Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 24 décembre 1894 : Mucha invente l'Art nouveau en peinture   ephemeride - Page 9 EmptyJeu 24 Déc - 16:29

ephemeride - Page 9 MuchaGismondamini

24 décembre 1894 : Mucha invente l'Art nouveau en peinture

Le 24 décembre 1894, le téléphone sonne chez un imprimeur parisien. À l'autre bout du fil, Sarah Bernhardt en personne ! 
La comédienne a besoin au plus vite d'affiches pour son nouveau spectacle, Gismonda.

L'imprimeur est embarrassé. Ses dessinateurs habituels préparent en famille les fêtes de Noël...

Heureusement, dans l'atelier, quelqu'un est encore en train de corriger des épreuves. Il s'agit d'un artiste tchèque, Alfons Mucha (34 ans).

Après avoir décoré les logis de quelques aristocrates austro-hongrois, il s'est installé à Paris où, faute de mieux, il illustre des livres.

Sollicité par l'imprimeur, il relève le défi et dès le matin du 1er janvier 1895, Paris se couvre de grandes affiches qui annoncent le prochain spectacle de Sarah Bernhardt.

Ces affiches sont aussi longilignes que la comédienne. Elles recueillent d'emblée un immense succès et des amateurs n'hésitent pas à les découper nuitamment !

La « divine Sarah », ravie du travail, conclut un contrat d'exclusivité de six ans avec l'artiste.

C'est ainsi que Mucha donne naissance à un courant pictural nouveau, précisément appelé «Art nouveau».

Cet art proche de la Nature, pétri de joie et de gaieté, apaisant, quelque peu bourgeois, sera le dernier vent d'optimisme sur l'Europe de la Belle époque.

Splendeurs de la Belle Époque

Dans la peinture comme dans l'architecture et la décoration, nombre d'artistes vont illustrer le nouveau courant artistique.

L'Art nouveau prolonge et élargit l'assise du Symbolisme, un courant cantonné dans les milieux intellectuels et poétiques. Il enterre pour de bon l'historicisme, un courant architectural et pictural né sous le Second Empire, dont le plus célèbre témoignage est l'Opéra-Garnier.

En 1908, c'est la fin. Les artistes reviennent brutalement à la ligne droite. C'est le «cubisme» et les débuts de l'abstraction.

ephemeride - Page 9 Affiche-Cigarillos-Paris
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MessageSujet: 25 décembre 498 : Baptême de Clovis à Reims   ephemeride - Page 9 EmptyVen 25 Déc - 19:50

ephemeride - Page 9 Clovis_bapteme_lavaux

25 décembre 498 : Baptême de Clovis à Reims

Le 25 décembre 498, Clovis est baptisé à Reims par l'évêque Remi, avec trois mille guerriers francs, dans la religion catholique. Grâce à ce baptême collectif, les Francs prennent l'avantage sur les autres barbares dans la conquête de la Gaule romaine.

La montée des Francs

Clovis a succédé à l'âge de 15 ans à son père Childéric à la tête des Francs saliens, une tribu germanique établie dans l'empire romain, sur les bords du Rhin inférieur et dans l'actuelle Belgique.

À peine élu, il entreprend la conquête de la Gaule et entre alors dans un milieu très romanisé et de religion catholique. Sous l'influence de Remi, évêque de Reims, il comprend l'intérêt de se rallier les Gallo-Romains en adoptant leur religion. Sa femme Clotilde, fille du roi des Burgondes et pieuse catholique, le pousse à se convertir.

En 496, à Tolbiac (en allemand, Zülpich), près de Cologne, les Francs repoussent une attaque des Alamans, une tribu germanique à laquelle nous avons emprunté le nom de l'Allemagne.

Selon la légende, c'est au cours de cette bataille difficile que le roi des Francs aurait imploré le secours du Dieu de Clotilde et pris la résolution de se convertir. Il passe à l'acte deux ans plus tard, le jour de Noël.

Grâce à sa conversion au catholicisme, Clovis peut s'enorgueillir du titre très symbolique de «Consul des Romains», conféré par l'empereur de Constantinople, qui dirige en théorie tout l'empire romain depuis que, quelques années plus tôt, en 476, le dernier empereur d'Occident a été déposé par un Ostrogoth.

Son baptême va faciliter la fusion entre les Gallo-Romains et leurs vainqueurs, les Francs. Mais il serait erroné d'y voir la naissance de la France. Celle-ci émergera 500 ans plus tard, comme l'Allemagne, sur les ruines du «Regnum francorum», le royaume des Francs de Clovis et de Charlemagne.
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MessageSujet: 26 décembre 1898 : Les Curie découvrent la radioactivité   ephemeride - Page 9 EmptySam 26 Déc - 21:33

26 décembre 1898 : Les Curie découvrent la radioactivité

Le 26 décembre 1898, Pierre Curie et sa femme Marie, née Sklodowska, annoncent devant  l'Académie de Médecine qu'ils ont pu isoler le radium dans de la pechblende de Bohême. Ainsi est mise en évidence la radioactivité naturelle. Cette découverte vaut au couple le prix Nobel de physique en 1903.

ephemeride - Page 9 Pierre_and_marie_curie
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MessageSujet: 27 décembre 537 : Inauguration de Sainte-Sophie   ephemeride - Page 9 EmptyDim 27 Déc - 20:47

ephemeride - Page 9 SainteSophiepeinture

27 décembre 537 : Inauguration de Sainte-Sophie

Le 27 décembre 537, l'empereur Justinien et son épouse Théodora inaugurent la basilique de la Sainte Sagesse (en grec Haghia Sophia), plus communément appelée Sainte-Sophie en Occident.

La construction en a été décidée cinq ans plus tôt, après la sédition Nika qui s'était soldée par la destruction d'une basilique plus ancienne.

Justinien donne carte blanche aux architectes pour cette nouvelle basilique dont il veut qu'elle témoigne de sa gloire autant que du prestige de sa capitale Constantinople, la «nouvelle Rome» (un million d'habitants) !

Plus fort que Salomon

La basilique Sainte-Sophie au Moyen ÂgeLes architectes embauchent 10.000 ouvriers et récupèrent sans vergogne les marbres, les colonnes et les sculptures des temples antiques de Grèce et même d'Égypte.

Sainte-Sophie est construite suivant le plan rectangulaire des anciennes basiliques romaines.

Elle est en briques avec un revêtement intérieur en plaques de marbre.

La nef à plan carré de 90 mètres de côté où joue la lumière naturelle donne aux fidèles l'impression d'être dans le vestibule du paradis.

La principale innovation réside dans la coupole centrale qui culmine à 55 mètres de haut. Ses briques, sélectionnées avec soin, sont d'une extrême légèreté et portent l'inscription en grec : «C'est Dieu qui l'a fondée, Dieu lui portera secours»

L'achèvement des travaux donne lieu à de grandioses festivités et permet à Justinien de proclamer avec orgueil, faisant allusion au roi des Hébreux qui construisit le Temple de Jérusalem : «Je t'ai surpassé, ô Salomon !».....

Sainte Sagesse

Dédiée à la Sainte Sagesse (Haghia Sophia en grec), dont se réclament toutes les cultures et religions, la basilique n'a pas été débaptisée par les Turcs après leur prise de Constantinople. Transformée en mosquée puis en musée à l'avènement de la République turque, elle a conservé son nom grec : Haghia Sophia (abusivement traduit en Sainte-Sophie en français).

La basilique de la Sainte Sagesse a inspiré les architectes occidentaux au Moyen Âge mais aussi Sinan, le grand architecte du sultan Soliman le Magnifique (XVIe siècle), qui a conçu ses mosquées selon le même plan.
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MessageSujet: 28 décembre 1895 : Première séance publique du cinéma   ephemeride - Page 9 EmptyLun 28 Déc - 17:21

ephemeride - Page 9 Lumiere_maxi

28 décembre 1895 : Première séance publique du cinéma

La première séance publique de cinéma a lieu le samedi 28 décembre 1895, dans le sous-sol du Grand Café, 44, boulevard des Capucines, à Paris.

Les frères Lumière, inventeurs du cinématographe, ont présenté leur invention à un cénacle de scientifiques quelques mois plus tôt, le 22 mars 1895. Cette fois, ils s'adressent au grand public mais ils ignorent que dans la salle se tient un magicien... Georges Méliès. Il sera le véritable fondateur du « Septième Art »

Le public découvre le cinéma

Louis et Auguste Lumière ont d'abord songé à louer une salle au musée Grévin ou aux Folies-Bergères. Mais les propriétaires de ces sites leur ont fermé la porte au nez. C'est finalement dans le Salon Indien du Grand Café qu'ils se replient. La presse, conviée à la représentation, en est totalement absente. Les journalistes ont bien mieux à faire un samedi soir que sorte que le spectacle ne fera l'objet d'aucun écho dans les journaux des jours suivants.

35 badauds en tout et pour tout se laissent attirer par l'affiche du « Cinématographe Lumière ». Ils ont payé un franc et se demandent, intrigués, ce que ce « cinématographe » peut avoir de plus que les lanternes magiques des fêtes foraines ou même le « kinétoscope » de Thomas Edison.

Mais voilà que l'opérateur allume une boîte en bois. Le mur prend vie et le public, médusé, assiste à la représentation de plusieurs sketches, à commencer par La sortie des ouvrières de l'usine Lumière, puis une Leçon de voltige à cheval, une Pêche aux poissons rouges...

L'effet est saisissant. Le bouche à oreille amène des centaines de personnes à faire la queue devant le Grand Café, où s'enchaînent les représentations... L'arroseur arrosé et L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat, projetés après quelques semaines, font un tabac.


À noter que deux ans plus tard, c'est dans une salle de cinématographe que se produira le mémorable et dramatique incendie du Bazar de la Charité. La réputation du cinéma en est momentanément affectée, du moins en France.

Méliès, fondateur du Septième Art

Le prestidigitateur Georges Méliès (33 ans) figure parmi les spectateurs de la première séance publique. Directeur du théâtre Robert Houdin et passionné de magie, il se précipite vers les frères Lumière pour acquérir leur appareil. À ce qu'il racontera plus tard, Auguste refusa de le vendre, disant : « Remerciez-moi, je vous évite la ruine, car cet appareil, simple curiosité scientifique, n'a aucun avenir commercial ».

Les deux inventeurs, toutefois, savourent le succès populaire de leur invention. Quelques mois plus tard, ils ouvrent à Paris une salle dédiée exclusivement à la projection de petits films (les « vues » ). Ils forment également des opérateurs qui se portent acquéreurs de leurs appareils et, en quelques mois, diffusent le cinéma dans le monde entier.

Dans la partie d'écarté, diffusée en mars 1896, apparaît celui que l'on peut considérer comme le premier acteur et cabotin de l'histoire du cinéma en la personne du serveur de café !...


Pendant ce temps, par ses propres moyens, le magicien Méliès monte sa propre activité cinématographique. À la différence des frères Lumières, il entrevoit la dimension artistique du cinéma et va lui donner ses lettres de noblesses. Il en est le véritable fondateur.

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MessageSujet: 29 décembre 1170 : Meurtre dans la cathédrale de Cantorbéry   ephemeride - Page 9 EmptyMar 29 Déc - 18:05

29 décembre 1170 : Meurtre dans la cathédrale de Cantorbéry

Le 29 décembre 1170, l'archevêque Thomas Becket (52 ans) est assassiné dans sa cathédrale de Cantorbéry pendant qu'il célèbre les vêpres. C'est l'épilogue d'une amitié entre le prêtre et le roi Henri II qui s'est transformée en haine. Une tragédie de théâtre appliquée à l'Histoire.

Un homme de principes

Fils d'un marchand de Rouen, Thomas Becket conjugue tous les talents : beauté, intelligence, adresse. Après des études à Paris, il entre au service de Théobald, archevêque de Cantorbéry et primat d'Angleterre. Celui-ci lui confie la charge d'archidiacre.

Thomas Becket devient le chancelier et l'ami du roi Henri II Plantagenêt dès l'avènement de celui-ci sur le trône d'Angleterre. Il se montre administrateur efficace et bon courtisan. Il partage les plaisirs du roi, part avec lui faire la guerre en Aquitaine et ne se prive pas de taxer les abbayes pour couvrir les besoins de la cour.

Lorsque meurt Théobald en 1162, Henri II croit habile de confier l'archevêché de Cantorbéry à son ami. Il espère avoir de la sorte un interlocuteur complaisant à la tête du clergé anglais. Mal lui en prend. Thomas Becket change très vite de manière et prend sa nouvelle tâche à coeur. Il abandonne sa charge de chancelier et, dès le synode de Westminster, en octobre 1163, s'oppose publiquement à son ancien ami qui veut lever des taxes sur les terres d'Église et soumettre les ecclésiastiques à sa juridiction.

Le roi promulgue à cet effet les Constitutions de Clarendon. Celles-ci placent l'Église anglaise sous l'autorité du trône. On peut lire par exemple :

Les clercs, lorsqu'ils auront été convoqués devant un tribunal du roi, devront se rendre à son tribunal et aussi au tribunal ecclésiastique.
Et si un clerc a été convaincu ou s'il a avoué, l'Eglise n'a plus le droit de le protéger.
Les archevêques, les évêques et toutes les personnes dans le royaume qui sont vassaux directs du roi tiennent leurs possessions du seigneur roi en baronie et doivent en rendre compte aux fonctionnaires et aux officiers du roi...
Et si l'archevêque ne rend pas bonne justice, l'appel doit venir en dernier ressort au roi et il ne doit pas aller plus loin sans l'autorisation du seigneur roi.


Thomas Becket accepte dans un premier temps les Constitutions puis se rétracte à la demande du pape Alexandre III.

Sommé de comparaître devant une assemblée de barons, l'archevêque prend la poudre d'escampette. Il traverse la Manche et se réfugie à l'abbaye de Saint-Colombe, à Sens, sous la protection du roi de France et du pape. Son séjour sur le Continent se prolonge pendant six ans.

Enfin, sur la foi d'une promesse de réconciliation d'Henri II, qui le rencontre à Fréteval, en France, il consent à revenir en Angleterre.

Mais les querelles reprennent de plus belle. Un jour, comme l'archevêque a excommunié tous les évêques qui ont pris le parti du roi, celui-ci s'écrie : «Eh ! quoi, parmi tous ces lâches que je nourris, aucun n'est donc capable de me venger de ce misérable clerc !» Quatre chevaliers ne se le font pas dire deux fois et courent à la cathédrale faire ce qu'ils croient être leur devoir.

Repentance

Devant le scandale national et international que soulève le crime, Henri II abroge les Constitutions de Clarendon et fait amende honorable. Il se rend devant la châsse de l'archevêque, à Cantorbéry, et y passe un jour et une nuit en prière. Puis, devant les 70 moines du chapitre de la cathédrale, il se dépouille de ses vêtements et se fait fouetter. Il reçoit enfin l'absolution. Comme, le même jour, ses troupes triomphent des Écossais, ses sujets estiment que Dieu l'a effectivement absous.

La châsse du saint archevêque martyr vaut à Cantorbéry de devenir pendant un temps une destination de pèlerinage aussi prisée que Compostelle. Deux auteurs modernes ont rendu vie à cette histoire. Il s'agit de Thomas Eliot (Meurtre dans la cathédrale) et Jean Anouilh (Becket).

ephemeride - Page 9 BecketXVCanterburymini
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MessageSujet: 30 décembre 1916 : Assassinat de Raspoutine   ephemeride - Page 9 EmptyMer 30 Déc - 0:03

ephemeride - Page 9 250px-Rasputin_pt

30 décembre 1916 : Assassinat de Raspoutine

Selon le calendrier grégorien, c'est le 30 décembre 1916, à Petrograd (Saint-Pétersbourg) que meurt Gregori Iefimovitch Raspoutine.

Invité au domicile du jeune prince Youssoupov, époux de la nièce du tsar, il est empoisonné par son hôte assisté du grand-duc Dimitri Pavlovitch. Bravant la mort, il reçoit alors deux coups de revolver mais trouve la force de s'enfuir. Encore vivant, il est jeté dans la Neva glacée par les conjurés.

Raspoutine, que l'on présente à tort comme un moine, est un guérisseur illettré et mystique originaire de Tioumen, en Sibérie.

Il s'acquiert dès 1906 à la cour du tsar Nicolas II une réputation de thaumaturge grâce aux soins qu'il prodigue au tsarévitch Alexis, le jeune prince héritier, atteint d'hémophilie.

En fait, le seul bienfait qu'il lui procure est d'interdire la prise de médicaments et en particulier de l'aspirine qui a pour effet de liquéfier le sang et aggraver le mal, ce que chacun ignore au début du XXe siècle.

Protégé par l'impératrice Alexandra Fedorovna, qui le considère comme un envoyé de Dieu, il profite de son immunité de fait pour placer ses affidés à des places de haut rang. Il se signale aussi par des orgies avec les femmes de la haute société, ce qui le fait haïr du peuple et des nobles.

Malgré ses défauts, Raspoutine est assez lucide pour tenter de dissuader le tsar Nicolas II d'entrer en guerre contre l'Autriche et l'Allemagne en 1914.

Son pacifisme lui vaut le soupçon d'être à la solde de l'Allemagne ennemie. Il ajoute à la haine que lui vouent les jeunes officiers qui entourent le tsar. Mais son assassinat n'arrêtera pas la course à l'abîme de la Russie impériale.
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MessageSujet: 31 décembre 406 : Les Barbares en armes franchissent le Rhin   ephemeride - Page 9 EmptyJeu 31 Déc - 17:19

ephemeride - Page 9 Rome_2_thomas_cole_1835

31 décembre 406 : Les Barbares en armes franchissent le Rhin

Le 31 décembre 406, de nombreuses bandes de barbares franchissent le Rhin. Ils profitent de ce que le fleuve, cet hiver-là, est gelé pour le traverser à pied. C'est la plus importante vague d'immigration qu'ait connue l'empire romain depuis ses origines.

Tandis que les historiens français qualifient de Grandes Invasions l'entrée en masse des Germains dans l'empire romain, via le Danube ou le Rhin, leurs homologues allemands préfèrent parler de Völkerwanderung ou « migration des peuples ».

Une intégration difficile

Les premières alertes sérieuses ont débuté au milieu du IIIe siècle, avec la mort de Dèce en 251 en Pannonie, face aux Goths. C'est le premier empereur romain mort au combat en affrontant des Barbares. En 260, l'empereur Valérien est capturé par les Perses sur la frontière orientale. Dans le même temps, la Gaule, délaissée par l'administration romaine et victime d'incursions armées, se donne un empereur dissident en la personne du général Postumus... L'Empire est enfin restauré dans sa plénitude par les empereurs illyriens, à commencer par Aurélien, en 274.

Sur ordre de celui-ci, les Romains évacuent en 275 les champs Décumates, la région d'entre le Rhin et le Danube, pour raccourcir leurs lignes de défense. La Dacie (la Roumanie actuelle) est abandonnée aux Goths.

L'empire retrouve un semblant de santé. Dans le siècle qui suit, la pénétration des barbares dans le vieil empire romain se fait de façon surtout pacifique, des immigrants se faisant embaucher comme légionnaires ou comme travailleurs agricoles pour combler les vides causés par la diminution des naissances.

La montée des périls

En 376, la situation s'aggrave brutalement.

Les Wisigoths, poussés par les Huns qui arrivent des steppes de l'Asie, franchissent le Danube et demandent à l'empereur d'Orient Valens le droit de s'installer dans l'empire comme « fédérés » (en quelque sorte des alliés ou des supplétifs). L'empereur ne peut faire autrement que d'accepter. Il leur concède le droit d'asile, leur offre la Mésie (la Bulgarie actuelle) et, lui-même étant arien, les encourage à se convertir à cette forme de christianisme. Mauvaise idée : cela va rendre plus difficile le ralliement des Barbares à l'empire, majoritairement catholique.

En attendant, les Barbares ne tardent pas à se soulever pour protester contre les exactions des fonctionnaires romains. Valens est tué en les affrontant sous les murs d'Andrinople le 9 août 378. Son successeur Théodose 1er concède aux Wisigoths la Mésie à titre définitif et à leurs alliés Ostrogoths la Pannonie (la Hongrie actuelle) avec le droit de conserver leurs lois et leurs armes.

Une invasion de masse

Les Germains en profitent pour franchir le Rhin et pénètrer en armes dans l'empire romain. Ils ne rencontrent plus guère de résistance.

L'empire a été divisé dix ans plus tôt entre les deux fils de Théodose 1er. Sur l'Occident (capitale : Ravenne) règne Honorius et sur l'Orient (capitale : Constantinople) Arcadius. Avant de mourir, Théodose a confié la tutelle des jeunes empereurs au général Stilicon, fils d'un officier vandale rallié à Rome ! Celui-ci maintient tant bien que mal l'ordre dans l'empire mais il sera assassiné sur ordre d'Honorius le 23 août 408...

Dès lors, les provinces, au nombre d'une centaine, échappent peu ou prou à l'autorité centrale. Le pouvoir est partagé au niveau local entre les généraux (chefs militaires), les vicaires (représentants de l'empereur) et les évêques (chefs religieux).

Les nouveaux-venus s'installent là où ils peuvent et font souche. On évalue leur nombre à 400.000 environ, dont 100.000 guerriers. Parmi eux un quart de Francs Ripuaires, presque autant de Vandales et de Burgondes, des Alains etc.

L'empire romain d'Occident dans lequel ils pénètrent compte pas moins de 25 millions d'âmes mais il n'est défendu que par une poignée de soldats professionnels guère motivés : 136.000 limitanei ou soldats des frontières, en grande majorité des Germains mal dégrossis, et 113.000 comitatenses ou soldats de l'intérieur, encore moins combatifs que les précédents.

Malgré la disproportion des effectifs, les envahisseurs n'ont donc pas de peine à s'enfoncer jusqu'aux extrémités de l'empire et à s'y établir des principautés. De la Gaule, une partie d'entre eux, les Vandales, passent en Espagne et atteignent même le territoire de l'actuelle Tunisie.

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MessageSujet: ephemeride   ephemeride - Page 9 EmptyVen 1 Jan - 14:19

ephemeride - Page 9 Ellis-Island-hero-AB

1er janvier 1892 : Ellis Island accueille les émigrants européens

Du 1er janvier 1892 à sa fermeture officielle le 12 novembre 1954, le centre fédéral d'immigration d'Ellis Island, à l'embouchure de l'Hudson, dans la baie de New York, devient le passage obligé pour tous les immigrants qui affluent aux États-Unis en provenance d'Europe et du Proche-Orient. Au total douze millions de personnes.

Les compagnies maritimes ont l'obligation de trier elles-mêmes les candidats dès leur départ, à défaut de quoi elles doivent assumer leur rapatriement. Malgré cela, un certain nombre sont refoulés sur Ellis Island, notamment pour cause de maladie (voir le très beau film d'Elia Kazan, America, America, 1963).

En 1921 et 1924, des lois instaurent des quotas par nationalités qui restreignent sévèrement les arrivées. De cinq à dix mille par jour, le nombre de passages à Ellis Island tombe à deux cents seulement.
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MessageSujet: 2 janvier 1812 : Une médaille pour Delessert   ephemeride - Page 9 EmptySam 2 Jan - 21:18

ephemeride - Page 9 Delessert

2 janvier 1812 : Une médaille pour Delessert

Le 2 janvier 1812, Napoléon 1er rend visite à Benjamin Delessert.

Dans sa fabrique de Passy, près de Paris, cet homme d'affaires de 39 ans, avisé mais aussi philanthrope, s'est lancé dans la production de sucre à partir de betteraves, sur la base d'un procédé révolutionnaire.

Devant les ouvriers et son ministre de l'Intérieur Montalivet, l'empereur, séduit, épingle sur le champ sa propre croix de la Légion d'honneur sur la poitrine de l'entrepreneur !

Benjamin Delessert recevra plus tard le titre de baron d'Empire. C'est que son procédé a un intérêt stratégique.

L'empereur y voit la perspective de remplacer le sucre de canne, lequel n'arrive plus en France du fait de la guerre maritime avec les Anglais, de l'indépendance d'Haïti, principal producteur mondial, et du Blocus continental (interdiction de tout commerce avec les Anglais).

Betterave et canne à sucre

Depuis des temps immémoriaux, les Européens s'approvisionnaient en sucre de canne auprès des planteurs orientaux puis des planteurs américains. Le sucre, prisé des familles bourgeoises, demeurait cher, voire luxueux...

Très tôt, on a cherché à le produire à partir de végétaux plus accessibles que la canne, à commencer par la betterave. Originaire du Moyen-Orient, celle-ci est cultivée depuis 2500 ans. Ses feuilles servent à l'alimentation du bétail et, de ses racines, on a longtemps extrait un miel végétal. Dès 1575, le grand agronome Olivier de Serres remarque sa forte teneur en sucre (jusqu'à 7%).

En 1747, un chimiste prussien, Andreas Sigismund Marggraf, réussit à en tirer du sucre cristallisé, à raison d'une once un quart de sucre pour une livre et demie de betterave. En 1786, à l'instigation du roi Frédéric II, un pharmacien d'origine huguenote, Charles-François Achard, construit la première sucrerie à betterave à Kürnen-sur-Oder, en Silésie. Elle traite 70 kilos de betterave par jour selon le procédé de Marggraf. Mais l'entreprise tourne court.

Quand Napoléon éprouve la nécessité de remplacer le sucre des Antilles, les scientifiques français lui déconseillent le sucre de betterave. Le célèbre Parmentier recommande le sucre de raisin. Mais l'empereur n'en offre pas moins cent mille arpents de terre à qui voudra cultiver la betterave. 32.000 hectares sont ensemencés dès 1811 !

Il subventionne par ailleurs les recherches des industriels à hauteur d'un million de francs. Il veut aller vite : un décret du 25 mars 1811 interdit purement et simplement le sucre de canne à partir du 11 janvier 1813. Son obstination est récompensée quand Benjamin Delessert réussit à industrialiser le procédé de Marggraf avec le concours d'un pharmacien de l'Académie des Sciences, Nicolas Deyeux.

Tirant parti de cette réussite, Napoléon 1er délivre 500 licences pour la fabrication du sucre de betterave. Ses encouragements ne sauveront pas l'Empire de la déconfiture mais auront des conséquences industrielles majeures. Soutenue par une intense recherche agronomique, la betterave ne tardera pas à concurrencer avec succès la canne à sucre. En moins d'un siècle, le prix courant du sucre sera divisé par... 200 (de 15 francs à 7 centimes le kilo).

Bibliographie


On peut lire sur les aspects économiques de la Révolution et de l'Empire l'excellent essai de René Sédillot : Le coût de la Révolution française (Perrin, 1987). Sa lecture est aisée et il est truffé de renseignements en rapport avec notre époque.
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MessageSujet: 3 janvier 1322 : Avènement de Charles IV le Bel   ephemeride - Page 9 EmptyDim 3 Jan - 20:37

ephemeride - Page 9 Charles%204

3 janvier 1322 : Avènement de Charles IV le Bel

Le troisième fils de Philippe le Bel monte sur le trône sous le nom de Charles IV le Bel, à la mort de son frère Philippe V le Long, le 3 janvier 1322.

Sa femme Blanche de Bourgogne étant emprisonnée pour cause d'adultère, il est sacré seul à Reims le 11 février suivant. Il divorce enfin et se remarie avec Marie de Luxembourg puis avec Jeanne d'Évreux, qui lui donnera trois filles.

Sa mort prématurée clôt la lignée des Capétiens directs, issus d'Hugues Capet en droite ligne, de père en fils, pendant trois siècles.
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MessageSujet: 4 janvier 1894 : Alliance franco-russe   ephemeride - Page 9 EmptyLun 4 Jan - 21:16

ephemeride - Page 9 AKG89964

4 janvier 1894 : Alliance franco-russe

Le 4 janvier 1894 prend forme l'alliance franco-russe.

Une convention militaire secrète est signée entre le gouvernement républicain de la France, sous la présidence de Sadi Carnot, et le gouvernement autocratique du tsar Alexandre III, qui a pris le contrepied de la politique libérale et réformatrice de son prédécesseur, Alexandre II.

Isolement diplomatique

L'alliance franco-russe est le mariage de la carpe et du lapin. Mais elle a les faveurs de l'opinion publique qui cultive avec passion sa haine de l'Allemagne ainsi que de l'Angleterre.

Elle met fin à l'isolement diplomatique de la France, consécutif à sa défaite de 1870 face à l'Allemagne.

Le chancelier allemand Bismarck avait échafaudé en effet dès 1873 une Entente des Trois-Empereurs (Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie).

Il avait réussi à la maintenir malgré les rivalités austro-russes dans les Balkans, qui s'étaient manifestées avec éclat au congrès de Berlin, et avait pu la renouveler en 1881.

L'année suivante, en 1882, il avait qui plus est formé une Triple-Alliance ou Triplice avec l'Autriche-Hongrie et l'Italie.

Le chancelier ne s'en tient pas là. Pour circonvenir toute alliance de revers entre la Russie et la République française, il conclut même en juin 1887 une entente secrète avec le tsar Alexandre III, à l'insu de l'empereur François-Joseph 1er.

C'est un traité de contre-assurance par lequel la Russie s'engage à rester neutre dans le cas d'une guerre d'agression de la France contre l'Allemagne ; en échange, celle-ci laisse les mains libres au tsar dans les Balkans !

Dès la démission du chancelier, le 20 mars 1890, et son remplacement par Leo von Caprivi, Guillaume II décide de ne pas renouveler ce traité qui va à l'encontre des intérêts de son plus proche allié, l'empereur d'Autriche.

Alliance contre nature

À Paris comme à Saint-Pétersbourg, l'alliance franco-russe apparaît nécessaire après que l'empereur allemand Guillaume II a rompu avec la subtile diplomatie de Bismarck et resserré ses liens avec l'Autriche-Hongrie.

Le renouvellement anticipé de la Triplice (Berlin, Vienne, Rome) en mai 1891 précipite les choses. L'alliance franco-russe est préparée par la visite d'une escadre française à Cronstadt, le 25 juillet 1891, puis celle d'une escadre russe à Toulon, en octobre 1893.

Un projet de convention militaire prévoit que chaque partie portera secours à l'autre en cas d'agression : si la France est attaquée par l'Allemagne, la Russie s'engage à l'aider en mettant en ligne 700.000 à 800.000 hommes ; réciproquement, si la Russie est attaquée par l'Allemagne, la France lui apporterait l'aide de 1.300.000 hommes ; enfin, la mobilisation de tout ou partie des forces de la Triplice entraînerait ipso facto la mobilisation générale en France et en Russie !  

Il est entériné par le tsar Alexandre III le 27 décembre 1893, enfin par le président de la République française Sadi Carnot le 4 janvier 1894 (l'un et l'autre disparaîtront dans l'année).

Cette alliance franco-russe, à laquelle se rallie - à reculons - le Royaume-Uni, apparaît comme la première d'une longue suite d'initiatives qui, mises bout à bout, vont conduire l'Europe sur le chemin de la guerre.

Appliquée de façon extensive, elle sera le facteur déclenchant de la Grande Guerre : en août 1914, le président français Raymond Poincaré entrera en guerre contre l'Allemagne pour soutenir la Russie dans son différend avec l'Autriche-Hongrie à propos de la Serbie, bien que l'accord de 1894 n'obligeât pas la France à soutenir la Russie dans ses revendications balkaniques.
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MessageSujet: 5 janvier 1875 : La République s'offre un Opéra impérial   ephemeride - Page 9 EmptyMar 5 Jan - 19:02

ephemeride - Page 9 Opera-garnier-1900.wikimedia

5 janvier 1875 : La République s'offre un Opéra impérial

Le 5 janvier 1875 a lieu l'inauguration de l'Opéra de Paris en présence du président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, de la reine mère d'Espagne, du lord-maire de Londres ainsi que d'environ 2500 spectateurs. L'architecte Charles Garnier n'a pas été invité et a dû payer sa place. Il n'en est pas moins acclamé par le public.

Un monument dédié au plaisir

Cette salle est la treizième construite à Paris depuis la fondation d'un opéra par Louis XIV en 1669.

Divertissement mondain au XIXe siècle, l'opéra reçoit régulièrement la haute société. Rien d'étonnant à ce que des terroristes y commettent leurs exploits. Cela commence en 1800 avec une machine infernale qui vise le cortège de Napoléon Bonaparte. En 1820, le duc de Berry, neveu et héritier du roi Louis XVIII, est assassiné sur les marches du théâtre.

Enfin, en 1858, le cortège de Napoléon III est atteint de plusieurs bombes lors de l'attentat d'Orsini. L'empereur décide alors de reconstruire l'Opéra en un lieu dégagé, au milieu du nouveau quartier des affaires et des grands magasins.

Pour la première fois, un concours d'architecture est organisé.

Le projet de Charles Garnier, un inconnu de 35 ans, remporte les faveurs du jury. Selon ses propres mots, l'architecte a voulu concevoir un «monument à l'art, au luxe, au plaisir».

À l'impératrice Eugénie qui lui demande de quel style il s'agit, il répond : «Mais... du Napoléon III, Madame !»

Avec ses sculptures allégoriques, ses dorures et ses colonnes torsadées, ce style inédit, baroque et fantasque, joyeux et festif, est à l'image de la haute société du Second Empire.

Les travaux du palais Garnier vont s'étirer pendant quinze ans et ne s'achever que sous la IIIe République.
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MessageSujet: 6 janvier 1887 : Révélation de Sherlock Holmes   ephemeride - Page 9 EmptyMer 6 Jan - 20:02

ephemeride - Page 9 Sherlock

6 janvier 1887 : Révélation de Sherlock Holmes

La légende veut que Sherlock Holmes ait fait sa première apparition le 6 janvier 1887.

Sherlock Holmes et le docteur WatsonLe public britannique découvre le détective et son ami, le docteur Watson, dans une nouvelle intitulée A study in scarlet (titre français : Une étude en rouge) et publiée par le Beeton's Christmas annual.

La nouvelle débute avec la rencontre des deux personnages dans le laboratoire de chimie de l'hôpital saint Barthelemy :
« Qu’on se figure une énorme pièce, fort élevée, tapissée du haut en bas d’innombrables flacons. […] Dans cette salle, et tout au fond, un seul étudiant, penché sur une table, complètement absorbé par son travail… ».

Elle relate une tragédie amoureuse chez les Mormons et met en valeur les capacités déductives du détective, par ailleurs vieux garçon et maniéré, cocaïnomane et violoniste amateur, hébergé dans un appartement bourgeois au 221 bis, Baker Street.

Inspiration écossaise

L'auteur est un médecin catholique de 27 ans né à Édimbourg, Arthur Conan Doyle. Il s'est inspiré des qualités d'observation et de déduction de ses professeurs de l'Université d'Édimbourg, le chirurgien Joseph Bell, pour ébaucher le portrait de son célébrissime détective.

Le malheureux professeur, homme affable et généreux, apprécia très modérément cet honneur : « J'espère que ceux qui me connaissent me voient sous un meilleur jour que Conan Doyle ».

Comme écrivain, Conan Doyle s'inscrit dans la lignée de l'Américain Edgar Allan Poe, de l'Écossais Robert Louis Stevenson et du Français Émile Gaboriau, inventeur de l'inspecteur Lecoq (Sherlock viendrait d'une déformation de cher Lecoq !).

Un héros plus vrai que nature

Les aventures de Sherlock Holmes composent un palpitant portrait de l'époque victorienne. Contemporaines des crimes bien réels de Jack L'Éventreur (1888), elles satisfont le goût du public pour le mystère.

Craignant que Sherlock Holmes n'éclipse ses autres créations par son incroyable popularité, Conan Doyle raconte sa mort en 1891. Il fait mourir le héros dans les montagnes suisses, dans un combat au corps à corps avec son ennemi de toujours, le professeur Moriarty. Peine perdue. Sous la pression des lecteurs, dont un certain nombre croient à la réalité charnelle de Sherlock Holmes, Conan Doyle est contraint de rendre vie au détective.

Sa plus célèbre aventure paraît en 1901 sous le titre : The Hound of the Baskervilles (Le chien des Baskerville). Sherlock Holmes et son ami vont continuer d'évoluer dans l'Angleterre victorienne jusqu'en 1927. Le détective à la froide intelligence survit depuis cette date dans d'innombrables pastiches, y compris au cinéma et au théâtre.

Un auteur prolixe

Conan Doyle ne s'en tient pas à son personnage fétiche. Il se signale par de nombreux romans historiques et des romans d'aventures comme The lost World (Le Monde perdu), où apparaît le professeur Challenger. En 1902, il se rend comme correspondant de guerre en Afrique du Sud, où les Anglais combattent les Boers.

L'écrivain est anobli sous le nom de Sir Arthur. Il s'éteint le 7 juillet 1930, à 71 ans, à Crowborough, dans le Sussex.

ephemeride - Page 9 Conan-doyle
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MessageSujet: 7 janvier 1610 : Galilée observe les satellites de Jupiter   ephemeride - Page 9 EmptyVen 8 Jan - 19:45

ephemeride - Page 9 Galilee

7 janvier 1610 : Galilée observe les satellites de Jupiter

La nuit du 7 janvier 1610 le savant italien Galilée observe pour la première fois des petits astres autour de Jupiter.
Les nuits suivantes, la position des astres change mais l'alignement demeure ; les astres tournent autour de Jupiter !

C'est une découverte capitale : la Terre n'est plus un centre unique autour duquel tout l'univers tourne, comme l'affirmait Ptolémée...

ephemeride - Page 9 5eme-9-Science-moderne-15
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MessageSujet: 8 janvier 1918 : Les Quatorze Points de Wilson   ephemeride - Page 9 EmptyVen 8 Jan - 19:48

ephemeride - Page 9 Wilson

8 janvier 1918 : Les Quatorze Points de Wilson

Le président Woodrow Wilson Dans un discours retentissant du 8 janvier 1918, le président américain, Thomas Woodrow Wilson énonce un programme en Quatorze Points pour mettre fin à la Grande Guerre.

– Les cinq premiers points, de portée générale, préconisent la fin de la diplomatie secrète, la liberté des mers, le libre-échange, la réduction des armements et le droit des peuples colonisés à disposer d'eux-mêmes.

– Les points suivants se rapportent au règlement du conflit : référendum en Alsace-Lorraine, création d'un État polonais indépendant...

– Le président suggère de réserver à la future Pologne un accès à la mer. La revendication hitlérienne sur ce fameux couloir de Dantzig sera à l'origine immédiate de la Seconde Guerre mondiale.

– Le dernier point, reflétant l'idéalisme du président, annonce la création d'une Société des Nations.

Wilson réussit à faire passer une partie de son programme dans le traité de Versailles. Mais, craignant un engrenage fatal et des tensions internes entre les différentes communautés du pays, l'opinion publique et les parlementaires américains se placent en retrait par rapport aux velléités interventionnistes du président.

Le Congrès des États-Unis refuse de signer le traité de Versailles ainsi que d'entrer dans la Société des Nations (il y est encouragé par les élus d'origine irlandaise, qui font ainsi payer à Wilson son refus de soutenir la cause indépendantiste du Sinn Fein irlandais). C'est un échec cuisant pour la diplomatie américaine et plus encore pour la paix future...

Les Quatorze Points conservent le souvenir d'un bel idéal...

De l'isolationnisme à l'antiaméricanisme

Après la Grande Guerre, qu'eux-mêmes appellent «European War», les Américains souhaitent s'isoler du reste du monde, trop effrayant à leurs yeux. C'est la montée de l'isolationnisme, un courant politique qui se traduit dès 1919 par les premières restrictions réglementaires à l'immigration (celles-ci perdureront jusqu'en 1965). En 1924 est introduite l'obligation du visa.

Les Européens ne tardent pas à s'effrayer quant à eux de ce monde nouveau dont les deux millions de GI's présents sur leur sol leur ont donné un aperçu. C'est la naissance de l'antiaméricanisme. La première manifestation en est littéraire avec la publication par Georges Duhamel de Scènes de la vie future, un recueil de nouvelles qui dépeint les États-Unis sous un jour inhumain et ultra-violent (abattoirs de Chicago....).
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MessageSujet: 9 janvier 1934 : L'affaire Stavisky   ephemeride - Page 9 EmptySam 9 Jan - 22:19

ephemeride - Page 9 Stavisky

9 janvier 1934 : L'affaire Stavisky

Le 9 janvier 1934, les Français apprennent la mort par balle du financier Alexandre Stavisky.

Alexandre Stavisky dit le "beau Sacha", roi de l'entourloupe, profita d'un puissant réseau d'influence issu de la sphère politique pour perpétuer un nombre incalculable d'escroqueries en tous genres. Une attitude maladive qui plongea le gouvernement Chautemps, puis Daladier, dans une situation de crise et d'émeute urbaine. Un scandale financier qui devint rapidement le terreau d'un climat xénophobe favorable aux mouvements radicaux d'extrême droite de l'époque.
Son père est sa première victime

Le syndrome de la tromperie n'a pas mis longtemps à gangrener Stavisky. En effet, il n'a pas cherché très loin la première personne à extorquer, puisqu'il s'agit de son propre père ! Et plus précisément des deux lingots d'or que ce dernier conservait précieusement. La tentation était trop grande pour le fils Stavisky, qui déroba le précieux trésor de son paternel afin de le mettre en gage auprès d'un organisme de prêt, le mont-de-piété. Stavisky a mis le pied à l'étrier sous l'oeil attentif de son grand-père, Abraham, visiblement très intéressé par les qualités de son petit-fils. Vif d'esprit, éloquent et audacieux, Sacha a le profil parfait pour accompagner son grand-père dans la location du théâtre des Folies-Marigny en 1909.

Ne disposant pas du moindre franc, les deux acolytes entreprennent de publier diverses offres d'emploi à travers les colonnes de plusieurs quotidiens. L'objectif était de récolter les douze mille francs nécessaires à la location du théâtre. L'appel à candidatures porte ses fruits et ils parviennent finalement à récolter la somme requise pour entamer la saison estivale. Cette somme a bien évidemment été amassée en toute irrégularité, puisqu'elle provient du cautionnement et du paiement par avance des multiples employés. L'affaire tourne rapidement au vinaigre et le récent "directeur" des Folies-Marigny finit devant les tribunaux sans son grand-père décédé entre-temps. Stavisky, défendu par Albert Clemenceau lors du procès, s'arrange pour faire durer les procédures tandis que la Grande Guerre éclate et lui offre un sursis pour finalement lui permettre d'être amnistié en 1918.

La chaîne de Ponzi

Stavisky est en quête permanente de liquidités et, pour ce faire, il va créer une banque pour s'enrichir davantage. Il s'inspirera d'ailleurs du tristement célèbre Charles Ponzi. Cet escroc de Boston avait imaginé dans les années 20 un système de vente pyramidale dont le fonctionnement reposait sur un processus très simple. Il s'agissait de financer les investissements réalisés par les clients au moyen des dépôts fournis par les nouveaux arrivants. L'acquisition de ces sommes importantes va permettre à Stavisky d'acquérir des entreprises, d'investir dans l'immobilier en créant notamment la société foncière phocéenne ou encore de racheter le journal La Volonté et d'y placer à sa tête le chef de la police judiciaire.

Stavisky sait s'entourer, il introduit au sein du conseil d'administration de ses entreprises des personnalités influentes dont la présence rassure les investisseurs. Néanmoins, la pyramide de Ponzi connaît des limites et s'écroule lorsque les sommes procurées par les nouveaux entrants ne permettent plus de couvrir les investissements des autres clients. Mais lorsque le bateau commence à tanguer, "l'homme le mieux habillé de Paris" fait intervenir ses avocats et use de son réseau d'influence pour faire pression sur ses clients et actionnaires révoltés. Il obtient ainsi des délais supplémentaires pour monter de nouvelles escroqueries dans l'optique d'honorer ses créanciers précédents.

De l'ombre à la lumière

Sacha Stavisky mène une vie de Pacha, entre Rolls-Royce, villa de luxe et casino alors que les plaintes contre lui augmentent de façon exponentielle. L'usurpateur passe systématiquement à travers les mailles du filet jusqu'au jour où, en avril 1926, il est convoqué par un juge d'instruction pour une affaire dans laquelle il est accusé d'avoir volé des titres à deux agents de change. Cette fois-ci, il ne parvient pas à faire plier ce juge opiniâtre et persévérant. Il décide donc de s'enfuir au cours de l'audition pour se réfugier dans sa demeure de Marly-le-Roi. Il est finalement mis en état d'arrestation, puis incarcéré durant dix-sept mois. Il est libéré pour d'obscures raisons médicales et ne met pas longtemps à se remettre en selle.

Ce séjour à l'ombre n'a pas refroidi les ardeurs du désormais "M. Serge Alexandre". La fraude est viscérale chez Stavisky, et ce frénétique de l'escroquerie va mettre en place un nouveau stratagème. Il décide de monter deux arnaques, une auprès du crédit municipal d'Orléans, puis de Bayonne, par l'intermédiaire de la complicité du député-maire de la ville, Joseph Garat. Les crédits municipaux émettent des bons de caisse indemnisables auprès des banques et/ou assurances. Les sommes acquises par le biais des bons de caisse permettent donc à Stavisky d'effectuer des opérations avec des clients. Des personnes en quête de liquidités déposent des objets de valeur en échange d'une somme d'argent. Il crée la société Alex, spécialisée dans l'achat et la vente de bijoux ainsi que dans le prêt sur gage. La société Alex à Orléans puis le duo Tissier-Cohen à Bayonne disposent du statut d'"expert" et dévaluent systématiquement l'estimation des objets précieux, remplacent ces derniers par de faux objets pour ensuite vendre les vrais au prix fort.

Le Parti radical gangrené

L'appât du gain n'a pas de limites chez Stavisky, qui multiplie l'émission de faux bons au point de ne pas passer inaperçu. Néanmoins, le fruit de ses manigances lui permet d'acheter la compagnie de nombreux hommes politiques issus de la gauche radicale. Les banques et les assurances ne peuvent rien face aux malversations de Stavisky. L'homme est intouchable. Son argent corrompt et influence une bonne partie de la sphère politique. S'il tombe, il entraîne de nombreuses personnalités dans sa chute. Les mois passent, l'imposture se précise et provoque une pression judiciaire croissante. Le parquet dévoile la supercherie, qui se répand à travers une presse déchaînée, qui n'hésite pas à dénoncer toute cette corruption.

Des noms de ministres et de députés sont cités dans la presse. On apprend parallèlement que la justice, des journaux et la police ont été généreusement arrosés par l'argent sale du "beau Sacha". Stavisky est désormais un homme traqué qui tente de disparaître dans une villa à Chamonix où il pense que l'affaire va s'estomper avec le temps. Mais, très vite, il apprend qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre lui. La police ne met pas longtemps à le retrouver, se présente à son domicile où un coup de feu retentit. Stavisky est retrouvé agonisant sur le sol, une balle en pleine tête. Il est transporté à l'hôpital deux heures plus tard et meurt dans la nuit.

La théorie du suicide est vivement contestée. En témoignent les propos tenus par Le Canard enchaîné à l'époque qui titra :
Stavisky s'est suicidé d'une balle tirée à trois mètres. Ce que c'est que d'avoir le bras long.

Une violente vague antiparlementaire s'empare du pays et donne lieu à des émeutes sanglantes dans Paris le 6 février 1934. Les répercussions de l'affaire Stavisky sont colossales. Elles servent de prétexte aux mouvements d'extrême droite connus sous le nom des Ligues, et autres mouvances antiparlementaires. Alors président du conseil, Daladier est obligé de démissionner.

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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 9 EmptyDim 10 Jan - 13:31

Au bout d'un moment, la renommée de Sherlock Holmes sera trop lourde à porter pour Conan Doyle, qui "tuera" son héros en 1891, dans Le Dernier Problème.
L'affaire fit grand bruit (on évoque même la demande très solennelle de la Reine en personne) et l'écrivain finira donc par faire réapparaître le détective dans La Maison Vide (1903).

Singulier personnage que ce Stavisky - il existe un film, datant de 1974, qui évoque les dernières années rocambolesques de cet escroc.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 9 EmptyDim 10 Jan - 18:09

Ils n'ont pas tellement cultivé la ressemblance...

Mais il est vrai que c'est le bagout qui compte.

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MessageSujet: 10 janvier 1929 : Tintin et Milou entrent en scène   ephemeride - Page 9 EmptyDim 10 Jan - 20:29

ephemeride - Page 9 LivTintin

10 janvier 1929 : Tintin et Milou entrent en scène

Le 10 janvier 1929 naît un héros appelé à une célébrité planétaire : Tintin. On ne peut le dissocier de son chien fidèle, un fox-terrier répondant au doux nom de Milou.

Le « père » de Tintin et Milou est le dessinateur belge Georges Remi (1907-1983), plus connu sous son pseudonyme Hergé (d'après ses initiales).

Rédacteur en chef du Petit Vingtième, supplément jeunesse du journal catholique Le Vingtième Siècle, il n'a que 21 ans quand il publie sous forme de feuilleton les aventures de Tintin au pays des Soviets, mais il a déjà créé maints héros, y compris un petit Totor, destiné à un magazine de scouts.

Un dessinateur engagé

D'emblée, Hergé met en scène un très jeune homme sans aspérités, confronté aux malheurs du monde. Le jeune reporter du Petit Vingtième est ainsi conduit, dans sa première aventure, à visiter l'URSS.

ephemeride - Page 9 Herge2

Hergé, qui travaille pour un magazine très engagé à droite et ne fait pas mystère de ses opinions anti-communistes, en profite pour dénoncer la dictature stalinienne et montrer l'envers du décor.

En dépit de quelques outrances, il s'avère plus clairvoyant que bien des Occidentaux illustres de son époque, comme le maire de Lyon Édouard Herriot qui voyagea en Ukraine pendant la grande famine de 1932-1933 et ne se rendit compte de rien.

Le succès vient très vite. Quand la Belgique est occupée par l'armée allemande en 1940, le dessinateur continue de travailler comme si de rien n'était. Il publie une bande dessinée quotidienne dans Le Soir de Bruxelles. Son public s'étoffe et avec lui ses émoluements.

Identifié comme un collaborateur du premier rang, Hergé est brièvement incarcéré à la Libération et ne doit qu'à son talent et à ses nombreux soutiens d'échapper à une sanction plus grave.

Toute l'Histoire du XXe siècle

Au fil des albums (22 au total), Tintin s'illustre aux quatre coins de la planète, dans tous les conflits et enjeux sociétaux, y compris l'esclavage et la traite des Noirs (Coke en stock), la colonisation de l'Afrique (Tintin au Congo), l'isolement du Tibet (Tintin au Tibet) etc.

Le sceptre d'Ottokar (1938) est manifestement inspiré par l'Anschluss qui survient la même année. On y découvre un parti dénommé la Garde d'acier - qui évoque la Garde de fer de Corneliu Codreanu, en Roumanie - et dont le chef s'appelle Müsstler, nom composé de MUSSolini et de hiTLER.

L'Oreille cassée (1935) transpose la guerre du Chaco entre le Paraguay et la Bolivie (1932-1935). Dans l'album, les deux pays deviennent respectivement Nuevo Rico et San Theodoros... Hergé en prit connaissance par la lecture du Crapouillot et reprit le motif des intérêts pétroliers anglo-saxons comme déclencheur de la guerre.

ephemeride - Page 9 Tintin

La première version de Tintin au pays de l'or noir (entamée en 1939) évoque clairement le mandat britannique dans une Palestine où Juifs et Arabes se disputent déjà. L'engagement politique d'Hergé est encore plus net dans Le Lotus bleu (1934), où il s'appuie sur l'incident de Moukden (1931) pour développer toute une rhétorique anti-japonaise.

Présent dans plusieurs albums, le cher Tryphon Tournesol est le portrait craché d'un savant fantasque et très populaire en son temps : Auguste Piccard (1884-1962), inventeur du bathyscaphe.

ephemeride - Page 9 Piccard2

Évoluant avec son temps sans jamais vieillir, le reporter clôt son cycle d'aventures avec une guérilla latino-américaine : Tintin et les Picaros. L'image finale de cet album est un clin d'oeil désabusé à la triste réalité politique : elle montre les guerilleros, une fois la victoire acquise, renouant avec les mauvaises manières du dictateur déchu. On pense inévitablement aux désillusions de la révolution castriste, à Cuba (1959), et aussi de la révolution sandiniste, au Nicaragua (1979), postérieure de quatre ans à la sortie de l'album (1975).

De l'aveu de beaucoup d'amateurs, le plus réussi des albums n'en demeure pas moins Les bijoux de la Castafiore qui a la particularité de ne reposer sur aucune intrigue mais seulement sur la conviction de la plantureuse chanteuse que ses bijoux lui ont été volés.

Tintin au cinéma

Sur une décision d'Hergé, confirmée par ses héritiers, le chaste héros en culottes de golf n'aura pas d'autres aventures en bandes dessinés. Ne le regrettons pas : Tintin et Milou resteront ainsi à jamais comme la meilleure illustration de l'Histoire du XXe siècle. Pour tous les enfants de 7 à 77 ans.

Quant au cinéma, il n'a généralement offert que de médiocres adaptations, si l'on met à part les Indiana Jones de Steven Spielberg, inspirés de Tintin, de l'aveu même du réalisateur américain.

Celui-ci, cependant, ne s'est jamais satisfait de ses avatars malgré leur succès. Il a obtenu à l'arraché le droit d'adapter l'oeuvre d'Hergé et offert à Tintin une nouvelle vie sur les écrans en 2011 sous la forme d'un film d'animation.
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MessageSujet: 11 janvier 49 avant JC : Jules César franchit le Rubicon   ephemeride - Page 9 EmptyLun 11 Jan - 22:08

ephemeride - Page 9 Rubicon-cesar-660x330

11 janvier 49 avant JC : Jules César franchit le Rubicon

Jules César traverse le Rubicon le 11 janvier de l'an 49 avant JC.

Petit fleuve côtier d'Italie centrale qui se jette dans l'Adriatique, le Rubicon sépare la Gaule cisalpine, une province romaine ordinaire, du territoire administré en direct par les magistrats romains (la ville de Rome et la péninsule italienne). La loi de Rome interdit à quiconque de franchir ce fleuve avec une armée, sauf autorisation expresse du Sénat.

En traversant sans autorisation le Rubicon avec ses troupes, César viole donc cette loi. Il lance un défi mortel au Sénat qui dirige la République.

Une formule pour la postérité

La traversée du Rubicon nous est racontée par Suétone. L'historien assure qu'au moment de traverser la rivière, Jules César aurait lancé en latin : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, « Alea jacta est » (Le dé est jeté ou Les dés sont jetés).
Il est bien possible que le général se soit en fait exprimé en grec, la langue des élites romaines de l'époque et déclaré : «Anerrifthô Kubos» (Que soit jeté le dé !)...

Coup d'État

Quand Jules César traverse le Rubicon, la république romaine agonise depuis déjà plusieurs décennies. Il ne reste plus rien du premier triumvirat constitué dix ans plus tôt par César, Pompée et Crassus pour mettre fin aux guerres civiles.

Crassus a trouvé la mort au combat en 53 avant JC, à Carrhae, face aux Parthes, tandis que Pompée, qui a obtenu le titre de consul, bénéficie du soutien des sénateurs (parmi lesquels l'orateur Cicéron). Il se fait couramment appeler «princeps», ce qui signifie le premier des citoyens (d'où nous vient le mot prince). Mais il n'ose pas intervenir avec ses troupes à l'intérieur de Rome pour imposer ses volontés au Sénat et mettre fin aux luttes de factions. C'est pourtant le même homme qui aurait dit : «Je n'ai qu'à frapper la terre du pied et il en sortira des légions».

En 50 avant JC, Pompée convainc le Sénat de lancer un sénatus-consulte contre César, enjoignant à celui-ci de prendre congé de son armée. C'est le retour des guerres civiles.

César, ayant franchi le Rubicon avec la XIIIe Légion, longe l'Adriatique puis entre dans la Ville éternelle, en chasse Pompée et soumet en neuf semaines l'Italie entière.

Pompée, maladroitement, laisse sept légions dans son proconsulat d'Espagne, sous le commandement de ses légats. Il tente de son côté de constituer une autre armée en Macédoine, au nord de la Grèce, dans l'espoir de prendre César en tenaille.

Parant au plus pressé, César gagne l'Espagne en suivant la côte (il ne dispose pas de flotte). Sur le chemin, il met le siège devant Massilia (Marseille) qui a pris parti pour son rival. La ville résistera plusieurs mois. Sans attendre sa chute, César atteint l'Espagne et disperse les troupes de son rival. Là-dessus, il poursuit Pompée lui-même en Grèce et va le battre à Pharsale...

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MessageSujet: 12 janvier 1870 : Funérailles tumultueuses de Victor Noir   ephemeride - Page 9 EmptyMar 12 Jan - 20:49

ephemeride - Page 9 VictorNoirBonaparte

12 janvier 1870 : Funérailles tumultueuses de Victor Noir

Le 12 janvier 1870, les funérailles d'Yvan Salmon, dit Victor Noir, sont suivies par 100.000 personnes et donnent lieu à de violentes manifestations d'hostilité au régime impérial de Napoléon III.

Offense chèrement payée

Victor Noir, à peine âgé de 22 ans, était journaliste à La Marseillaise, une feuille révolutionnaire et violemment anti-bonapartiste. Elle avait été fondée quelques mois plus tôt par le polémiste et député d'extrême-gauche Henri Rochefort, de son vrai nom Victor Henri de Rochefort-Luçay.

Le prince Pierre Bonaparte, fils de Lucien Bonaparte, neveu de Napoléon 1er et cousin de Napoléon III, s'estime diffamé par un article de La Marseillaise. Il provoque en duel son rédacteur en chef, Pascal Grousset. Ce dernier envoie Victor Noir et un ami au domicile du prince, 9, rue d'Auteuil, en vue d'organiser le duel.

L'entrevue se passe mal. Victor Noir, semble-t-il, lève sa canne sur le prince et celui-ci, se saisissant d'un pistolet, fait feu sur le jeune homme et le tue net.

Pierre Bonaparte (55 ans) a combattu dans le monde entier aux côtés des libéraux, dans les Romagnes, en Colombie et même en Égypte aux côtés de Méhémet Ali.

Il a été élu député d'extrême-gauche sous la Seconde République et depuis le début du Second Empire, il se tient en retrait de la cour.

Il est connu pour son tempérament très violent (il a tué un homme en Italie). Il sera néanmoins acquitté par la Haute Cour de justice le 21 mars 1870.

En attendant, les autorités ont pris la précaution d'organiser l'enterrement de sa victime dans le cimetière de Neuilly, au coeur des quartiers bourgeois de la capitale. En dépit de cela, l'émotion de la foule débouche sur de violentes manifestations hostiles à l'Empire et à Napoléon III.

C'est le début d'une agitation politique qui ne cessera pas jusqu'à la chute de Napoléon III, quelques mois plus tard, malgré la démocratisation du régime et l'arrivée au gouvernement du libéral Émile Ollivier.

Henri Rochefort, dans La Marseillaise, ose écrire : «J'ai eu la faiblesse de croire qu'un Bonaparte pouvait être autre chose qu'un assassin».

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MessageSujet: 13 janvier 1864 : Le tsar Alexandre II crée les zemstva   ephemeride - Page 9 EmptyMer 13 Jan - 20:03

ephemeride - Page 9 Zemtsvo

13 janvier 1864 : Le tsar Alexandre II crée les «zemstva»

Le 13 janvier 1864, le tsar libérateur Alexandre II institue par décret les «zemstva» («zemstvo»au singulier). C'est l'amorce d'une démocratie locale et un espoir de progrès pour les campagnes arriérées de l'immense Russie.

Ces «zemstva», assemblées locales où toutes les classes sociales sont représentées, ne constituent pas une nouveauté. Elles existaient dans la Russie des origines avant de disparaître suite aux invasions mongoles, au XIIIe siècle.

En ressuscitant les zemstva trois ans après avoir aboli le servage, le tsar veut associer les paysans à la gestion des campagnes et améliorer celle-ci.

Les nouvelles assemblées, libérées de la tutelle de la noblesse, font très vite la preuve de leur compétence et prennent en main les affaires locales, en matière sociale, dans les transports comme dans l'éducation. La même année, le tsar humanise la justice et supprime les châtiments corporels.

Ainsi, ayant surmonté sa défaite dans la guerre de Crimée contre les Français et les Anglais, la Russie est en passe de se hisser au niveau des grandes nations occidentales. Mais en 1866, un premier attentat contre le tsar interrompt le processus de réforme.

La démocratisation du régime tsariste ne survit pas à l'assassinat d'Alexandre II en 1881. En 1890, son fils et successeur, Alexandre III, dépouille les zemstva d'une bonne part de leur efficacité en rétablissant la noblesse dans un rôle prédominant.....
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MessageSujet: 14 janvier 2011 : Révolution tunisienne   ephemeride - Page 9 EmptyJeu 14 Jan - 20:04

ephemeride - Page 9 14-01-2013-18-12-56revom

14 janvier 2011 : Révolution tunisienne

Le 14 janvier 2011, le président tunisien Ben Ali s'enfuit piteusement en avion vers l'Arabie Séoudite, emmenant avec lui sa famille et ses trésors.

Sa fuite est l'aboutissement des émeutes suscitées dans toute la Tunisie par l'immolation volontaire d'un jeune marchand ambulant, trois semaines plus tôt. Il s'agit de la première révolution démocratique et sociale qu'ait jamais connue le monde arabe. Célébrée avec enthousiasme tout autour de la Méditerranée, elle va toutefois faire long feu.

Tension

La révolution tunisienne naît du ressentiment des citoyens à l'égard du président Zine el-Abidine Ben Ali (75 ans) après 23 ans d'un pouvoir sans partage et en dépit du soutien des chancelleries arabes et occidentales, qui voyaient en lui le rempart contre une très hypothétique menace islamiste.

Les jeunes citadins, qui bénéficient d'un niveau d'éducation appréciable, tant chez les femmes que chez les hommes, et ont tissé des liens étroits avec la rive européenne de la Méditerranée, n'en peuvent plus de l'oppression policière.

Issue du développement économique des dernières décennies, la classe moyenne supporte de plus en plus mal la corruption et la mainmise du clan présidentiel sur les entreprises du pays.

Les injustices sociales sont aggravées et mises à nu par la crise économique mondiale. En ce sens, cette révolution apparaît comme la première conséquence géopolitique de la crise des « subprimes » de 2008.

Explosion

L'étincelle qui déclenche la Révolution est un jeune marchand ambulant de Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi (26 ans). Ce diplômé réduit à de petits boulots s'immole par le feu le 17 décembre 2010, devant le governorat de sa ville, après qu'un policier eut saisi sa carriole.

La population, indignée, se jette dans la rue. La contagion gagne les autres villes avant d'atteindre la capitale, Tunis. Les jeunes manifestants contournent la censure grâce au recours à internet. Les consignes et les convocations aux manifestations sont transmises par Facebook. C'est une première mondiale en matière de révolution.

La répression policière fait plusieurs dizaines de morts sans arriver à restaurer l'ordre. Sollicité de faire intervenir les militaires, le chef d'état-major Rachid Ammar s'y refuse. L'armée prend le parti des manifestants. Il est vrai qu'à la différence de son homologue algérienne, cette armée n'a pas de prise sur le pouvoir et ne peut se prévaloir d'aucune « légitimité patriotique », n'ayant pas eu à mener une guerre d'indépendance.

Ben Ali comprend qu'il n'a plus de carte en main... Il n'aura fallu en définitive que quelques semaines au peuple tunisien pour le renverser. Le plus difficile lui reste à faire : construire une démocratie moderne dans un contexte économique déprimé.

Élue en octobre 2011, l'assemblée constituante entame la rédaction d'une nouvelle Constitution mais ses travaux sont perturbés par l'agitation politique et le retour en force du parti islamiste d'opposition Ennahda, dont les dirigeants reviennent d'exil. En dépit de premiers succès électoraux, les islamistes sont en définitive évincés du pouvoir et la démocratie tunisienne se stabilise avec le vote le 4 janvier 2014 d'une Constitution résolument laïque, fidèle à l'héritage d'Habib Bourguiba, le fondateur de la Tunisie moderne.
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MessageSujet: 15 janvier 1790 : La France est divisée en 83 départements   ephemeride - Page 9 EmptyVen 15 Jan - 21:57

ephemeride - Page 9 Departements

15 janvier 1790 : La France est divisée en 83 départements

Le 15 janvier 1790, à Paris, l'Assemblée constituante établit la carte des départements français et fixe leur nombre à 83.

Ce nouvel échelon administratif et démocratique sera appelé à un vif succès même si des voix s'élèvent aujourd'hui pour réclamer sa suppression.

Confusion administrative

Les députés veulent mettre fin à la confusion administrative héritée d'un millénaire d'Histoire. Ils envisagent d'abord de créer des circonscriptions géométriques, à l'image des États américains.

Le sage Mirabeau s'y oppose avec véhémence : Je demande une division qui ne paraisse pas, en quelque sorte, une trop grande nouveauté; qui, si j'ose le dire, permette de composer avec les préjugés et même avec les erreurs, qui soit également désirée par toutes les provinces et fondée sur des rapports déjà connus.

Les nouvelles divisions sont baptisées «départements», d'un vieux mot français qui appartient au vocabulaire administratif depuis le roi François 1er. Leurs limites respectent les anciennes provinces. C'est ainsi que la Bretagne et la Normandie sont divisées en cinq départements chacune. Leur taille est telle que chaque citoyen puisse accéder à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum.

Sans le savoir, les députés recréent de la sorte les anciens pays... de la Gaule d'avant les Romains. De nombreux chefs-lieux rappellent en effet les tribus gauloises locales. Amiens évoque les Ambiens, Beauvais les Bellovaques, Cahors les Cadurques, Nantes les Namnètes, Paris les Parisii, Poitiers les Pictones, Reims les Rèmes, Soissons les Suessiones, Tarbes les Tarbelles, Vannes les Vénètes...

Ainsi le département est-il la circonscription la mieux enracinée dans l'Histoire de France, en concurrence avec la commune, héritière des anciennes paroisses.

Le département, un échelon sentimental et vital

Au fond d'eux-mêmes, les Français restent très attachés à cette circonscription héritée de la Révolution. Elle demeure la principale circonscription de référence (administrations de proximité, plaques minéralogiques, statistiques...). Grâce à elle se maintient tant bien que mal le vieux maillage urbain et rural face à la croissance débridée de quelques métropoles régionales.

« Les citoyens ont besoin de se raccrocher à une échelle de territoire où ils peuvent avoir l'impression de contrôler les organes de décision. Une échelle de solidarité. D'une certaine façon, cela explique la réussite administrative et psychologique des départements, qui bénéficient d'un attachement de leurs habitants d'autant plus grand à l'heure de la mondialisation », note Michel Collardelle, directeur du musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem), spécialiste des patrimoines culturels locaux.
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