Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 18 avril 1955 : Le tiers monde se réunit à Bandoeng   ephemeride - Page 14 EmptyLun 18 Avr - 21:06

ephemeride - Page 14 Bandoeng

18 avril 1955 : Le tiers monde se réunit à Bandoeng

Une conférence réunit la plupart des États pauvres d'Asie et d'Afrique, du 18 au 24 avril 1955, à Bandoeng (ou Bandoung), sur l'île de Java.

Révélation du tiers monde

Les 29 pays participant à la conférence se définissent comme appartenant au tiers monde. Cette expression a été inventée trois ans plus tôt par un grand démographe français, Alfred Sauvy, pour désigner l'ensemble des pays pauvres qui se distinguent de l'Occident développé et du monde communiste, par référence au tiers état de la Révolution française.

À Bandoeng se retrouvent la Chine de Mao Zedong et Zhou Enlai, l'Inde de Nehru, l'Égypte de Nasser, le Cambodge de Sihanouk.... et un seul pays industrialisé, le Japon. La Yougoslavie du maréchal Tito, État communiste européen rival de l'URSS, figure parmi les vedettes de la conférence.

L'Afrique est très mal représentée car la plus grande partie de ce continent est encore colonisée. Seuls l'Égypte, l'Éthiopie et le Libéria sont pour l'heure indépendants. L'Algérie, engagée dans la guerre d'indépendance, est représentée par Hocine Aït Ahmed.

Le rêve du non-alignement

À Bandoeng, le yougoslave Tito, l'Égyptien Nasser et l'Indien Nehru revendiquent leur « non-alignement », à égale distance des deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS.

Ces leaders prônent le rassemblement des pays pauvres, la lutte contre le colonialisme et la ségrégation raciale, la lutte contre Israël ainsi que l'établissement de relations commerciales équitables entre les pays développés et les pays pauvres.

Leurs revendications rencontrent un écho enthousiaste dans l'élite intellectuelle des pays occidentaux, notamment chez Jean-Paul Sartre. Mais, deux ans plus tard, une conférence afro-asiatique, au Caire, se solde par la confusion du fait de la présence de l'URSS.

Josip Broz Tito organise une nouvelle conférence en septembre 1961, chez lui, à Belgrade, d'où sont exclus les Soviétiques. À l'occasion de cette conférence naît le mouvement des pays non-alignés (sous-entendu : qui ne sont alignés ni sur Washington, ni sur Moscou).

Aujourd'hui, la solidarité entre les pays pauvres d'Afrique et d'Asie n'évoque plus qu'un romantisme révolutionnaire obsolète. L'unité du tiers monde n'a pas survécu à l'implosion du monde communiste, à l'échec des expériences progressistes dans les pays en voie de développement, au naufrage de l'Afrique et au décollage économique de l'Extrême-Orient.
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MessageSujet: 19 avril 1956 : Grace dit oui à Rainier   ephemeride - Page 14 EmptyMar 19 Avr - 21:06

ephemeride - Page 14 Rainier

19 avril 1956 : Grace dit oui à Rainier

La survie de la Principauté de Monaco dépend de ce mariage, célébré le 19 avril 1956 devant les caméras du monde entier.

À la trentaine consommée, le prince Rainier III le sait bien : « Point d'héritier, point de pays ! » Une convention franco-monégasque datant de 1918 précise en effet que la Principauté deviendrait un État sous protectorat français si le souverain disparaissait sans descendance directe ou adoptive.

La demande en mariage

Depuis le début de la décennie, Rainier a une obsession : remplir les caisses de la Principauté. Au sortir de la guerre, les comptes étaient dans le rouge. Aussi, avec l'aide de l'armateur grec Aristote Onassis, le prince a-t-il eu la riche idée de créer et développer la Société des bains de mer, temple du jeu et de l'hôtellerie de luxe, principale ressource économique du pays.

Maintenant, l'heure est venue pour lui de se marier et d'assurer la pérennité de son oeuvre.

Son confesseur, le révérend américain J. Francis Tucker le convainc de recevoir une vedette hollywoodienne déjà élevée au rang de star et oscarisée pour son rôle dans Une fille de province. Elle est à Cannes, pour le Festival. Elle doit en profiter pour tourner quelques scènes du nouveau film d'Alfred Hitchcock, La Main au collet. Elle s'appelle Grace Kelly.

Pour assurer la « promo » de la belle Américaine, née dans une riche famille de Philadelphie, on a imaginé une séance photos avec Rainier, en son palais. Mais le prince est en retard. Grace s'impatiente dans la salle du trône. Monseigneur finit par apparaître.

Confus, Rainier propose le tour du propriétaire et la convie à saluer les pensionnaires indolents de son zoo privé...

Le prince annonce officiellement les fiançailles le 5 janvier 1956. Le mariage est fixé au 19 avril. Elle a 26 ans et lui 33 ans. Le mariage du prince et de la star semble sortir le Rocher de sa léthargie. Comme d'un coup de baguette magique. Une quarantaine de diplomates sont présents et la France a dépêché l'un de ses jeunes espoirs de la politique, François Mitterrand.

Les magazines du monde entier ont envoyé des meutes de reporters. Et il y a les 750 invités. Ils se pressent d'abord dans la salle du trône, pour le mariage civil, puis sous les voûtes de la cathédrale de Monaco avant d'envahir les jardins du palais. Onassis, le roi Farouk, le prince Aga Khan et Ava Gardner, éblouissante et solitaire.

Miss Kelly, qu'il faudra bientôt appeler Son Altesse Sérénissime, plus belle que jamais dans sa robe de tulle de soie garnie de dentelle et de milliers de petites perles, avance vers le choeur au bras de son père. La cérémonie fait l'objet d'une retransmission « en direct » grâce à l'Eurovision. Trente millions de spectateurs, au bas mot...

Grace donnera naissance à trois enfants avant de disparaître tragiquement d'un accident de voiture en 1982, laissant derrière elle une légende où le glamour accompagne la tragédie. Rainier s'éteindra en 2005, à 82 ans, laissant le trône à son fils Albert.
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MessageSujet: 20 avril 1233 : Le pape établit l'Inquisition en France   ephemeride - Page 14 EmptyMer 20 Avr - 20:54

ephemeride - Page 14 Autodafedominique

20 avril 1233 : Le pape établit l'Inquisition en France

Le 20 avril 1233, le pape Grégoire IX confie à un tribunal d'exception dénommé Inquisitio hereticae pravitatis le soin de démasquer et condamner, dans tout le royaume de France, les hérétiques et les catholiques non sincères.

Ce tribunal de l'Inquisition, qui relève seulement du pape, a pour but d'éviter les excès et l'arbitraire de la justice seigneuriale ou épiscopale. Il tire son nom de la procédure inquisitoire : les juges engagent la procédure et cherchent eux-mêmes les suspects d'hérésie sans attendre une dénonciation ou une plainte de quiconque.

Il va s'avérer d'une efficacité redoutable dans la chasse aux cathares du Midi de la France et s'acquérir très vite une réputation détestable.

L'Église et les hérétiques

Aux premiers siècles de la chrétienté, l'institution ecclésiastique s'en tenait à des peines spirituelles comme l'excommunication contre les personnes qui s'écartaient de la foi. La plupart des Pères de l'Église condamnaient toute forme de sanction physique à leur égard. Pour leur part, beaucoup d'empereurs et de rois, à partir de Constantin 1er, assimilent le rejet de la foi officielle à un crime de lèse-majesté et ne se privent pas de condamner les coupables à la confiscation de leurs biens, à la prison voire à la mort.

Au XIIe siècle encore, l'Église s'en tient au sage principe édicté par Bernard de Clairvaux : fides suadenda, non impodenda («la foi doit être persuadée, non imposée»).

Tout change aux alentours de 1200. Tandis que de puissants courants mystiques irriguent l'Église, comme l'ordre cistercien de Saint Bernard ou les ordres mendiants de saint François d'Assise et saint Dominique de Guzman, d'autres s'en écartent comme le catharisme.

Cette hérésie se propage rapidement en Italie du Nord et surtout dans le Midi de la France. Elle est réprimée par une croisade brutale et ses fidèles subissent les foudres de la justice seigneuriale. Souvent seigneurs et évêques s'acoquinent pour condamner de présumés hérétiques... et s'approprier leurs biens.

La papauté se voit obligée d'intervenir pour limiter les abus. En 1231, avec la constitution Excomunicamus, le pape Grégoire IX codifie la répression. Il définit les peines qui frappent les hérétiques où que ce soit :

- le bûcher pour ceux qui s'obstinent dans l'erreur,

- la prison ou une peine canonique (pèlerinage, jeûne....) pour les hérétiques qui se repentent,

- l'excommunication pour les catholiques qui les auraient aidés.

Comme il n'est pas question que l'église donne la mort, en vertu du principe Ecclesia abhorret sanguinem, c'est au bras séculier (la justice seigneuriale ou royale) que sont remis les condamnés voués au bûcher. Saint Thomas d'Aquin justifiera plus tard la peine capitale en estimant qu'il est plus grave de travestir la foi que de fabriquer de la fausse monnaie (un crime également passible de la mort).

Le 11 octobre 1231, le pape Grégoire IX confie à un prêtre, Conrad de Marbourg, le soin d'appliquer la constitution dans le Saint Empire romain. Très vite, ses excès fanatiques et la multiplication des bûchers soulèvent l'indignation générale, y compris des évêques allemands. Il est assassiné le 30 juillet 1233. C'en est fini de la justice d'exception au nord des Alpes.

Entre-temps, le 20 avril précédent, le pape a créé pour la France le tribunal de l'Inquisition et l'a confié aux frères prêcheurs de l'ordre monastique de saint Dominique, de meilleure réputation que Conrad de Marbourg.

La fonction de grand inquisiteur est réservée à des prêtres expérimentés, versés en théologie, de moeurs pures, de sang froid et d'au moins quarante ans. Ces précautions n'évitent pas les erreurs de recrutement. Ainsi, l'inquisiteur Robert le Bougre, un hérétique repenti, multiplie les excès au point que le roi Louis IX s'en émeut et obtient du pape qu'il soit incarcéré pour le restant de sa vie.

La délation au service de la vérité


Quand l'inquisiteur se présente en un lieu réputé favorable à l'hérésie, il ouvre officiellement une enquête. Celle-ci commence par un prêche devant l'ensemble des habitants. Il publie un «édit de foi» à l'attention des catholiques du lieu, les invitant à dénoncer les hérétiques sous peine d'excommunication et un «édit de grâce» laissant aux hérétiques quelques jours pour se dénoncer et se repentir sous peine de bûcher.

Les suspects sont parfois mis au secret pendant plusieurs jours et privés de nourriture. Ils sont avertis qu'ils pourront bénéficier de la clémence des juges à condition de se repentir et de tout dire sur leur entourage.

La méthode est efficace : chacun ayant à coeur de sauver sa peau n'hésite pas à charger ses voisins, voire ses parents ou ses amis... Ce d'autant plus qu'à partir de 1252, la torture est autorisée en dernier recours par une bulle du pape Innocent IV sous certaines limites : elle ne doit intervenir que s'il y a déjà au moins deux indices d'hérésie contre le prévenu ; elle ne doit déboucher ni sur une mutilation ni sur la mort et les aveux obtenus sous la torture doivent être renouvelés après celle-ci pour être valables.

Saint Dominique (mort en 1221) préside un Autodafé (Pedro Berruguete, 1475, musée du Prado)Au cours de l'instruction, les accusés disposent de recours. Ils bénéficient d'un défenseur, peuvent produire des témoins à décharge et même récuser leurs juges.

La sentence est prononcée après consultation de nombreux clercs civils et religieux, au cours d'une séance publique et solennelle. Cette séance est appelée en France «sermo generalis» et sera plus tard désignée en Espagne par l'expression célèbre «auto da fe» (acte de foi).

Selon la tradition - et une célèbre peinture du XVe siècle, visible au musée du Prado -, saint Dominique, mort en 1221, aurait lui-même présidé des autodafés contre les hérétiques cathares, bien avant la création des tribunaux de l'Inquisition.

À quelques exceptions près, les tribunaux de l'Inquisition pontificale témoignent d'une relative mansuétude et 2% des procédures aboutissent à une peine séculière (le bûcher). Pour le reste, les condamnés subissent des peines religieuses : aumônes, pèlerinage, prières... Dans le Midi de la France, l'inquisition débouche sur une extinction de l'hérésie cathare au début du XIIIe siècle.

Dès le siècle suivant, l'Inquisition pontificale tombe en désuétude et, dans des pays comme la France, c'est aux tribunaux séculiers qu'il revient désormais de juger les éventuels hérétiques.

En 1542, le pape Paul III établit à Rome la «Sacrée Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle» pour juger en appel les procès d'hérésie... Il lui revient ainsi de juger l'astronome Galilée en 1633. Son appellation est changée en «Sacrée Congrégation du Saint-Office» en 1908 par Pie X puis en «Congrégation pour la doctrine de la foi» en 1967 par Paul VI. C'est cette institution qu'a dirigée le cardinal Josef Ratzinger avant d'être élu pape en 2005 sous le nom de Benoît XVI.

L'Inquisition espagnole

L'Inquisition médiévale retrouve une deuxième jeunesse de l'autre côté des Pyrénées, en Espagne, en 1478, quand les souverains Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille obtiennent du pape le droit de nommer eux-mêmes des inquisiteurs pour juger les conversos, des musulmans ou des juifs officiellement ralliés au christianisme mais restés fidèles à leurs rites religieux.

L'Inquisition devient dès lors un organisme étroitement inféodé au pouvoir royal et celui-ci en use pour consolider l'unité fragile du royaume. Elle traque non seulement les faux convertis mais aussi les supposés sorciers, sodomites, polygames...

Le dominicain Tomas de Torquemada, premier inquisiteur général de 1483 à 1498, se signale par ses excès, lesquels suscitent la réprobation du pape Sixte IV. Il aurait envoyé pas moins de 2.000 personnes au bûcher.

Au siècle suivant, l'Inquisition sévit contre les protestants et va jusqu'à inquiéter les mystiques catholiques Saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d'Avila ! Elle est définitivement abolie en Espagne et dans les colonies espagnoles en 1834. On lui attribue dans le monde hispanique environ trente mille condamnations à mort en trois siècles (c'est à peu près autant que de victimes de la guillotine ou d'autres formes d'exécution pendant la Révolution française).
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MessageSujet: 21 avril 1960 : Brasilia capitale du Brésil   ephemeride - Page 14 EmptyJeu 21 Avr - 21:12

ephemeride - Page 14 Oscar-Niemeyer-Brasilia

21 avril 1960 : Brasilia capitale du Brésil

Le 21 avril 1960, Brasilia devient officiellement la capitale du Brésil. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'événement survient le jour anniversaire de la fondation de Rome...

Quatre ans plus tôt, le président brésilien Juscelino Kubitschek avait décidé de construire une nouvelle capitale en plein coeur du pays, dans les steppes de l'État de Goiás, afin de réorienter le développement du Brésil vers l'intérieur.

L'oeuvre de l'urbaniste Lucio Costa et de l'architecte Oscar Niemeyer est fidèle au «style international» inventé par Le Corbusier. Elle ravit les esthètes mais ne convainc pas ses habitants ni les nostalgiques de l'ancienne capitale, Rio de Janeiro.

Pourquoi une nouvelle capitale ?

La première capitale du Brésil colonial, Salvador de Bahia, a été fondée en 1549 à la pointe orientale du pays. Elle a conservé son statut durant deux siècles avant d'être remplacée par Rio de Janeiro en 1763.

Il apparaît bientôt aux dirigeants du pays que le sud très développé avec São Paulo, Belo Horizonte et Rio, au cœur des régions minières et caféières, risque de phagocyter le reste du Brésil. Comment unifier la nation et exploiter ses possibilités si la capitale est située en marge de ce territoire ? La constitution républicaine de 1891, inspirée de celle des États-Unis, prévoit donc dans son troisième article la construction d'une nouvelle capitale sur le plateau central.

Ce texte reste lettre morte jusqu'à l'entrée en fonction du président Juscelino Kubitschek, en 1956 ! Ce dernier, qui succède à Getúlio Vargas dans des conditions très difficiles, décide de créer une nouvelle capitale conforme à la Constitution afin de consolider sa légitimité.

Ce grand projet doit lui assurer de nouveaux soutiens dans le pays. Il en fait donc un argument de campagne et, dès 1957, fixe par décret la date d'inauguration de la nouvelle capitale, le 21 avril 1960, double anniversaire, de la fondation de Rome d'une part, de l'exécution du premier héros de l'indépendance brésilienne, Tiradentes, en 1792, d'autre part.

Le symbole du nouveau Brésil

C'est l'urbaniste Lúcio Costa qui dessine les plans de la nouvelle capitale, avec l'idée très affirmée qu'elle doit symboliser l'extrême modernité du Brésil. Il trace deux axes, l'Axe monumental (est-ouest), le long duquel sont implantés les ministères et bâtiments officiels, mais aussi les activités commerciales, et un deuxième axe, courbe (nord-sud), sur lequel sont implantés les quartiers d'habitation, superquadras. Le tout a la forme d'une croix ou d'un avion, symbole de cette capitale éloignée de tout et tributaire des liaisons aériennes. Au croisement des axes, la gare routière.

L'architecte Oscar Niemeyer est responsable des bâtiments principaux, dont le plus important est sans doute la cathédrale, structure hyperboloïde, avec une base circulaire de 70 mètres de diamètre, dont les piliers convergent avant de s'écarter de nouveau en haut.

Tout est loin d'être achevé lorsque la capitale est inaugurée au jour dit (la cathédrale elle-même ne sera consacrée qu'en 1970). Peu importe. Le cardinal archevêque de Lisbonne, dom Manuel Gonçalves Cerejeira, prononce la messe d'inauguration de la ville avec la croix de fer de Cabral, découvreur du Brésil, qui avait servi lors de la première messe célébrée au Brésil ; symbole du renouveau dans la continuité.

Un bilan contrasté

La fondation de Brasília a incontestablement donné une dynamique nouvelle au Brésil, qui s'est dès lors tourné vers l'intérieur et vers l'exploitation de l'Amazonie, pour le meilleur... et pour le pire, d'un point de vue écologique.

Cependant, certaines des ambitions urbanistiques n'ont pu être réalisées. Le système de quartiers indépendants, les superquadras, regroupant commerces et écoles, tend à isoler leurs habitants et rend indispensable l'utilisation de la voiture, car la rue n'est plus pensée comme un lieu d'interaction sociale : Brasília est une ville conçue pour l'automobile.

Faute d'avoir les moyens d'accéder à ces superquadras, lesquels abritent en tout et pour tout 300.000 habitants, les migrants des régions pauvres du nord-est, attirés par la capitale, s'entassent dans des villes-satellites chaotiques, séparées du centre par une «ceinture verte» qui préserve l'écosystème et fournit un espace de détente aux citadins. Au total, deux millions de personnes environ.

Comme Brasília demeure presque exclusivement une ville administrative et n'a pas d'emploi à leur offrir, le taux de chômage y est très élevé.

Politiquement, la construction de la nouvelle capitale a permis à court terme de stabiliser le pouvoir, mais n'a pas empêché le coup d'État militaire de 1964.

ephemeride - Page 14 Brasilia-Cathedral-outside-2
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MessageSujet: 22 avril 1073 : Grégoire VII et la réforme grégorienne   ephemeride - Page 14 EmptyVen 22 Avr - 20:46

ephemeride - Page 14 GregoireVII

22 avril 1073 : Grégoire VII et la réforme grégorienne

Hildebrand devient pape le 22 avril 1073 et prend le nom de Grégoire VII.

Ancien moine de Cluny, il s'est acquis une excellente réputation auprès des Romains en servant les papes précédents, Léon IX et Alexandre II. Il est proclamé pape par la foule romaine.

Le nouveau pape modifie profondément l'Église catholique pour la rendre plus morale et surtout plus indépendante des seigneurs et des souverains.

Ses mesures restent connues sous le nom de réforme grégorienne. Certaines, toutefois, ont déjà été ébauchées par ses prédécesseurs sous son inspiration.

Les prémices de la réforme grégorienne

Les prémices de la réforme grégorienne apparaissent avec Léon IX, pape imposé à Rome en 1049 par Henri III, le plus énergique de tous les empereurs germaniques. Pendant les cinq années de son pontificat, Léon IX n'a de cesse de parcourir l'Occident pour réformer l'institution ecclésiastique eet résoudre deux problèmes majeurs :

- la simonie, c'est-à-dire le trafic contre argent des biens d'Église.

- le mariage et le concubinage des prêtres, précédemment tolérés : les prêtres mariés sont en effet tentés de s'enrichir et de constituer une rente au profit de leurs descendants, privant l'Église des moyens matériels indispensables à l'accomplissement de sa mission.

Pour réussir dans son entreprise, le pape qui, au début du Moyen Âge, était simplement considéré comme l'évêque de Rome, veut imposer sa prééminence sur les autres évêques. C'est ainsi que s'élargit le fossé entre l'Église de Rome, qui prétend au qualificatif de catholique, c'est-à-dire universelle, et l'Église de Constantinople, qui se qualifie d'orthodoxe (en grec : conforme à la vraie Foi).

L'action de Grégoire VII

Grégoire VII commence par proscrire le mariage et le concubinage des prêtres puis condamne fermement la simonie. Il s'attelle ensuite à la formation des curés qui, trop souvent incultes, se souciaient assez peu d'évangéliser leurs ouailles.

Enfin, par vingt-sept propositions célèbres de 1075 (le Dictatus papae), il réserve au collège des cardinaux l'élection des papes.

Il condamne les investitures laïques, c'est-à-dire le droit qu'avaient les souverains de nommer les évêques. C'est une révolution dans un monde où, selon la tradition antique, on est encore porté à penser que l'empereur est le représentant de Dieu sur la Terre et que le clergé a vocation à le servir.
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MessageSujet: 23 avril 1833 : Frédéric Ozanam fonde la Conférence de Charité   ephemeride - Page 14 EmptySam 23 Avr - 18:02

ephemeride - Page 14 Ozanam

23 avril 1833 : Frédéric Ozanam fonde la Conférence de Charité

Issu d'une famille bourgeoise de la région lyonnaise, Frédéric Ozanam, 20 ans, étudiant en droit à la Sorbonne, fonde le 23 avril 1833, avec cinq amis, près de l'église Saint-Sulpice, à Paris, la première Conférence de Charité pour venir en aide aux pauvres, victimes collatérales de la révolution industrielle. C'est le début de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, association spirituelle à vocation caritative, qui regroupe aujourd'hui 700.000 hommes et femmes dans 141 pays.

Le jeune homme, devenu professeur d'histoire à la Sorbonne, va continuer de militer toute sa vie pour une Église sociale. Disciple de Lamennais et Lacordaire, il plaide pour une réconciliation entre l’Église et son époque.

En 1848, il adhère aux idées républicaines parce qu’il y voit la solution à la question sociale. «C’est dans le peuple, écrit-il dans un célèbre discours, que je vois assez de restes de foi et de moralité pour sauver une société dont les hautes classes sont perdues».

D'une santé fragile, Frédéric Ozanam meurt à 40 ans. Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 22 août 1997.
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MessageSujet: 24 avril 1916 : Pâques sanglantes à Dublin   ephemeride - Page 14 EmptyDim 24 Avr - 20:54

ephemeride - Page 14 Ft5S+Easter+Rising+1916+fights+bombs+IV

24 avril 1916 : Pâques sanglantes à Dublin

Le lundi de Pâques du 24 avril 1916, en pleine guerre mondiale, un groupe d'Irlandais se soulèvent contre le colonisateur britannique. Les Britanniques et les Irlandais loyaux à la Couronne voient cette tentative comme un mauvais coup porté aux soldats qui se battent dans les tranchées.

De la loyauté à la trahison

En août 1914 a éclaté la Grande Guerre. Le Premier ministre britannique Lord Asquith convainc les Irlandais des deux camps, nationalistes et loyalistes, de mettre une sourdine à leur différend jusqu'à la fin du conflit. Il fait d'autre part avaliser le texte du « Home rule » (autonomie de l'île) par le roi Georges V avec la promesse d'un amendement concernant l'Ulster. Dès le début du conflit européen, les Irlandais se portent massivement volontaires dans l'armée britannique pour combattre les Allemands. Au total 200 000 environ.

Mais quelques extrémistes du Sinn Fein nationaliste et de l'IRB (Irish Republican Brotherhood) préfèrent appliquer l'adage : « England's difficulty is Ireland's opportunity » (Les difficultés de l'Angleterre sont des occasions à saisir pour l'Irlande). Ces hommes forment ce que l'on appellera un peu plus tard l'Irish Republican Army (IRA)...

Ils occupent plusieurs bâtiments stratégiques au centre de Dublin, dont la Poste, l'Hôtel de ville, le Palais de Justice et des gares, et déploient le drapeau tricolore au-dessus de la Poste. L'un de leurs chefs, le poète Patrick Pearse, lit une proclamation aux badauds : « Au nom de Dieu et des générations mortes dont elle reçoit la vieille tradition nationale, l'Irlande, par notre voix, appelle ses enfants à son drapeau. Soutenus par nos frères exilés en Amérique, nous déclarons que le droit du peuple irlandais à la propriété de l'Irlande et à la libre détermination de sa destinée est libre et imprescriptible ».

Les insurgés espèrent que les badauds vont se rallier à l'insurrection. Las, ils sont conspués par la foule qui commence à se rassembler devant le bâtiment. Qui plus est, ils s'abstiennent d'occuper le Château, résidence du vice-roi et siège du gouvernement général, bien qu'il n'ait pas de défenseurs. C'est l'échec.

Une répression féroce... et contre-productive

L'armée britannique amène de l'artillerie lourde et bombarde consciencieusement le centre de Dublin. Après cinq jours de résistance, les insurgés capitulent sans conditions. Bilan humain : une soixantaine de morts parmi les insurgés, une centaine parmi les assaillants et plus de deux cents parmi les civils, environ 3 000 arrestations.

Un Conseil de guerre condamne à mort tous les meneurs (James Connolly, blessé, doit être calé contre une chaise pour être fusillé comme il convient). Parmi les condamnés à mort figure John MacBride dont le fils, Seán MacBride, deviendra Premier ministre de la République d'Irlande avant de fonder Amnesty International et d'obtenir pour cela le Prix Nobel de la Paix en 1974.

Un certain Eamon de Valera échappe à l'exécution du fait de sa citoyenneté américaine (il est né d'un père espagnol et d'une mère irlandaise). Il deviendra le premier Président de la République d'Irlande...
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MessageSujet: 25 avril 1792 : Rouget de Lisle chante la Marseillaise   ephemeride - Page 14 EmptyLun 25 Avr - 20:54

ephemeride - Page 14 Rougetdelisle

25 avril 1792 : Rouget de Lisle chante la Marseillaise

Le 24 avril 1792, à Strasbourg, dans le salon du maire, le baron de Dietrich, l'effervescence est à son comble. Cinq jours plus tôt, la France a déclaré la guerre à l'Autriche.

Le maître de maison s'adresse au jeune Joseph Rouget de Lisle, officier de son état et violoncelliste à ses heures (32 ans) :

« Monsieur de Lisle, faites-nous quelque beau chant pour ce peuple soldat qui surgit de toutes parts à l'appel de la patrie en danger et vous aurez bien mérité de la nation ».

Le capitaine de garnison, de retour chez lui, s'exécute avec fougue. Le lendemain soir, de Dietrich organise un dîner au cours duquel lui-même reprend son chant, accompagné par une dame au clavecin et par Rouget de Lisle au violon.

Le premier hymne national

D'abord baptisé Chant de guerre pour l'Armée du Rhin, le nouveau chant recueille un succès fulgurant. Des voyageurs colportent les paroles et l'air dans tout le pays.

A Marseille, où des volontaires se préparent à se rendre à Paris pour combattre l'invasion, on leur distribue des feuillets avec les paroles du chant patriotique.Les fédérés marseillais entonnent celui-ci tout au long de leur voyage et lors de leur entrée dans la capitale. D'où son nom définitif de Marseillaise.

Le chant scande quelques semaines plus tard la charge des soldats de Valmy. Lors des révolutions de1848 dans l'ensemble du continent européen, la Marseillaise reçoit une consécration internationale (avant d'être plus tard supplantée par l'Internationale).

De Dietrich fut fort mal récompensé car il finit sur la guillotine quelques mois plus tard. Rouget de Lisle échappa au même sort par la fuite...

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MessageSujet: 26 avril 1986 : Tchernobyl, catastrophe industrielle et mensonges d'État   ephemeride - Page 14 EmptyMar 26 Avr - 20:54

ephemeride - Page 14 Tchernobyl%20degats

26 avril 1986 : Tchernobyl, catastrophe industrielle et mensonges d'État

Le 26 avril 1986, à 1h23, deux énormes explosions secouent la centrale nucléaire de Tchernobyl, à 120 kilomètres au nord de Kiev, en Ukraine, et à 16 kilomètres de la Biélorussie (URSS). Elles provoquent le plus grave accident de l’histoire du nucléaire civil. Le sacrifice de milliers de « liquidateurs » va en limiter les conséquences. Il n'empêche que toute l'Europe est affectée...

Toute sauf la France dont les dirigeants se veulent rassurants au-delà de toute décence. À la catastrophe industrielle et humaine s'ajoute un mensonge d'État propre à disqualifier la politique et ceux qui la conduisent.

Apocalypse sans visage

La catastrophe de Tchernobyl est la conséquence de plusieurs erreurs humaines lors d'une expérience d'amélioration de la sécurité.

L’explosion du cœur du réacteur numéro 4 répand dans l'atmosphère l’équivalent d’une centaine de bombes atomiques d’Hiroshima.

Les techniciens de la centrale et les équipes de pompiers qui interviennent sur le site se voient condamnés à brève échéance.

Le lendemain, les 45 000 habitants de la ville de Pripiat, située à trois kilomètres, sont évacués à la hâte. Ils ne reviendront jamais chez eux. En 1986, 116 000 personnes au total seront contraintes de quitter la zone, puis 230 000 au cours des années suivantes.

Le Kremlin, lui, tait cette catastrophe. L’URSS de Mikhaïl Gorbatchev, qui se veut à l’heure de la glasnost (transparence), se mure dans les bonnes vieilles méthodes staliniennes de rétention de l’information et la culture du secret.

Le 28 avril, ce sont des experts suédois qui donnent l’alerte car le nuage radioactif, poussé par les vents, se déplace vers l’Europe jusqu’en France, des Pays-Bas à la Turquie.

Dès lors, les pays concernés réagissent immédiatement. Ceux qui sont dotés de centrales nucléaires renforcent le degré de sécurité de leurs installations. Différentes mesures, concernant notamment l'alimentation, sont prises le 2 mai dans de nombreux pays... Bref, c’est la mobilisation dans tous les pays. Sauf un : la France.

En France, un mensonge d’État

Sur le plan politique, la France entame sa première cohabitation depuis un mois. À la suite de la défaite de la gauche aux élections législatives de mars 1986, François Mitterrand a nommé Jacques Chirac à Matignon. De fait, les deux hommes vont se retrouver sur la même ligne pour minimiser les conséquences de l’explosion de Tchernobyl.

Mitterrand ne tient pas à ce qu’une trop grande publicité donnée à cette affaire porte atteinte au programme nucléaire français et apporte de l'eau au moulin des écologistes ; enfin il n’entend pas mettre en difficulté Mikhaïl Gorbatchev dont il soutient la politique de perestroïka (la restructuration de l’Union soviétique). C’est pourquoi le Président français fait preuve de discrétion.

Quant à Jacques Chirac et son gouvernement, ils ne souhaitent pas affoler la population et se mettre à dos le lobby nucléaire. S’ensuit alors une politique de désinformation qui relève du mensonge d’État.

Le 28 avril 1986, alors que le nuage se déplace vers l’Europe, le professeur Pellerin, directeur du service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) dépendant du ministère de la Santé, qui est chargé de collecter l’information sur la radioactivité et d’en détecter le taux tient un discours rassurant à la télévision : « Ca ne menace personne actuellement sauf dans le voisinage immédiat de l’usine et encore c’est surtout dans l’usine que les Russes ont admis qu’il y avait des personnes lésées. »

Deux jours plus tard, le mensonge d’État s’enclenche véritablement à travers les informations fournies par la météo nationale et répercutées par la présentatrice d’Antenne 2 : « En France, l’anticyclone des Açores restera suffisamment puissant pour offrir une véritable barrière de protection ; il bloque en effet toutes les perturbations venant de l’Est. » C’est la fameuse théorie du nuage de Tchernobyl s’arrêtant à la frontière française qui prend corps.

Dans une note manuscrite du 16 mai à entête du ministère de l’Intérieur dirigé par Charles Pasqua, saisie par la Justice en 2002, on peut lire : « Nous avons des chiffres qui ne peuvent être diffusés. Lait de brebis très élevé jusqu’à 10 000 becquerels. Accord entre SCPRI et IPSN pour ne pas sortir de chiffres. »

« Nous n’avions aucune protection »

Pendant ce temps à Tchernobyl, on s'active pour tenter de maîtriser une situation incontrôlable. Ceux qu’on appellera les « liquidateurs » (militaires, pompiers, policiers, employés de la centrale) sont réquisitionnés pour la décontamination, le nettoyage et la construction d’un sarcophage autour du réacteur accidenté. Mal équipés, sans véritable protection, ils ne peuvent rester que 2 ou 3 minutes au risque d'être irradiés à mort. Nombreux sont ceux qui périront ou tomberont malades de leur exposition aux radiations : leucémie, cancers de la thyroïde, de la moelle osseuse.

Le 14 mai, Mikhaïl Gorbatchev parle enfin à la télévision. Pendant 45 minutes il évoque la catastrophe nucléaire. Il avoue que, dans les premiers jours, le pouvoir soviétique n’a pas pris l’exacte mesure de la catastrophe : « Ni les politiques ni même les scientifiques n'étaient préparés à saisir la portée de cet événement. » Pendant ce temps, les évacuations de la zone contaminée continuent.

Tchernobyl devient un sujet majeur de la diplomatie européenne. Le 21 mai, François Mitterrand reçoit à l’Élysée le ministre des Affaires étrangères allemand, Hans-Dietrich Genscher. Le verbatim de la rencontre, est édifiant d’une diplomatie qui survole avec cynisme les drames humains. Le 8 juillet 1986, à Moscou, Gorbatchev reçoit Mitterrand. Le dialogue est là aussi édifiant.

Aujourd’hui, cinq millions d’Ukraniens, de Biélorusses et de Russes habitent dans des territoires irradiés à divers degrés. Malgré le danger, certains « déplacés » sont revenus vivre dans des conditions misérables dans la région de Tchernobyl où ils étaient installés auparavant. De manière étonnante celle-ci s’est muée en une réserve d’animaux sauvages (bisons, loups, sangliers, faucons). Tchernobyl et ses alentours, quasiment déserts, sont devenus aussi un endroit touristique sinistre où l’on vient se faire prendre en photo. Une sorte de tourisme nucléaire macabre pour un lieu de désolation entré dans l’Histoire des catastrophes industrielles mondiales.

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MessageSujet: 27 avril 1848 : Abolition de l'esclavage en France   ephemeride - Page 14 EmptyMer 27 Avr - 20:54

ephemeride - Page 14 Abolition

27 avril 1848 : Abolition de l'esclavage en France

Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie un décret par lequel il abolit l'esclavage dans les colonies françaises.

L'abolition concerne avant tout les vieilles colonies héritées de l'Ancien Régime, dont l'économie repose encore sur les grandes plantations sucrières.

Le long parcours des abolitionnistes

Sous la Révolution, les députés de la Convention ont aboli l'esclavage une première fois pour calmer les révoltes dans les colonies des Antilles. Mais Napoléon Bonaparte est revenu sur cette mesure et a légalisé l'esclavage le 20 mai 1802.

Les Anglais se montrent plus hardis : sous la pression des sociétés philanthropiques d'inspiration chrétienne, ils abolissent la traite atlantique en 1807 et l'esclavage en 1833.

Les libéraux et les philanthropes français sont tout disposés à imiter leurs homologues d'outre-Manche.

Ils y réussissent sans trop de problème dans l'île de Mayotte. Dans ce sultanat musulman tombé sous protectorat français en 1841 et où n'existe aucun planteur européen, le gouvernement du roi Louis-Philippe 1er abolit l'esclavage dès le 9 décembre 1846.

Par contre, dans les vieilles colonies qui comptent beaucoup de planteurs, ils en sont régulièrement empêchés par ces derniers.

Il faut attendre la Révolution de février 1848 pour qu'enfin, dans l'effervescence républicaine, les abolitionnistes puissent contourner l'opposition des planteurs.

Le décret d'abolition est rédigé par Victor Schoelcher, sous-secrétaire d'État à la Marine dans le gouvernement provisoire.
Lui-même est sous la tutelle du ministre de la Marine, le grand physicien et astronome François Arago.

Une application précipitée

Le décret prévoit de libérer dans un délai de deux mois 250.000 esclaves noirs ou métis à la Martinique et à la Guadeloupe, ainsi qu'à la Réunion, en Guyane et à Saint-Louis du Sénégal.

À leur manière, les esclaves ont accéléré le mouvement. À Saint-Pierre, en Martinique, une insurrection éclate le 22 mai 1848, avant qu'ait été connue l'existence du décret. Même chose en Guadeloupe où le gouverneur abolit l'esclavage dès le 27 mai 1848 pour éteindre l'insurrection.

En compensation de la perte de leurs esclaves, les planteurs reçoivent du gouvernement français une indemnité forfaitaire. Ils contournent aussi l'interdiction de l'esclavage en faisant venir des «travailleurs sous contrat» de la Chine du sud ou d'Inde du Sud. Il s'agit d'un nouvel esclavage qui ne dit pas son nom.

L'abolition dément les sombres prophéties des planteurs, qui craignaient la ruine de leurs exploitations et de leurs îles. Au contraire, elle se traduit par un regain de l'activité économique dans les colonies.
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 14 EmptyJeu 28 Avr - 21:07

fffffffffff
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MessageSujet: 29 avril 1945 : Les Françaises votent pour la première fois   ephemeride - Page 14 EmptyVen 29 Avr - 20:54

ephemeride - Page 14 Vote-femmes

29 avril 1945 : Les Françaises votent pour la première fois

Le 29 avril 1945, tandis que la guerre contre l'Allemagne touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire.

Il n'était que temps... En effet, les Françaises sont parmi les dernières femmes du monde occidental à acquérir le droit de voter et celui de se faire élire...

L'exception française

Le vote des Françaises résulte d'une ordonnance du 21 avril 1944 prise par le Gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Alger : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».

Aux premiers temps de la démocratie française, le droit de vote était naturellement réservé aux propriétaires de sexe masculin (suffrage censitaire masculin). On considérait que les femmes, les domestiques et les pauvres, du fait de leur dépendance économique, n'étaient pas en situation d'exercer un choix libre.

Il a fallu attendre la loi du 5 mars 1848, au début de la IIe République, pour que s'impose le suffrage universel masculin. Mais nul ne songeait encore à accorder aux femmes ce droit de vote, malgré les revendications féministes portées par des personnalités comme Olympe de Gouges ou George Sand.

Les militaires étaient aussi exclus du droit de vote mais pour d'autres raisons (on ne souhaitait pas qu'ils prennent parti dans les luttes politiques) et l'armée avait gagné le surnom de « Grande Muette ». C'est seulement le 17 août 1945 - soit quelques mois après les femmes - qu'ils ont obtenu le droit de vote...

Lente émancipation des Françaises

Entre les deux guerres mondiales, sous la pression des mouvements suffragistes et d'intellectuelles comme Louise Weiss, la Chambre des députés vote à plusieurs reprises en faveur du vote féminin. Mais ses propositions sont six fois repoussées par le Sénat.

Les motifs des opposants tiennent à des préjugés personnels et à la crainte paradoxale que les femmes ne renforcent le camp conservateur. La gauche radicale et socialiste craint en particulier que les femmes ne rallient le camp clérical et ne se soumettent aux injonctions de leurs curés.

Cependant, les Françaises n'attendent pas le droit de vote pour accéder à des fonctions gouvernementales. Trois d'entre elles obtiennent un sous-secrétariat d'État dans le gouvernement constitué par Léon Blum, en 1936, après la victoire du Front Populaire : Cécile Brunschvicg, Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie.

Il faut attendre les soubresauts de la Libération de 1945 pour qu'enfin les Françaises obtiennent le droit de vote. L'égalité des droits est aussi inscrite dans le préambule de la Constitution de la IVe République (27 octobre 1946) : « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme ».

Des femmes sont dès lors régulièrement présentes dans les gouvernements. Mais la féminisation de la représentation parlementaire se fait attendre et le nombre d'élues à l'Assemblée nationale stagne aux environs de 30 (5% des députés) jusqu'en 1997, date à laquelle il passe à 59 grâce à un effort particulier du Parti socialiste.

La France se distingue ainsi de la plupart des grandes démocraties européennes par la très faible représentation des femmes dans la vie politique mais aussi l'âge moyen des parlementaires, de plus en plus élevé (en 2007, une douzaine de députés seulement sur 577 ont moins de 40 ans).
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 14 EmptyDim 1 Mai - 16:56

Ysaline de Montmirail a écrit:
Aujourd’hui, cinq millions d’Ukraniens, de Biélorusses et de Russes habitent dans des territoires irradiés à divers degrés. Malgré le danger, certains « déplacés » sont revenus vivre dans des conditions misérables dans la région de Tchernobyl où ils étaient installés auparavant.
De manière étonnante celle-ci s’est muée en une réserve d’animaux sauvages (bisons, loups, sangliers, faucons). Tchernobyl et ses alentours, quasiment déserts, sont devenus aussi un endroit touristique sinistre où l’on vient se faire prendre en photo. Une sorte de tourisme nucléaire macabre pour un lieu de désolation entré dans l’Histoire des catastrophes industrielles mondiales.

Faut dire qu'il y a une certaine beauté avec ces bâtiments repris petit à petit par la nature.
Ce goût pour les lieux abandonnées et leur lente transformation porte un nom mais impossible de m'en rappeler...

Ysaline de Montmirail a écrit:
ephemeride - Page 14 Ozanam

C'est drôle, son portrait me rappelle beaucoup les caricatures des Saints-Simoniens:

ephemeride - Page 14 Saint+Simoniens
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 14 EmptyDim 1 Mai - 18:13

Eurynome a écrit:
Ce goût pour les lieux abandonnées et leur lente transformation porte un nom mais impossible de m'en rappeler...

J'avais pensé à "érémophilie" mais ce n'est pas ça :

http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&srchtxt=EREMOPHILIE&i=1&index=frr

Citation :
C'est drôle, son portrait me rappelle beaucoup les caricatures des Saints-Simoniens

Le XIX ème siècle est l'ère des barbus.

ephemeride - Page 14 Rencontre_bonjour_monsieur_co_hi
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MessageSujet: 30 avril 1598 : Promulgation de l'Édit de Nantes   ephemeride - Page 14 EmptyDim 1 Mai - 20:29

ephemeride - Page 14 EditNantes

30 avril 1598 : Promulgation de l'Édit de Nantes

Arrivé le soir du 13 avril 1598 à Nantes, le roi Henri IV signe le 30 avril suivant un ensemble de textes connus dans l'Histoire sous le nom d'«Édit de Nantes».

Ce texte marque la fin des guerres de religion entre catholiques et protestants français. Il vise à «l'établissement d'une bonne paix et tranquille repos» selon les propres mots du roi. C'est la première fois qu'est officialisée dans un même État, en Europe, la coexistence de protestants et de catholiques.

Un Édit de pacification et de concorde

L'Édit de Nantes demeure, dans la mémoire collective, le symbole de la «tolérance» entre des confessions autrefois rivales et désormais prêtes à accepter la religion de l'adversaire... Déjà dans les années précédentes, au plus fort des guerres de religion, des municipalités françaises avaient conclu des «édits de pacification» entre leurs concitoyens des deux confessions ; c'est ainsi que l'on pouvait vivre en paix dans ces villes tandis que l'on s'étripait dans les villes voisines !

Certains historiens ont placé l'Édit de Nantes aux origines de la laïcité française. S'il met un terme aux guerres civiles qui ont ensanglanté la France pendant près de trois décennies, cet édit de pacification ne fait qu'établir une coexistence entre la majorité catholique et la minorité protestante, disciple de Jean Calvin. Dans le préambule de l'Édit, le roi Henri IV défend d'ailleurs l'idée d'unité religieuse du royaume : encore impossible, elle est remise à plus tard.

Ce qu'on appelle l'Édit de Nantes est en fait un ensemble de quatre textes : l'Édit général (signé le 30 avril 1598), les articles secrets et particuliers (30 avril ou 2 mai 1598), le brevet des pasteurs (3 avril 1598) et le brevet des garnisons (30 avril 1598).

À ces textes, il faut ajouter l'Édit signé par Henri IV à Fontainebleau le 15 avril 1599, pour le royaume de Navarre (royaume en fait limité au Béarn), car Henri IV, ne l'oublions pas, est roi de Navarre avant que d'être roi de France. Les deux couronnes ne seront réunies que sous le règne de son fils Louis XIII. En attendant, il faut une législation spécifique pour le Béarn, où, à la différence de la France, les protestants tiennent le haut du pavé depuis les mesures prises en leur faveur par Jeanne d'Albret, mère d'Henri IV.

Tous ces textes sont le fruit d'une longue négociation entre les protestants et leur ancien chef, Henri IV. Ils sont signés en catimini et tenus secrets pendant de longs mois, jusqu'à leur ratification par les Parlements, tant est grande la crainte du roi qu'ils ne soient rejetés par l'opinion.

Celle-ci, sur le moment, est beaucoup plus sensible à la conclusion de la paix avec les Espagnols, par le traité de Vervins.

De la guerre à la coexistence pacifique

Henri IV, successeur légitime de son cousin Henri III, a abjuré définitivement la religion réformée en 1593 et ainsi pu obtenir de se faire sacrer à Chartres en 1594. Mais l'année suivante, il a dû déclarer la guerre aux Espagnols, qui, après avoir soutenu les Ligueurs, catholiques intransigeants, avaient pris goût à l'occupation de la France.

Soucieux de consolider la paix, à l'intérieur comme à l'extérieur, le roi envoie dans un premier temps auprès du pape Clément VIII deux plénipotentiaires ecclésiastiques, Jacques du Perron et l'abbé d'Ossat, pour le convaincre de donner son absolution au roi en échange de l'acceptation par celui-ci des décisions du concile de Trente et du rétablissement du catholicisme dans ses droits au Béarn.

Henri IV négocie par ailleurs avec les représentants des protestants, assemblés à Saumur au printemps 1596, les termes d'un nouveau et définitif Édit de tolérance, après ceux dont les guerres de religion ont été émaillés.

Le roi, qui a appris à connaître et estimer les réformés du temps où il combattait à leurs côtés, comprend mieux que quiconque la vanité de l'unité religieuse et la nécessité de poser les bases d'une nouvelle coexistence confessionnelle sous l'égide d'un même roi.

Mais voilà que le 11 mars 1597, les Espagnols s'emparent par traîtrise de la ville d'Amiens, dont les bourgeois avaient refusé la protection de l'armée royale. Face au danger, Henri IV demande du renfort aux réformés. Ces derniers se font désirer, croyant par là obtenir des conditions plus favorables à la conclusion du futur édit. Le roi ne cède pas. Les réformés comprennent le danger que leur attitude fait courir au royaume et se résignent à signer enfin un accord.

Les termes de l'Édit

L'Édit général, avec 92 articles généraux et 56 articles particuliers, dits «secrets», est en premier lieu un texte de pacification. Celle-ci passe par une amnistie générale, autrement dit l'oubli de toutes les offenses (le mot amnistie dérive d'une racine grecque qui signifie oubli).

L'article I énonce : «Premièrement, que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre, depuis le commencement du mois de mars 1585 jusqu'à notre avènement à la couronne et durant les autres troubles précédents et à leur occasion, demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue. Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux, ni autres personnes quelconques, publiques ni privées, en quelque temps, ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucunes cours ou juridictions que ce soit».

Concernant la coexistence religieuse entre catholiques et protestants, l'Édit reprend pour l'essentiel des dispositions contenues dans les édits de paix de religion antérieurs : édit d'Amboise, 1563 ; édit de Saint-Germain, 1570 ; édit de Poitiers, 1577.

Il rétablit le culte catholique dans l'ensemble du royaume. Il octroie par ailleurs six «libertés» à la minorité protestante, laquelle représente moins de 10% des vingt millions de Français :
- selon certaines conditions, des lieux de culte particuliers dans une ville par bailliage (sauf Paris),
- l'admission des protestants dans les écoles,
- le droit pour eux d'exercer des fonctions publiques,
- le droit de tenir des assemblées,
- le droit de tenir une centaine de places de sûreté, dont La Rochelle, pendant huit ans,
- des tribunaux spéciaux où sont jugées en appel les affaires où les protestants sont partie prenante : les Chambres de l'Édit ou Chambres mi-parties.

Des textes difficiles à passer

Reste le plus difficile : faire enregistrer les textes par les parlementaires, farouchement opposés aux protestants. Le roi reçoit les parlementaires et déclare les recevoir non en roi mais «vêtu comme un père de famille, en pourpoint, pour parler à ses enfants». Derrière la bonhomie se cache la fermeté car il ajoute : «Je couperai la racine à toutes factions, à toutes prédications séditieuses, et je ferai raccourcir tous ceux qui les susciteront !» À bon entendeur...

Le 25 février 1599, l'Édit général et les articles particuliers sont donc enregistrés par le Parlement de Paris. Celui-ci modifie sur plusieurs points le texte qui peut ainsi entrer en application. Les sept parlements de province enregistrent l'Édit dans les mois qui suivent.

Mal accepté par ses contemporains et bien que solennellement déclaré «perpétuel et irrévocable», l'Édit de Nantes sera progressivement écorné tout au long du siècle suivant, jusqu'à sa révocation complète par le roi Louis XIV, petit-fils d'Henri IV, en 1685, moins d'un siècle après sa signature.

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MessageSujet: 1er mai 1851 : Première Exposition universelle   ephemeride - Page 14 EmptyDim 1 Mai - 20:56

1er mai 1851 : Première Exposition universelle

Le 1er mai 1851, la reine Victoria inaugure à Londres la première Exposition universelle du monde. L'initiative en revient à son époux, le prince Albert. Elle témoigne des magnifiques espoirs suscités par la Révolution industrielle.

Long de 560 mètres, le Crystal Palace érigé au coeur de la capitale, à Hyde Park, par l'architecte sir Joseph Paxton, va accueillir en six mois six millions de visiteurs émerveillés. C'est l'âge d'or victorien.

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MessageSujet: 2 mai 1716 : Le système Law   ephemeride - Page 14 EmptyLun 2 Mai - 20:57

ephemeride - Page 14 Law

2 mai 1716 : Le système Law

À la mort de Louis XIV, en 1715, les finances du royaume français sont au plus mal. La charge annuelle de remboursement de la dette atteint 165 millions de livres alors que les recettes fiscales ordinaires ne dépassent pas 69 millions de livres ! Dans les caisses, il ne reste que 800 000 livres de trésorerie.

C'est dans ces conditions qu'arrive à Paris un Écossais de 45 ans, dénommé John Law (on prononce lass en vieux français). Il va résorber la dette par un coup d'audace sans précédent...

Un joueur plein d'imagination

John Law de Lauriston (16 avril 1671, Édimbourg ; 21 mars 1729, Venise), portrait par Casimir BalthazarJohn Law s'est acquis la réputation d'un dandy débauché. Obligé de s'expatrier, il court l'Europe et acquiert une fortune colossale en usant de ses dons exceptionnels en mathématiques dans la spéculation.

En 1705, de retour en Écosse, il publie des Considérations sur le numéraire et le commerce.

Dans cet ouvrage d'économie en avance de deux siècles sur son temps, le financier montre que la prospérité d'un pays est liée à l'abondance de monnaie et suggère la création d'une monnaie de papier indépendante des arrivages de métaux précieux d'Amérique.

À Paris, où son habileté au jeu lui permet de faire la connaissance du Régent, Law convainc celui-ci qu'en substituant à l'or une monnaie de papier, il sera possible de relancer l'investissement des particuliers et surtout d'éteindre la dette de l'État.

Le 2 mai 1716, en dépit de l'hostilité des financiers tels Samuel Bernard et les frères Pâris, un édit autorise John Law à créer la Banque générale avec un capital de six millions de livres réparties en 1 200 actions de 5 000 livres.

Cette banque privée pratique de façon classique des opérations de change et d'escompte. Mais elle émet aussi des billets que le financier s'engage à rembourser en or et en argent à qui le souhaite à son taux nominal. Cette garantie rend le papier préférable au métal dont le cours varie en permanence. Elle vaut à la Banque générale, avec le soutien actif du Régent, un vif succès.

Les promesses fabuleuses de la Louisiane

Soucieux d'étendre ses activités, John Law rachète alors une compagnie chargée de la mise en valeur de la Louisiane, la Compagnie du Mississipi, créée en 1712 par le financier Antoine Crozat.

Il lui substitue une nouvelle compagnie, la Compagnie d'Occident, laquelle obtient la charge de mettre en valeur la Louisiane.

La mise en valeur de la Louisiane semble bien partie avec la fondation, le 25 août 1718, de La Nouvelle-Orléans à l'embouchure du Mississipi. La bourgade est ainsi nommée en l'honneur du régent Philippe d'Orléans.

Sans attendre les profits hypothétiques de la Louisiane, la Banque générale obtient le privilège de percevoir les impôts indirects afin de s'assurer des recettes. Par un édit du 4 décembre 1718, elle devient par ailleurs Banque royale et obtient la garantie de l'État. C'est une nationalisation de fait.

Mais John Law n'oublie pas la finalité première de son entreprise : résorber la dette publique de la France.

Résorption de la dette publique à court terme

La Compagnie d'Occident émet donc des actions de 500 livres qui peuvent être achetées à la Banque royale avec des titres de la dette publique à court terme de même valeur nominale.

Comme l'État, en quasi-cessation de paiement, ne paie plus les intérêts correspondants, ces titres sont très dépréciés et ne s'échangent plus guère qu'au tiers de leur valeur (150 livres). Aussi leurs détenteurs (les créanciers de l'État) s'empressent-ils de les échanger contre des actions de la Compagnie d'Occident, réputées plus solides.

Vu le succès des premières actions (les « mères »), Law lance de nouvelles émissions : les « filles » et les « petites-filles ».

C'est ainsi que l'État commence habilement à retirer du marché les titres de sa dette à court terme pour un montant de 100 millions de livres...

Résorption de la dette publique à long terme

L'ingénieux Law ne s'en tient pas là. Le samedi 26 août 1719, il présente au Régent un nouveau projet concernant les titres de la dette à long terme, aussi appelés rentes : la Compagnie d'Occident (ou des Indes) prêtera au roi 1,2 milliard de livres au taux modeste de 3% pour rembourser les dettes à long terme et ce qui reste des dettes à court terme.

Du coup, les actions voient leur cours flamber et atteindre des niveaux sans rapport avec leur contrepartie concrète. Achetées environ 150 livres en 1717, les « mères » s'échangent à 5000 livres en septembre 1719 et même 10.000 livres en janvier 1720.

Honnête mais entraîné par l'engouement général, Law fait fonctionner la planche à billets pour répondre à la demande. Le 30 décembre 1719, la Banque royale, qui a déjà émis des billets pour un montant virtuel de 620 millions de livres (dix fois les recettes fiscales de 1715), ouvre des « bureaux d'achat et de vente » pour faciliter les transactions.

Une bulle spéculative

Les investisseurs se précipitent rue Quincampoix, à Paris, dans le quartier des Halles, où la Banque royale a son siège, et s'arrachent les actions.

Il ne s'agit bientôt plus que de pure spéculation (on dit aussi « agiotage ») : les spéculateurs ou agioteurs n'ont d'autre but que d'acheter les actions pour les revendre aussitôt en tablant sur la hausse continue de leur cours.

Le 5 janvier 1720, Law, qui s'est entretemps converti au catholicisme, devient contrôleur général des finances ; autant dire le personnage le plus important du royaume après le roi et le régent.

La semaine suivante, poussé par le succès, Law introduit les « primes » : ces nouveaux instruments financiers donnent le droit d'acheter plus tard des actions au prix de 10 000 livres, en échange d'un dépôt préalable de 1 000 livres.

Law veut de cette façon calmer la spéculation en signifiant que l'action du Mississippi ne devrait pas dépasser le cours de 10 000 livres. Dans les faits, les spéculateurs se jettent à qui mieux mieux sur les actions à 10 000 livres pour les revendre contre dix fois plus de primes à 1 000 livres !

Pour tente de contenir l'emballement, Law fixe le 5 mars 1720 le prix des actions de la Compagnie à 9 000 livres et impose leur échange à taux fixe contre des billets de banque. Ce faisant, il instaure très officiellement la monnaie-papier, garantie par l'État et sans contrepartie métallique (or ou argent).

Dans le droit fil de cet arrêt, le contrôleur général des finances programme la démonétisation progressive des espèces métallique.

La revanche des financiers conventionnels

C'est le moment où les ennemis de Law passent à l'attaque.

Le duc de Bourbon, petit-fils de Louis XIV par Madame de Montespan, et le prince de Conti, un libertin amoral que sa laideur fait surnommer le « Singe vert », se présentent avec des charrettes dans la rue Quincampoix pour exiger la conversion en or de leurs billets de papier. C'est la panique. Le cours des billets s'effondre.

Law tente de réagir par des mesures restrictives. Il sévit contre la thésaurisation des espèces métalliques, qui met à mal la confiance en la nouvelle monnaie. Mais rien n'y fait. Il s'enfuit en décembre 1720 à Bruxelles. Fort de son talent au jeu, il retrouvera une certaine aisance et mourra à Venise en 1729.

En attendant, le 26 janvier 1721, à Paris, une enquête est ouverte sur ses opérations, à la demande des frères Pâris, ennemis irréductibles de l'Écossais, et le 17 octobre 1722, on brûle ses billets sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris. C'est l'échec de la première introduction en France du papier-monnaie. Un échec toutefois relatif car John Law aura permis à l'économie française de redémarrer et aux finances du royaume de se rétablir après la fin de règne catastrophique de Louis XIV.

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MessageSujet: 3 mai 1936 : victoire du Front populaire   ephemeride - Page 14 EmptyMar 3 Mai - 20:54

ephemeride - Page 14 1936

3 mai 1936 : victoire du Front populaire

Le 3 mai 1936 a lieu en France le deuxième tour des élections législatives. Le scrutin donne la majorité à une coalition de gauche, le Front populaire, conduite par un chef charismatique, le socialiste Léon Blum (64 ans).

Une victoire longtemps attendue

Le Front populaire est une alliance électorale conclue deux ans plus tôt par les trois grands partis de gauche : le parti communiste de Maurice Thorez, le parti socialiste de Léon Blum et, plus près du centre, le parti radical-socialiste d'Édouard Daladier. Sa victoire soulève dans les classes populaires un espoir d'autant plus grand que le pays est tétanisé depuis plusieurs années déjà par la crise économique dérivée du krach de Wall Street de 1929.

À peine le gouvernement est-il installé que se multiplient dans tout le pays les grèves et les occupations d'usines, de chantiers et de magasins, dans l'espoir d'un renversement du système capitaliste.

Ces grèves sur le tas gagnent très vite l'ensemble du secteur privé. Au total 2 millions de grévistes. Fait notable : elles se déroulent de manière pacifique et dans l'allégresse et la joie. Chacun croit à l'imminence d'une nouvelle révolution, qui pour s'en réjouir, qui pour s'en alarmer.

Réformes tambour battant

Le gouvernement restaure la paix sociale en signant avec les représentants patronaux et syndicaux les accords Matignon dans la nuit du 7 au 8 juin 1936 (l'hôtel Matignon est la résidence du président du Conseil).

Les accords prévoient des augmentations de salaires, l'élection de délégués ouvriers dans les usines, l'établissement de contrats collectifs et non plus individuels... Le travail reprend peu à peu dans les entreprises.

Léon Blum mène tambour battant des réformes sociales spectaculaires : congés payés (11 juin 1936) et semaine de 40 heures (12 juin 1936) pour tous les salariés.

Il réforme l'organisation de la Banque de France (24 juillet 1936). Il nationalise aussi les principales usines d'armement (11 août 1936) et crée un Office interprofessionnel du Blé (15 août 1936) pour maîtriser le cours des céréales. Le 31 décembre 1936, Léon Blum prend le temps de savourer l'oeuvre accomplie : «Il est revenu un espoir, un goût du travail, un goût de la vie».

Orages en vue

Malheureusement, le chômage ne s'améliore pas. La limitation à 40 heures de la durée hebdomadaire du travail (au lieu de 48 ou davantage) se solde par une relance du chômage comme l'a montré l'économiste Alfred Sauvy (Histoire économique de la France entre les deux guerres).

Léon Blum procède à une dévaluation du franc, qui donne un peu d'air à l'économie mais vient trop tard. Le 13 février 1937, dans une allocution radiodiffusée, il se résigne à annoncer une «pause sociale»... Les atermoiements du gouvernement face à la guerre civile espagnole achèvent de le discréditer et, dès le 21 juin 1937, le leader socialiste doit remettre sa démission.

La fin des illusions

Léon Blum est remplacé à la tête du gouvernement par le radical-socialiste Camille Chautemps. Celui-ci donne du mou à la législation sur la semaine de 40 heures en facilitant les heures supplémentaires.

Il poursuit par ailleurs les réformes en regroupant les compagnies privées de chemin de fer, gravement déficitaires, dans un monopole public, la SNCF. Mais communistes et socialistes réclament l'application intégrale du programme du Front populaire et provoquent sa démission.

Léon Blum revient à la tête d'un gouvernement d'union nationale le 13 mars 1938 à un moment d'extrême tension internationale : la veille même, Hitler a annexé l'Autriche à l'Allemagne (l'Anschluss) !

Il remet sa démission moins d'un mois plus tard et le radical-socialiste Édouard Daladier accède à la Présidence du Conseil. Il lui reviendra de signer les accords de Munich puis de déclarer la guerre à l'Allemagne.
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MessageSujet: 4 mai 1897 : Incendie du Bazar de la Charité   ephemeride - Page 14 EmptyMer 4 Mai - 20:54

4 mai 1897 : Incendie du Bazar de la Charité

Le 4 mai 1897, comme les années précédentes, le Bazar de la Charité ouvre ses portes dans une halle somptueusement décorée pour la circonstance (échoppes médiévales en carton-pâte, vélum,...), au 17, rue Goujon, près des Champs-Élysées, à Paris.

Des dames de la bonne société vendent divers objets pour les bonnes oeuvres. La plus remarquée de toutes est la duchesse d'Alençon, soeur de l'impératrice d'Autriche « Sissi ». Une salle de cinéma a été installée pour divertir les 1200 invités. C'est là que vers 16 heures, des vapeurs d'éther s'enflamment. L'incendie se propage à toute allure à l'ensemble de la halle...

Après la bousculade, on comptera 160 victimes brûlées vives dans des conditions atroces, essentiellement des femmes de la haute société que leur robes ont gênées dans leur fuite. Parmi elles la duchesse d'Alençon, qui n'avait pas voulu laisser derrière elle les jeunes filles de son entourage. Le pays est frappé de stupeur. Un service funèbre est célébré à Notre-Dame le 8 mai, en présence du président Félix Faure.

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MessageSujet: 5 mai 1821 : Mort de Napoléon Ier à Sainte-Hélène   ephemeride - Page 14 EmptyJeu 5 Mai - 20:54

ephemeride - Page 14 NapoleonSteuben

5 mai 1821 : Mort de Napoléon Ier à Sainte-Hélène

Le 5 mai 1821, Napoléon 1er s'éteint dans sa maison de Longwood, à Sainte-Hélène, une île où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo et son abdication. Il n'a pas 52 ans.

Un sursaut de courte durée

Exilé une première fois sur l'île d'Elbe, au large de la Toscane, à la suite de la défaite de l'armée impériale face à une coalition de puissances européennes, en 1814, Napoléon 1er n'avait pas dit son dernier mot. Pour racheter l'humiliation de cette abdication forcée, il échappe à la surveillance anglaise et regagne le continent, où il prend la tête d'une armée de près de 130 000 hommes.

Le 18 juin 1815, la défaite de Waterloo, face aux Prussiens de Blücher et aux Anglais de Wellington, vient mettre fin à ces «Cent Jours» napoléoniens.

Hors la loi

Mis hors la loi par les représentants des puissances européennes réunis en congrès à Vienne, Napoléon 1er comprend qu'il n'avait aucune indulgence à attendre d'eux. Avec un dernier carré de fidèles, il quitte Paris pour Rochefort, un port de l'Atlantique, en entretenant l'espoir d'une fuite aux États-Unis. Mais la flotte anglaise bloque le port. Le voilà à la merci des Anglais, qui ne cachent pas leur haine de «Bony», surnom donné à Bonaparte.

Contraint de se livrer aux Anglais, l'empereur déchu embarque sur un de leurs navires. Il est conduit à Sainte-Hélène, une île de l'Atlantique sud, à 1 850 km de la côte africaine, qui offre peu d'espoir d'évasion.

On lui laisse choisir trois officiers pour l'accompagner. Suivent leurs épouses, un valet de chambre, un maître d'hôtel, un chirurgien et quelques autres domestiques. Tout ce petit monde s'installe dans une maison de maître en partie délabrée, Longwood, sur les hauteurs de Sainte-Hélène.

Pendant ses deux mille jours d'exil, l'ex-empereur peaufine sa légende en dictant ses souvenirs et ses réflexions au comte de Las Cases ainsi qu'à Bertrand, Gourgaud et Montholon. Publié l'année suivant la mort de Napoléon, Le Mémorial de Sainte-Hélène connaîtra un succès immédiat en France et nourrira la légende napoléonienne.

La fin de l'épopée

Napoléon ressent en mars 1820 une première violente douleur au ventre. Dans les mois qui suivent, son état se dégrade très vite... Selon le diagnostic publié après son autopsie, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac, sans doute accéléré par l'amertume de l'exil.

En 1961, un toxicologue suédois évoque pour la première fois l'hypothèse d'un empoisonnement à l'arsenic de l'empereur, sur la base d'une analyse de quelques cheveux rapportés de Sainte-Hélène. Plusieurs chercheurs l'ont reprise depuis lors mais elle paraît peu plausible.

En 1840, le président du Conseil, Adolphe Thiers, négocie avec Londres le retour des cendres de Napoléon à Paris. Le transfert donne lieu à une cérémonie grandiose à laquelle assistent un million de Français enthousiastes qui n'hésitent pas à crier «Vive l'Empereur !». Napoléon 1er repose depuis lors aux Invalides.

Le principal bénéficiaire de l'opération est le courant bonapartiste. Celui-ci reprend vie et il ne lui faudra que huit ans pour amener au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte, neveu du regretté empereur.
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MessageSujet: 6 mai 1840 : Naissance du timbre-poste   ephemeride - Page 14 EmptyVen 6 Mai - 20:54

ephemeride - Page 14 RowlandHill

6 mai 1840 : Naissance du timbre-poste

Le timbre-poste naît à Londres le 6 mai 1840. Avant cette date, il était habituel que le port des lettres soit payé par le destinataire en fonction de la distance.

Un inventeur au coeur sensible

Un jour de 1837, si l'on en croit une pieuse légende, un éducateur d'avant-garde, Rowland Hill (42 ans), voit une jeune femme qui pleure à chaudes larmes après le passage du facteur. Elle lui explique qu'elle a dû refuser une lettre de son amoureux faute d'argent pour payer le port.

L'imaginatif Anglais, qui a des entrées au gouvernement, rédige un mémorandum et le transmet au Premier ministre, lord Melbourne.

Dans ce texte intitulé : Postal Reform, its Importance and Practicability (La réforme postale : importance et faisabilité), il propose le paiement du port à l'avance avec un prix identique quelle que soit la distance dans le pays. Le paiement est garanti par un timbre adhésif et un tampon d'oblitération.

La réforme est inscrite au budget du Parlement en août 1839. Hill la met aussitôt en oeuvre avec le concours d'artistes et de milliers de correspondants anonymes qui lui font part de leurs suggestions.

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Le « Penny Black »

Le premier timbre-poste permet pour un penny d'envoyer une lettre d'un maximum de 14 grammes ("half-ounce").

Surnommé « Penny Black », il recueille un succès immédiat parce qu'il montre sur fond noir le joli profil de la reine Victoria à 15 ans et surtout parce qu'il simplifie l'envoi du courrier et le rend meilleur marché.

Les premières planches de timbres-poste ne comportent pas de perforations et doivent être découpées aux ciseaux par les postiers. Comme tous les timbres du Royaume-Uni jusqu'à ce jour, le Penny Black ne comporte pas l'indication du pays. Sa diffusion et l'expansion du courrier sont facilitées par l'apparition du chemin de fer.

Succès mondial

Les cantons suisses de Zurich et Genève ainsi que l'empire du Brésil adoptent à leur tour le timbre-poste en 1843. Bâle emboîte le pas en 1845. Les philatélistes français doivent attendre quant à eux l'avènement de la IIe République.

Le premier timbre français est émis le 1er janvier 1849 à l'initiative du directeur général des Postes de France, l'agitateur républicain Étienne Arago, frère cadet du savant François Arago. Il porte le profil de la déesse Cérès, déesse romaine des moissons. Sa valeur est de 20 centimes pour l'envoi d'une lettre de moins de 7,5 grammes partout en France.

En décembre 1848 est élu à la présidence de la République le prince Louis-Napoléon Bonaparte. En exil à Londres, le neveu de Napoléon 1er a vu comment le timbre-poste pouvait servir la popularité du chef de l'État en diffusant partout son portrait. Il ne tardera pas à mettre à profit ce nouveau média pour diffuser non plus le profil de l'antique déesse mais le sien.

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MessageSujet: 7 mai 1915 : Torpillage du Lusitania   ephemeride - Page 14 EmptySam 7 Mai - 20:54

ephemeride - Page 14 Lusitaniaremember

7 mai 1915 : Torpillage du Lusitania

Le 7 mai 1915, au début de la Première Guerre mondiale, le paquebot britannique Lusitania, en provenance de New York, est coulé par un sous-marin allemand.

Ce drame, présenté par le gouvernement des États-Unis comme un crime de guerre, va devenir un argument majeur dans la mobilisation américaine contre l'Allemagne.

Guerre sous-marine

À la fin de l'année 1914, les Européens en guerre les uns contre les autres avaient perdu l'espoir d'une fin rapide du conflit. Les Anglais et les Français tentent le tout pour le tout et entreprennent un blocus maritime de l'Allemagne et de l'Autriche.

Forte de sa supériorité maritime, la flotte britannique se saisit des navires des pays neutres à destination de l'Allemagne. Mais cette dernière riposte en proclamant la guerre sous-marine contre les navires de commerce ennemis, à l'instigation de l'amiral Alfred von Tirpitz, le créateur de la Kriegsmarine. Elle dispose pour ce faire d'environ 25 sous-marins ou U-Boat contre 85 britanniques et 76 français (ce type d'engin est apparu au début du XXe siècle).

Les Allemands, toutefois, ne veulent pas prendre le risque de provoquer l'entrée en guerre des pays neutres et en particulier des États-Unis. Leurs sous-marins ont ordre de seulement neutraliser les navires qui entrent dans les eaux territoriales britanniques. C'est le cas du Lusitania, repéré près des côtes irlandaises par un sous-marin U20.

Le capitaine du sous-marin a déjà attaqué plusieurs cargos et n'a qu'une torpille de faible puissance à envoyer sur le Lusitania. Ainsi fait-il. Il est surpris par une deuxième explosion qui suit la première, beaucoup plus violente. Il en fait état dans son journal de bord et des survivants du paquebot en témoigneront plus tard également...

Le paquebot sombre avec une surprenante rapidité, en un quart d'heure à peine, sans laisser à l'équipage le temps de mettre toutes les chaloupes à l'eau. Sur ses 1959 passagers, 1198 disparaissent dans le naufrage. Parmi eux 128 Américains. L'émotion est immense outre-Atlantique...

Mensonge allié

Les Allemands arguent de la légitimité de leur action en affirmant haut et fort que le paquebot transportait des munitions. Cela pouvait d'ailleurs expliquer la double explosion et le naufrage très rapide du navire. Cela pouvait aussi justifier qu'il soit attaqué dans le droit de la guerre. Mais les Anglais le nient farouchement et il faudra attendre 1972 pour que les archives démontrent leur mauvaise foi.

Il est établi aujourd'hui que le Lusitania convoyait des munitions en contrebande, dont cinquante tonnes d'obus et de grandes quantités de poudres et explosifs divers. Il était au surplus armé de douze canons. Les munitions avaient été vraisemblablement embarquées à l'insu des gouvernements anglais et américain, sans doute par des agents des services secrets qui ont agi pa excès de zèle en pensant qu'aucun sous-marin n'oserait attaquer un navire transportant des passagers civils.

Fuite en avant

Sitôt après le naufrage, le président américain Woodrow Wilson agite la mort de nombreux concitoyens dans le naufrage du Lusitania  pour menacer l'Allemagne et exiger réparation.

Le gouvernement de Berlin, embarrassé, sanctionne le capitaine du sous-marin incriminé et décide le 27 août 1915 de suspendre la guerre sous-marine.

Trop tard. L'opinion publique américaine, qui était précédemment neutraliste, compte tenu de ce que les États-Unis comptent des citoyens originaires de tous les pays d'Europe, commence à pencher en faveur d'un engagement militaire contre les Puissances centrales, aux côtés de l'Entente franco-anglo-russe.

Seize mois plus tard, alors que le conflit européen s'éternise, les Allemands, mis en difficulté, décident de relancer la guerre sous-marine et cette fois choisissent d'attaquer les navires à destination des îles britanniques où qu'ils se trouvent et quel que soit leur pavillon.

Le gouvernement des États-Unis attise le ressentiment de ses concitoyens à l'égard de l'Allemagne avec un slogan quelque peu usurpé : "Remember the Lusitania !" Avec son entrée en guerre en avril 1917 débute le dernier acte de la Grande Guerre.
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MessageSujet: 8 mai 1902 : Éruption de la Montagne Pelée   ephemeride - Page 14 EmptyDim 8 Mai - 20:54

ephemeride - Page 14 Peleepyroflow_L

8 mai 1902 : Éruption de la Montagne Pelée

Le 8 mai 1902, une éruption volcanique anéantit la ville de Saint-Pierre et ses 28 000 habitants, sur l'île française de la Martinique.

Un paradis volcanique

ephemeride - Page 14 MontagnePelee

Comme toutes ses soeurs de l'archipel des petites Antilles, l'île est d'origine volcanique. Mais l'activité éruptive semble terminée de longue date lorsque l'île est colonisée par les Européens.

La ville de Saint-Pierre se développe au pied d'un ancien volcan appelé Montagne Pelée en raison de ses pentes dénudées et austères. Son charme tropical, sa vie culturelle et l'élégance vestimentaire de sa bourgeoisie lui valent le surnom de « petit Paris des Antilles ».

Les premiers signes d'une résurgence de l'activité volcanique se manifestent dès 1900 avec quelques fumerolles. En avril 1902, les habitants de la région se plaignent d'une odeur pestilentielle liée à des émanations de soufre. Les secousses sismiques se multiplient.

Les 2 et 3 mai, dans un fracas épouvantable, la montagne vomit des nuages de cendres accompagnés d'éclairs. Les scientifiques, consultés, se veulent rassurants : la ville de Saint-Pierre est protégée d'éventuelles coulées de laves par le relief. En témoignage de sincérité (et à la demande de sa hiérarchie), le gouverneur Mouttet et sa femme s'installent dans la ville. Les habitants sont invités à aller voter le 11 mai à un second tour des élections législatives et il serait dommage que la peur les fasse renoncer à leur devoir électoral !

Le 8 mai à 8h02, dans une formidable explosion, une nuée ardente s'échappe du volcan. Ce nuage de cendres, de pierres et de gaz enflammés recouvre en un clin d'oeil la ville et la rade. Tout prend feu. Quelques rares personnes, sur les navires, échappent à la mort. Dans la ville, on ne retrouvera que deux miraculés : un cordonnier et... un prisonnier. Ce dernier, Louis Cyparis, avait été mis au cachot pour cause d'ivrognerie. Les murs de sa cellule lui ont évité une mort horrible.

ephemeride - Page 14 StPierre_L

Jusqu'à quand ?...

La Montagne Pelée a poursuivi ses éructations jusqu'en 1905 avec un type d'éruption inédit, caractérisé par une brusque explosion et une nuée ardente, auquel les scientifiques donnent le nom de « péléen » (de Montagne Pelée).

Une aiguille de 350 mètres, composée de lave solidifiée, l'a surmontée longtemps avant de se désagréger. Elle a connu une nouvelle période éruptive en 1929-1932 avant de se rendormir pour une durée indéterminée.

Le drame de 1902 et les erreurs de prévision ont entraîné un regain d'intérêt pour les éruptions volcaniques et la naissance d'une discipline nouvelle, la vulcanologie.


Dernière édition par Ysaline de Montmirail le Lun 9 Mai - 19:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 14 EmptyLun 9 Mai - 12:42

Ysaline de Montmirail a écrit:
Eurynome a écrit:
Ce goût pour les lieux abandonnées et leur lente transformation porte un nom mais impossible de m'en rappeler...
J'avais pensé à "érémophilie" mais ce n'est pas ça
J'ai retrouvé le terme (un peu par hasard): "Abandoned Porn".
http://beautyofabandonedplaces.tumblr.com/
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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 14 EmptyLun 9 Mai - 19:17

Est-ce une blague ?

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MessageSujet: Re: ephemeride   ephemeride - Page 14 Empty

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