Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 27 mars 1803 : Naissance du franc Germinal   ephemeride - Page 13 EmptyDim 27 Mar - 21:29

ephemeride - Page 13 Franc-bonaparte-premier-consul-zA00832

27 mars 1803 : Naissance du franc Germinal

Par la loi du 7 germinal an XI (27 mars 1803), le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, fixe la valeur du franc et lui donne une base stable.

La deuxième vie du franc

Le franc est une vieille unité monétaire qui a ressurgi à la faveur de la Révolution par une loi du 7 avril 1795, confirmée le 15 août 1795. Celle-ci en a fait le remplaçant exclusif de la livre tournois de l'Ancien Régime. La nouvelle monnaie, très simple d'emploi avec ses décimes, ses centimes et ses millimes, a été immédiatement adoptée par le public.

La loi du 7 germinal définit la pièce de 1 Franc par «5 grammes d'argent au titre de neuf dixièmes de fin»(autrement dit, elle contient 4,5 grammes d'argent pur).

L'or, plus rare, est réservé aux pièces de grande valeur. C'est ainsi qu'est créée une pièce en or de 20 francs, d'un poids de 6,45 grammes, dont 5,801 grammes d'or fin, joliment nommée... Napoléon. La parité entre l'or et l'argent est ainsi fixée par la loi de manière irréfutable à 1 unité d'or pour 15,5 unités d'argent.

Le franc à la conquête de l'Europe

Sous le Consulat et le Premier Empire les Français vont introduire le bimétallisme (or et argent) dans tous les pays soumis à leur armes. Ce bimétallisme survivra dans la plupart d'entre eux, notamment en Italie, en Suisse et en Belgique.

Il sera à l'origine de la pacifique Union latine instaurée en 1865 par... Napoléon III, le neveu du précédent. Mais il sera mis à rude épreuve suite à l'enchérissement de l'argent par rapport à l'or, avec l'arrivée en Europe de grandes quantités d'or, suite aux découvertes de Californie, de Sibérie ou encore d'Australie et d'Afrique du Sud.

Les spéculateurs fondent les pièces d'argent et revendent le métal contre des pièces en or ! Mais les Français n'en arriveront pas moins à maintenir la stabilité du franc germinal jusqu'en 1914.

Après la Grande Guerre, affecté par les emprunts de la France à l'étranger et le refus des États-Unis d'éponger les dettes de guerre, le franc germinal perdra 80% de sa valeur en six ans, de 1918 à 1924.

Raymond Poincaré mettra fin au bimétallisme le 25 juin 1928 en se ralliant à l'étalon-or. Désormais, le franc sera simplement défini par «65,5 milligrammes d'or fin au titre de 900/1000 de fin».
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MessageSujet: 28 mars 1939 : Entrée des franquistes à Madrid   ephemeride - Page 13 EmptyLun 28 Mar - 20:43

ephemeride - Page 13 Francisco-franco-en-1939-2295088_1713

28 mars 1939 : Entrée des franquistes à Madrid

Le 28 mars 1939, les nationalistes espagnols font le défilé de la victoire devant leur chef, le «caudillo», Francesco Franco, un général de 46 ans.

C'est la fin d'une guerre civile de trois ans qui aura coûté à l'Espagne 400.000 morts et autant d'exilés. C'est aussi la fin de la « République démocratique des travailleurs de toutes classes », née en 1931.

Hitler et Mussolini avaient soutenu la rébellion «nationaliste» tandis que les gouvernements démocrates de Londres et Paris avaient évité d'intervenir officiellement, se contentant de fournir des armes au gouvernement légitime.

Amère victoire

Le caudillo va instaurer en Espagne un régime autoritaire semblable à celui de Mussolini, en Italie, mais avec une présence encore plus marquée de la hiérarchie catholique.

Invoquant l'épuisement de son pays, le dictateur se tiendra à l'écart de la Seconde guerre mondiale.

Il renverra Hitler sans façon quand celui-ci viendra lui demander la permission de traverser son pays pour enlever Gibraltar aux Anglais. Il se contentera d'envoyer quelques troupes combattre les « hordes soviétiques ».

Cette réserve vaudra au franquisme de survivre à l'effondrement de l'Axe Berlin-Rome mais au prix d'un long isolement diplomatique.
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MessageSujet: 29 mars 1880 : Jules Ferry expulse les religieux de l'enseignement   ephemeride - Page 13 EmptyMar 29 Mar - 21:14

ephemeride - Page 13 Ferryecoles

29 mars 1880 : Jules Ferry expulse les religieux de l'enseignement

Le 29 mars 1880, le ministre de l'Instruction publique Jules Ferry prend deux décrets par lesquels il ordonne aux Jésuites de quitter l'enseignement dans les trois mois.

Fervent républicain athée et franc-maçon issu d'une riche famille de libres penseurs de Saint-Dié (Vosges), Jules Ferry donne aux enseignants des congrégations catholiques le même délai pour se mettre en règle avec la loi ou quitter aussi l'enseignement. Ces mesures viennent en réaction aux excès de la loi Falloux, votée trente ans plus tôt sous la IIe République, qui accordait aux congrégations religieuses une liberté totale d'enseignement.

Sus aux curés !

5.000 congrégationnistes sont presque aussitôt expulsés sans ménagement excessif et certains municipalités anticléricales font du zèle en expulsant aussi les religieuses qui se dévouent dans les hôpitaux.

Cette laïcisation à marches forcées de l'enseignement provoque de violents remous et oblige le président du Conseil Charles de Freycinet à démissionner le 19 septembre 1880. Il est remplacé à la tête du gouvernement par... Jules Ferry lui-même.

Le nouveau chef du gouvernement en profite pour compléter l'application de ses décrets. Le 21 décembre 1880, le député Camille Sée, ami de Jules Ferry, fait passer une loi qui ouvre aux filles l'accès à un enseignement secondaire public où les cours de religion seront remplacés par des cours de morale. L'année suivante, il fait voter la création de l'École Normale Supérieure de Sèvres en vue de former des professeurs féminins pour ces lycées. L'Église n'a plus désormais le monopole de la formation des filles.

Jules Ferry établit par ailleurs la gratuité de l'enseignement primaire par la loi du 16 juin 1881 et le rend laïc et obligatoire par la loi du 29 mars 1882. L'enseignement primaire, public, gratuit et obligatoire, devient le fer de lance de la IIIe République. Ses thuriféraires exaltent les «hussardsnoirs de la République», modestes et dévoués instituteurs qui préparent les écoliers à devenir de bon citoyens et de fervents patriotes.

Aux origines de l'école primaire

La laïcisation de l'enseignement, soulignons-le, n'a rien à voir avec la généralisation de l'instruction primaire. Celle-ci a été engagée par François Guizot, ministre de Louis-Philippe 1er, et Victor Duruy, ministre de Napoléon III, donc bien avant Jules Ferry. En 1870, lors de l'avènement de la IIIe République, 78% des hommes et 66% des femmes sont déjà en mesure de signer leur registre de mariage (et donc considérés comme sachant lire et écrire).
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MessageSujet: 30 mars 1349 : L'héritier du roi de France devient le Dauphin   ephemeride - Page 13 EmptyMer 30 Mar - 19:35

ephemeride - Page 13 Dauphin

30 mars 1349 : L'héritier du roi de France devient le Dauphin

Le Dauphiné est une région alpine qui s'étend autour de Vienne et Grenoble. Au Moyen Âge, c'est une terre d'Empire dont le comte doit rendre hommage à son suzerain, l'empereur d'Allemagne...

L'origine du nom demeure obscure. On peut seulement noter que deux dauphins (cétacés) figurent sur les armoiries du comté. Peut-être une allusion à une légende locale ? Peut-être aussi le nom vient-il du prénom Dolfin, en usage au nord de l'Angleterre, qui aurait été donné au XIIe siècle par la comtesse Mahaut, d'origine anglaise, à son fils aîné...

Toujours est-il qu'au milieu du XIVe siècle, endetté et désespéré à la suite de la mort de son fils unique, le comte du Dauphiné Humbert II décide de vendre ses États au fils du roi de France Philippe VI de Valois, le futur Jean II le Bon.

La transaction est conclue pour la coquette somme de 120 000 florins (le florin est une monnaie d'or émise par Florence et très appréciée partout) et signée au château de Vincennes le 23 avril 1343.

Après quoi, Humbert II - bien qu'âgé de seulement 29 ans - s'enferme dans un couvent de dominicains.

Six ans plus tard, le 30 mars 1349, sans attendre la mort de Philippe VI, Jean remet le Dauphiné à son fils Charles pour lui assurer des revenus réguliers mais aussi pour éviter d'avoir à rendre hommage à l'empereur !

Du coup, Charles (futur Charles V le Sage) prend le titre de dauphin du Viennois, qui était celui des comtes du Dauphiné depuis 1192, et ajoute les armes du Dauphiné aux siennes. À sa suite, jusqu'au XIXe siècle, tous les héritiers du royaume de France porteront ce titre et seront appelés « Dauphin ».

Des héritiers bien dotés

Les rois de France n'ont pas été les premiers à doter l'héritier de la couronne d'un titre (en l'occurrence celui de Dauphin) pour le faire patienter à l'abri du besoin.

Cette pratique a été inaugurée par le roi d'Angleterre Édouard 1er, qui a donné à son fils le titre de prince de Galles le 25 avril 1284. Elle se retrouve aussi dans la monarchie espagnole, dont l'héritier est prince des Asturies, à la tête du Saint Empire romain germanique, où le fils de l'empereur allemand est roi de Rome, dans la monarchie belge dont l'héritier est duc de Brabant, également dans des familles princières. Ainsi l'héritier des princes de Condé est-il duc d'Enghien.
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MessageSujet: 31 mars 1889 : La Tour Eiffel domine Paris   ephemeride - Page 13 EmptyJeu 31 Mar - 19:49

ephemeride - Page 13 Toureiffel

31 mars 1889 : La Tour Eiffel domine Paris

La Tour Eiffel est inaugurée le 31 mars 1889, en avant-première de l'Exposition universelle de Paris qui commémore le centenaire de la Révolution française (33 millions de visiteurs). Elle deviendra contre toute attente le symbole universel de la capitale française.

Un ingénieur de son temps

Le «père» de la Tour Eiffel est un ingénieur centralien très représentatif de son temps, qui est aussi celui de Ferdinand de Lesseps et de Jules Verne.

Passionné par les progrès de la sidérurgie, il voit dans le fer le matériau de l'architecture du futur. Il crée sa propre société en 1867, à 35 ans, et met au point des structures métalliques en forme de treillis, qui allient légèreté, souplesse et résistance.

Il réalise le viaduc Maria Pia, sur le Douro, au Portugal, à l'occasion d'une exposition universelle, puis le viaduc de Garabit, en Auvergne, en 1882. On lui doit aussi la gare de Budapest, en Hongrie, les charpentes métalliques du Bon Marché et du Crédit Lyonnais, à Paris, la coupole de l'observatoire de Nice mais aussi la structure de la statue de la Liberté !

Gustave Eiffel est donc déjà un ingénieur de grand prestige quand Jules Ferry, Président du Conseil, décide de célébrer le prochain centenaire de la prise de la Bastille avec faste, par le biais d'une Exposition universelle sur la vaste esplanade du Champ-de-Mars, au cœur de la capitale, au bord de la Seine.

Les organisateurs lancent dès 1884 l'idée d'une tour de 1000 pieds, soit environ 300 mètres, symbole de la grandeur retrouvée de la France et de la bonne santé des institutions républicaines, à peine troublées par le «boulangisme».

Un symbole républicain

Le projet de la société Eiffel & Cie est retenu à l'issue d'un concours au cours duquel s'affrontent une centaine de projets. Il est en fait l'œuvre de deux ingénieurs du bureau d'études : Maurice Koechlin et Émile Nouguier. L'architecte Stephen Sauvestre lui donne la forme qu'on lui connaît, avec ses arches qui font le lien avec l'architecture traditionnelle.

Indifférent dans un premier temps, Gustave Eiffel commence à s'intéresser au projet lorsqu'il en mesure la portée symbolique et médiatique. Il rachète alors à ses ingénieurs leurs droits sur le brevet déposé en commun, concernant la structure métallique. Devenu seul propriétaire du projet, il est assuré de lui donner son nom !

D'emblée, les détracteurs sont légion. Le 14 février 1887, Le Temps publie un manifeste de protestation signé par des personnalités du monde des arts et des lettres parmi lesquelles Leconte de Lille, Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils, Charles Garnier, Sully Prudhomme, Paul Verlaine.....

En dépit de ces oppositions, la tour est construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours... sans aucun accident mortel ce dont Gustave Eiffel a tout lieu d'être fier (si ce n'est un ouvrier qui fait une chute en vaquant sur la Tour en-dehors des horaires de travail).

Elle mesure 318 mètres et pèse 10 100 tonnes, avec 18 000 pièces de structure en fer puddlé (un type de fer presque sans carbone, aujourd'hui délaissé, dont Gustave Eiffel appréciait la facilité de façonnage). Les pièces de la structure sont assemblées par 2.500.000 rivets. Il s'agit de gros clous chauffés à blanc et enfoncés dans un trou à travers deux pièces. L'assemblage se fait en aplatissant d'un coup de masse l'extrémité de la tige opposée à la tête.

Le succès populaire est immédiat. Pas moins de deux millions de visiteurs en font l'ascension pendant la durée de l'exposition, soit à pied soit en empruntant les ascenseurs eux-mêmes révolutionnaires pour gagner les deuxième et troisième étages.

Opportune radio

Prévue pour être détruite après l'exposition, la Tour Eiffel devra sa survie à l'installation à son sommet, par Gustave Eiffel lui-même, d'un laboratoire de recherche et surtout d'une antenne destinée à relayer les premières émissions de radio vers les Parisiens. Cette fonction permettra à la Tour de durer assez longtemps pour devenir un élément incontournable du paysage parisien.

Si elle n'est plus depuis longtemps le plus haut édifice du monde, la «vieille dame» conserve les faveurs du public et l'amour des Parisiens. À preuve les illuminations et le feu d'artifice qui ont salué l'entrée dans le troisième millénaire.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 13 EmptyVen 1 Avr - 20:01

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MessageSujet: 2 avril 999 ; Gerbert d'Aurillac devient Sylvestre II   ephemeride - Page 13 EmptySam 2 Avr - 21:01

ephemeride - Page 13 Ger4

2 avril 999 ; Gerbert d'Aurillac devient Sylvestre II

Le 2 avril 999, Gerbert d'Aurillac devient pape sous le nom de Sylvestre II grâce à la protection de son élève et ami l'empereur Otton III.

La mort prématurée de l'empereur empêchera les deux hommes, l'un et l'autre idéalistes, d'instaurer un empire chrétien universel.

Un pape d'exception pour l'An Mil

Premier pape français, Gerbert est aussi un grand savant et un acteur politique majeur. Sa vie nous est connue par ses nombreuses lettres.

Le pape Sylvestre II rend hommage au Diable (Miniature de la fin du XIVe siècle, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)Né vers 945 dans une famille de paysans, Gerbert est éduqué à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, dans l'esprit moderniste de Cluny. Remarqué par le comte de Barcelone Borrell, le garçon poursuit son instruction dans les abbayes catalanes de Vich et de Ripoll.

Il y découvre le «quadrivium», c'est-à-dire les quatre sciences profanes de son époque : l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie, à travers des manuscrits en latin traduits de l'arabe et inspirés d'auteurs grecs ou persans.

Ce faisant, le moine précède de plus d'un siècle les étudiants des universités de Paris, Montpellier et Oxford qui vont au XIIe siècle traverser comme lui les Pyrénées pour compléter leur connaissance de la philosophie grecque à travers les manuscrits arabes.

En 970, le comte Borrell amène Gerbert à Rome où il étonne le pape Jean XII et l'empereur Otton 1er par sa science. Mais le moine ne s'éternise pas dans la cité papale.

Il reprend ses études à Reims et la faveur de l'archevêque Aldabéron lui vaut de prendre la direction de l'école épiscopale de la ville. Il en devient, autrement dit, l'«écolâtre». Parmi ses élèves figure Robert, fils du comte de Paris Hugues Capet, qui règnera après son père sur le royaume de France.

La réputation de Gerbert grandit, ce qui lui vaut de recevoir la direction de l'abbaye de Bobbio, en Italie, en 982. La bibliothèque du monastère comble le savant de bonheur. Il n'en poursuit pas moins son enseignement à Reims. Conseiller de l'archevêque de Reims, Adalbéron, Gerbert prend le parti de Hugues Capet dans son conflit contre le dernier des Carolingiens.

Il devient archevêque de Reims en 991 après la mort d'Aldabéron et l'éviction de son remplaçant, Arnoul, qui avait eu le tort de s'opposer à Hugues Capet. Cette nomination, acquise sur décision du roi Hugues Capet et contre la volonté du pape Jean XV, lui vaut d'entrer en conflit avec ce dernier.

Peu désireux de semer la zizanie dans l'Église, Gerbert abandonne l'archevêché et se rend auprès du nouvel empereur, le jeune Otton III (14 ans), qui lui demande en 997 de devenir son précepteur avant de lui confier l'archevêché de Ravenne puis de l'inviter à porter la tiare.

Devenu pape, Gerbert tente avec Otton III d'instaurer un empire chrétien universel, par l'union du pouvoir séculier et du pouvoir ecclésial. Le nom qu'il se choisit, Sylvestre, rappelle d'ailleurs un précédent mythique vieux de 7 siècles, le partenariat entre le pape Sylvestre 1er et l'empereur Constantin 1er le Grand.

Sa tentative va échouer mais laissera des traces durables avec la christianisation de l'Europe orientale et la création de deux nouvelles Églises en Pologne et Hongrie.
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MessageSujet: 3 avril 1862 : Publication des Misérables   ephemeride - Page 13 EmptyDim 3 Avr - 19:54

ephemeride - Page 13 VICTOR_HUGO2

3 avril 1862 : Publication des Misérables

Le 3 avril 1862 sortent en librairie les deux premiers tomes d'un roman promis à un succès exceptionnel : Les Misérables. L'auteur est un proscrit à barbe blanche, qui, de son exil de Guernesey, n'en finit pas de lancer des philippiques à l'encontre de l'empereur Napoléon III, alors à l'apogée de son règne.

Victor Hugo, car c'est de lui qu'il s'agit, a mûri pendant près de trente ans son projet romanesque. Le dernier roman qu'il ait écrit remonte à 1830 : Notre-Dame de Paris. Depuis lors, il s'est voué à la poésie et s'est hissé aux plus hautes marches de la gloire, mais sans cesser d'être travaillé par le sort des plus humbles et l'injustice sociale.

Avec Les Misérables, sa gloire va atteindre une dimension planétaire inconnue jusque-là dans le domaine littéraire. Et, plus important encore, une nouvelle conscience sociale va émerger dans la société occidentale.

Des Misères aux Misérables

Roman phare de Victor Hugo, Les Misérables sont le fruit d'une longue gestation.

Dès 1828, le jeune écrivain, tout royaliste qu’il soit, envisage un grand roman sur le thème de la misère, simplement intitulé Les Misères.

Commence la période de la documentation avec collecte de coupures de presse, visite des lieux (bagnes, usines, et champ de bataille de Waterloo, où il met le point final à son roman), et recueil de témoignages.

L'écriture elle-même commence le 7 novembre 1845, pour un premier jet se déroulant jusqu'en 1848. Mais la politique interrompt l'œuvre de création d'Hugo qui assiste indigné à l'abdication de Louis-Philippe et plus tard au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte (qu'il a d'abord soutenu).

Avant d'être obligé de fuir, il court de barricade en barricade, expérience qui deviendra un des temps forts de son roman où il met en scène le petit Gavroche, tout droit sorti de La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix, peinte en 1830. L'exil lui offre le calme pour reprendre la plume, de 1860 à 1862.

Entre-temps, le projet a évolué, ses idées sociales étant devenues plus claires. Il ne s'agit plus des Misères, abstraction de l'état de pauvreté d'une partie de la population, mais des Misérables, incarnation du peuple souffrant à travers quelques personnages-types.

«Ce livre est immonde et inepte» (Charles Baudelaire)

Il faut trois mois, d'avril à juin 1862, pour publier les dix volumes des Misérables. Ce sont les éditeurs bruxellois Lacroix et Verboeckhoven qui ont remporté le contrat, contre la remise de 300.000 francs au poète, une somme énorme. Jusqu'au dernier moment, Hugo multiplie les relectures et retouches, avec l'aide de Juliette Drouet à la plume.

La campagne de lancement est menée de main de maître. D'aucuns la comparent à celle qui accompagne aujourd'hui la sortie d'un épisode d'Harry Potter !

Le jour de la sortie, les librairies sont prises d'assaut, la première partie est aussitôt épuisée, les traductions s'enchaînent : le succès est immense. Hugo a pris soin de demander la création d'une édition illustrée de petit format, au prix abordable, pour toucher un large public rendu impatient par les centaines d'affiches annonçant la publication.

Le peuple est séduit. On dit que dans les ateliers, les ouvriers se cotisent pour acheter les ouvrages et se les passer de main en main.

Mais les lettrés font la grimace. Peut-être parce que l'attente était énorme, la désillusion se révèle cruelle. Les critiques consternées se multiplient : contre le style tout d'abord, «intentionnellement incorrect et bas» (Gustave Flaubert) censé plagier le parler populaire. Puis contre le fond, qui dérange : ne risque-t-il pas de donner de faux espoirs au peuple, de lui faire miroiter cette «passion de l'impossible […] : l'extinction de toutes les misères» (Alphonse de Lamartine) ? Baudelaire confesse dans une lettre à sa mère : «Ce livre est immonde et inepte» (11 août 1862).

Les républicains lui reprochent de donner en exemple un prêtre (monseigneur Bienvenu), les catholiques d'accuser Dieu d'être à l'origine de la misère. Voici Hugo vilipendé pour avoir engendré «le livre le plus dangereux de ce temps» (Jules Barbey d'Aurevilly). Mais n'était-ce pas son but ?

«Un livre ayant la fraternité pour base et le progrès comme cime» (Hugo)

Les Misérables est un des premiers romans centré sur le peuple, non pour faire peur aux lecteurs, mais pour dénoncer les conditions de vie des plus humbles. Il n’a été précédé dans cette voie que par Les Mystères de Paris d'Eugène Sue en 1843 et en Angleterre par David Copperfield de Charles Dickens en 1849.

On est plongé avec les «infortunés» au cœur de la première moitié du XIXe s. avec sa pauvreté, sa cruauté envers femmes et enfants, sa justice parfois injuste, mais aussi ses espoirs aperçus du haut des barricades. Mais Hugo n'a pas voulu faire un simple document sociologique ou historique ; il a souhaité signer une grande épopée sur l'humanité elle-même.

À travers ses personnages, c'est l'homme dans sa diversité et sa fragilité qu'il dépeint : Jean Valjean (Jean «V'la Jean») le courageux, Fantine («l'enfant») la victime, Cosette («la petite chose») et Gavroche, les enfants martyrs, les Thénardier et Javert, la cruauté et l'acharnement.

Émile Bayard, Cosette, 1862, Paris, maison de Victor HugoDerrière tous ces portraits, Hugo interroge l'individu confronté à sa conscience, constamment en équilibre entre le Bien et le Mal. La fameuse «tempête sous un crâne» qui ronge Jean Valjean quand un vagabond menace d’être condamné à sa place, c'est celle d'un homme qui lutte pour sa rédemption, passant au fil des ans du bagnard égoïste au bourgeois altruiste.

Il est présenté comme un modèle, comme l'espoir que chacun doit trouver dans ses propres ressources. Pour l'écrivain, l'homme comme la société doivent tendre vers un seul but, le progrès, pour échapper au crime et à la pauvreté et aspirer au bonheur auquel accèdent finalement Marius et Cosette grâce au sacrifice de Jean Valjean. Comme le souligne lui-même Hugo dans sa préface, «Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles».

ephemeride - Page 13 Cosette_Bayard
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MessageSujet: 4 avril 1968 : Assassinat de Martin Luther King   ephemeride - Page 13 EmptyLun 4 Avr - 20:55

ephemeride - Page 13 Assassinat1

4 avril 1968 : Assassinat de Martin Luther King

Le 4 avril 1968, le pasteur américain Martin Luther King (39 ans) est assassiné dans un motel de Memphis par un repris de justice, James Earl Ray.

Révulsés par sa mort tragique, les ghettos noirs des grandes villes américaines sombrent aussitôt dans des émeutes d'une extrême violence...

ephemeride - Page 13 Motel-Lorraine
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MessageSujet: 5 avril 1722 : Découverte de l'île de Pâques   ephemeride - Page 13 EmptyMar 5 Avr - 20:55

ephemeride - Page 13 Paques1_ODelehedde

5 avril 1722 : Découverte de l'île de Pâques

Le 5 avril 1722, l'explorateur hollandais Jacob Roggeveen aborde une île isolée en plein Pacifique. Comme c'est le jour de Pâques, il la baptise tout simplement... Île de Pâques.

L'île est le sommet émergé d'un massif volcanique sous-marin. À la différence de la plupart des autres îles du Pacifique, elle n'est pas protégée des vagues par une barrière de corail et un lagon, ce qui rend son approche en bateau difficile. Sur son sol aride de 171 km2 survivent quelques centaines de misérables Polynésiens.

Paradis perdu ou saccagé

Les ancêtres de ces malheureux, arrivés en pirogue entre 900 et 1200 de notre ère, avaient découvert un paradis doté d'une faune et d'une flore exubérantes, qu'ils avaient appelé dans leur langue Rapa Nui.

Ils avaient bâti une société prospère et même inventé une écriture idéographique, le rondorongo. Ils s'étaient multipliés jusqu'à être 10 000 ou 15 000.

La population était divisée en clans familiaux dont chacun était établi dans l'une des vallées sèches qui descendaient vers l'océan, cultivant ses jardins et honorant ses morts. Les dépouilles de ces derniers étaient déposées sur la grève.

Pour se protéger de l'océan hostile, chaque clan avait aménagé près du rivage une plate-forme en pierre surmontée de statues géantes, alignées comme à la parade, au regard impressionnant de vie, tournées vers les jardins et les habitants.

Les habitants sculptaient les statues (les moaï) dans les flancs des trois anciens volcans de l'île. Ils les faisaient ensuite glisser jusqu'aux plates-formes de pierre qui leur étaient destinées (les ahu). Pour cela, ils fabriquaient des rails et des cordages avec les palmiers géants qui couvraient l'île.

On a dénombré un total de 800 statues, représentant des hommes et des femmes d'une taille d'un mètre à 22 mètres. La majorité sont restées sur les lieux d'extraction, en position couchée. 256 ont été déplacées et 164 de celles-ci ont été érigées sur les plates-formes.

Le mystère de Pâques

Les Européens qui ont exploré l'île, tels Lapérouse et Cook au XVIIIe siècle, n'ont pas manqué de s'interroger sur l'arrêt subit de cette activité et le déclin brutal de la société pascuane, que les scientifiques situent vers le milieu du XVIIe siècle. Irresponsabilité des hommes ou fatalité de la Nature ?...

Comme si la déforestation ne leur avait pas suffi, les Pascuans ont encore souffert de l'esclavage et du travail forcé suite à l'arrivée des Européens. Ils n'étaient plus que 111 en 1877.

En 1888, l'île passe sous la souveraineté du Chili. Un entrepreneur livre le sol à des milliers de moutons. Le surpâturage dévaste ce qui reste de ressources agricoles et relègue les derniers habitants dans un recoin misérable de l'île.

Dans les années 1950, diverses personnalités, comme Thor Heyerdal, se penchent au chevet de l'île et remettent à l'honneur ses antiques statues. Les moutons sont chassés. L'île renaît lentement à la vie. Elle compte en ce début du XXIe siècle 4 000 habitants dont la moitié revendiquent leur filiation avec les sculpteurs des moaï.
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MessageSujet: 6 avril 1830 : Naissance de l'Église des Mormons   ephemeride - Page 13 EmptyMer 6 Avr - 19:55

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6 avril 1830 : Naissance de l'Église des Mormons

Le 6 avril 1830, Joseph Smith (25 ans) fondait avec ses cinq premiers disciples une nouvelle religion.

D'abord baptisée Église du Christ, elle a pris plus tard le nom d'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Church of Jesus Christ of latter-day saints) avant de connaître un surprenant succès.

Des débuts difficiles

Avec ses premiers disciples, qui se donnèrent le nom de Mormons, il jeta les bases de son Église. Celle-ci revendiqua son attachement à la Bible et à la foi chrétienne tout en s'autorisant une interprétation audacieuse des textes.

Joseph Smith conféra à chaque homme de sa communauté le droit de célébrer le culte et l'obligation de consacrer plusieurs années de sa vie à la conversion des non-croyants. Il prônait aussi de strictes vertus familiales : chasteté avant le mariage, fidélité, abstinence d'alcool et de tabac...

Profitant de la forte religiosité qui imprègnait alors les jeunes États-Unis, les Mormons ne tardèrent pas à se compter par milliers tout en suscitant une vive hostilité, en particulier parce qu'ils pratiquaient la polygamie sans entrave !

En 1844, dans le Missouri, ils furent pris à partie par leurs voisins et emprisonnés. Leurs chefs, dont Joseph Smith, furent même massacrés, sans doute avec la complicité des autorités de l'État.

Remarquable prosélytisme


Après cette épreuve, Brigham Young, le nouveau chef des Mormons, décide d'établir la communauté loin à l'Ouest, au pied des montagnes Rocheuses, au bord du Grand Lac Salé.

Au prix d'immenses difficultés, les Mormons fondent une ville prospère, Salt Lake City, capitale de l'État actuel de l'Utah...

En 1896, ils renoncent à la polygamie pour complaire aux autorités américaines (mais l'on dénombrerait encore en Utah quelques 30 000 ménages polygames plus ou moins clandestins et relevant de sectes dissidentes).

L'Église compte en ce début du XXIe siècle plus de dix millions de fidèles dont une grande partie dans l'Utah... et une majorité hors des États-Unis.

Elle manifeste un extraordinaire prosélytisme et ses effectifs semblent croître à grande vitesse... tout comme d'ailleurs ceux des églises évangéliques américaines.
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MessageSujet: 7 avril 1795 : Adoption du système métrique   ephemeride - Page 13 EmptyJeu 7 Avr - 19:55

7 avril 1795 : Adoption du système métrique

Le 7 avril 1795, la Convention adopte le rapport du député Prieur de la Côte d'Or qui officialise le système métrique. Elle propose une unité de mesure universelle destinée à remplacer les unités locales.

La nouvelle unité, le mètre (du grec metron, mesure) est définie comme étant la dix millionième partie du quart d'un méridien terrestre. C'est une révolution (mondiale) dans la Révolution (française).

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MessageSujet: 8 avril 1802 : Concordat et paix religieuse en France   ephemeride - Page 13 EmptyVen 8 Avr - 19:55

ephemeride - Page 13 PieVII

8 avril 1802 : Concordat et paix religieuse en France

Le 18 germinal an X (8 avril 1802), le Corps législatif de la République française adopte et promulgue le Concordat. Le texte a été signé le 15 juillet de l'année précédente par Napoléon Bonaparte, Premier Consul, et le pape Pie VII.

Douze ans de conflits

Le Concordat suscite de violentes critiques chez les anciens révolutionnaires mais il est accueilli avec un immense soulagement dans les campagnes. Il met fin aux guerres civiles et religieuses qui avaient divisé les Français tout au long de la Révolution.

Ces guerres étaient nées du vote de la Constitution civile du Clergé par l'Assemblée constituante, le 12 juillet 1790, en remplacement du précédent Concordat, signé à Bologne en... 1516 par le roi François 1er et le pape Léon X.

La Constitution civile du Clergé avait institué une église nationale avec des évêques et des prêtres élus par les fidèles, rémunérés par l'État et tenus de prêter un serment de fidélité «à la nation, à la loi, au roi». Ce régime avait été condamné par le Saint-Siège de sorte que s'opposaient depuis lors en France le clergé assermenté ou constitutionnel et le clergé insermenté ou réfractaire, fidèle à Rome.

Vers le retour à la paix religieuse

Dès l'élection du pape Pie VII, à Venise, en mars 1800, le Premier Consul manifeste le désir d'un rapprochement. Il en a besoin pour consolider son régime. A la différence des révolutionnaires qui avaient tenté d'exclure les religions de la sphère publique, il veut mettre l'Église catholique, encore très influente, à son service.

Les négociations sont conduites au nom du Premier Consul par le curé Étienne Bernier, curé de Saint-Laud, à Angers, qui a déjà négocié la paix civile dans l'ouest vendéen. Le pape délègue de son côté à Paris le cardinal Spina en novembre 1800.

Mais les négociations butent d'emblée sur la volonté de Bonaparte de confirmer des évêques constitutionnels dans leur charge. Le Premier Consul veut de cette façon rassurer les républicains.

Le 20 juin 1801, Consalvi, Secrétaire d'État du Saint-Siège, arrive à Paris pour relancer les négociations. La version définitive de l'accord est rédigée par Joseph Bonaparte, frère du Premier Consul.

Le contenu officiel du Concordat

En signant le nouveau Concordat, un mois plus tard, le pape reconnaît la République et renonce aux biens enlevés au clergé sous la Révolution. De son côté, «le Gouvernement de la République française reconnaît que la religion catholique, apostolique et romaine est la religion de la plus grande majorité des Français».

Le Premier Consul peut être satisfait car il conserve la mainmise sur l'organisation de l'Église catholique. Le clergé (24000 personnes) doit lui prêter serment de fidélité !

Le gouvernement s'engage à rémunérer les ministres du culte catholique ainsi que des autres confessions alors représentées en France : la confession d'Augsbourg - les protestants luthériens -, et les réformés - les protestants calvinistes -. Les juifs bénéficient des mêmes droits à partir de 1808. Il s'attribue qui plus est la nomination des évêques. Ces derniers sont ravalés au rang de fonctionnaires et peuvent être traduits devant le Conseil d'État en cas de désobéissance.

Le nombre de diocèses est réduit de moitié par rapport à l'Ancien Régime. Il n'y en a plus que 60 (dont dix confiés à des archevêques) en France et dans la Belgique annexée.

Pour la mise en oeuvre du Concordat, tous les évêques précédemment en poste sont invités à démissionner. Cependant, beaucoup d'évêques réfractaires, dépités d'avoir résisté pour rien à la Constitution civile du clergé, protestent et refusent de remettre leur démission au pape. Dans le camp opposé, des évêques et des prêtres constitutionnels refusent de remettre en cause publiquement leur serment antérieur.

Bonaparte ne s'en tient pas là. Habilement, il modifie au profit de son gouvernement les termes du Concordat.

L'ajout des Articles organiques

Sur une suggestion de son ministre des Affaires étrangères, Talleyrand, ancien évêque d'Autun, le Premier Consul commande au juriste Jean Portalis de rédiger des «Articles organiques». Ces 77 articles, destinés à préciser les termes du Concordat débouchent sur une sévère limitation du pouvoir du Saint-Siège sur le clergé national.

Ils imposent l'enseignement dans les séminaires des «Quatre Articles» de la déclaration gallicane adoptée par le clergé français en 1682, sous le règne de Louis XIV :
1) les papes ne peuvent déposer les souverains ni délier leurs sujets de leur obligation de fidélité,
2) les décisions des conciles oecuméniques priment sur les décisions pontificales,
3) le pape doit respecter les pratiques des Églises nationales,
4) il ne dispose enfin d'aucune infaillibilité.

Les Articles organiques prévoient par ailleurs que toutes les décisions des synodes et des conciles devront être approuvées par le gouvernement pour être applicables en France. Ils limitent enfin la liberté de mouvement des évêques.

Malgré cette entourloupe contre laquelle proteste en vain le pape, le Concordat consacre le retour de la paix religieuse. Il est resté pour l'essentiel en application en France jusqu'à la séparation des Églises et de l'État, en 1905.

Notons qu'il est toujours en vigueur dans les trois départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle qui étaient sous domination allemande lorsqu'a été votée la loi de séparation de 1905. Ces trois départements ont obtenu, à titre exceptionnel, de conserver le régime Concordataire de 1801 lorsqu'ils sont rentrés dans le giron de la France après la Grande Guerre de 1914-1918.

Propagande

Bonaparte ne tarde pas à cueillir les bénéfices du Concordat. Le 14 avril 1802 sort en librairie Génie du christianisme ou beautés de la religion chrétienne. Son auteur est le vicomte François-René de Chateaubriand, un écrivain romantique de 34 ans rendu célèbre par ses oeuvres Atala et René.

Le livre est une apologie de la religion. Il apporte au Premier Consul le soutien des catholiques et de certains monarchistes.
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MessageSujet: 9 avril 1867 : Les États-Unis achètent l'Alaska à la Russie   ephemeride - Page 13 EmptyDim 10 Avr - 17:44

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9 avril 1867 : Les États-Unis achètent l'Alaska à la Russie

Le 9 avril 1867, les États-Unis achètent l'Alaska à la Russie. Le président des États-Unis saute sur l'affaire que lui présente le tsar, malgré les réticences de son opinion publique à payer 7 millions de dollars pour quelques déserts de glace. Nul n'imagine le bénéfice que le pays retirera un jour de sa nouvelle acquisition : bases stratégiques, pétrole…
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MessageSujet: 10 avril 1954 : Création de la TVA   ephemeride - Page 13 EmptyDim 10 Avr - 20:42

ephemeride - Page 13 95257152

10 avril 1954 : Création de la TVA

Le 10 avril 1954, l’Assemblée nationale vote la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Cet impôt sur la consommation va très vite s’imposer en France et aussi dans le reste du monde, à l’exception notable des États-Unis.

La TVA vient en remplacement des anciens impôts indirects sur la consommation avec une différence proprement révolutionnaire qui fait le génie de son concepteur :
- l'entrepreneur ne se contente plus de déclarer et payer une taxe sur son chiffre d'affaire (ses ventes),
- il déclare aussi le montant de ses achats et se fait rembourser par le service des impôts les taxes qui pèsent sur ceux-ci.

Un chef d’œuvre de l’esprit

La TVA, inventée par un inspecteur des finances, Maurice Lauré (37 ans), s’applique à toutes les entreprises qui achètent et vendent des produits et des services.

Elles paient la TVA sur leurs ventes, ce qui est normal. Mais par ailleurs, de façon plus surprenante, l’administration des impôts leur rembourse la TVA payée sur leurs achats par leurs fournisseurs. La différence correspond à une imposition sur la différence entre les ventes et les achats, autrement dit la «valeur ajoutée».

Ainsi, l’imposition globale d’une marchandise ne varie pas quel que soit le nombre d’entreprises qui l’ont manipulée et c’est le consommateur final qui la paie toute entière. Simple et cohérent.

Fait inédit, la TVA fut votée par les députés malgré le peu d’enthousiasme d’Edgar Faure, ministre des Finances dans le gouvernement de Joseph Laniel. C’est qu’elle bénéficiait en contrepartie de l’appui déterminé du président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Pierre Mendès France.

Impôt indolore, impôt menaçant

Les États-Unis sont l’un des rares pays à ne jamais s’être laissé séduire par la TVA. Les taxes locales à la consommation y sont toujours en vigueur et varient selon les États. Les prix sont pour cette raison affichés hors taxe, la taxe étant ajoutée à la caisse.

La raison n’est pas à chercher dans le caractère forcément diabolique d’une invention française, mais dans les avantages trop manifestes de cet impôt d’apparence indolore. Le Sénat américain n’a jamais voulu consentir à l’État fédéral un impôt aussi facile à collecter et à augmenter.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 13 EmptyLun 11 Avr - 16:27

Joseph Smith: rien que l'épisode du Livre de Mormon invite au doute.
Le personnage avait pour le moins l'art d' entretenir le mystère.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 13 EmptyLun 11 Avr - 20:48

Les mauvaises langues racontent qu'il s'est inspiré de deux bouquins :

https://en.wikipedia.org/wiki/Solomon_Spalding

https://en.wikipedia.org/wiki/View_of_the_Hebrews
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MessageSujet: 11 avril 1713 : Signature du traité d'Utrecht   ephemeride - Page 13 EmptyLun 11 Avr - 20:50

11 avril 1713 : Signature du traité d'Utrecht

Le 11 avril 1713, après quatorze mois de négociations pénibles entrecoupées de rebondissements militaires, les diplomates européens signent à Utrecht le traité qui met fin à la guerre de la Succession d'Espagne.

Fin d'une guerre européenne

En 1700, le roi d'Espagne Charles II, sans enfant, avait légué son royaume au duc Philippe d'Anjou, petit-fils du roi de France Louis XIV. Craignant une union de la France et de l'Espagne, plusieurs États européens, dont l'Angleterre et l'Autriche, s'étaient coalisés contre les Bourbons.

Après de sévères revers militaires, la France écarte le danger d'invasion grâce à la victoire du vieux maréchal Villars à Denain. Louis XIV peut enfin négocier la paix dans des conditions à peu près honorables.

À Utrecht, ses diplomates et ceux de l'Espagne font face aux représentants de l'Angleterre, de la Hollande, du Portugal, de la Savoie et de la Prusse.

La signature du traité donne lieu à une vaste redistribution des cartes en Europe... Elle nous fait penser a posteriori à une avant-première des traités de Vienne (1815) et de Versailles (1919).

Elle consacre l'effacement de l'Espagne de l'avant-scène européenne et inaugure l'extraordinaire ascension de l'Angleterre qui jette les fondations d'un empire colonial planétaire.

– Les Provinces-Unies, bien que victorieuses, cèdent à leurs rivaux anglais la primauté maritime et commerciale.

– L'Allemagne et l'Italie restent divisées, malgré la montée en puissance de la Prusse et de la Savoie.

– La France perd les colonies de Terre-Neuve, l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, l'Acadie péninsulaire (Nouvelle-Écosse), le territoire de la baie d'Hudson, ainsi que l'île Saint-Christophe aux Antilles. Ses frontières, puissamment fortifiées par Vauban, la tiendront à l'abri de l'invasion jusqu'en 1792.
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MessageSujet: 12 avril 1961 : Un homme dans l'espace   ephemeride - Page 13 EmptyMar 12 Avr - 20:02

ephemeride - Page 13 Gagarine

12 avril 1961 : Un homme dans l'espace

Iouri Gagarine Le 12 avril 1961, le cosmonaute soviétique Iouri Gagarine (27 ans) accomplit le tour de la Terre en 108 minutes. Il est le premier homme à naviguer dans l'espace.

Son module a été mis en orbite à 327 km d'altitude par une fusée Vostok 1 (Vostok signifie Orient en russe), lancée de la base spatiale de Baïkonour, dans les steppes du Kazakhstan.

Cette fusée géante a été conçue par un ingénieur de génie, Sergueï Korolev, rescapé du Goulag. Il s'est inspiré des principes appliqués par les savants nazis, quinze ans plus tôt, aux premiers missiles balistiques, les V2.

Le module lui-même, construit en aluminium, est une sphère de 2,3 mètres de diamètre, avec un volume habitable de seulement 1,6 m3.

Iouri Gagarine (on écrit aussi Youri Gagarine) n'a rien à faire dans son habitacle que de laisser les techniciens de la base de Baïkonour guider son vaisseau.

Il n'en frôle pas moins la mort à plusieurs reprises. Ainsi, son module ayant été dirigé par erreur vers une orbite trop longue, il a été retenu grâce au bon fonctionnement du rétrofreinage de secours.

Pour le retour sur terre, quelque part en Sibérie, Gagarine s'éjecte quelques minutes avant l'atterrissage et c'est en parachute, à 7000 mètres d'altitude, qu'il termine son périple.

Course à l'espace

Quatre ans après le lancement d'un premier satellite, les Soviétiques présentent son exploit comme la preuve de la supériorité de leur système politique.

Leur propagande est bien servie par Iouri Gagarine, qui séduit tout un chacun par son sourire et sa bouille à la «tintin» (il se rapproche aussi du héros de bande dessinée par sa petite taille : 1,59 mètre).

Le président américain John Kennedy relève le défi et, le 25 mai 1961, dans un discours retentissant, promet qu'un Américainmarcherait sur la lune avant la fin de la décennie. C'est le début de la course à l'espace (pacifique).

Iouri Gagarine n'a pas l'amertume d'assister à cette revanche. Il trouve la mort dans un accident d'avion, au cours d'une mission d'entraînement, le 27 mars 1968, à 34 ans.
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MessageSujet: 13 avril 1919 : Massacre d'Amritsar   ephemeride - Page 13 EmptyMer 13 Avr - 19:54

ephemeride - Page 13 AmritsarTempledor

13 avril 1919 : Massacre d'Amritsar

Le 13 avril 1919, juste après la Première Guerre mondiale, les Indiens manifestent en masse contre les colonisateurs britanniques pour dénoncer les difficultés économiques du moment et le durcissement de la politique anglaise.

À Amritsar, au Pendjab, la journée se termine sur un massacre.

Promesses non tenues

Les habitants de l'Empire des Indes, qui ont loyalement soutenu les Britanniques pendant la guerre, se souviennent de la promesse d'autonomie qui leur a été faite en 1917 par le secrétaire d'État pour l'Inde, lord Montagu.

En 1919, une nouvelle Constitution offre une meilleure représentation aux communautés indiennes dans les Assemblées législatives mais laisse l'essentiel du pouvoir exécutif aux Britanniques. On est loin d'un régime d'autonomie analogue à celui dont bénéficient les dominions blancs d'Australie ou du Canada.

Le mécontentement monte dans les élites indiennes d'autant que les Britanniques adoptent les lois Rowlatt, du nom de leur initiateur, qui leur permettent d'emprisonner arbitrairement et de juger d'éventuels agitateurs. Cette mesure est destinée à faire face à des manifestations sporadiques. Elle ressemble à une prolongation de l'état de siège qui avait cours pendant la guerre.

À l'appel du Mahatma Gandhi, leader du Congrès National Indien, le parti indépendantiste, les Indiens entament des grèves, des mouvements de boycott des produits britanniques et des manifestations.

Gandhi demande à ses compatriotes de cesser toute activité pendant la journée du 6 avril 1919, date d'entrée en application des lois Rowlatt. Ce jour-là, une grande partie des 350 millions d'Indiens se consacrent au jeûne et à la prière, ce qui revient à bloquer le pays, au grand dam des Britanniques.

Le jardin de l'horreur

À Amritsar, comme dans d'autres villes, se tient le 13 avril une manifestation pacifique, quoique interdite. Dix mille hommes, femmes et enfants sont réunis dans les jardins Jallianwallah.

Le général britannique Dyer force avec 50 soldats (des Gurkhas originaires de l'Himalaya) l'unique entrée des jardins puis ordonne à ses hommes de tirer sans se donner la peine de faire les sommations d'usage.

Le carnage dure dix longues minutes. La foule terrorisée se débande dans tous les sens sans pouvoir sortir du piège. À la fin, le général et ses hommes se retirent sans se soucier des nombreux blessés. On comptera très exactement 379 morts et environ 1200 blessés.

Le général Dyer sera relevé de son commandement mais, à son retour en Angleterre, n'en sera pas moins reçu en héros par une partie de la population.

Epilogue

Le gouvernement de Londres croit bien faire en introduisant en décembre 1919 des ministres indiens dans tous les gouvernements provinciaux ainsi que des représentants des diverses communautés dans les assemblées provinciales et l'assemblée centrale. Mais ces concessions viennent trop tard.

Du massacre d'Amritsar date la rupture entre les élites indiennes et les colonisateurs britanniques. Les hésitations de ces derniers vont favoriser la montée du nationalisme et les aspirations à l'indépendance.

Le Temple d'Or des Sikhs à AmritsarAmritsar est aujourd'hui une ville prospère du Pendjab, à l'Ouest de l'Union indienne.

C'est la métropole religieuse des Sikhs qui se recueillent en grand nombre dans le Temple d'Or.

La tragédie de 1919 y est commémorée par un monument et son souvenir reste très vif en Inde malgré les drames beaucoup plus graves qu'a pu connaître ce pays depuis lors.

Elle a donné lieu à un incident diplomatique pendant la visite du prince Philip d'Edimbourg, en 1998, celui-ci ayant tenté avec maladresse d'atténuer la faute du général Dyer.

ephemeride - Page 13 Amritsarmonument
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MessageSujet: 14 avril 1912 : Naufrage du Titanic   ephemeride - Page 13 EmptyJeu 14 Avr - 19:06

ephemeride - Page 13 Titanic_maxi

14 avril 1912 : Naufrage du Titanic

Le Titanic sombre au cours de son voyage inaugural, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. C'est la catastrophe maritime la plus médiatique de tous les temps.

Mais si grand qu'il soit, le bilan de la catastrophe (au moins 1502 victimes) n'est pas exceptionnel et le monde a connu depuis lors des naufrages plus meurtriers.

Un exploit technique

Le paquebot britannique est mis sur cale le 31 mars 1909 au chantier naval Harland and Wolff, à Belfast, quatre mois après sa « sister ship » (ou jumeau), l'Olympic. Construit pour la compagnie White Starline, le Titanic est présenté comme le plus luxueux et le plus grand paquebot de tous les temps. Ce n'est toutefois pas le plus rapide... Le record de vitesse appartient au Mauretania, de la compagnie rivale Cunard Line.

Long de 269 mètres, large de 28, d'un poids de 46.328 tonnes, le Titanic est le plus gigantesque engin mobile construit de main d'homme. Sa hauteur totale atteint 52 mètres dont 10,5 seulement sous l'eau. Il compte 3 moteurs et 29 chaudières, sept ponts dont quatre pour la première classe. Il est surmonté de quatre cheminées imposantes (19 mètres de haut) dont l'une, décorative, qui ne sert qu'à l'aération des cuisines.

Le luxe intérieur est à l'avenant pour les premières classes du moins : piscine, bains turcs, gymnase, court de squash, électricité et chauffage dans toutes les chambres, escalier sculpté dans le style Art Nouveau, dôme lumineux...

L'orgueilleux navire est réputé insubmersible du fait de sa double coque en plaques d'acier, par ailleurs divisée en 16 compartiments étanches dont chacun peut être isolé des autres par une porte coulissante en cas d'incident. Les portes sont actionnées depuis la passerelle par une simple poignée. Elles sont aussi dotées de détecteurs qui les ferment automatiquement au simple contact de l'eau.

L'armateur n'a pas jugé nécessaire en conséquence de prévoir autant de places dans les canots de sauvetage que de personnes à bord ! Pour ne pas encombrer les ponts supérieurs, il a réduit de 32 à 20 le nombre de chaloupes, avec une capacité de 1178 places (moitié moins que le total des personnes à bord).

Le Titanic appareille de Southampton (Angleterre) le 10 avril 1912 à 13h30 pour un voyage qui doit le mener à New York avec à son bord 2207 personnes d'après les chiffres officiels : 885 membres d'équipage, 329 passagers de première classe, 285 en seconde et 706 en troisième.

Les passagers de première ont payé 86 à 512 livres ; ceux de troisième classe 7 livres (cabine collective).

Le dimanche 14 avril à 22h55, le Californian, qui navigue au large de Terre-Neuve, passe non loin du Titanic. Il signale à ce dernier la présence de plusieurs icebergs.

ephemeride - Page 13 EJSmith

Mais le directeur de la compagnie Joseph Bruce Ismay (49 ans) fait fi de toute prudence, désireux qu'il est de remporter le record de vitesse dans la traversée de l'océan. Devant le Mauretania et la Cunard ! Le capitaine Edward John Smith (62 ans), bien qu'expérimenté, se laisse convaincre de pousser les feux.

Un naufrage inconcevable

Le paquebot file à 22 noeuds sur une mer lisse comme un miroir. Le drame se produit à 23h40. La vigie voit trop tard la masse d'un iceberg et l'officier de garde ne peut faire marche arrière. Il tente malencontreusement de l'éviter et le heurte sur le côté...

Cinq compartiments étanches du navire sont endommagés par autant de déchirures dont la plus grande fait quatre mètres de long et... un centimètre de large. Lentement, le Titanic prend l'eau sans qu'il soit possible de le sauver.

À minuit 20, le capitaine Smith ordonne l'évacuation du navire. Il va être englouti avec lui deux heures plus tard. Se brisant en deux, le paquebot sombre et repose depuis lors par 3800 mètres de fond...

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Sans discontinuer, pendant la tragique évacuation, le chef opérateur radio John George Phillips lance des messages à l'aide. Éjecté du paquebot au dernier moment, il est récupéré sur une chaloupe et meurt de froid peu après . L'eau à -2°C, il est vrai, ne laisse guère de chance aux malheureux qui tentent de s'éloigner à la nage.

Un navire, un seul, se porte au secours du géant des mers. C'est le Carpathia (de la Cunard !), arrivé à 3h45 sur les lieux du naufrage. Sous le commandement d'Arthur Rostron, il va recueillir en tout et pour tout 705 survivants. Le naufrage aura fait un minimum de 1502 victimes (non compris d'éventuels passagers clandestins comme le héros du film de James Cameron).

337 corps ont pu être repêchés et seront inhumés pour la plupart dans les cimetières d’Halifax en Nouvelle-Écosse (Canada).

Des témoignages accablants

Les rescapés du Titanic vont témoigner de l'inconscience des passagers qui, incrédules et trop confiants dans la fiabilité du paquebot, se sont attardés dans les salons et les chambres et ont laissé partir les premières chaloupes à moitié pleines.

Ils vont témoigner aussi de l'injustice faite aux malheureux passagers de la troisième classe, empêchés de gagner à temps les chaloupes. Il semble en effet que l'on aurait fermé des grilles pour les empêcher de gagner les ponts de la première classe.

Le bilan est accablant : on compte 205 survivants sur les 329 passagers de première classe (les deux tiers), 118 sur les 285 de la seconde (moins de la moitié) et seulement 178 sur les 706 passagers de la troisième.

Les 885 membres d'équipage ont également payé un lourd tribut avec seulement 112 survivants. Stoïque et conscient de ses devoirs, le capitaine Smith est mort à son poste en lançant cette dernière injonction à ses marins : « Be British, boys !» (« Comportez-vous en Anglais, les gars ! »). Le directeur Bruce Ismay a pu quant à lui s'échapper à temps. Principal responsable de la tragédie, il finira tranquillement sa vie à 75 ans.

Fin d'un monde

La catastrophe porte un coup à la foi des Européens en un progrès indéfini de la société : on ne va plus parler de la technique dans les mêmes termes qu'auparavant et la Grande Guerre, deux ans plus tard, va porter un coup fatal à la suffisance orgueilleuse des élites de la Belle Époque.

Sans doute est-ce en raison de cette dimension symbolique que le naufrage a tant marqué les esprits et continue d'exciter les imaginations...

L'épave a été explorée le 1er septembre 1985 par une équipe franco-américaine. En 1997, le réalisateur de cinéma James Cameron a puisé dans le drame matière à un chef-d'oeuvre sentimental et à l'un des plus grands succès commerciaux de l'histoire du cinéma, avec Leonardo di Caprio dans le rôle principal.

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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 13 EmptyVen 15 Avr - 16:06

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MessageSujet: 16 avril 1917 : Offensive du Chemin des Dames et mutineries   ephemeride - Page 13 EmptySam 16 Avr - 21:55

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16 avril 1917 : Offensive du Chemin des Dames et mutineries

Le 16 avril 1917, les Français lancent une grande offensive en Picardie, sur le Chemin des Dames. Mal préparée, mal engagée, elle va entraîner un profond ressentiment chez les soldats avec une reprise en main des questions militaires par le gouvernement.

Échec sanglant

L'échec de l'offensive est consommé en 24 heures malgré l'engagement des premiers chars d'assaut français (une quarantaine). On n'avance que de 500 mètres au lieu des 10 kilomètres prévus, et ce au prix de pertes énormes : 30.000 morts en dix jours.

Le général Robert Nivelle, qui a remplacé le général Joseph Joffre à la tête des armées françaises le 12 décembre 1916, en est tenu pour responsable.

Lors de la conférence interalliée de Chantilly, en novembre 1916, il assurait à tout un chacun que cette offensive serait l'occasion de la «rupture» décisive tant attendue grâce à une préparation massive de l'artillerie qui dévasterait les tranchées ennemies en profondeur. «Je renoncerai si la rupture n'est pas obtenue en quarante-huit heures» promettait-il aussi !

Mais le lieu choisi, non loin de l'endroit où s'était déroulée la bataille de la Somme de l'année précédente, n'est pas le moins du monde propice à la progression des troupes, avec ses trous d'obus et ses chemins défoncés.

Qui plus est, avant l'attaque, les Allemands ont abandonné leurs premières tranchées et construit un nouveau réseau enterré à l'arrière, plus court, de façon à faire l'économie d'un maximum de troupes : la ligne Hindenburg.

Une offensive parallèle est menée par les Anglo-Canadiens au nord de la Somme, près d'Arras et de la crête de Vimy. Plus chanceux que leurs alliés, ils avancent dès le premier jour d'un à cinq kilomètres, les Allemands ayant allégé leur dispositif pour concentrer leurs efforts sur le Chemin des Dames.

Désespoir et mutineries

Après l'attaque du Chemin des Dames, au cours de laquelle sont morts pour rien 29.000 soldats français, la désillusion est immense chez les poilus. Ils ne supportent plus les sacrifices inutiles et les mensonges de l'état-major.

Des mutineries éclatent çà et là. En fait de mutineries, il faudrait plutôt parler d'explosions de colère sans conséquence pratique (aucun soldat n'a braqué son arme sur un gradé ; aucune compagnie n'a déserté). Elles surviennent à l'arrière, dans les troupes au repos qui, après s'être battues avec courage mais inutilement, apprennent que leurs supérieurs veulent les renvoyer au front sans plus d'utilité.

Le général Nivelle, qui n'a pas tenu sa promesse d'arrêter les frais au bout de 48 heures, est limogé le 15 mai 1917 et remplacé par le général Pétain, auréolé par ses succès de l'année précédente à Verdun. Il s'en faut de beaucoup que ce changement ramène la discipline dans les rangs et les mutineries se reproduisent en assez grand nombre jusqu'à la fin du printemps.

Le nouveau commandant en chef s'applique en premier lieu à redresser le moral des troupes. Il sanctionne avec modération les faits d'indiscipline collective, limitant à quelques dizaines le nombre d'exécutions.

L'historien Guy Pedroncini chiffre le nombre de condamnations à 3.500 environ et les exécutions effectives à 60 ou 70. Les autres condamnés voient leur peine commuée en travaux forcés (ils échappent du même coup à la guerre !). L'historien Jean-Baptiste Duroselle évalue à 250 le total des mutineries sur le front français au printemps 1917. Elles auraient impliqué un maximum de 2.000 soldats et se seraient soldées par 27 exécutions pour faits d'indiscipline collective.

Les mutineries du printemps 1917 sont passées pratiquement inaperçues des contemporains et n'ont suscité l'intérêt des historiens qu'à partir des années 1930.


Dernière édition par Ysaline de Montmirail le Dim 17 Avr - 18:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 13 EmptyDim 17 Avr - 9:42

15 Avril 1989: Début des manifestations de Tian' anmen

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Les manifestations de Tian'anmen se déroulèrent entre le 15 avril 1989 et le 4 juin 1989 sur la place Tian'anmen à Pékin, la capitale de la République populaire de Chine. Elles se sont conclues par une vague de répression, parfois englobée sous l'expression de massacre de la place Tian'anmen. Elles prirent la forme d’un mouvement d'étudiants, d'intellectuels et d'ouvriers chinois, qui dénonçaient la corruption et demandaient des réformes politiques et démocratiques. La contestation s'étendit à la plupart des grandes villes, comme Shanghai, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tian'anmen. Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois instaura la loi martiale le 20 mai 1989 et fit intervenir l'armée le 4 juin 1989.
La répression du mouvement provoqua un grand nombre de victimes civiles (de quelques centaines à quelques milliers selon les sources), et de nombreuses arrestations dans les mois qui suivirent. Plusieurs dirigeants politiques favorables au mouvement furent limogés et placés en résidence surveillée, notamment le secrétaire général du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang. Par la suite, un coup d'arrêt durable fut porté aux réformes politiques en République populaire de Chine. Le gouvernement expulsa les journalistes étrangers et contrôla strictement la couverture de l’évènement par la presse chinoise. À l'étranger, la répression provoqua une condamnation générale du gouvernement chinois...

Beaucoup plus de détails ici.
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MessageSujet: 17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki   ephemeride - Page 13 EmptyDim 17 Avr - 21:05

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17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki

Le 17 avril 1895, après une guerre rapide, les Chinois s'inclinent devant le Japon par le traité de Shimonoseki (en chinois : traité de Maguan).

Ce traité sème la consternation parmi les élites chinoises. Il révèle le profond retard du « pays du Milieu » (en mandarin, Tchoung Kouo, nom que donnent les Chinois à leur pays).

L'impérialisme japonais à l'oeuvre

Un an plus tôt, le roi de Corée a été victime d'une émeute populaire encouragée en sous-main par les Japonais et dirigée contre les Chinois, protecteurs officiels du « pays du Matin calme » (Chôsen en coréen, nom officiel du pays).

Sous le prétexte de ramener l'ordre, l'empereur japonais Mutsuhito envoie des troupes sur le continent. Il dépose le souverain coréen et convainc son successeur d'entrer en guerre contre la Chine à ses côtés.

Face à l'offensive nippo-coréenne, les troupes chinoises se défendent avec ardeur. Mais les Japonais n'en font qu'une bouchée grâce à leur artillerie moderne. Les provinces de Mandchourie et du Chan-tong ainsi que l'île de Taïwan sont rapidement occupées. La route de Pékin est ouverte aux envahisseurs.

La Chine se résigne à la paix. Elle reconnaît l'indépendance de la Corée et la dissolution du lien vassalique entre son souverain et l'empereur mandchou.

Par le traité signé à Shimonoseki, au Japon, elle verse une indemnité de guerre au vainqueur. Elle renonce aussi à l'île de Taïwan et au petit archipel des Pescadores, ainsi qu'à la presqu'île du Leao-tong, au sud de la Mandchourie et à l'est de Pékin.

Mais l'affaire ne laisse pas les Européens indifférents. Le tsar Nicolas II, qui a des visées sur la région, envoie un « conseil amical » à l'empereur Mutsuhito par lequel il lui impose de rétrocéder le Leao-tong aux Chinois. Sa démarche est soutenue par les Français et les Allemands.

Dès l'année suivante, par l'accord Lobanov-Yagamata du 9 juin 1896, la Russie impose au Japon de partager avec elle un condominium de fait sur la Corée.

Les prédateurs se disputent

Les Occidentaux profitent de l'affaiblissement de la dynastie mandchoue pour dépecer la Chine et s'y tailler des zones d'influence, sans craindre d'humilier les Chinois et d'agacer les Japonais. Beaucoup de conflits du siècle suivant vont prendre naissance dans ces basses manoeuvres.

1- La Russie de Nicolas II inaugure ces manoeuvres en créant une banque russo-chinoise. Là-dessus, elle entre dans une manoeuvre acrobatique en prenant le parti de la Chine contre le Japon pour mieux abuser du vieil empire mandchou.

C'est ainsi que le tsar conclut une alliance défensive avec la dynastie mandchoue contre le Japon et obtient en contrepartie le droit de construire un chemin de fer à travers la Mandchourie pour relier la ville sibérienne d'Irkoutsk au port de Vladivostok.

2- L'Allemagne de Guillaume II, qui aspire à une base navale en Extrême-Orient, prend prétexte de l'assassinat de deux missionnaires allemands pour s'emparer du port de Kiao Tcheou, sur la presqu'île du Chan-tong, en décembre 1897.

La Russie relève le défi. Le 27 mars 1898, sans avoir eu besoin de livrer une guerre, elle contraint la Chine à lui céder le Leao-tong, en face du Chan-tong (les deux presqu'îles ferment le golfe de Petchili). Elle y construit une puissante base navale, sous le nom de Port-Arthur. Ainsi dispose-t-elle désormais en Extrême-Orient d'un port libre de glaces toute l'année.

3- Quatrième prédateur à entrer en scène, après le Japon, la Russie et l'Allemagne, l'Angleterre se fait céder à son tour un port sur le Chan-tong, face à Port-Arthur : Weï Hai Weï.

4- Enfin, la France, qui ne saurait demeurer à l'écart, occupe le port de Kouang-Tchéou, à l'extrémité sud de la Chine, pour couvrir ses possessions d'Indochine.

Échec des « Cent Jours »

Dans un ultime sursaut, le jeune empereur Kuang-hsu (24 ans) signe du 11 juin au 21 septembre 1898, une quarantaine de décrets destinés à moderniser son pays. Mais cette « période de Cent Jours » n'aura pas de suite car le souverain est bientôt séquestré par sa propre tante Cixi qui rend le pouvoir aux conservateurs. Faute d'avoir pu se réformer à temps, la Chine sombre dans la tragédie. C'est bientôt la révolte des Boxeurs.

Dans le même temps, le Japon, qui n'a pas digéré le « conseil amical » des Occidentaux et l'abandon de Port-Arthur, se dispose à attaquer la Russie. Tout se met en place en Asie pour les grandes guerres du XXe siècle.
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