Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 27 novembre 1095 : Urbain II prêche la croisade   ephemeride - Page 8 EmptyVen 27 Nov - 21:23

ephemeride - Page 8 Clermontconcile

27 novembre 1095 : Urbain II prêche la croisade

Le 27 novembre 1095, le pape Urbain II profite d'un concile à Clermont (Auvergne) pour lancer un appel aux chevaliers afin qu'ils fassent le voyage à Jérusalem et repoussent les infidèles.

Ceux-ci, des Turcs, menacent d'abattre l'empire chrétien d'Orient et multiplient les obstacles aux pèlerinages en Terre Sainte, sur le tombeau du Christ...

Cet appel est l'amorce de ce que l'on appellera beaucoup plus tard la première croisade.

Un appel à moins de violence

De son vrai nom Odon de Lagery, le pape Urbain II, né en Champagne 53 ans plus tôt, a été à Reims l'élève de Saint Bruno avant de devenir moine à Cluny. Il succède en 1088 à Victor III sur le trône de Saint-Pierre. Il s'inscrit dans la lignée des grands papes réformateurs d'après l'An Mil comme Grégoire VII. Il veut en particulier moraliser la chevalerie, éradiquer la violence et mettre fin aux guerres privées entre seigneurs féodaux, brutales, incessantes et cruelles.

Au concile de Clermont (aujourd'hui Clermont-Ferrand, en Auvergne), le pape tente d'abord de régler les problèmes matrimoniaux du roi capétien Philippe 1er. Cela fait, il prononce un sermon retentissant à l'adresse des 310 évêques et abbés français. Il rappelle les menaces très graves qui pèsent sur les chrétiens byzantins, du fait de la défaite de leur empereur face aux Turcs à Malazgerd (1071).

Le pape s'inquiète aussi des violences faites aux pèlerins depuis que le Saint-Sépulcre (le tombeau du Christ à Jérusalem) a été détruit sur ordre du sultan fatimide d'Égypte El-Hakim, dans un accès de fanatisme (c'était en 1009). Il encourage en conséquence les « Francs » de toutes conditions à secourir leurs frères chrétiens. Et il accorde l'indulgence plénière, c'est-à-dire la rémission de tous leurs péchés, à tous ceux qui perdraient la vie au cours de leur combat contre les infidèles (il s'agit essentiellement des Turcs).

L'appel de Clermont est dans le droit fil des « trêves de Dieu » par lesquelles le clergé, tout au long du Xe siècle, appelle les chevaliers à interrompre leurs combats et à respecter les non-combattants (femmes, enfants, ecclésiastiques, marchands...).

Un enthousiasme immédiat

Après le concile, le pape Urbain II développe ses objectifs dans plusieurs lettres aux clergés des différentes régions d'Europe.

Les ecclésiastiques, tel le prédicateur Pierre l'Ermite, répercutent son message auprès des fidèles qui lui réservent un accueil enthousiaste. Paysans et chevaliers se font coudre une croix sur leurs vêtements et se préparent à partir au cri de « Dieu le veut ! »... Les uns et les autres s'apprêtent au « voyage », chacun de son côté.
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MessageSujet: 28 novembre 1912 : Indépendance de l'Albanie   ephemeride - Page 8 EmptySam 28 Nov - 21:16

ephemeride - Page 8 Albanie1912

28 novembre 1912 : Indépendance de l'Albanie

Le 28 novembre 1912, Ismaël Quemal Bey proclame l'indépendance de l'Albanie au congrès de Vlorë. L'anniversaire de ce jour est fête nationale en Albanie.

C'est aussi l'anniversaire d'une première libération du pays par le héros national Skanderbeg (« prince Alexandre ») en 1443.

Un pays isolé du monde

Grande comme la Bretagne et aussi peuplée qu'elle (3 millions d'habitants sur 28000 km2), l'Albanie ou « pays des Aigles » souffre d'un relief montagneux qui l'isole du monde. Son nom apparaît vers l'An 100. Il provient d'une tribu locale désignée par le géographe grec Ptolémée sous le nom d'Albanoï.

Au Moyen Âge, Venise occupe les ports de Durazzo et Scutari cependant que les Turcs ottomans, vainqueurs des Serbes à Kossovo Polié, s'emparent de l'arrière-pays. Du fait de cette histoire tourmentée, les deux-tiers des Albanais sont aujourd'hui musulmans, les autres sont orthodoxes ou catholiques.

Une indépendance menacée

drapeau de l'AlbanieEn 1912, la Serbie et la Bulgarie constituent une ligue balkanique, à laquelle s'associent la Grèce et le Monténégro, en vue d'arracher au sultan ottoman les dernières possessions qui lui restent en Europe.

À la faveur de cette première guerre balkanique, les Serbes et les Monténégrins occupent une grande partie des territoires albanais, notamment le nord, où vivent des minorités serbo-croates et sur lequel ils ont des revendications, et le Kossovo, coeur historique de la Serbie.

Les grandes puissances imposent l'indépendance de l'Albanie, réduite à sa façade littorale, cependant que le Kossovo est annexé par la Serbie et le nord du pays demeure occupé par l'armée serbe.

Dans l'année qui suit la proclamation de l'indépendance, une deuxième guerre balkanique voit la Turquie, la Grèce, la Serbie, le Monténégro et la Roumanie s'unir contre la Bulgarie pour contenir les prétentions de celle-ci sur la Macédoine.

La Serbie, qui veut un accès direct à l'Adriatique, se dispose alors à annexer la petite Albanie mais elle en est empêchée par l'Autriche-Hongrie et l'Italie.

L'indépendance de l'Albanie est confirmée par les grandes puissances européennes en 1919 à l'issue de la Grande Guerre cependant que le territoire du Kosovo, bien qu'à majorité albanophone, demeure serbe.

Le 1er septembre 1928, Ahmed Bey Zogulli, dit Zogou, se fait proclamer roi d'Albanie sous le nom de Zog 1er après avoir dirigé le pays comme Premier ministre puis comme président de la République. Mais il doit abdiquer après l'invasion du pays par les troupes italiennes, sur ordre de Mussolini, le 7 avril 1939.

Difficile sortie du communisme

Après la Seconde Guerre mondiale, le 11 janvier 1946, l'Albanie devient une République populaire (communiste). Elle passe alors sous la coupe d'un régime très dur, qui se distingue en prenant parti pour Pékin dans le conflit qui oppose les communistes chinois aux communistes soviétiques, à la fin des années 1950.

Après la sinistre dictature du leader Enver Hodja, mort en 1985, les Albanais se mettent à rêver d'une vie normale au sein de l'Europe et, dans les années 1990, adoptent non sans d'immenses difficultés un régime de type parlementaire.
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MessageSujet: 29 novembre 1830 : Insurrection en Pologne   ephemeride - Page 8 EmptyDim 29 Nov - 20:40

ephemeride - Page 8 260px-Bitwa_pod_Ostroleka

29 novembre 1830 : Insurrection en Pologne

Le 29 novembre 1830, les Polonais se soulèvent contre l'occupant russe. La répression féroce menée par le tsar Nicolas 1er va marquer le début d'une longue nuit pour la nation polonaise, jusqu'à l'indépendance de 1918.

Nostalgie du passé

La Pologne, grand État prospère sous la Renaissance (l'époque de Copernic), avait disparu de la carte le 24 octobre 1795, victime de ses divisions internes et de l'appétit de ses voisins, Prusse, Autriche et Russie.

Napoléon 1er l'avait brièvement restaurée sous le nom de Grand-duché de Varsovie à la suite du traité de Tilsit. Mais en 1815, à la chute de l'empereur, le Congrès de Vienne place la plus grande partie du pays sous l'autorité du tsar Alexandre 1er.

Les provinces orientales de l'ancienne Pologne, peuplées d'une minorité de Polonais, sont annexées à la Russie proprement dite. Quant à la région de Varsovie, aussi appelée «Pologne du Congrès», elle se voit octroyer par Alexandre 1er un statut de royaume uni à l'empire de Russie.

Le tsar en est le souverain. Par la Constitution du 25 novembre 1815, il lui accorde une très large autonomie avec sa propre armée, son gouvernement et son administration. Il témoigne par ailleurs d'un grand respect de la Pologne, de sa culture, de sa langue et de sa religion catholique. Mais les étudiants, les militaires et la bourgeoisie de Varsovie ne se satisfont pas de cette situation et rêvent d'un retour à l'indépendance d'antan.

L'accession au trône de Nicolas 1er, plus autoritaire que son prédécesseur, ravive leur opposition et débouche sur la création de sociétés secrètes. Dans ce contexte court le bruit que le tsar va envoyer des contingents polonais en France pour rétablir le roi Charles X, victime de l'insurrection parisienne des «Trois Glorieuses».

Espoir avorté

L'insurrection, soigneusement préparée, est déclenchée à Varsovie dans la nuit du 29 novembre 1830. Le grand-duc Constantin, qui commande l'armée polonaise, prend la fuite cependant que la diète, autrement dit l'assemblée nationale, proclame l'indépendance du pays.

Les insurgés, d'abord victorieux, étalent très vite leurs divisions et leurs incompétences. Face à la menace d'un retour en force des Russes, ils en appellent aux gouvernements occidentaux mais ceux-ci se gardent d'intervenir.

Le tsar Nicolas 1er reprend Varsovie le 8 septembre de l'année suivante avec 110.000 hommes de troupe, après plusieurs semaines de combat. Il exerce alors une répression féroce.

Dix mille patriotes polonais sont contraints à l'exil et beaucoup se rendent en France, au nom de la vieille amitié entre les deux pays. Parmi eux figurent le musicien Frédéric Chopin (20 ans) et son ami le poète Adam Mickiewicz (32 ans), qui deviendra professeur de littératures slaves au Collège de France puis bibliothécaire de l'Arsenal. Tous les deux apporteront une contribution majeure au mouvement romantique. .

Le ciel s'assombrit en Russie

Nicolas 1er met fin à l'autonomie du pays après l'insurrection de 1830. Il transforme le royaume en une simple province russe et entreprend une politique de russification forcée.

L'insurrection de Varsovie marque un tournant pour les nombreuses minorités de l'empire russe. Celles-ci ne bénéficient plus de la bienveillance d'antan. Elles doivent affronter désormais la montée du nationalisme grand-russe.

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L'ordre règne à Varsovie par Granville
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MessageSujet: 30 novembre 1974 : Découverte de Lucy, une grand-tante de trois millions d'années   ephemeride - Page 8 EmptyLun 30 Nov - 21:44

ephemeride - Page 8 Lucy_03_gr

30 novembre 1974 : Découverte de Lucy, une grand-tante de trois millions d'années

Le 30 novembre 1974, des anthropologues découvrent 52 restes d'un squelette vieux de 3 millions d'années au nord-est de l'Éthiopie, dans la vallée de l'Awash, non loin de Djibouti.

Il s'agit d'une jeune femme de 1 mètre 10, avec une forte mâchoire et une capacité crânienne faible (moins de 500 cm3).

Les savants la baptisent Lucy d'après une chanson des Beatles qu’ils écoutaient à leur bivouac : «Lucy in the Sky with Diamonds».

Lucy est considérée aujourd'hui comme notre lointaine cousine, du groupe des Australopithèques (ou «singes du sud», en latin et grec). Ce sont des hominidés caractérisés par une forte mâchoire et une capacité crânienne faible (moins de 500 cm3).

Encore plus vieux !

Lucy a bouleversé nos connaissances sur les origines de notre espèce À ce titre, elle a droit à notre reconnaissance même si elle ne détient plus la palme de l'ancienneté en matière d'humanité.

– En octobre 2000, des anthropologues ont en effet découvert au Kénya une mâchoire et quelques os d'un bipède dans des terrains remontant à... six millions d'années.

L'Australopithèque auquel ont appartenu ces ossements est ainsi deux fois plus vieux que Lucy. Il a été baptisé du nom d'Orrorin («homme originel» en langue locale).

– Enfin, le 19 juillet 2001, la mission franco-tchadienne de Michel Brunet réalise un nouvel exploit en mettant au jour un crâne vieux de sept millions d'années et quelques autres ossements en un lieu désertique du Tchad, autrefois baigné par les eaux du lac.

Baptisé Toumaï («espoir de vie» en langue locale), le crâne appartient à un être à la limite entre notre espèce et les autres hominidés. Homme ou gorille ? La question reste ouverte dans l'attente d'un fémur qui pourrait démontrer que Toumaï était un bipède, comme Orrorin, Lucy et nous.

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Lucy O’Donnell dessinée par Julian Lennon en 1967

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MessageSujet: 1er décembre 1955 : Arrestation de Rosa Parks   ephemeride - Page 8 EmptyMar 1 Déc - 21:28

ephemeride - Page 8 Rosa-parks2

1er décembre 1955 : Arrestation de Rosa Parks

Le 1er décembre 1955, Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, est arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un Blanc dans un bus de la ville de Montgomery, en Alabama (États-Unis).

Comme d'autres avant elle, elle refuse de se conformer à la politique du separate but equal (« séparés mais égaux ») en vigueur depuis l'arrêt Plessy de 1896.

Ed Nixon, responsable du bureau local de la NAACP (National association for the advancement of colored people), où Rosa Parks travaille comme secrétaire, prend contact avec l'avocat Clifford Durr. Ils font libérer la jeune femme. Celle-ci accepte de devenir le symbole du collectif « Montgomery Improvement association » animé par le pasteur Martin Luther King (26 ans).

Le pasteur lance le boycott de la compagnie d'autobus. Les dirigeants du mouvement noir font par ailleurs appel auprès de la cour fédérale de l'Alabama afin de clamer le caractère inconstitutionnel de la ségrégation raciale dans les transports publics. Ils remportent une première victoire avec la condamnation de la ségrégation raciale dans les bus par la Cour suprême de l'Alabama, le 5 juin 1956.

La décision est confirmée le 5 décembre par la Cour Suprême des États-Unis. Le 20 décembre 1956, enfin assurés de leur victoire, les Noirs de Montgomery mettent fin à 381 jours de boycott. C'est le début d'une longue lutte non-violente pour l'intégration des Noirs dans la société américaine.
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MessageSujet: 2 décembre 1805 : Napoléon triomphe au soleil d'Austerlitz   ephemeride - Page 8 EmptyJeu 3 Déc - 17:23

ephemeride - Page 8 Auster

2 décembre 1805 : Napoléon triomphe au soleil d'Austerlitz

Le 2 décembre 1805, un an jour pour jour après son sacre, l'empereur Napoléon 1er remporte à Austerlitz sa victoire la plus éclatante.

En quelques heures, sous un soleil hors saison, il vainc deux autres empereurs, Alexandre 1er, tsar de Russie, et François II de Habsbourg-Lorraine, empereur d'Autriche et titulaire du Saint Empire romain germanique (ou empereur d'Allemagne). Austerlitz est appelée pour cela bataille des Trois empereurs.

Napoléon 1er est en partie redevable de son triomphe à la chance et à un brouillard matinal qui a caché ses mouvements à l'ennemi.

Prémices de la bataille

Au milieu de l'année 1805,une troisième coalition se forme contre la France. « Ne pouvant frapper la tête de la coalition, l'Angleterre, Napoléon en frappera le bras, l'Autriche » (Jean Tulard, Les révolutions).

Le 3 septembre, renonçant à traverser la Manche, l'empereur entraîne à grandes enjambées la « Grande Armée » à la rencontre des armées austro-russes.

Napoléon 1er vainc les Autrichiens à Ulm, en Bavière, le 20 octobre. Puis il entre triomphalement à Vienne le 14 novembre (c'est la première fois de son Histoire que la capitale des Habsbourg doit s'incliner devant un conquérant). Pendant ce temps, le général russe Koutouzov se replie au-delà du Danube.

Le piège

ephemeride - Page 8 Austerlitzmini2

Le 19 novembre, l'avant-garde française dépasse Brünn (aujourd'hui, Brno, chef-lieu de la Moravie, en république tchèque) et atteint le village d'Austerlitz, 9 kilomètres plus loin. Face à elle, 73 000 à 86 000 Austro-Russes.

En infériorité numérique, les Français, malgré leur avance foudroyante, sont dans une situation inconfortable, d'autant qu'une armée autrichienne menace d'arriver d'Italie sous le commandement de l'archiduc Charles.

Napoléon 1er veut contraindre l'ennemi à la faute pour le vaincre dès que possible. Le 28 novembre, à la surprise de ses maréchaux, il demande à Murat, Lannes et Soult d'abandonner le plateau du Pratzen, de haute valeur tactique. Cette manoeuvre de repli apparaît aux yeux de l'ennemi comme un aveu de faiblesse.

Le 29 novembre, Napoléon, de mauvaise humeur, reçoit le prince Dolgorouky et lui propose un armistice. Mais les Russes se montrent trop exigeants et le dialogue est rompu. L'empereur décide donc de provoquer la bataille à l'endroit qu'il a choisi avant que les Austro-Russes aient le temps de concentrer toutes leurs forces.

Le plateau du Pratzen

ephemeride - Page 8 Austerlitzmini1

Le 1er décembre, Napoléon peut compter sur 75.000 hommes. L'essentiel est positionné entre le plateau du Pratzen et Brünn.

Les coalisés, qui tiennent maintenant le Pratzen, aspirent à reprendre l'avantage en bousculant cette armée.

Seul contre tous les autres généraux, Koutouzov a deviné la ruse de Napoléon mais ses avertissements ne sont pas entendus.

Napoléon passe la nuit à attendre dans un bivouac qu'illuminent les flambeaux de paille des soldats, soucieux d'éclairer l'empereur au gré de sa tournée d'inspection.

Au petit matin, comme prévu, 40.000 hommes Austro-Russes descendent du Pratzen pour attaquer la partie la plus faible du dispositif français.

Mais, tapies dans le brouillard, deux divisions du maréchal Soult vont décider du sort de la journée. Profitant de ce que les colonnes ennemies descendent du plateau, elles tombent sur leur flanc et plusieurs régiments s'établissent sur les hauteurs du Pratzen.

La Garde impériale russe tente une violente contre-attaque. Mais Napoléon 1er accompagné de son état-major et de sa propre Garde la repousse. La lutte pour le Pratzen est terminée.

Le hallali

Pendant ce temps, l'aile droite russe, débordée, arrive à se retirer sans que Bernadotte ait pu bloquer sa retraite.

C'est la seule déception que Napoléon gardera de cette journée.

L'aile gauche, quant à elle, est prise en étau par la Garde et les divisions de Soult installées sur le Pratzen.

Des soldats russes tentent de traverser un lac gelé mais la glace se rompt, bombardée par l'artillerie de la Garde.

Ils se noient tristement. Le nombre de ces victimes s'élève à quelques centaines.

Il ne reste plus à la Garde impériale qu'à compléter la victoire, tandis que se lève un splendide soleil, en milieu de journée.

Les pertes des alliés austro-russes sont très lourdes, au total 7 000 tués. Les Français comptent 1.288 morts.

Entrée dans la légende

Le 26 décembre, l'Autriche conclut la paix à Presbourg (aujourd'hui Bratislava, en Slovaquie). C'est la fin de la troisième coalition.

50 drapeaux enlevés à l'ennemi vont orner la voûte de l'église Saint-Louis des Invalides. Le bronze des 180 canons ennemis est employé pour fondre la colonne Vendôme, à Paris (il s'agit d'une copie de l'antique colonne Trajane qui célèbre à Rome la victoire de l'empereur romain sur les Daces).
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MessageSujet: 3 décembre 1967 : Première greffe du coeur   ephemeride - Page 8 EmptyJeu 3 Déc - 17:24

ephemeride - Page 8 Chris-barnard-doctor

3 décembre 1967 : Première greffe du coeur

Le 3 décembre 1967, une greffe du coeur est effectuée pour la première fois au monde. L'événement se produit à l'hôpital Groote Schur du Cap (Afrique du Sud).

Du jour au lendemain, le professeur Chris Barnard (45 ans) devient mondialement célèbre. Ce chirurgien brillant, qui bénéficie au surplus d'un belle gueule d'acteur, s'est formé aux États-Unis avant de rentrer exercer dans son pays.

Son patient, Louis Washkansky, qui a reçu le coeur d'une jeune femme, ne survit cependant que 18 jours à l'opération. Il succombe à une simple infection pulmonaire suite à l'affaiblissement de ses défenses immunitaires.

ephemeride - Page 8 Washkansky
Sans se décourager, le professeur renouvelle la tentative un mois plus tard sur un nouveau patient, le dentiste Blaiberg. Celui-ci survit 18 mois ! On peut dès lors parler d'un incontestable succès.

Succès mondial

Toutes les équipes de chirurgie cardiaque du monde entier s'engouffrent dans la voie ouverte par le professeur sud-africain. En France, la première greffe du coeur est effectuée le 27 avril 1968 par le professeur Christian Cabrol mais le patient ne survit que deux jours.

Très vite, grâce à une plus grande maîtrise technique et surtout à de meilleurs médicaments anti-rejets (comme la cyclosporine), les nouveaux greffés gagnent en délai de survie.

Le record appartient à un Américain qui a survécu 21 ans à la greffe et à un Français, Emmanuel Vitria, opéré le 27 novembre 1968 par le professeur Edmond Henri et décédé près de 20 ans plus tard. Celui-ci s'offre même le luxe de survivre à son chirurgien.

On compte déjà au début du XXIe siècle plusieurs dizaines de milliers de transplantations cardiaques.

Le professeur Chris Barnard, auréolé par son succès, est mort en septembre 2001 des suites d'une crise d'asthme, après avoir pris la nationalité grecque... et changé deux fois d'épouse...
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 8 EmptyVen 4 Déc - 22:16

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MessageSujet: 6 décembre 1921 : Le traité de Londres crée l'État libre d'Irlande   ephemeride - Page 8 EmptyDim 6 Déc - 20:31

ephemeride - Page 8 People_dev

6 décembre 1921 : Le traité de Londres crée l'État libre d'Irlande

Après une guerre d'indépendance de deux ans et plusieurs siècles d'oppression, les Irlandais obtiennent leur indépendance le 6 décembre 1921 par le traité de Londres.

Celui-ci est signé avec réticence par Arthur Griffith et Michaël Collins, chargés de conduire les négociations au nom du Sinn Fein, le parti indépendantistes. Après une épuisante guerre civile, un cessez-le-feu est négocié entre le gouvernement britannique et Eamon De Valera, président du Sinn Fein, le mouvement indépendantiste irlandais.

Alors débutent les pourparler pour un traité de paix. Ceux-ci traînent en longueur.

Excédé, le Premier ministre britannique David Lloyd George enjoint à ses interlocuteurs de signer le projet de traité contre la menace de reprendre les opérations militaires à grande échelle.

Collins et Griffith s'inclinent, la mort dans l'âme, sans prendre le temps de consulter le Dail Eireann (le Parlement de Dublin).

Collins, amer et lucide, murmure : «Je signe mon arrêt de mort». Il sera abattu quelques mois plus tard par un extrémiste du Sinn Fein déçu par le compromis de Londres.

Oppositions sanglantes autour du traité

Le traité prévoit :

– La transformation de l'Irlande du Sud (26 comtés) en un «État libre d'Irlande», virtuellement indépendant avec statut de dominion (comme le Canada ou l'Australie) mais associé à l'Empire britannique,
– Un serment d'allégeance du nouveau gouvernement irlandais à la Couronne, celle-ci étant représentée par un vice-roi au château de Dublin, avec les mêmes prérogatives, essentiellement symboliques, que le gouverneur général du Canada,
– Le Parlement de Belfast, s'il refuse le traité, peut demeurer dans le Royaume-Uni et une commission devra, dans cette hypothèse, revoir la frontière entre les deux parties de l'île.

Pour Londres, il s'agit d'un texte équilibré qui, c'est important, maintient un lien symbolique entre l'Irlande et l'Empire. Il ne faudrait pas qu'une émancipation complète de l'Irlande donne de mauvaises idées aux autres peuples de l'Empire britannique.

Le traité est accueilli avec soulagement par l'opinion britannique et par beaucoup d'Irlandais, las des troubles. Mais il en va autrement dans les rangs du Sinn Fein. Les républicains s'indignent en particulier du serment d'allégeance et du maintien d'un lien, si symbolique soit-il, avec la couronne britannique.

Ils déplorent aussi que soit entérinée la scission entre le Sud et le Nord de l'île. Il est vrai que celui-ci est majoritairement peuplé de colons écossais de confession presbytérienne qui rejettent absolument la tutelle irlandaise.

Eamon De Valera désavoue les négociateurs et, après des débats acharnés, démissionne le 6 janvier 1922 de la présidence du mouvement. Cette acte de rébellion n'empêche pas le Dail de ratifier le traité dès le lendemain. L'accord est obtenu de justesse avec 64 voix contre 57.

L'État libre d'Irlande est né. Mais la paix ne s'installe pas pour autant. Débute une nouvelle guerre civile, plus atroce que la guerre d'indépendance entre Irlandais et Britanniques. Elle oppose les dissidents du Sinn Fein à la majorité.
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MessageSujet: 7 décembre 1941 : Les Japonais attaquent Pearl Harbor   ephemeride - Page 8 EmptyLun 7 Déc - 19:06

ephemeride - Page 8 Bythenumbers-pearlharbor1-405x248

7 décembre 1941 : Les Japonais attaquent Pearl Harbor

Au matin du dimanche 7 décembre 1941, des nuées d'avions japonais attaquent par surprise la flotte de guerre américaine à Pearl Harbor, dans l'archipel des Hawaï.

Fuite en avant

L'amiral Yamamoto a voulu détruire préventivement la flotte américaine pour permettre au Japon de poursuivre la conquête de l'Asie. Ses pilotes ont été entraînés en secret et leurs avions équipés de torpilles spéciales capables de plonger dans les eaux très peu profondes de la rade américaine.

Les navires en rang dans la rade de Pearl HarborLe jour venu, la flotte nippone, forte de 6 porte-avions, 423 avions et 27 sous-marins, s'approche à 500 km de l'archipel sans être repérée par les radars. Le code de déclenchement de l'attaque est «Tora, Tora, Tora» (Tigre en japonais).

À 7h 40, une première vague d'assaut pique vers les navires rangés dans la rade (90 au total!).

Une deuxième vague frappe la base à 9h 45. En deux heures, les Japonais détruisent ou endommagent huit cuirassés ainsi que 3 croiseurs, 3 destroyers et 4 navires auxiliaires.

188 avions sont aussi détruits. Au total 2403 marins américains sont tués. Du côté des assaillants, les pertes sont très faibles (29 avions, 55 tués).

Fort heureusement, les trois porte-avions de la flotte américaine du Pacifique n'étaient pas présents sur les lieux. D'autre part, six des huit cuirassés attaqués sont rapidement remis en service.

L'attaque de Pearl Harbor entraîne un revirement immédiat de l'opinion publique américaine. Les États-Unis se lancent sans attendre dans la guerre contre l'Allemagne de Hitler et le Japon de l'empereur Showa (Hiro Hito).
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MessageSujet: 8 décembre 1980 : Assassinat de John Lennon   ephemeride - Page 8 EmptyMar 8 Déc - 19:51

ephemeride - Page 8 Jk_beatles_john

8 décembre 1980 : Assassinat de John Lennon

Le 8 décembre 1980, John Lennon (40 ans) est assassiné à New York.

L'ancien chanteur des Beatles et sa compagne Yoko Ono viennent de recevoir dans leur appartement de Central Park la photographe Annie Leibovitz pour une séance photo mémorable (John nu et en position foetale sur les genoux de Yoko).

ephemeride - Page 8 Annie_Leibovitz_Lennon_Ono_December_1980

En sortant, le couple est accosté par plusieurs fans dont un certain Mark David Chapman (25 ans), ex-agent de sécurité et drogué, qui demande et obtient un autographe de son idole.

Après une séance en studio, John et Yoko regagnent le soir leur appartement. À l'instant de franchir le porche, John est foudroyé par quatre balles tirées par Chapman. Il meurt peu après.

L'émotion est immense dans le monde. Chapman explique son geste par le simple désir de sortir de l'anonymat !
Il purge une peine de prison à perpétuité.

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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 8 EmptyJeu 10 Déc - 16:50

ffffffffffffffffffffffff
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 8 EmptyVen 11 Déc - 22:32

ffffffffffffff
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MessageSujet: 12 décembre 1901 : Marconi réalise la première transmission radio   ephemeride - Page 8 EmptySam 12 Déc - 21:24

ephemeride - Page 8 Marconi

12 décembre 1901 : Marconi réalise la première transmission radio

Le 12 décembre 1901, le physicien italien Guglielmo Marconi (27 ans) réalise la première transmission radio au-dessus de l'océan Atlantique, entre son laboratoire de Poldhu, dans les Cornouailles anglaises, et Saint-Jean-de-Terre-Neuve.

D'abord appelée « télégraphie ou téléphonie sans fil » (TSF), la radio naît ainsi sous la forme de trois petits signes brefs désignant en morse la lettre S.

Le succès de Marconi a été rendu possible par les recherches d'Édouard Branly, brillant scientifique et médecin français, professeur à l'Institut catholique de Paris, qui a découvert dix ans plus tôt le principe de la radioconduction.

Mais l'invention de la radio, qui vaudra à Marconi le prix Nobel de physique en 1909, est aujourd'hui plus volontiers attribuée à Nikola Tesla, physicien génial mais moins habile en affaires, qui aurait déposé les brevets correspondants en 1900.

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MessageSujet: 13 décembre 1545 : Ouverture du Concile de Trente   ephemeride - Page 8 EmptyDim 13 Déc - 21:42

ephemeride - Page 8 ConcileTrenteXVI_2

13 décembre 1545 : Ouverture du Concile de Trente

Le pape Paul III Farnèse convoque en 1542 un grand concile oecuménique à Trente, dans les Alpes (aujourd'hui en Italie).

Ce concile débute officiellement le 13 décembre 1545. Le pape lui donne pour objectif de revigorer l'Église catholique. Celle-ci va s'en trouver en effet profondément modifiée...

La revanche catholique

Après le départ d'une partie de ses ouailles à l'appel de Luther, Calvin, Zwingli et quelques autres, le Saint-Siège a compris la nécessité d'engager une grande réforme au sein de l'Église catholique. Il y est encouragé par le nouvel ordre des Jésuites, énergique et passionné.

Le mouvement va prendre le nom de Contre-Réforme, ou Réforme catholique, par réaction à la Réforme protestante.

Éclairé par de grands théologiens (le Savoyard François de Sales et les Italiens Charles Borromée et Philippe de Néri), le concile impose en premier lieu de strictes règles de conduite au clergé et en particulier aux évêques. Il améliore la formation des prêtres et promeut l'enseignement du catéchisme. Il confirme aussi la préséance du Saint-Siège à la tête de la hiérarchie catholique.

Le concile de Trente clarifie par ailleurs l'interprétation catholique des Saintes Écritures, en particulier le dogme de la justification ou de la grâce : à la différence des luthériens qui estiment que Dieu décide in fine de sauver ou non un homme et de lui accorder la vie éternelle, les prêtres conciliaires précisent que l'homme peut être porté aux bonnes actions salvatrices s'il dispose de la grâce et lui concèdent une certaine marge de liberté.

Le nouveau visage de l'Église

Outre ces points de doctrine, le concile de Trente rénove l'organisation du culte. À la place d'une Église médiévale épuisée, une nouvelle Église prend forme, avec ses zones d'ombre et de lumière. Elle va perdurer jusqu'à la fin du XXe siècle et au concile Vatican II.

- la confession :

Avec le concile de Trente, la confession, l'un des sacrements de l'Église catholique, ne se pratique plus de façon publique. Elle devient un exercice intime, sans contact visuel ou physique entre le confesseur et le pénitent. Elle devient aussi plus fréquente. On ne se confesse plus seulement une fois l'an mais tout au long de l'année.

Le théologien et archevêque de Milan Charles Borromée promeut l'usage du confessionnal, un meuble avec deux compartiments séparés par un rideau, l'un pour le confesseur, l'autre pour le pénitent.

L'Église médiévale privilégiait la dévotion, les pèlerinages et les processions. Désormais, on peut dire que l'Église issue du concile de Trente va privilégier la confession et la prédication, en réponse à l'offensive des protestants. Elle sera caractérisée par le confessionnal et par la chaire (une estrade d'où le prêtre, lors des offices, s'adresse aux fidèles).

- la formation des prêtres :

Le souci nouveau porté à la formation des prêtres change également le visage de l'Église. C'en est fini des curés et moines incultes, paillards et laxistes qui faisaient le régal des bateleurs de foire et des fabulistes au Moyen Âge.

Le concile instaure des séminaires, pour la formation des prêtres (le mot vient du latin seminare, semer ; il est synonyme de pépinière). En France, les premiers séminaires voient le jour en 1620. Ils font apparaître des ecclésiastiques en soutane, instruits, habiles à la rhétorique et rigides sur le plan des moeurs, plus respectueux que précédemment du voeu de chasteté.

Prenant le contrepied de la Réforme luthérienne, les pères conciliaires tiennent à ce que les clercs conservent en exclusivité le droit d'interpréter les Écritures saintes. Dès 1559, l'Inquisition romaine publie la liste des ouvrages dont la lecture est déconseillée, voire interdite aux fidèles, car contraire aux bonnes moeurs et à la foi. C'est l'Index librorum prohibitorum, le début de la censure. Conséquence dommageable : l'alphabétisation va prendre du retard dans la plupart des pays catholiques.

- le mariage :

Avec le décret Tametsi sur le mariage, voté en 1563, le concile prend le contre-pied de la Réforme protestante. Il réaffirme le caractère sacramentel du mariage et son indissolubilité. Au risque de déplaire aux bourgeois et à l'aristocratie, il réaffirme aussi le libre consentement des époux et condamne les mariages forcés : «Il est criminel de violer la liberté du mariage». Toutefois, il impose l'accord parental pour les femmes de moins de vingt-cinq ans et les hommes de moins de trente.

Pour prévenir la bigamie et les «mariages clandestins», il exige la présence au mariage de quatre témoins ainsi que du curé de la paroisse des promis (lequel curé est mieux à même de connaître leur situation familiale qu'un quelconque prêtre). Il exige aussi que tous les mariages soient enregistrés sur les registres paroissiaux, ancêtres de l'état-civil.

Concile, art et architecture

À la suite du concile, très vite, l'Église catholique reprend confiance et s'affirme dans la promotion de l'art baroque. Dès le milieu du XVIe siècle, des artistes de premier rang, tels Michel-Ange et Rubens, mettent en scène la gloire de Dieu et l'amour de la vie dans la peinture comme dans l'architecture.
L'art baroque reste le plus beau témoignage de la Contre-Réforme catholique. Issu de la réforme tridentine, il ne craint pas les excès et s'oppose par sa munificence à l'austérité des réformés luthériens et calvinistes.

L'architecture religieuse subit l'influence de la réforme tridentine :

- les cathédrales gothiques étaient conçues pour les processions et l'on pouvait en faire le tour par les nefs latérales et en contournant le choeur par le déambulantoire,
- les églises baroques, quant à elles, accordent la primeur à la prédication avec une nef centrale très large, dominée par la chaire, et l'impossibilité de cheminer derrière le choeur.

Contre-Réforme et reconquête catholique

Revigorée par le concile de Trente, la Contre-Réforme ne tarde pas à ramener à l'ancienne foi nombre de régions allemandes, surtout en Rhénanie et dans les Alpes. Elle est conduite par les Jésuites qui bénéficient de l'argent espagnol et de l'appui des successeurs de l'empereur Ferdinand 1er. La vigueur de cette reconquête attise les querelles entre catholiques et luthériens, notamment à propos des principautés ecclésiastiques.

Quand il se sépare le 4 décembre 1563, le concile de Trente a ravivé la foi catholique partout à l'exception notable de l'Europe du nord.
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MessageSujet: 14 décembre 1911 : Amundsen atteint le pôle Sud   ephemeride - Page 8 EmptyLun 14 Déc - 21:50

ephemeride - Page 8 Amundsen

14 décembre 1911 : Amundsen atteint le pôle Sud

Le vendredi 14 décembre 1911, le Norvégien Roald Amundsen devient à 39 ans le premier homme à atteindre le pôle Sud.

La passion de l'aventure

Né le 16 juillet 1872 près d'Oslo, dans le ménage d'un capitaine de la marine, le jeune Roald décide de devenir explorateur après le retour triomphal de Fridtjof Nansen, explorateur du Groenland, en 1890.

Déterminé, il participe en 1897-1898 à une  première expédition vers l'Antarctique, à bord du Belgica du commandant Adrien de Gerlache de Gomery. Le navire aborde la terre de Graham et hiverne dans la mer de Bellingshausen.

L'équipage est sauvé du scorbut par le médecin du bord, l'Américain Frederick Cook, qui fait manger à chacun de la viande de manchot.

Devenu son ami, Roald Amundsen va s'initier à son contact, lors de son expédition suivante, aux coutumes des Inuits, les habitants du grand Nord (appelés à tort esquimaux).

En 1903-1905, le Norvégien s'illustre en franchissant pour la première fois en bateau le mythique passage du Nord-Ouest, de la mer de Beaufort au détroit de Bering, à l'extrême-nord du continent américain. À cette occasion, il apprend à utiliser les chiens d'attelage.

Concurrence autour des pôles

Au vu de ce premier exploit, le célèbre Nansen prête à Amundsen son navire, le Fram, en vue de la conquête du pôle Nord. Trop tard ! Voilà qu'en ce printemps 1909, Frederick Cook annonce avoir déjà atteint le pôle. Quelques jours plus tard, un autre Américain, Robert Peary, lui conteste la primauté de l'exploit.

Qu'à cela ne tienne. Le Norvégien retourne son ambition vers le pôle Sud même si, là aussi, un concurrent s'est déclaré, le Britannique Robert Scott.

Sans rien dire de son projet, y compris à son équipage, Amundsen appareille d'Oslo le 3 juin 1910. À l'escale de Madère, enfin, il informe ses hommes du but de l'expédition. Le 14 janvier 1911, au coeur de l'été austral, il installe son camp de base dans la Baie des Baleines, sur le continent antarctique.

Le 19 octobre suivant, il quitte la base avec quatre hommes, autant de traineaux et 52 chiens du Groenland.

Course mortelle

Une organisation minutieuse et un itinéraire optimum lui permettent d'arriver au pôle le 14 décembre, après avoir dû sacrifier la moitié de ses chiens. Il plante le drapeau norvégien et laisse une lettre à l'attention de son concurrent malheureux. Il retrouve le camp de base le 25 janvier 1912, après 2824 km parcourus en 94 jours.

De son côté, Robert Scott, qui a débarqué en décembre dans la mer de Ross avec 19 poneys de Mandchourie, 30 chiens et trois véhicules à chenilles, est retardé par ses poneys, inadaptés aux conditions climatiques. Il n'atteint le pôle Sud qu'un mois après son rival.

Dépité et handicapé par son chargement (il n'a pas voulu abandonner 150 livres de notes et d'appareils divers), il ne trouve pas la force d'achever le chemin du retour.

Il meurt à seulement 17 km d'un dépôt de nourriture. Son corps et ceux de ses quatre compagnons seront découverts un an plus tard, accompagnés de leurs derniers écrits.

Épilogue

Couvert de gloire, Amundsen se tourne après la Grande Guerre vers l'aviation. En mai 1925, il décolle du Spitzberg avec deux hydravions et tente de survoler le pôle Nord mais doit se poser en catastrophe.

Il renouvelle sa tentative l'année suivante avec un dirigeable, le Norge. L'appareil quitte le Spitzberg le 11 mai 1926, atteint le pôle Nord en 1h30 et atterrit en Alaska deux jours plus tard.

Le héros disparaît en mer le 18 juin 1928, à 55 ans, au terme d'une ultime expédition en dirigeable.
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MessageSujet: 15 décembre 1840 : Le Retour des Cendres   ephemeride - Page 8 EmptyMar 15 Déc - 20:11

ephemeride - Page 8 BellePouleIsabeyVersailles

15 décembre 1840 : Le Retour des Cendres

En 1840, le président du Conseil Adolphe Thiers négocie avec le gouvernement anglais le retour des cendres de Napoléon 1er à Paris. Il veut, par cette initiative, redresser le prestige du roi Louis-Philippe 1er.

Les Anglais acceptent le transfert, désireux qu'ils sont de se concilier la France avec laquelle ils sont en conflit sur la question d'Orient.

Gourgaud, un ancien général de l'Empire, prend en main l'opération avec le prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe. Leur navire, la Belle-Poule, atteint en octobre 1840 l'île de Sainte-Hélène où est mort l'empereur près de vingt ans plus tôt.

Le 14 décembre, l'auguste cercueil est débarqué au Havre. Il est chargé sur la Normandie et remonte la Seine jusqu'au Val de la Haye, à quelques kilomètres à l'ouest de Rouen. Là, il est transféré sur un bateau à plus faible tirant d'eau, la Dorade, et atteint enfin Courbevoie, où il est veillé la nuit entière par d'anciens grognards. C'est le «dernier bivouac».

Le lendemain, 15 décembre 1840, au cours d'une cérémonie populaire et grandiose, le char funèbre entre à Paris et se dirige vers les Invalides où il est accueilli par le roi en personne.

Sur le trajet, un million de Parisiens devenus bonapartistes pour l'occasion n'hésitent pas à crier «Vive l'Empereur !».

Le principal bénéficiaire de l'opération est le courant bonapartiste. Il reprend vie et il ne lui faudra que huit ans pour amener au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte, neveu du regretté empereur.

Napoléon Ier repose depuis lors en l'église Saint-Louis-des-Invalides, selon le voeu qu'il avait exprimé sur son île : «Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé» (Mémorial de Sainte-Hélène).

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MessageSujet: 16 décembre 1773 : «Tea-Party» à Boston   ephemeride - Page 8 EmptyMer 16 Déc - 18:33

ephemeride - Page 8 TeaParty

16 décembre 1773 : «Tea-Party» à Boston

Le 16 décembre 1773, se déroule à Boston une bien étrange «Tea-party».

Dans le grand port de la colonie anglaise du Massachusetts, le colon Samuel Adams et quelques amis déguisés en Indiens montent sur un vaisseau à l'ancre et jettent sa cargaison de thé à l'eau (343 caisses d'une valeur de 100.000 livres). Cette manifestation d'humeur fait suite à une longue série de malentendus entre les Treize Colonies anglaises d'Amérique et le gouvernement de Londres.

Malentendus entre Londres et les colons

Certains colons de ces colonies se plaignent d'être soumis à des taxes nouvelles par le Parlement de Westminster sans qu'ils soient consultés ni représentés au Parlement. Ils affichent leur loyauté à la couronne mais réclament d'être considérés comme des citoyens à part entière et consultés pour toutes les affaires qui les concernent.

Dès 1764, une loi sur le sucre suscite leur colère. Les recettes sont destinées à financer les coûts liés à l'administration et à la sécurité des colonies.

Pour le gouvernement anglais, qui sort d'une guerre très dure contre les Français, la guerre de Sept Ans, l'effort financier demandé aux colons américains n'est que justice, les colons ayant conservé leur vie et leur liberté grâce au sacrifice de la métropole et de ses soldats.

Sourd aux protestations, le Parlement récidive l'année suivante avec une loi qui impose un timbre fiscal sur une multitude de documents imprimés, le «Stamp act».

Recul du Parlement

La réaction est immédiate. En Virginie, un député, Patrick Henry, appelle à la désobéissance civile. Un peu partout, les colons s'en prennent aux percepteurs, les suspendant à des mâts ou les enduisant de goudron et de plumes. Une organisation secrète, les Fils de la Liberté (Sons of Liberty), fondée à New York par John Lamb et Isaac Sears, multiplie les provocations. Au milieu de danses et de cortèges joyeux, ces dignes bourgeois érigent des «mâts de la Liberté» surmontés de masques diaboliques pour dénoncer l'autoritarisme de Londres. La troupe réagit avec violence, abattant les mâts et chargeant la foule à la baïonnette.

Au bout de quelques mois, Londres se résout à annuler la loi du Stamp Act mais cela ne suffit pas à ramener le calme. Et voilà qu'une nouvelle loi impose en 1768 un droit d'importation sur différents produits utiles aux colons. Ceux-ci, à commencer par les habitants de Boston, lancent un puissant mouvement de boycott des marchandises anglaises. C'est au point qu'en deux ans, les importations concernées diminuent de moitié.

Le Parlement de Westminster se résout à supprimer tous les droits d'importation incriminés... sauf un modeste droit sur le thé destiné aux colonies d'Amérique. Il en fait une question de principe. Cette reculade échauffe les esprits au lieu de les calmer. Elle encourage les colons dans la voie de la hardiesse.

Le 5 mars 1770, une échauffourée se solde à Boston par la mort de 5 manifestants. Ce «Bloody massacre» (massacre sanglant) engendre du ressentiment contre le pouvoir de Londres.

ephemeride - Page 8 MassacredeBoston

Les colons se rebellent

L'arrivée à Boston de trois navires de la Compagnie des Indes chargés de thé incite les colons et les importateurs à passer à l'action. C'est la «Tea-party».

Le roi George III réagit par cinq «lois intolérables» qui sanctionnent la colonie et ferment le port de Boston en attendant le remboursement de la cargaison de thé par les habitants. Face à cette décision arbitraire de Londres, toutes les colonies d'Amérique font cause commune avec le Massachusetts. Une partie importante des colons, quoique en minorité, se préparent à entrer en rébellion contre la métropole.

Sur une invitation de l'Assemblée du Massachusetts, 56 délégués de neuf des treize colonies anglaises d'Amérique se réunissent en congrès à New York le 14 octobre 1774 et rédigent un cahier de doléances («Declaration of Rights and Grievances») à l'adresse du gouvernement.

Cependant, leur souhait d'une plus grande autonomie est brutalement rejeté par le roi anglais Georges III qui déclare les colonies en état de rébellion. Les modérés américains font alors cause commune avec les radicaux et tous se préparent à la lutte. Ils commencent à réunir des armes. Une échauffourée sanglante à Lexington, au Massachusetts, inaugure les hostilités...
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MessageSujet: 17 décembre 1791 : Vote du Bill of Rights   ephemeride - Page 8 EmptyJeu 17 Déc - 21:06

ephemeride - Page 8 0-documents-bill-of-rights

17 décembre 1791 : Vote du Bill of Rights

Peu après l'entrée en fonction du premier président de la République américaine, Georges Washington, le Congrès ajoute à la Constitution des États-Unis d'Amérique dix amendements relatifs aux droits individuels. C'est la Déclaration des Droits (en anglais Bill of Rights). Elle est publiée le 17 décembre 1791. Il y a déjà eu un précédent avec le vote d'une première Bill of rights par le Congrès de la colonie de Virginie, le 12 juin 1776, à l'initiative d'un certain George Mason. L'expression elle-même dérive de l'acte agréé par le roi d'Angleterre Guillaume d'Orange en 1688.

Le Bill of Rights comporte dix articles très courts, inspirés d'assez loin par les 17 articles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Parmi ces dix articles ou amendements, le deuxième et le quatrième posent d'une part le droit pour chacun d'être armé en vue de pouvoir s'associer à une milice de défense, d'autre part le droit pour chacun d'assurer sa sécurité et celle de ses biens. En vertu de ces deux amendements, les Américains peuvent librement acheter des armes et s'en servir sous le motif de légitime défense.
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MessageSujet: 18 décembre 1865 : Abolition de l'esclavage aux États-Unis   ephemeride - Page 8 EmptyVen 18 Déc - 21:24

ephemeride - Page 8 Speeches_lincoln

18 décembre 1865 : Abolition de l'esclavage aux États-Unis

Le treizième amendement à la Constitution des États-Unis prend effet le 18 décembre 1865. «Ni esclavage, ni aucune forme de servitude involontaire ne pourront exister aux États-Unis, ni en aucun lieu soumis à leur juridiction», énonce-t-il.

La Guerre de Sécession (ou Civil War) est à peine terminée que le Congrès tranche sur ce qui en fut la cause directe : l'esclavage dans les plantations de coton du Sud, la mésentente entre les planteurs distingués du Sud et les industriels frustes du Nord ayant fait le reste.

Dans les premiers temps de la guerre civile, le président Abraham Lincoln s'était refusé à abolir brutalement l'esclavage pour ne pas enfreindre l'autonomie garantie aux États par la Constitution fédérale de 1787.

Lui-même jugeait l'esclavage moralement intolérable mais ne concevait pas, comme la plupart de ses concitoyens, que les anciens esclaves noirs pussent massivement obtenir une pleine et entière citoyenneté, à égalité avec les Blancs.

Mais à mesure que se creuse le fossé entre les frères ennemis, le président se résigne à franchir le pas vers l'abolition et à l'utiliser comme arme de guerre.

C'est ainsi que le 22 septembre 1862, quelques jours après le premier succès nordiste à la bataille d'Antietam, Lincoln annonce l'émancipation des esclaves dans les États qui persisteront dans la rébellion le 1er janvier 1863.

Cette émancipation sera immédiate et sans indemnité d'aucune sorte dans ces États où vivent 80% des 4 millions d'esclaves noirs des États-Unis de l'époque. Par contre, dans les États intermédiaires, esclavagistes et néanmoins fidèles à l'Union nordiste, elle sera progressive, négociée et indemnisée.

Dès le 8 avril 1864, le Sénat vote le texte du futur amendement, qui doit étendre et pérenniser l'abolition de l'esclavage  mais il n'est pas encore question de l'inscrire dans la Constitution, faute d'une majorité suffisante à la Chambre des Représentants.

Le 31 janvier 1865, tandis que la victoire se rapproche et que le Sud, ruiné et défait, n'est plus en état de négocier quoi que ce soit, Lincoln peut enfin le présenter au vote de la Chambre des Représentants. Il obtient la majorité requise des deux tiers au terme d'une intense bataille parlementaire.

Victoire posthume de Lincoln


Le président est assassiné en avril 1865, quelques jours après la fin de la guerre et sans avoir le temps d'obtenir la ratification de l'amendement par les États. Celle-ci intervient le 18 décembre suivant. Quelques mois plus tard, un 14e amendement assure aux Noirs le droit de vote et l'égalité avec les Blancs devant la loi.

Mais ces principes vont longtemps rester lettre morte. Le Sud est mis à sac par des profiteurs venus du Nord avec une valise pour tout bagage, les «carpet-baggers». Ils exploitent la naïveté des anciens esclaves et font élire des hommes de paille noirs à leur dévotion.

En réaction, les Blancs du Sud forment des mouvements terroristes dont le plus célèbre est le Ku Klux Klan. Ils brutalisent les anciens esclaves et vont jusqu'à les tuer pour les empêcher de faire usage de leurs droits civiques. Ils utilisent aussi toutes les ressources de la loi pour établir un régime de ségrégation raciale.

Il faudra près d'un siècle et d'autres amendements à la Constitution avant que les droits civiques des descendants d'esclaves soient partout reconnus.
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MessageSujet: 19 décembre 1946 : Première guerre d'Indochine   ephemeride - Page 8 EmptySam 19 Déc - 17:07

19 décembre 1946 : Première guerre d'Indochine

Le 19 décembre 1946, le parti communiste vietnamien de Hô Chi Minh lance une insurrection générale contre le colonisateur français à Hanoï et dans tout le Tonkin. C'est le début de la première guerre d'Indochine... et de trois décennies de conflits quasi-ininterrompus qui vont mettre le Viet-Nam et les autres pays de la région à feu et à sang.

Le drame puise sa source dans la défaite de la France face à l'Allemagne, l'occupation de ses colonies d'Indochine par le Japon et la volonté du général de Gaulle, à la Libération, de réoccuper l'Indochine pour l'honneur du drapeau.

La reconquête française

Le 24 mars 1945, alors qu'il s'apprête à prendre le pouvoir en France, le général de Gaulle déclare son intention de restaurer l'autorité de la France en Indochine.

Cette déclaration intervient quinze jours après l'humiliant « coup de force du 9 mars » par lequel les Japonais se sont emparés des leviers de commande en Indochine et ont capturé, voire massacré, les Français présents sur place.

Le chef de la France libre veut prendre de court ses alliés anglo-saxons qui lorgnent sur l'Indochine comme le montrera leur décision, à Potsdam, d'en confier l'administration aux Chinois et aux Britanniques, à l'exclusion des Français.

De Gaulle projette d'établir une fédération de colonies et de protectorats qui comprendrait les trois provinces du Viêt-nam (les trois Ky : Tonkin, Annam et Cochinchine) ainsi que le Cambodge et le Laos. Le 14 août 1945, il nomme l'amiral Thierry d'Argenlieu gouverneur général de l'Indochine; farouche partisan de la colonisation, l'homme a aussi la réputation d'être rigide et cassant.

Les événements se précipitent. En septembre 1945, sitôt après la capitulation du Japon, Hô Chi Minh, chef du parti communiste vietnamien, le Vietminh, proclame unilatéralement la République démocratique du Viêt-nam.

ephemeride - Page 8 11000-004-E4B2F311

Dans le même temps, un corps expéditionnaire débarque à Saigon sous le commandement du général Leclerc. Celui-ci serait partisan de négocier avec le Vietminh mais pour son supérieur hiérarchique d'Argenlieu, il n'en est pas question.

Fonctionnaires et militaires français se réinstallent sans trop de mal en Cochinchine, où le Vietminh est quasiment absent. Là-dessus, Leclerc engage non sans succès la reconquête du nord.

Échec des négociations et insurrection

Mais de Gaulle quitte le pouvoir en janvier 1946... Le nouveau gouvernement comprend l'inanité d'un maintien de la France en Indochine. Il prépare un accord avec les Vietnamiens en vue de reconnaître leur indépendance, suivant l'exemple des Britanniques qui s'apprêtent à quitter leur colonie des Indes.

Paris bénéficie d'une circonstance favorable : Hô Chi Minh, à Hanoï, craint une mainmise de ses voisins chinois et se montre disposé à composer avec les Français. C'est ainsi que le négociateur Jean Sainteny et Hô Chi Minh signent les accords du 6 mars 1946. Ils reconnaissent un État libre du Viêt-nam au sein de l'Union française.

Une conférence se réunit à Fontainebleau, en présence d'Hô Chi Minh lui-même, et un référendum est prévu pour l'union des trois Ky.

Mais la conférence va tourner court en raison d'un premier incident qui survient le 19 novembre 1946. Ce jour-là, une fusillade se produit dans le port de Haïphong entre une jonque chinoise et la douane française. À bord de la jonque, des nationalistes vietnamiens transportent de l'essence de contrebande. La fusillade dégénère et fait 24 morts.

L'incident est aussitôt exploité par les partisans d'une reconquête de l'ancienne colonie, au premier rang desquels figure l'amiral Thierry d'Argenlieu.

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Avec le soutien du ministre des Affaires étrangères Georges Bidault, l'amiral veut au moins conserver Saïgon et la Cochinchine à la France et il s'oppose ouvertement à Leclerc et Sainteny. En contradiction avec les accords du 6 mars, il décide de rompre l'unité des trois Ky du Viêt-nam en créant une Cochinchine indépendante affidée à la France.

Une guerre pour rien

Pour imposer leur solution au Vietminh et rétablir leur autorité sur une partie au moins de l'Indochine, les militaires décident de recourir à la bonne vieille « diplomatie de la canonnière » héritée du siècle précédent.

Le 23 novembre 1946, à l'instigation de l'amiral d'Argenlieu, trois avisos du colonel Debès bombardent le port de Haïphong. Brutale, l'attaque aurait fait 6.000 morts ! C'est le début de la (première) guerre d'Indochine...
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MessageSujet: 20 décembre 1860 : La Caroline du Sud fait sécession   ephemeride - Page 8 EmptyDim 20 Déc - 21:55

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20 décembre 1860 : La Caroline du Sud fait sécession

Le 20 décembre 1860, les parlementaires de Caroline du Sud votent à l'unanimité la sécession de leur État. Ils rejettent par avance l'abolition de l'esclavage promise par le nouveau président américain, Abraham Lincoln.

Leur initiative est rapidement imitée par dix autres États du Sud. Elle va déboucher sur la guerre de Sécession.

Les origines du drame

Les États sécessionnistes du Sud des États-Unis dépendent pour leur prospéritéde grandes plantations de tabac, de café, de sucre et surtout de coton, exploitées par des multitudes d'esclaves noirs. Ils s'opposent aux États du Nord, dont l'activité repose sur l'industrie et les cultures vivrières.

Les liens fédéraux, encore très lâches au début du XIXe siècle, sont menacés par ces divergences d'intérêts comme le montre en 1832 la tentative par la Caroline du Sud de faire usage de son droit de «nullification» pour rejeter une loi fédérale.

Le compromis du Missouri, en 1820, permet de surseoir à la résolution de la contradiction entre démocratie et esclavage. Mais les esprits s'échauffent et l'on voit apparaître au Nord comme au Sud des extrémistes désireux d'en découdre.

Arguties juridiques

Les Yankees du Nord s'indignent en 1854 lorsque le Congrès de Washington accorde aux deux territoires du Kansas et du Nebraska le droit de se prononcer sur la légalisation ou non de l'esclavage.

Le 17 juin 1856, un parti dit «républicain» est constitué au cours d'une convention tenue à Philadelphie. Ce nouveau parti veut abolir l'esclavage sur tout le territoire de l'Union et, d'une manière générale, se propose de limiter l'autonomie des États. Ce parti, qui réunit exclusivement à ses débuts des citoyens du Nord industriel, se veut également protectionniste.

En mars 1857, la tension atteint son paroxysme avec la décision de la Cour Suprême refusant à l'ancien esclage Dred Scott le droit de revenir en qualité d'homme libre dans son ancien État du Missouri.

Vers une fracture nationale

Le parti démocrate, partisan de l'esclavage et d'une plus grande autonomie des États, commet l'erreur de se diviser en présentant deux candidats, dont le sénateur Stephen A. Douglas, promoteur du «Kansas-Nebraska Act».

C'est ainsi qu'aux élections du 6 novembre 1860, Abraham Lincoln, candidat du nouveau parti républicain, l'emporte avec 40% des voix seulement. Son élection met le feu aux poudres et conduit la Caroline du Sud à faire sécession.
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MessageSujet: 21 décembre 1991 : fin de l'Union Soviétique   ephemeride - Page 8 EmptyLun 21 Déc - 20:26

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21 décembre 1991 : fin de l'Union Soviétique

Le 21 décembre 1991, à Alma-Ata, au Kazakhstan, les représentants de onze républiques soviétiques constatent le décès de l'URSS.

Née à peine 69 ans plus tôt, le 30 décembre 1922, l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques cède la place à une éphémère Communauté des États Indépendants (CEI). Seules les trois républiques baltes et la Géorgie s'en tiennent à l'écart. Mais dans les années suivantes, les autres républiques vont s'en détourner à leur tour et tenter de vivre en pleine indépendance.

Une rapide agonie

Dix ans plus tôt, l'URSS faisait encore trembler le monde. Son armée se battait en Afghanistan et le dernier «tsar rouge», Leonid Brejnev, pointait ses missiles nucléaires sur l'Europe occidentale.

Mais l'élection à Rome d'un pape polonais en la personne de Karol Vojtyla, Jean-Paul II, ébranle la puissance soviétique. En son nom, les ouvriers polonais font chanceler le gouvernement communiste de Varsovie.

À Washington, le président Ronald Reagan balaie les stigmates de la guerre du Viêt-nam. Il engage les États-Unis dans une course aux armements que l'on surnomme la «Guerre des étoiles» en référence à un film célèbre.

Le gouvernement soviétique, victime d'une économie à bout de souffle, est incapable de suivre son rival sur ce terrain. Il est contraint à des reculades successives sur la question des missiles, en Afghanistan et en Pologne.

Le 13 mars 1985, un réformateur, Mikhaïl Gorbatchev (54 ans), est élu par le Soviet Suprême à la présidence du Praesidium, en fait à la direction du pays. Lucide, il engage aussitôt une vaste modernisation de l'économie et des institutions. Les mots «perestroika» (réforme ou restructuration) et «glasnost» (transparence) résonnent dans le monde entier.

Le 28 mai 1987, Matthias Rust (19 ans) atterrit sur la Place Rouge à bord d'un Cessna Mais il est trop tard et le régime craque de toutes parts. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl (26 avril 1986) et l'insolence d'un jeune pilote allemand qui se pose sur la Place Rouge, à Moscou (28 mai 1987), en font la démonstration.

Le Mur de Berlin tombe le 9 novembre 1989. La contagion révolutionnaire gagne la petite république soviétique de Lituanie, proche de la Pologne par l'histoire, la culture et la religion catholique.

Les Lituaniens entraînés par Vytautas Lansbergis (un professeur de musique !) commencent à parler ouvertement d'indépendance et de démocratie. Leur Parlement proclame unilatéralement l'indépendance de la Lituanie le 11 mars 1990.

Tandis que le monde entier suspend son souffle, Mikhaïl Gorbatchev poursuit les réformes en contenant les troubles. Il est élu à la nouvelle fonction de Président de l'URSS par le Congrès, le 14 mars 1990, et reçoit le prix Nobel de la paix le 6 juin 1990 à Oslo.

La Russie fait cavalier seul

Les structures fédérales de l'URSS n'en finissent pas de se fissurer et, le 12 juin 1990, le 1er Congrès du peuple de la RSFSR (République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie), autrement dit la Russie actuelle, adopte une Déclaration sur la souveraineté étatique de la république de Russie. C'est une deuxième atteinte à l'intégrité de l'URSS après l'indépendance unilatérale de la Lituanie quatre mois plus tôt.

Ce vote reste sans conséquence pratique mais il sera plus tard considéré comme l'acte d'émancipation de la Russie nouvelle et son anniversaire deviendra dès 1994 fête nationale chômée en Russie !...

En janvier 1991, des troupes soviétiques entrent en Lituanie. À Vilnius, la capitale, le 13 janvier, elles tentent de s'emparer de la tour de télévision. Les Lituaniens résistent. On compte 14 morts parmi eux. Ce sont les seules victimes civiles qu'ait à se reprocher Mikhaïl Gorbatchev.

Au Kremlin, le 19 août 1991, les conservateurs tentent de le renverser par la force. Ils sont eux-mêmes battus grâce à l'esprit d'initiative d'un leader encore inconnu, Boris Eltsine, élu deux mois plus tôt président de la Fédération de Russie, principale entité de l'URSS.

Mikhaïl Gorbatchev ne maîtrise plus les événements et la réalité du pouvoir tombe entre les mains de Boris Eltsine.

Le 25 décembre 1991, quatre jours après avoir signé l'acte de décès de l'URSS à Alma-Ata, Mikhaïl Gorbatchev quitte définitivement le Kremlin. Il ne reste plus qu'à liquider l'héritage de Lénine. C'est chose faite en quelques mois... Dans la capitale des derniers tsars, la population se prononce par référendum pour un changement de nom. Leningrad retrouve son nom d'origine allemande : Saint-Pétersbourg.

Un chamboulement inattendu

Très peu d'analystes avaient pronostiqué un effondrement aussi rapide de l'URSS. En France, dans les années 70, seuls Alain Besançon (Court traité de soviétologie) et le jeune Emmanuel Todd (La chute finale) avaient fait preuve de clairvoyance.

L'historienne Hélène Carrère d'Encausse avait soulevé l'intérêt du public avec un essai au titre choc : L'Empire éclaté. Mais, bien à tort, elle avait vu les prémices de cet éclatement dans la poussée démographique des musulmans d'Asie soviétique et non dans les aspirations démocratiques des Soviétiques d'Europe (en particulier des Baltes, instruits et relativement aisés mais inféconds). Dans les faits, les musulmans soviétiques vont se tenir pendant toute la perestroika à la remorque du mouvement de démocratisation.
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MessageSujet: 22 décembre 1688 : Révolution en Angleterre   ephemeride - Page 8 EmptyMar 22 Déc - 19:03

22 décembre 1688 : Révolution en Angleterre

Le 22 décembre 1688, le roi Jacques II Stuart est chassé de Londres et s'enfuit sur le Continent, à la Cour de Louis XIV.

Cette «heureuse et glorieuse révolution», sans effusion de sang, met fin aux dissensions religieuses et entraîne l'instauration en Angleterre d'une monarchie parlementaire.

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D'une Révolution à l'autre

Le roi a succédé trois ans plus tôt à son frère Charles II. Leur père, Charles 1er, a été décapité pendant la première révolution anglaise, en 1649. Mais cette «Grande Rébellion», sanglante et intolérante, a fini par révulser les Anglais et ceux-ci ont restauré la royauté en 1660.

Le nouveau roi, Charles II, Iouvoie entre les libéraux et les partisans de l'absolutisme, ainsi qu'entre les anglicans et les catholiques.

Son frère Jacques II montre moins de souplesse ! Il ne cache pas son désir d'imposer la religion catholique à l'ensemble de ses sujets et se montre attiré par l'exemple de Louis XIV, qui pourchasse en France les protestants et vient de révoquer l'Édit de Nantes.

Le roi, qui a eu deux filles d'un premier mariage, se remarie et a la satisfaction d'avoir un garçon. Avec la naissance de cet héritier, les Anglais craignent un renforcement de la dynastie catholique des Stuart. Ils font appel au stathouder (ou gouverneur) des Provinces-Unies (Pays-Bas), Guillaume d'Orange.

Celui-ci, qui tient son nom de la ville d'Orange, en Provence, est le petit-fils de Charles 1er et l'époux de Marie, fille aînée de Jacques II.

Guillaume et Marie sont de fervents protestants. Ils sont aussi des ennemis inconditionnels de la France et de Louis XIV. Autant dire qu'ils ont tout pour plaire aux Anglais.

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Tandis que les armées de Louis XIV s'occupent de saccager le Palatinat allemand, Guillaume en profite pour débarquer avec une petite troupe en Angleterre, à Torbay, le 5 novembre 1688.

Personne ne retient Jacques II quand il choisit la fuite. C'est ainsi que les Anglais échappent à une nouvelle guerre civile. Guillaume et Marie sont élevés de concert à la royauté par le Parlement.

Ils ne vont pas se faire prier pour lui accorder un droit de regard sur les affaires publiques par le «Bill of Rights» du 13 février 1689. Cette Déclaration des Droits marque la véritable naissance de la démocratie moderne.
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MessageSujet: 23 décembre 1865 : Naissance de l'Union latine   ephemeride - Page 8 EmptyMer 23 Déc - 21:55

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23 décembre 1865 : Naissance de l'Union latine

Le 23 décembre 1865, la Belgique de Léopold II, la France de Napoléon III, l'Italie de Victor-Emmanuel II et la Suisse signent une convention monétaire à l'initiative de l'Empereur des Français. C'est la naissance de la première union monétaire de l'Histoire : l'Union latine.

Le principe en est simple : les monnaies de référence de chaque pays de l'Union ont le même poids d'or fin tout en gardant leur nom (franc français, franc suisse, lire...) et leur symbole national. Ces monnaies et leurs subdivisions principales peuvent de la sorte circuler indifféremment dans tous les pays de la convention: il devient possible de payer à Bruxelles ou Paris ses achats avec des lires ou des francs suisses !

La convention exclut de son champ les pièces dites « de billon », dont la valeur faciale est inférieure à 20 centimes, ainsi que le papier-monnaie dont la circulation est encore confidentielle.

Un avatar de la Révolution

Le précurseur de l'Union latine est Napoléon 1er, qui a imposé dans les pays soumis à la France une référence monétaire commune : le Napoléon, une pièce de 5,801 grammes d'or fin, d'une valeur de 20 francs.

Dans une lettre à son frère Louis, roi de Hollande (et père du futur Napoléon III), en 1806, il écrit : « Mon frère, si vous faites frapper de la monnaie, je désire que vous adoptiez les mêmes divisions de valeur que dans les monnaies de France et que vos pièces portent, d'un côté, votre effigie et, de l'autre, les armes de votre royaume. De cette manière, il y aura dans toute l'Europe uniformité de la monnaie, ce qui sera d'un grand avantage pour le commerce ».

Après Waterloo et l'effondrement de l'Empire napoléonien, la référence au Napoléon est provisoirement abandonnée. Mais la Belgique, en prenant son indépendance, en1830, y revient d'elle-même dans le souci d'asseoir sa monnaie sur une base solide. L'Italie fait de même en procédant à son unification. Enfin, la Suisse, en 1851, introduit à son tour une pièce de 20 francs suisses ayant les mêmes caractéristiques que ses consoeurs (5,801 grammes d'or fin).

La convention de 1865 entérine ces évolutions. Elle laisse à ses signataires le droit de se retirer de l'Union à leur guise. Dans les faits, de nombreux pays la rejoignent, à commencer par la Grèce, le 8 octobre 1868.

Au total, 26 pays adhèrent à l'Union latine, de l'Argentine à la Finlande (à l'exception notable de l'Angleterre et de l'Allemagne) ! Les États-Unis eux-mêmes envisagent de la rejoindre.

La convention admet, à côté de pièces en or, des monnaies divisionnaires en argent. Mais ce bimétallisme est mis à rude épreuve suite à l'enchérissement de l'argent par rapport à l'or. Cet enchérissement de l'argent est la conséquence de l'arrivée en Europe de grandes quantités d'or, du fait de la découverte d'importants gisements aurifères en Californie, Sibérie, Australie et Afrique du Sud.

Une Union européenne avant la lettre

L'Union latine a fonctionné néanmoins de manière très satisfaisante pendant plusieurs décennies, illustrant le très haut niveau d'intégration atteint par l'Europe à la fin du XIXe siècle...

Ce fut l'une des périodes où les Européens ont au plus haut point le sentiment d'appartenir à une communauté de civilisation, unie par des valeurs et des croyances identiques. Ce sentiment s'est déjà rencontré au XIIIe siècle (le temps des cathédrales) et au début de la Renaissance. On l'a connu aussi à l'époque de Jean Monnet et de la construction européenne...

La Grande Guerre (1914-1918) va porter le coup de grâce à l'Union latine et celle-ci s'éteint pour de bon le 1er janvier 1927.
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