une fois sa tâche accomplie.

Le nouveau tribunal va devenir l'outil de la Terreur jusqu'à la chute de Robespierre. Il compte cinq juges, douze jurés, un accusateur public et deux substituts nommés par l'Assemblée. Il s'installe dans la Grande Chambre de l'ancien Parlement, dissous en 1790, sur l'île de la Cité, à l'emplacement de l'actuel Palais de Justice.

L'accusateur public Fouquier-Tinville use de son autorité pour envoyer à la guillotine aussi bien d'innocents suspects que Charlotte Corday, meurtrière de Marat, l'ex-reine Marie-Antoinette ou des chefs de la Révolution comme ses propres amis Danton, Robespierre et même son cousin Camille Desmoulins.

Du 6 avril 1793 au 7 mai 1795, le tribunal voit passer 5 215 accusés et en envoie 2 791 à la guillotine, surtout après la loi du 22 prairial an II (10 juin 1794) qui inaugure la Grande Terreur. Il est supprimé le 31 mai 1795, l'une de ses dernières victimes ayant été Fouquier-Tinville lui-même...
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MessageSujet: 11 mars 1985 : Mikhaïl Gorbatchev accède au pouvoir   ephemeride - Page 12 EmptyVen 11 Mar - 20:44

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11 mars 1985 : Mikhaïl Gorbatchev accède au pouvoir

Au début des années 1980, tandis que les Soviétiques déployaient des fusées nucléaires pointées vers l'Ouest, personne n'aurait parié sur la révolution globalement pacifique qui allait survenir quelques années plus tard.

Mikhaïl Gorbatchev en 1985 (né le 2 mars 1931 à Privolnoïe, Stavropol), DRLe 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev (54 ans) succède à Constantin Tchernenko (73 ans) à la tête de l'Union soviétique, cinq heures seulement après l'annonce de la mort de ce dernier.

L'arrivée de ce réformateur relativement jeune au Secrétariat général du Parti communiste soviétique, après une succession de vieillards valétudinaires (Brejnev, Andropov, Tchernenko), cause la surprise.

De fait, elle s'accompagne d'une vaste tentative de modernisation de l'économie et des institutions. Les mots « perestroika » (réforme ou restructuration) et « glasnost » (transparence) résonnent dans le monde entier. L'opinion publique occidentale, séduite, est prise de « gorbymania ».

Mais il est trop tard pour une réforme en douceur du communisme. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl (26 avril 1986), le défi d'un Cessna sur la Place Rouge et l'embourbement de l'Armée rouge en Afghanistan révèlent les failles béantes du régime. Quand surviennent les premières révoltes, Gorbatchev s'abstient sauf exception (Vilnius) de faire tirer la troupe.

La fin de l'utopie communiste

Tout s'accélère en 1989. Début mai, les dirigeants hongrois annoncent leur intention d'ouvrir leur frontière avec l'Autriche.
Des milliers d'Allemands de l'Est se précipitent pour profiter de l'aubaine et passer à l'Ouest. En Allemagne de l'Est, les pasteurs luthériens et leurs fidèles n'hésitent plus à manifester leur opposition.

Le 9 novembre 1989, enfin, de premiers coups de pioche sont donnés au Mur de la Honte qui coupe Berlin en deux. Les gardes demeurent l'arme au pied. La liesse est générale dans toute l'Europe. Des deux côtés de l'ex-« rideau de fer » hérité de la guerre froide, on se prend à rêver d'une « Maison commune » européenne, de l'Atlantique à l'Oural et au-delà...

Confronté aux rébellions des vassaux de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev assure les dirigeants occidentaux qu'il n'utilisera pas la force pour les réprimer. En contrepartie, ces derniers lui promettent de ne jamais étendre l'alliance de l'OTAN vers l'Europe centrale, ce qui pourrait être perçu comme une provocation en URSS. À vrai dire, ils ne feront aucun cas de cette promesse, jusqu'à proposer à la lointaine Géorgie d'entrer dans l'alliance militaire en 2008.

Gorbatchev éprouve une ultime désillusion quand, déstabilisé par la crise économique, il se rend auprès des dirigeants occidentaux réunis à Londres du 15 au 17 juillet 1991 (G7) et sollicite le soutien financier qui pourrait encore lui sauver la mise. Ces derniers, trop heureux d'abaisser définitivement l'URSS, lui opposent une fin de non-recevoir.

Le mois suivant, le 19 août 1991, pendant que Gorbatchev prend du repos en Crimée, un quarteron de hiérarques présidé par Guennadi Ianaïev commet un coup d'État au Kremlin. Il échoue au bout de trois jours grâce à l'audace d'un nouveau-venu, Boris Eltsine (60 ans), président du Parlement de la Russie, la principale des quinze républiques fédératives de l'URSS.
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MessageSujet: 12 mars 1939 : Élection du pape Pie XII   ephemeride - Page 12 EmptySam 12 Mar - 19:52

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12 mars 1939 : Élection du pape Pie XII

Le 12 mars 1939, Eugenio Pacelli (63 ans) succède à Pie XI sous le nom de Pie XII.

Diplomate par-dessus tout

Issu d'une famille d'avocats attachés au Saint-Siège, le futur pape a été remarqué dès l'âge de 25 ans par un fonctionnaire de la secrétairerie d'État (le ministère des Affaires étrangères du Vatican).

Il est devenu nonce (ambassadeur du pape) en Bavière puis à Berlin en 1920, enfin Secrétaire d'État en 1930.

Dans les années 1920, il prépare un Concordat entre le Vatican et l'Allemagne. Le texte n'est signé que le 20 juillet 1933, six mois après l'arrivée de Hitler à la chancellerie.

Dès 1934, le pape Pie XI dénonce la fierté raciale et, dans une lettre à la jeunesse catholique allemande, il s'en prend à «cette nouvelle conception de vie s'éloignant du Christ et ramenant au paganisme». En 1937, il dénonce l'idéologie de la race et le nazisme dans l'encyclique Mit brennender Sorge (Avec un souci brûlant), écrite en collaboration avec son Secrétaire d'État Eugenio Pacelli.

Ce dernier est élu pape quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale. Il met très vite une sourdine à la condamnation de l'idéologie hitlérienne dans la crainte que les nazis ne ripostent en persécutant les fidèles et le clergé allemands.

Au plus fort de la guerre, quand arrivent des informations sur l'extermination des Juifs, le pape, pas davantage que quiconque, n'est disposé à y croire. Certains responsables le pressent néanmoins deparler. L'appel vient enfin dans l'homélie de Noël 1942. Mais par un excès de prudence, Pie XII évite de nommer les Juifs et les nazis.

Critiques posthumes

Pie XII a joui pendant son pontificat comme après sa mort (1958) d'une immense ferveur populaire. Chacun lui a été reconnaissant d'avoir porté le message de l'Église pendant le conflit et les représentants juifs n'étaient pas en reste.

Quelques années après sa mort, toutefois, une pièce de théâtre d'un dramaturge allemand intitulée Le Vicaire va calomnier son action pendant la Seconde Guerre mondiale.


Dernière édition par Ysaline de Montmirail le Dim 13 Mar - 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 12 EmptyDim 13 Mar - 9:46

Ysaline de Montmirail a écrit:
fffffffffffffffffff
Effectivement, c'est probablement le son qu'a émis Gorbatchev en 1991, quand il s'est aperçu que tout lui échappait.. cat Un long soupir.
Ysaline de Montmirail a écrit:
Du 6 avril 1793 au 7 mai 1795, le tribunal voit passer 5 215 accusés et en envoie 2 791 à la guillotine[...]
Ah? confused
J'avoue que je suis surpris, je pensais que dès lors qu'on était envoyé devant le tribunal révolutionnaire, on était garantie de passer devant la Veuve.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 12 EmptyDim 13 Mar - 16:49

Il faut bien en acquitter quelques uns pour faire croire à une justice.

Cela me rappelle cette anecdote :

http://recits-etonnants.fr/recits-historiques/95-raccourci-ou-rallonge
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MessageSujet: 13 mars 1989 : Tim Berners-Lee invente le World Wide Web   ephemeride - Page 12 EmptyDim 13 Mar - 18:37

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13 mars 1989 : Tim Berners-Lee invente le World Wide Web

En 1980, Tim Berners-Lee, informaticien britannique de 22 ans tout juste sorti d'Oxford, est en stage à Genève, au CERN (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire), pour une durée de six mois...

Pour faciliter la lecture de la base de données du centre, il conçoit une connexion directe entre tout mot-clé et le dossier référent. Ainsi naît le lien hypertexte...

Neuf ans plus tard, de retour au CERN après un détour par une entreprise britannique, il a l'idée de relier par des liens hypertexte non plus seulement les dossiers du CERN mais toutes les bases de données scientifiques mises en relation à travers le monde par le réseau internet, dérivé du réseau ARPAnet.

Le 13 mars 1989, il crée à cet effet une interface visuelle qu'il baptise World Wide Web (« Toile d'Araignée Mondiale »). C'est le début d'une révolution planétaire.
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MessageSujet: 14 mars 1590 : Henri IV et son panache vainqueurs à Ivry   ephemeride - Page 12 EmptyLun 14 Mar - 20:48

ephemeride - Page 12 HenriIV_Ivry

14 mars 1590 : Henri IV et son panache vainqueurs à Ivry

Avec l'assassinat du roi Henri III, la couronne de France est revenue à son cousin le protestant Henri de Navarre, sous le nom d'Henri IV.

Mais les extrémistes catholiques, regroupés autour des Guise, rejettent le nouveau roi et relancent les guerres de religion...

Le 21 septembre 1589, à Arques, près de Dieppe, Henri IV repousse les forces catholiques commandées par le duc de Mayenne Charles de Lorraine, frère du duc Henri de Guise, assassiné un an plus tôt. Avec des renforts anglais, il occupe méthodiquement la Normandie.

Au printemps, tandis qu'il assiège Dreux, le duc de Mayenne revient à la charge avec des forces trois fois plus nombreuses. L'affrontement a lieu au matin du 14 mars 1590, près du village d'Ivry-sur-l'Eure.

D'après la chronique, le truculent Béarnais aurait harangué ses troupes avant la bataille : « Mes compagnons, Dieu est pour nous ! Voici ses ennemis et les nôtres ! Voici votre roi (...). Si vous perdez vos enseignes, cornettes ou guidons, ne perdez point de vue mon panache, vous le trouverez toujours au chemin de l'honneur et de la victoire... »

Ce casque à panache, orné de grandes plumes, ainsi que d'une améthyste et de perles, allait effectivement conduire le roi à la victoire et le faire entrer dans la légende.

Mais la chronique ne dit pas qu'il fut blanc. C'est seulement au XIXe siècle que les hagiographes feront le rapprochement entre ce panache et les écharpes blanches dont s'étaient dotés Henri de Navarre et ses compagnons protestants à la bataille de Coutras. Ils prêteront au premier la couleur des secondes.
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MessageSujet: 15 mars 1667 : Paris se dote d'une police moderne   ephemeride - Page 12 EmptyMar 15 Mar - 20:27

ephemeride - Page 12 Lareynie

15 mars 1667 : Paris se dote d'une police moderne

Le 15 mars 1667, par un édit signé à Saint-Germain-en-Laye, le roi Louis XIV confie à Gabriel Nicolas de La Reynie (42 ans), un magistrat originaire de Limoges, la charge inédite de lieutenant de police de Paris. C'est l'acte de naissance de la police moderne.

Le roi, habituellement jaloux de son autorité, ne craint pas de déléguer à La Reynie des pouvoirs très étendus sur l'administration et la population de la capitale.

Une capitale indigne du Roi-Soleil

Le jeune roi, qui vit encore au Louvre, tolère mal l'insécurité et la saleté de la capitale. Paris, qui attire des gens de tout le royaume depuis le Moyen Âge, compte alors un demi-million d'habitants dont environ 30 000 larrons et mendiants. Ces malfrats constituent une véritable puissance parallèle sous l'autorité d'un chef occulte qui défie le Roi-Soleil.

Déguisés en estropiés, pendant la journée, ils harcèlent le chaland en tout point de la capitale. Mais la nuit, ils se replient dans un quartier mal famé adossé à l'ancienne enceinte de Charles V, près de la porte Saint-Denis. Ils «ne sont pas plutôt de retour chez eux, qu'ils se dégraissent, se débarbouillent et deviennent sains et gaillards en un instant» (Dictionnaire historique de Paris, 1779). Cette transformation proprement «miraculeuse» vaut au quartier l'appellation ironique de «Cour des miracles» !

Pour faire face à cette engeance, la capitale dispose avant la nomination de La Reynie de guets, gardes et polices inefficaces, mal gérées et rivales, héritées du Moyen Âge et subordonnées à telle ou telle magistrature ou corporation.

Le gouvernement de Louis XIV tente aussi de chasser les mendiants de l'espace public. En 1656, il crée un «hôpital général des pauvres» qui regroupe plusieurs établissements hospitaliers de la capitale et somme les mendiants soient de s'y rendre, soit de quitter la ville. C'est un échec.

Un policier bien en cour

Le nouveau lieutenant de police prend à cœur sa tâche. Installé au Châtelet, près de la Seine et de l'île de la Cité, il rassemble sous son autorité tous les corps de police (commissariats, prévôté de l'île, archers et exempts du guet, compagnie du lieutenant criminel). Il se fait représenter dans les 17 quartiers de la ville par 48 commissaires de police.

Il liquide aussi la Cour des miracles. Se rendant sur place avec des sergents à cheval et des soldats du guet, il fait ouvrir six brèches dans l'enceint de Charles V puis avertit au porte-voix les occupants qu'il va investir le lieu et que les douze derniers qui n'auront pas fui à temps seront pendus ou envoyés aux galères. Les truands ne se le font pas dire deux fois et s'enfuient par les brèches sans demander leur reste.

La Reynie n'a obtenu qu'une victoire provisoire car d'autres Cours des miracles se reconstitueront au fil des ans, nourries par la misère qui chasse des campagnes quantité de malheureux.

La Reynie se signale aussi par son zèle et son efficacité dans l'«Affaire des poisons», un sordide fait divers qui va jeter une ombre sur le règne du Roi-Soleil. Suite à l'arrestation et l'exécution d'une empoisonneuse, la marquise de Brinvilliers, le 17 juillet 1676, il lance ses limiers dans les milieux interlopes de Saint-Denis, où se pratique le commerce des poisons (aimablement qualifiés de «poudre de succession» car ils facilient les héritages). De fil en aiguille, de découvertes en accusations, ils remontent ainsi jusqu'à la Cour de Versailles et à l'entourage du roi, jusqu'à compromettre gravement la maîtresse en titre de celui-ci, Madame de Montespan.

Le lieutenant de police, plus tard lieutenant général de police, a une vision extensive de sa mission. Il fait ainsi installer l'éclairage public dans les rues à l'aide de lanternes afin d'en diminuer l'insécurité. Il développe aussi le pavage des rues et l'adduction d'eau et engage avec méthode la lutte contre les incendies et les épidémies, faisant de Paris l'une des métropoles les plus propres d'Europe. À bout de forces, il ne se retirera qu'en 1697, entouré de l'estime générale.
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MessageSujet: 16 mars 1914 : Mme Caillaux tire sur Gaston Calmette   ephemeride - Page 12 EmptyMer 16 Mar - 21:26

ephemeride - Page 12 Caillaux

16 mars 1914 : Mme Caillaux tire sur Gaston Calmette

Le 16 mars 1914, Henriette Caillaux tue Gaston Calmette, le directeur du Figaro, par crainte que le passé sentimental de son couple soit étalé sur la place publique.

Ce coup de revolver est le premier d'une série de trois qui entraîneront la France et l'Europe dans la plus grande tragédie de leur Histoire. Le deuxième visera l'archiduc Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin, et le troisième aura raison de Jean Jaurès à Paris, au café du Croissant, le 31 juillet de la même année.

Une campagne infamante

La femme élégante qui s'est présentée au Figaro et a demandé à voir le directeur est l'épouse de l'homme politique le plus en vue du moment, Joseph Caillaux.

Promoteur d'un projet de loi qui vise à instaurer un impôt général et progressif sur le revenu et farouche opposant à la loi Barthou du 19 juillet 1913, qui porte de deux à trois ans le service militaire obligatoire, il a été porté à la tête du parti radical à l'automne 1913 et a pris la direction du Bloc des gauches en s'alliant avec Jean Jaurès et les socialistes. Il est redevenu ministre des Finances le 9 décembre 1913 et tout indique qu'il accèdera à la tête du gouvernement à l'issue des élections législatives de mai 1914.

Mais Henriette Caillaux est déprimée par une campagne qui vise son mari dans la volonté évidente de détruire sa carrière.

Depuis trois mois en effet, le Figaro a pris la tête de l'opposition à l'impôt sur le revenu et le quotidien a déjà publié plus de cent dix articles qui l'accablent de tous les maux.

Le 10 mars, Gaston Calmette franchit un pas décisif. Il annonce qu'il s'apprête à publier la correspondance privée de Joseph Caillaux photographiée par sa première femme. Joseph Caillaux commence à perdre de son assurance. Henriette souffre pour son mari.

Par ailleurs, élevée dans les principes les plus stricts, elle s'est entendue dire par sa mère qu'il n'y avait pas de plus grand déshonneur que d'être la maîtresse d'un homme marié ! Or, elle-même a entamé sa relation intime avec Joseph Caillaux du temps où ils étaient l'un et l'autre mariés avec d'autres. Elle craint que soit révélé ce passé qu'elle juge particulièrement « déshonorant ».

Un crime malvenu

Désespérée, Henriette Caillaux accomplit son crime. Son mari annonce aussitôt son retrait provisoire de la politique, afin d'assurer sa défense jusqu'au terme de son procès. Il ne manque pas toutefois de se faire réélire député aux élections de mai.

Henriette Caillaux au cours de son procèsLe procès s'ouvre le 20 juillet 1914 dans une atmosphère passionnée. Il fait la Une de tous les journaux, loin devant les affaires balkaniques !

Finalement, comme l'opinion publique se montre, avant 1914, extrêmement bienveillante à l'égard des femmes qui tuent par passion amoureuse, la criminelle est sans trop de surprise acquittée par le jury d'assises le 28 juillet 1914.

Joseph Caillaux peut envisager de reprendre la tête du gouvernement avant la fin de l'été, avec Jean Jaurès pour ministre des Affaire étrangères ! Las, trois jours après, la France décrète la mobilisation générale contre l'Allemagne.

Le geste fatal d'Henriette Caillaux a empêché son mari de revenir à la présidence du Conseil à un moment crucial. Ce faisant, il a annihilé l'espoir d'une alternative diplomatique à la tragédie majeure dans laquelle va sombrer l'Europe...
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MessageSujet: 17 mars 1915 : La «fée verte» prohibée   ephemeride - Page 12 EmptyJeu 17 Mar - 20:04

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17 mars 1915 : La «fée verte» prohibée

Le 17 mars 1915, au début de la Première Guerre mondiale, le gouvernement français interdit la production et la consommation des liqueurs anisées extraites de l'absinthe, une plante aromatique à la saveur amère.

La «fée verte»

Ces liqueurs sont nées dans le Val-de-Travers, dans le canton suisse de Neuchâtel, où une habitante, la mère Henriod, a mis au point au XVIIIe siècle un élixir d'absinthe à des fins thérapeutiques.

L'élixir est diffusé dans le canton par le docteur Ordinaire. En 1797, le major Dubied en achète la formule et ouvre une première fabrique à Couvet (Suisse), avec son gendre, Henri-Louis Pernod. En 1805, ce dernier monte sa propre distillerie de l'autre côté de la frontière, à Pontarlier, dans le département français du Doubs, au coeur des montagnes du Jura, à l'enseigne «Pernod et fils».

En 1830, lors de la conquête de l'Algérie, on conseille aux soldats français de rajouter à leur eau de boisson quelques gouttes de liqueur d'absinthe afin de l'assainir et d'apaiser leurs dérangements digestifs. Les soldats y prennent goût et, de retour en France, continuent à consommer cette boisson aux vertus thérapeutiques.

Affiche pour l'absinthe, 1897, musée de PontarlierLa boisson inspire aussi les artistes et les poètes comme Degas, Toulouse-Lautrec, Baudelaire, Verlaine ou encore Oscar Wilde. Ce dernier lui aurait donné son surnom de «fée verte».

Mais l'absinthe possède une substance toxique, la thuyone, qui attaque le système nerveux des consommateurs abusifs.

Aussi la boisson devient-elle à la fin du XIXe siècle synonyme de la dégradation de la condition ouvrière. Émile Zola la stigmatise dans un roman intitulé L'Assommoir (1877). Ses effets s'avèrent désastreux dans les tranchées de la Grande Guerre, d'où son interdiction par le gouvernement français (la Suisse l'avait interdite dès 1908).

Mais en 1920, sous la pression des distillateurs, les alcools anisés sont à nouveau autorisés en France. En 1932, un jeune Marseillais du nom de Paul Ricard commercialise une variante de l'anis de Pontarlier sous le nom de «pastis» (d'après un mot provençal qui signifie mélange ou confusion). Consommé avec modération et noyé dans beaucoup d'eau fraîche, le pastis a acquis ses quartiers de noblesse grâce à l'écrivain Marcel Pagnol et contribue aujourd'hui à la joie de vivre des Marseillais.

NB : le 1er mars 2005, la Suisse a levé l'interdit de 1908 sur la fabrication et la commercialisation de l'absinthe en limitant toutefois le taux de thuyone à 35mg/litre. Dans le Val-de-Travers si bien nommé, la «fée verte» n'a jamais cessé d'être fabriquée dans la clandestinité.
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MessageSujet: 18 mars 1871: Début de la Commune de Paris   ephemeride - Page 12 EmptyVen 18 Mar - 20:38

ephemeride - Page 12 CommunebarricadeCharonne

18 mars 1871: Début de la Commune de Paris

Le 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers (73 ans), chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s'enfuit à Versailles avec tous les corps constitués.

C'est l'amorce de la «Commune». Maîtres malgré eux de la capitale, les révolutionnaires et militants socialistes vont offrir à la bourgeoisie républicaine l'occasion de se débarrasser une fois pour toutes de la «question sociale». Il en coûtera 20.000 victimes.

Provocations

À l'automne précédent, après avoir capturé l'empereur Napoléon III et son armée à Sedan, les Prussiens ont assiégé la capitale et le gouvernement de la Défense nationale, qui s'est entre-temps réfugié à Bordeaux, s'est résigné à signer un armistice.

Les vainqueurs se voient accorder le droit de défiler le 1er mars 1871 à Paris, dans une capitale en deuil, devant des statues recouvertes d'un voile noir. Les Parisiens ruminent leur humiliation. Après avoir soutenu un siège très pénible, ils se sentent trahis par leurs gouvernants.

L'Assemblée nouvellement élue et où dominent les monarchistes attise les tensions. Après l'arrêt des combats contre les Prussiens, elle renonce à revenir à Paris et quitte Bordeaux pour... Versailles, la ville royale !

Dès le lendemain, parmi ses premières mesures, le gouvernement lève sans préavis le moratoire sur le remboursement des effets de commerce et des loyers qui avait été instauré au début de la guerre. Il supprime aussi l'indemnité due à la garde nationale (30 sous par jour). Or, à Paris, la garde nationale rassemble pas moins de 180.000 hommes issus de la petite bourgeoisie et du monde ouvrier qui se sont portés volontaires pour défendre la capitale contre l'ennemi et se sont habitués à vivre sous les armes.

Massacre

L'atmosphère s'échauffe. Thiers décide de récupérer 227 canons financés par les Parisiens en vue de la défense de la capitale. La garde nationale les a disposés sur les buttes de Montmartre et de Belleville pour les mettre hors d'atteinte des Prussiens lors de leur entrée dans la capitale.

Le samedi 18 mars, Thiers envoie une colonne de 4.000 soldats avec l'ordre de les récupérer. On sonne le tocsin. La foule s'assemble. Les soldats se débandent ou se rallient au petit peuple.

Le général Lecomte, qui commande l'une des brigades, est fait prisonnier. Un autre général, Clément-Thomas, qui se promène sur les boulevards, est arrêté à son tour par les émeutiers ; on lui reproche d'avoir participé à la répression de juin 1848. À 17 heures, les deux hommes sont exécutés par la foule.

Des émeutes se produisent au même moment en d'autres quartiers de Paris. Adolphe Thiers renonce à les réprimer. Peut-être juge-t-il l'entreprise trop risquée avec 30.000 soldats à la fidélité incertaine face aux 150.000 hommes de la garde nationale ? Il ordonne donc à l'armée et aux corps constitués d'évacuer sur le champ la capitale. L'évacuation commence avant même le meurtre des généraux Lecomte et Clément-Thomas. Elle est achevée le soir même.

Confusion

Abandonné par la République, Paris s'en remet à des militants jacobins nostalgiques de la Grande Révolution (celle de 1789), à des anarchistes, des socialistes et des utopistes. Pris de court par le vide du pouvoir, ces militants au nombre d'une trentaine se réunissent dans la plus grande confusion à l'Hôtel de ville.

Ils organisent des élections municipales le 26 mars mais la majorité des Parisiens s'en désintéressent (229.000 votants sur 485000 inscrits). Il est vrai que beaucoup de bourgeois n'ont pas attendu pour fuir la capitale.

La Commune est néanmoins proclamée dans la foulée des élections le 28 mars 1871. Elle est représentée par une assemblée de 79 élus et son nom fait référence à la Commune insurrectionnelle qui mit bas la royauté le 10 août 1792.

La capitale doit dès lors supporter un deuxième siège, non par les Prussiens mais par l'armée française. Il s'achèvera dans la tragédie, avec la Semaine Sanglante, deux mois plus tard. La blessure, jamais cicatrisée, continue de séparer en France la gauche de la droite.
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MessageSujet: 19 mars 1314 : Supplice du grand maître des Templiers Jacques de Molay   ephemeride - Page 12 EmptySam 19 Mar - 20:29

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19 mars 1314 : Supplice du grand maître des Templiers Jacques de Molay

Le 19 mars 1314, le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est supplicié à Paris.

Poursuivi par la vindicte du roi Philippe IV le Bel, il a été condamné à la prison à vie ce qui équivaut bien souvent à la mort certaine, mais dans un sursaut de courage, il se rétracte soudain devant une foule stupéfaite : L’ordre est pur, il est saint : les confessions sont absurdes et menteuses.

Voilà le grand maître relaps, l’archevêque de Paris ne peut que le livrer au bras séculier et au feu du bûcher. Qui s’embrasera le soir même dans l’île aux Juifs, à quelques centaines de mètres des tours massives de la cathédrale, au pied de l’actuel pont Neuf.
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MessageSujet: 20 mars 1893 : Procès du scandale de Panama   ephemeride - Page 12 EmptyDim 20 Mar - 21:42

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20 mars 1893 : Procès du scandale de Panama

Le scandale de Panama se solde le 20 mars 1893 par la condamnation à 5 ans de prison d'un ancien ministre des travaux publics, Baïhaut, qui a eu seul la naïveté d'avouer son implication dans cette gigantesque escroquerie. Parmi les autres inculpés, Ferdinand de Lesseps et Gustave Eiffel échappent de justesse à la prison grâce à une prescription bienvenue.

Un projet insensé

Auréolé par la réussite du canal de Suez, Ferdinand de Lesseps s'était proposé de récidiver dix ans après, en 1879, avec le percement de l'isthme de Panama, entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. L'isthme faisait alors partie de la Colombie.

Le 15 mai 1879, un Congrès international d'études du tunnel transocéanique se réunit à Paris sous la présidence de Lesseps, déjà âgé de 73 ans. Il examine divers projets plus ou moins farfelus (tunnel, chemin de fer pour bateaux, canal à 120 écluses....).

C'est finalement... Lesseps qui l'emporte avec le projet d'un canal de 75 km de long, sans écluses comme celui de Suez. La construction est prévue pour durer douze ans et coûter 600 millions de francs.

Comme pour Suez, Lesseps crée le 20 octobre 1880 une société anonyme en vue de collecter les fonds et conduire le projet, la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama. Les travaux débutent l'année suivante.

Mais l'isthme américain est traversé par une cordillère montagneuse très élevée et les premiers travaux se soldent par d'immenses difficultés. On fait venir d'abord des ouvriers chinois puis des Noirs de la Jamaïque. C'est bientôt l'hécatombe : épidémie de fièvre jaune, accidents de terrain, etc... font 20.000 victimes parmi les ouvriers. L'absurdité du projet fait reculer les banques.

Ferdinand de Lesseps lance alors plusieurs souscriptions auprès du public français. Mais il utilise les premiers fonds pour «arroser» la presse afin de cacher la réalité. En 1887, il a déjà englouti 1400 millions de francs en ayant seulement déblayé la moitié du terrain (il prévoyait au départ une dépense totale de 600 millions).

Dans l'impasse, il fait appel à l'ingénieur Gustave Eiffel, célèbre en raison de sa tour qui sera inaugurée à la faveur de l'Exposition universelle de 1889. Celui-ci n'hésite pas à engager son prestige au service du vieil entrepreneur et remet à plat le projet en prévoyant notamment des écluses.

Il faut encore trouver de l'argent...

Le scandale du siècle

Or la France entre dans une longue période de dépression économique et les épargnants sont peu enclins à se laisser séduire par l'aventure.

Ferdinand de Lesseps arrose donc la presse selon une pratique courante à l'époque dont témoigne Émile Zola dans son roman L'Argent. Émile de Girardin, député et journaliste réputé, fondateur de La Presse, a d'abord attaqué avec violence le projet avant de s'y rallier, et pour cause : il entre au conseil d'administration de la Compagnie !

Ferdinand de Lesseps corrompt aussi une centaine de ministres et de parlementaires, les «chéquards», pour obtenir des lois sur mesure et notamment le droit d'émettre un emprunt à lots. Quatre millions de francs sont distribués aux uns et aux autres.

Il est servi dans son entreprise de corruption par un affairiste d'origine juive, Cornélius Herz, et un intermédiaire lui aussi israélite, un certain Jacques Reinach, qui s'affuble d'une particule abusive et porte haut le titre de baron attribué à sa famille au siècle précédent par le roi de Prusse. Son cousin Théopraste Reinach, conservateur du musée du Louvre, est à l'origine d'une escroquerie à la tiare de Saitapharnès.

Malgré l'autorisation officielle d'émettre un emprunt à lots, le 9 juin 1888, la déconfiture de la Compagnie s'avère inéluctable dès l'année suivante. Le tribunal de la Seine prononce sa mise en liquidation judiciaire le 4 février 1889. Elle va entraîner la ruine de 85.000 souscripteurs.

Répercussions

Ferdinand de Lesseps sombre dans la sénilité. Il s'éteint tristement en 1895.

En 1892, Édouard Drumont, auteur du pamphlet i]La France juive[/i] (1886), dénonce le scandale de Panama dans son journal, La libre parole. Il souligne l'implication de plusieurs financiers israélites et relance de ce fait l'antisémitisme en France.

Désabusés, les épargnants français vont désormais renoncer aux investissements industriels et leur préfèreront les placements de «père de famille» (comme les emprunts russes qui se solderont en définitive par une déconfiture aussi retentissante !).

Il appartiendra finalement aux Américains de percer l'isthme. Le canal de Panama- avec d'énormes écluses comme il se doit - sera inauguré le 3 août 1914... le jour même de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France.
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MessageSujet: 21 mars 1804 : Exécution du duc d'Enghien   ephemeride - Page 12 EmptyLun 21 Mar - 21:27

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21 mars 1804 : Exécution du duc d'Enghien

Dans la nuit du 20 au 21 mars 1804, à deux heures du matin, le duc d'Enghien (32 ans) est fusillé dans les fossés du château de Vincennes.

Louis Antoine Henri de Bourbon, prince de sang royal, est le dernier rejeton de la lignée prestigieuse des Condé. Réfugié dans le grand-duché de Bade, un pays neutre, il n'a rien tenté contre la France révolutionnaire. La police française l'accuse cependant d'avoir organisé avec le général Pichegru et Georges Cadoudal un complot contre le Premier Consul Napoléon Bonaparte.

En le faisant enlever et sommairement exécuter, ce dernier terrorise l'opposition royaliste et lève les ultimes obstacles à la proclamation de l'Empire.

De la Révolution à l'Empire

Le 21 mars 1804, le jour même où meurt le duc d'Enghien, est promulgué le Code Civil. Avec ce document, qui est l'aboutissement d'un travail de dix ans, la Révolution française donne le meilleur d'elle-même et rend son tablier. Son oeuvre est achevée, d'autant que Bonaparte a établi la paix aux frontières et ramené la concorde religieuse et la prospérité.
Dans le même temps, l'exécution nocturne du duc d'Enghien annonce la dictature personnelle de Napoléon et son interminable litanie de batailles, avec au final l'abaissement durable de la France sur la scène internationale.
Complot royaliste

Georges Cadoudal (32 ans), à l'origine sans le vouloir de la mort du duc d'Enghien, est un chef chouan réfugié à Londres. Fidèle à la monarchie, il a été nommé lieutenant général par le comte d'Artois, frère cadet de feu Louis XVI, qui règna beaucoup plus tard sous le nom de Charles X.

Cadoudal a formé le projet d'enlever le Premier Consul et de l'amener en Angleterre. Avec l'aide du gouvernement anglais, il débarque en secret près du Tréport le 23 août 1803. Il s'acquiert la complicité du général Pichegru qui débarque à son tour et tente d'entraîner dans le complot son camarade de combat, le général Moreau. Mais celui-ci refuse.

Il n'empêche que la police, ayant eu vent du complot, arrête le prestigieux vainqueur de Hohenlinden. Cette arrestation suscite des rumeurs dans l'opinion publique, qui doute de la bonne foi du Premier Consul et le soupçonne de vouloir éliminer ses rivaux. Devant l'impéritie de ses policiers, Bonaparte commence à le regretter d'avoir retiré à Joseph Fouché le ministère de la Police Générale...

Heureusement, la police se rattrappe en arrêtant aussi le général Pichegru puis les autres instigateurs du complot. Cadoudal est lui-même arrêté rue Monsieur-le-Prince, à Paris, dans des conditions tragiques (il tue deux agents avant de se rendre) le 9 mars 1804. L'opinion se retourne en faveur du Premier Consul.

L'enquête policière révèle alors que les comploteurs attendaient l'arrivée d'un «prince du sang», autrement dit un membre de l'ancienne famille royale. Sans doute s'agissait-il du comte d'Artois. Un plan d'insurrection plus ou moins fantaisiste, transmis par un agent double, Méhée de la Touche, dévoile les noms d'émigrés établis en pays de Bade, parmi lesquels le duc d'Enghien.

Complot napoléonien

Le 10 mars, Bonaparte réunit son conseil aux Tuileries. À l'instigation de Talleyrand, ministre des Relations Extérieures, et de Fouché, ministre de la police, il se laisse convaincre d'arrêter le duc d'Enghien pour faire un exemple. Au deuxième Consul Cambacérès, qui vota autrefois la mort du roi Louis XVI et se permet d'émettre quelques réserves, il lance : «Vous êtes bien avare, aujourd'hui, du sang des Bourbon !».

Le prince, tout occupé de son prochain mariage avec sa cousine, la princesse Charlotte de Rohan-Rochefort, de cinq ans plus âgée que lui mais à laquelle le lie une longue intimité, est enlevé par une troupe d'un millier de gendarmes dans la nuit du 14 au 15 mars à Ettenheim, près du Rhin, au mépris du droit international.

Le duc d'Enghien dans les fossés de Vincennes (Jean-Paul Laurens, Musée Condé, Chantilly) Sans comprendre ce qui lui arrive, il est incarcéré le 20 mars dans le château de Vincennes, à l'est de Paris. Le soir même, à 11 heures, il est interrogé par une commission extraordinaire présidée par le général Hullin, en présence du chef de la police secrète, le colonel de gendarmerie Savary, futur duc de Rovigo.

La commission l'accuse d'avoir comploté contre la sûreté de l'État, ce qui est faux, et d'avoir reçu de l'argent de l'Angleterre, ce qui est vrai. Comme Hulin ne sait pas sous quel chef d'accusation le condamner, il rédige le jugement en laissant en blanc les articles censés justifier l'exécution : «... Et lui a appliqué l'article xxx de la loi du xxx ainsi conçu xxx et, en conséquence, l'a condamné à la peine de mort. Ordonne que le présent jugement sera exécuté de suite à la diligence du capitaine rapporteur...».

Le jeune homme est aussitôt fusillé dans les fossés, à la lumière d'une lanterne. À ses côtés se tient Mohilof, le chien que lui a offert sa chère Charlotte. Après l'exécution, la dépouille au visage défiguré par les balles est jetée dans une fosse creusée quelques heures plus tôt. Les soldats, honteux de leur geste, s'abstiennent de dépouiller le cadavre de ses vêtements et de ses objets de valeur comme le règlement les y autorise. Après la chute de l'Empire, on retrouvera dans la sépulture des pièces et une montre en or.

Avant de mourir, le prince a eu le temps de confier à un gendarme une enveloppe à l'attention de sa fiancée, dans laquelle il a glissé une mèche de ses cheveux et un mot. L'enveloppe ne sera jamais jamais transmise à sa destinataire. Celle-ci, inconsolable, portera pendant 30 ans, jusqu'à sa mort, le deuil de son fiancé.

Le général Pichegru se «suicide» peu après dans sa cellule. Le général Moreau, qui a seulement eu le tort de ne pas dénoncer le complot, est exilé. Quant à Georges Cadoudal, il est guillotiné avec onze complices le 25 juin 1804. «Nous voulions faire un roi, nous avons fait un empereur», a-t-il confié avec amertume dans sa prison.

Vers l'Empire

En exécutant le jeune duc d'Enghien, le Premier Consul a voulu terroriser l'opposition royaliste une bonne fois pour toutes en lui montrant qu'il n'était disposé à aucun accommodement avec elle. Il a aussi voulu prouver aux anciens jacobins et à tous ceux qui, à un titre ou un autre, ont tiré parti de la Révolution, qu'il était le meilleur rempart pour préserver les acquis de celle-ci et le retour de la prospérité.

Le meurtre aboutit au résultat escompté, contrairement au jugement d'Antoine Boulay de la Meurthe, un fidèle de Bonaparte : «C'est pire qu'un crime, c'est une faute». Cette formule est souvent attribuée à tort au ministre des Relations Extérieures, Talleyrand. Ce dernier, qui a en vérité encouragé le Premier Consul à commettre le crime, aurait seulement laissé tomber en apprenant la nouvelle : «Bah ! ce sont les affaires».
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MessageSujet: 22 mars 1895 : Première séance de cinéma   ephemeride - Page 12 EmptyMar 22 Mar - 22:11

ephemeride - Page 12 Cinematographe

22 mars 1895 : Première séance de cinéma

Le 22 mars 1895, Louis et Auguste Lumière donnent une première séance de cinéma devant la Société d'encouragement à l'industrie nationale, à Paris, 44, rue de Rennes.

Les deux inventeurs au nom prédestiné présentent aux éminents scientifiques un petit film d'une minute : La sortie des ouvrières de l'usine Lumière.

Des siècles de tâtonnements

L'idée du cinéma n'est pas sortie du néant. Sous le nom de « lanterne magique », elle excite les imaginations depuis la Renaissance. Léonard de Vinci, semble-t-il, s'y intéresse.

En 1829, le Belge Joseph Plateau montre que la rétine de l'oeil garde pendant un dixième de seconde le souvenir d'une image. Il en conclut qu'on peut reproduire l'impression du mouvement en faisant se succéder au moins d'une dizaine d'images à la seconde.

Ce principe, à la base du dessin animé et du cinéma lui-même, va d'emblée inspirer différents appareils à but ludique, comme le stroboscope ou le kinétoscope. Le Français Émile Reynaud invente en 1877 le praxinoscope (des images sur un cylindre) et en 1889 présente au musée Grévin, à Paris, le «théâtre optique», l'ancêtre du dessin animé !

Edison, précurseur ou véritable inventeur du cinéma ?

De l'autre côté de l'Atlantique, l'insatiable inventeur Thomas Edison brevète dès 1891 un appareil à usage individuel pour le visionnage d'images animées (inadapté donc à des séances publiques), le kinétoscope. Le 9 mai 1893, il fait une démonstration de son appareil devant 200 invités du Brooklyn Institute of Arts and Science (New York).

Edison brevète aussi une caméra de prises de vues - le Kinetograph - avec un film perforé de 35 mm qui s'imposera à l'industrie du cinéma comme le format de référence. Il est toujours en usage. Le kinétoscope, quant à lui, passera à la trappe.
Le 23 avril 1896, quatre mois après la première séance publique des frères Lumière, l'inventeur américain Thomas Edison donne une première représentation de cinéma aux États-Unis avec le projecteur Vitascope au Music-hall Koster and Bial's de New York. Il tourne ses films dans le studio giratoire (pour suivre le soleil) Black Maria de son laboratoire de West Orange. Ce studio de cinéma, le premier au monde, ne sera plus utilisé à partir de 1901. Sa démolition en 1903 laissera le champ libre à Georges Méliès, héritier des frères Lumière.

Des inventeurs sceptiques

Les frères Lumière sont les fils d'un fabricant franc-comtois de matériel photographique. Ils ont déjà à leur actif une importante contribution à la photographie avec un brevet sur la couleur quand, faisant la synthèse de plusieurs décennies de recherches, ils déposent le 13 février 1895 le brevet du cinématographe (en abrégé, cinéma, du grec kinéma, mouvement).

Leur invention restitue l'impression de mouvement à partir d'un film perforé que fait défiler un opérateur à la vitesse de dix-huit images par seconde (aujourd'hui, les films se déroulent à 24 images/seconde ; cette différence explique le caractère saccadé des films Lumière lorsqu'ils se déroulent sur des appareils de projection modernes).

Les frères Lumière voient dans le cinéma une curiosité scientifique, sans plus, et vont l'exploiter comme une attraction de foire. C'est ainsi que le mois suivant, Louis Lumière réalise le premier film de comédie de l'Histoire : L'arroseur arrosé, qui met en scène son jardinier, M. Clerc, et un jeune apprenti, Duval.

« Un art est né sous nos yeux », écrira le critique Georges Sadoul en parlant de cette aventure (le septième !). Mais c'est à un magicien, Georges Méliès, que reviendra l'honneur d'en révéler les potentialités quelques mois plus tard...

ephemeride - Page 12 Lumierefreres
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MessageSujet: 23 mars 1169 : Saladin devient vizir d'Égypte   ephemeride - Page 12 EmptyMer 23 Mar - 22:18

ephemeride - Page 12 Saladin_%28CivRev%29

23 mars 1169 : Saladin devient vizir d'Égypte

Le 23 mars 1169, Saladin devient à 32 ans vizir de l'Égypte, principal État arabe. Il succède à son oncle Chîrkouh qui vient de mourir. Le jeune guerrier kurde va dès lors mettre toute son énergie à unir les deux principaux États musulmans du Proche-Orient, l'Égypte et la Syrie, en vue de combattre et repousser les croisés francs installés en Palestine depuis deux générations.

Francs et Syriens aux prises en Égypte

Salah ed-Din, fils d'un officier kurde, est entré au service de Nour ed-Dîn, puissant seigneur de Mossoul.

Nour ed-Dîn, non content d'avoir unifié la Syrie sous son égide, tourne ses ambitions vers Le Caire et l'Égypte, où agonise la dynastie des califes fatimides, de confession chiite. Il veut réunir les deux États musulmans de la région pour prendre en tenaille les États francs de Palestine et reconquérir Jérusalem. Justement, le vizir égyptien Chîwer (ou Châwer) a été supplanté par son chambellan Dirghîm (ou Dirghâm). Il implore l'aide de Nour el-Dîn. Celui-ci ne se fait pas prier. Il envoie en Égypte un détachement rapide conduit par un solide guerrier, Chîrkouh, accompagné de son neveu Saladin.

Le détachement syrien parvient au Caire avant que le roi de Jérusalem Amaury 1er ait eu le temps de mobiliser ses troupes et de lui barrer la route.

Désormais, Francs et Syriens ne vont cesser de se disputer l'Égypte.

– La première manche aboutit à une partie nulle

Le félon Dirghîm est battu et meurt dans sa fuite tandis que Chîrkouh et Saladin s'installent solidement sur les bords du Nil. Cela ne fait pas l'affaire du vizir Chîwer qui s'aperçoit du piège où il est tombé. De dépit, il fait appel au roi Amaury 1er !

Le roi de Jérusalem s'empresse de venir à son secours avec ses guerriers francs. Il assiège Chîrkouh dans la forteresse de Bilbeïs et s'apprête à soumettre l'Égypte quand il apprend que Nour ed-Dîn assiège de son côté les principales places fortes de Palestine. Il lui faut lever le siège.

En novembre 1164, aux termes d'un accord, Amaury 1er et Chîrkouh s'en reviennent, l'un en Palestine, l'autre en Syrie.

– La deuxième manche est gagnée par les Francs

En 1167, Nour ed-Dîn confie à Chîrkouh une puissante armée pour s'emparer enfin de l'Égypte. Le général kurde, toujours accompagné de son neveu Saladin, combat la coalition franco-égyptienne formée par le vizir Chîwer et du roi Amaury 1er.

Comme les coalisés restent maîtres du Caire, Chîrkouh se réfugie à Alexandrie, dans le delta du Nil. La ville est assiégée par les croisés et leurs alliés égyptiens.

Épuisés par le siège de la ville, Chîrkouh et son jeune neveu Saladin acceptent les propositions de paix de Chîwer et conviennent à nouveau de se retirer d'Égypte ainsi que les Francs du roi Amaury.

Les ennemis se réconcilient en des termes chevaleresques.

Le roi de Jérusalem place l'Égypte sous sa protection et en obtient même un tribut annuel de cent mille pièces d'or. Il peut savourer son triomphe. Malheureusement, il n'a pas la sagesse d'en rester là...

– Les Syriens remportent la partie

L'année suivante, en 1168, l'empereur byzantin Manuel Comnène encourage le roi Amaury 1er à s'emparer pour de bon de l'Égypte.

Les Francs pénètrent en Égypte sans attendre les renforts byzantins ! Peut-être Amaury suspectait-il Chîwer de s'apprêter à le trahir et voulait-il le prendre de court ?

Chîwer, contraint et forcé, appelle cette fois Chîrkouh et Saladin à la rescousse. Mais la confiance n'y est plus. Le 18 janvier 1169, tandis que Chîwer chevauche à côté de Saladin, celui-ci, brusquement, le désarçonne, le met aux arrêts et quelques heures après, le fait décapiter. Saladin offre à son oncle Chîrkouh le poste de vizir. Deux mois plus tard, à la mort de Chîrkouh, c'est Saladin qui le remplace. Avec autant d'habileté que d'énergie, il va réunifier le monde arabe.
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MessageSujet: 24 mars 1860 : La France annexe Nice et la Savoie   ephemeride - Page 12 EmptyVen 25 Mar - 21:46

ephemeride - Page 12 Cavourmicroephemeride - Page 12 NapoleonIIImicro

24 mars 1860 : La France annexe Nice et la Savoie

Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie reviennent à la France.

Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l'Autriche, aux côtés du royaume du Piémont, et en échange de l'annexion de l'Italie centrale par le Piémont.

Le «droit des nationalités»

Pour la première fois au monde, l'exécution du traité est subordonnée à son approbation par les populations concernées en vertu du «droit des peuples à disposer d'eux-mêmes».

Ce droit avait déjà été appliqué une première fois par le gouvernement français dans le Comtat Venaissin et à Avignon, propriété du Saint-Siège, le 14 septembre 1791. Mais ce fut de manière unilatérale et non dans le cadre d'un traité international.

Cette fois, c'est Paris et Turin qui organisent de concert un référendum dans le comté de Nice et en Savoie.

- Le comté de Nice :

De culture italienne ou plus précisément piémontaise,le port méditerranéen et son arrière-pays ont fait partie du comté de Provence avant d'être rattaché à la maison de Savoie en 1388. Le nom de comté ou comtat n'a rien à voir avec un quelconque comte mais dérive d'une racine latine qui signifie «campagne» ou «pays» et désigne une circonscription administrative (comme le county anglais ou le Comtat Venaissin).

- La Savoie :

De culture francophone, elle est le foyer historique de la Maison de Savoie. Fondée au XIIe siècle par Humbert 1er aux Blanches Mains, cette dynastie a acquis peu après, par mariage, le marquisat de Turin, de l'autre côté des Alpes. Elle a dés lors tourné ses ambitions vers la plaine du Pô. C'est elle qui, au temps de Napoléon III, a relevé le projet d'une unification de l'Italie.

Résultats sans surprise

Le 22 avril 1860, les habitants approuvent à une écrasante majorité leur rattachement à la France. À Nice, on compte 25 743 oui, 160 non et 5 000 abstentions. En Savoie, 235 non et une poignée d'abstentions sur 130 000 votants.

Ces résultats montrent que les habitants s'étaient par avance résignés à leur sort. Un sénatus-consulte du 12 juin 1860 confirme l'incorporation des deux provinces à l'Empire français.

- Au nord des Alpes, la Savoie est divisée en deux départements : Savoie et Haute-Savoie.

- Au sud, le comté de Nice est réuni à un morceau du département du Var, avec le fleuve Var lui-même, pour former le département des Alpes-maritimes (le département du Var se réfère depuis lors à un fleuve qui lui est étranger).

Notons que la partie nord du comté de Nice reste au Piémont malgré le vote favorable à l'annexion de ses habitants.

C'est que l'empereur Napoléon III ne veut pas priver son ami le roi Victor-Emmanuel de ses territoires de chasse du massif du Mercantour !

Ces territoires reviendront finalement à la France en 1947.

Les relations commerciales entre Nice et Turin demeurent importantes. Pas moins de 15 000 mulets transportent de Nice vers la capitale du Piémont 5 000 tonnes de sel par an. Ce trafic fait la fortune des petites villes de Tende et Sospel.

Protestations des nationalistes italiens

Les tractations entre Napoléon III, Victor-Emmanuel II, roi de Piémont-Sardaigne, et le Premier ministre piémontais, Camilo Cavour, suscitent l'indignation des nationalistes italiens.

Au Parlement de Turin, Cavour est violemment attaqué pour le lâchage de ces deux provinces. Le héros républicain Giuseppe Garibaldi, natif de Nice, est l'un de ses opposants les plus déterminés.

Napoléon III n'aura plus guère d'autre occasion de se réjouir... Sa politique étrangère brouillonne, inspirée par de généreux sentiments comme le «droit des peuples à disposer d'eux-mêmes» et la «politique des nationalités» va entraîner la France et l'Europe occidentale dans une exacerbation des passions nationalistes et conduire à l'unification de l'Allemagne autour de la Prusse et à la dislocation de l'Autriche.
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MessageSujet: 25 mars 1821 : Guerre d'indépendance de la Grèce   ephemeride - Page 12 EmptyVen 25 Mar - 21:48

ephemeride - Page 12 ScioDelacroix

25 mars 1821 : Guerre d'indépendance de la Grèce

Le 25 mars 1821, en Grèce, l'archevêque de Patras donne le signal de la rébellion contre la tutelle ottomane.

En moins de dix ans mais au prix de grandes souffrances et avec le concours précieux des Occidentaux, les Grecs vont obtenir l'indépendance d'une petite partie de leurs terres, incluant l'Attique (Athènes), le Péloponnèse et le sud de l'Épire.

Le nouvel État balkanique, pauvre, de tradition byzantine et aux contours indécis, va dès lors se bâtir une identité nationale en cultivant le souvenir de l'Antiquité et en appelant les riches Grecs de la diaspora à le rejoindre.

Entre faveur et oppression

Après la chute de l'empire byzantin et la prise de Constantinople en 1453 par les Turcs, les Grecs ont appris à vivre sous l'autorité du sultan ottoman. Leur sort est, il est vrai, très différent selon qu'ils appartiennent à la bourgeoisie citadine ou à la paysannerie.

La bourgeoisie commerçante regroupée autour du patriarche grec de Constantinople, dans le quartier du Phanar conserve une grande influence à la cour du sultan en raison de sa richesse et de son rôle d'intermédiaire entre l'administration ottomane et les sujets chrétiens de l'empire (ils sont majoritaires dans la capitale elle-même jusqu'à la Grande Guerre).

Ces bourgeois que l'on appelle Phanariotes obtiennent même le droit d'administrer pour leur compte les provinces roumaines semi-autonomes de Valachie et de Moldavie. Mais leur prospérité demeure fragile et subordonnée au bon vouloir et aux caprices du sultan.

Tout autre est le sort des paysans et des villageois grecs, tant en Asie mineure qu'en Grèce continentale et dans le Péloponnèse. Ceux-là sont durement exploités par les fonctionnaires ottomans, par ailleurs incapables d'assurer la sécurité indispensable au développement économique et social.

Rébellions brouillonnes

Dès le XVIIIe siècle, les tsars de Russie lorgnent avec convoitise sur l'empire ottoman, en rapide déclin, et instrumentalisent à leur profit leurs affinités religieuses avec les Grecs orthodoxes.

C'est ainsi qu'en 1770, Catherine II pousse à la rébellion les paysans du Péloponnèse mais les lâche presque aussitôt en concluant avec le sultan le traité de Kütchük-Kaïnardji. Elle récidive en 1786 avec les Souliotes d'Épire (nord-ouest de la péninsule), lesquels sont férocement écrasés par le pacha de Janina, Ali pacha.

À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, des Grecs libéraux, sensibles aux idéaux de la Révolution française, commencent à rêver d'indépendance. Le déclin de l'empire ottoman et l'occupation des îles Ioniennes par les Français, à partir de 1797, les y incitent.

Le tsar de Russie Alexandre 1er se montre lui-même réceptif à leurs revendications. L'un de ses aides de camp grecs, Alexandre Ypsilanti, prend la tête d'une association secrète de notables grecs des bords de la mer Noire, l'Hétairie.

En 1821, il tente de soulever les chrétiens de Roumanie. C'est un échec, ces derniers n'éprouvant guère de sympathie pour les Grecs qui les ont longtemps exploités.

La même année, un autre appel à la révolte est lancé par Ali pacha. Celui-ci est entré en rébellion contre le sultan.

En s'alliant avec ses anciennes victimes, il tente de se sortir du siège de la forteresse de Janina (Épire) par les armées du sultan. Son appel est mieux entendu que le précédent.

Douloureuse guerre d'indépendance

Finalement, l'insurrection décisive part du Péloponnèse et plus précisément de Patras, un grand port situé à l'ouest de la péninsule, où l'apôtre Saint André aurait été martyrisé. Elle est déclenchée par l'archevêque Germanos.

Les Grecs commencent par massacrer des Turcs de leur région. Et les Turcs ripostent en massacrant des Grecs d'Istamboul ! Il s'ensuit une très dure guerre. Elle est d'abord favorable aux Grecs qui s'emparent d'Athènes et des îles de la mer Égée.

Un congrès national réuni à Épidaure, au coeur du Péloponnèse, proclame l'indépendance unilatérale de la Grèce dès le 12 janvier 1822 et appelle à l'aide les nations chrétiennes. Mais les insurgés ne tardent pas à s'affaiblir du fait des luttes intestines entre factions et les Turcs reprennent l'offensive dès le mois suivant.

Ils viennent à bout de la rébellion d'Ali Pacha et, en avril 1822, massacrent la population de l'île de Chio, ce qui suscite l'indignation de l'opinion occidentale. Les gouvernements européens n'entendent pas pour autant intervenir, en vertu du principe de légitimité défendu par la Sainte Alliance. Mais de nombreux Européens s'engagent comme volontaires aux côtés des insurgés grecs.

Le sultan Mahmoud II, qui n'arrive pas à mettre fin à l'insurrection, fait appel à son vassal, le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali. Celui-ci lui envoie une armée commandée par son fils Ibrahim pacha, avec une flotte formée par... des spécialistes français rescapés de l'équipée napoléonienne.

Les troupes égyptiennes occupent la Crète puis reconquièrent le Péloponnèse et assiègent Athènes. Elles remontent le long du golfe de Corinthe jusqu'à Missolonghi. Le poète anglais Lord Byron, qui fait partie des volontaires étrangers, meurt de maladie pendant le siège de la forteresse. Les défenseurs se font finalement sauter plutôt que de se rendre le 25 avril 1826. À Athènes, l'Acropole défendue par le colonel français Fabvier résiste jusqu'au 5 juin 1827.

La guerre a déjà fait 200 000 morts parmi les Grecs.

Les Occidentaux interviennent

En Occident et en France en particulier, des comités de philhellènes se multiplient dans les milieux libéraux, appelant les gouvernements à intervenir aux côtés des Grecs contre les Turcs. Les gouvernements occidentaux s'y décident à contrecoeur. La France, l'Angleterre et la Russie font une offre de médiation le 6 juillet 1827 mais le sultan la repousse... On est dans l'impasse.

Faute de mieux, les Occidentaux envoient une flotte conjointe vers le Péloponnèse. Il ne doit s'agir que d'une démonstration de force mais, dans le golfe de Navarin, celle-ci va dégénérer en bataille navale. La flotte turco-égyptienne est détruite.

Pour ne rien arranger, les troupes russes s'apprêtent là-dessus à envahir le territoire ottoman...

Enfin l'indépendance

Le sultan Mahmoud II se résigne à signer un traité à Andrinople, le 14 septembre 1829, par lequel il reconnaît à la Grèce une très large autonomie.

Par le protocole de Londres du 3 février 1830, il confirme l'indépendance d'une partie de la Grèce historique. Le nouvel État est limité au Péloponnèse, à la région d'Athènes et aux îles Cyclades (au total à peine 700 000 habitants, soit beaucoup moins que l'ensemble des communautés grecques dispersées dans le reste de l'empire ottoman). Pour les habitants de cette petite Grèce, c'en est fini de quatre siècles d'occupation ottomane.
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