Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 26 décembre 2004 : Tsunami de Sumatra   ephemeride - Page 2 EmptySam 26 Déc - 22:11

ephemeride - Page 2 Tsunami-57fc0f9

26 décembre 2004 : Tsunami de Sumatra

Le dimanche 26 décembre 2004, à 7 h 58, heure locale, un tremblement de terre de magnitude 9,3 se produit au large de l'Indonésie, déclenchant un tsunami dévastateur qui fait plus de 220 000 morts.

La puissance du séisme (le plus important dans le monde depuis 1960) est telle que la terre se soulève, faisant surgir une vague qui dévaste, trente minutes plus tard, la province indonésienne d'Aceh, dans le nord de l'île de Sumatra. Ce sera la région la plus touchée, car, à proximité immédiate de l'épicentre : des dizaines de villages sont rayés de la carte, la puissance de la secousse allant même jusqu'à déplacer des îles. Rien que sur la côte ouest de Sumatra, 131 000 personnes périssent.

La vague déferle ensuite sur l'ensemble du littoral du golfe du Bengale, frappant successivement les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie, du Sri Lanka, de l'Inde (notamment les archipels d'Andaman et Nicobar). Environ six heures après le début de la catastrophe, les côtes de l'Afrique de l'Est (Somalie, Tanzanie, Kenya) sont atteintes par le tsunami.

En quelques heures, au moins 220 000 personnes sont tuées, dont près de 170 000 en Indonésie, 31 000 au Sri Lanka, 16 400 en Inde et 5 400 en Thaïlande, selon les estimations officielles. Parmi les autres pays asiatiques touchés, les Maldives avec une centaine de morts, la Malaisie et la Birmanie, une soixantaine, et le Bangladesh (deux morts). En Afrique orientale, plus de 300 morts sont recensées, principalement en Somalie (dix en Tanzanie et une au Kenya, où l'alerte avait été donnée).

L'ensemble de la communauté internationale est touchée par ce drame : sur les 5 400 victimes de Thaïlande, près de la moitié sont des étrangers de 37 nationalités différentes. Les pays européens auront à déplorer la mort de plus de 1 700 personnes, principalement des touristes venus chercher le soleil de Noël. La Suède, avec 543 morts, et l'Allemagne (537) ont payé le plus lourd tribut parmi les pays occidentaux. Près de 180 Finlandais, 150 Britanniques, environ 110 Suisses, 95 Français, plus de 80 Norvégiens et près de 50 Danois ont perdu la vie dans la catastrophe. Sur place, plusieurs milliers d'« enfants du tsunami » se retrouvent orphelins, des dizaines de milliers souffrent de traumatismes psychologiques.

Les dégâts matériels sont innombrables et plus d'un million de personnes se retrouvent sans abri. La vague géante ravage aussi tout un écosystème sur le littoral de l'océan Indien, comme les mangroves d'Aceh ou les récifs coralliens de Thaïlande, et entraîne de nombreuses pollutions chimiques. Survenant au lendemain de Noël, cette catastrophe a suscité un élan de générosité sans précédent dans le monde, les promesses d'aide affluant dans la dizaine de pays asiatiques affectés. Plus de 13,5 milliards de dollars sont levés, soit plus de 7 100 dollars par personne touchée par le tsunami.

ephemeride - Page 2 Tsunami2-57fc100
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MessageSujet: 27 décembre 1958 : Naissance du nouveau franc français   ephemeride - Page 2 EmptyDim 27 Déc - 21:54

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27 décembre 1958 : Naissance du nouveau franc français

Revenu au pouvoir le 1er juin 1958, le général de Gaulle décide de réformer la structure économique et constitutionnelle du pays, et confie à Antoine Pinay et à Jacques Rueff la mission de créer un « franc lourd ». La convertibilité externe de la monnaie est rétablie. En parallèle, une nouvelle dévaluation de 17,5 % du franc est décidée, la septième depuis la Libération, qui fait que le franc équivaut à 1,8 milligramme d'or.

Le 27 décembre 1958 voit l'adoption du plan Pinay-Rueff qui vise la création du « nouveau franc » équivalant à 100 « anciens francs ».

Le nouveau franc fut parfois appelé franc Pinay et, plus rarement, franc de Gaulle. L'abréviation en était « NF » et figurait sur tous les titres de paiement.

Le 1er janvier 1960 sont mises en circulation les nouvelles espèces.
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MessageSujet: 28 décembre 1910 : Adoption par le Parlement français du Code du travail   ephemeride - Page 2 EmptyLun 28 Déc - 21:54

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28 décembre 1910 : Adoption par le Parlement français du Code du travail

Dès le 14 mars 1896, le député socialiste Arthur Groussier dépose une proposition de loi sur la codification des lois ouvrières. Différentes propositions de lois et de résolutions sur ce domaine se succèdent mais n'entrent en résonance qu'en 1906 avec le ministère de Viviani qui envisage la codification en quatre livres des lois ouvrières.

Alors que la grève générale est proclamée par la CGT pour le 1er mai 1906, année agitée marquée par plus de 1 300 grèves d'une durée moyenne de 19 jours, le président du Conseil Georges Clemenceau crée pour la première fois le 25 octobre 1906 un ministère du Travail et de la Prévoyance sociale (la Direction du Travail était auparavant au ministère du Commerce) confié à René Viviani. Ce ministère appuie le travail parlementaire, aiguillé par les socialistes (Jules Guesde, Jaurès) et les catholiques sociaux, pour voter notamment la loi du libre salaire de la femme le 13 juillet 1907 qui autorise les femmes à disposer elles-mêmes de leur salaire et la loi du 5 avril 1910 qui instaure les retraites paysannes et ouvrières.

Le premier livre du code du travail, intitulé Code du travail et de la prévoyance sociale, est adopté par la loi du 28 décembre 1910 qui porte sur les conventions relatives au travail (contrat d’apprentissage, contrat de travail, salaire et placement). Sa préparation prend toutefois du retard : compilant des lois qui existaient déjà (loi relative à la création des syndicats professionnels, loi de 1892 limitant à 11 heures par jour le temps de travail des femmes et des enfants, loi sur l'indemnisation des accidents du travail), il n'est achevé que le 25 février 1927 avec l’adoption du livre III sur les groupements professionnels et entre-temps on a renoncé à inclure la partie relative à la « prévoyance sociale ».

Les conventions collectives, reconnues par une première loi du 25 mars 1919 qui affirment leur suprématie sur le contrat de travail individuel, viennent compléter les dispositions du Code du travail pour chaque branche de métier et pour chaque profession.
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MessageSujet: 29 décembre 1675 : Les cafés anglais interdits   ephemeride - Page 2 EmptyMar 29 Déc - 21:54

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29 décembre 1675 : Les cafés anglais interdits

En 1675, les cafés londoniens sont interdits par proclamation du roi Charles II. La grogne monte dans la capitale britannique, qui voit d’un mauvais oeil la fermeture de ces lieux de débats.

Le 29 décembre 1675, le roi Charles II d’Angleterre émet une proclamation interdisant les cafés et exposant les raisons pour lesquelles la Couronne juge ces établissements délétères : « Ils ont produit des effets très néfastes et dangereux […], car dans ces établissements […] se trament et se diffusent des informations fausses, malicieuses et scandaleuses, visant à diffamer le gouvernement de Sa Majesté et à altérer la paix et la tranquillité du royaume ».
C’est pourquoi « Sa Majesté considère juste et nécessaire de fermer et de supprimer ces cafés. »

Les Anglais ignorent l'injonction royale

Londres vit fleurir les cafés à partir de 1652. Cette année-là, le premier d’entre eux était fondé par Pasqua Rosee, le domestique arménien d’un commerçant britannique, devenu amateur de cette boisson lors d’un voyage en Méditerranée orientale.

L’établissement rencontra un succès immédiat dans l’Angleterre puritaine d’Oliver Cromwell, qui dirigeait alors la seule République jamais instaurée dans le pays. Car, à la différence du vin et de la bière, le café était associé à la sobriété, une valeur chère aux puritains.

Ses vertus stimulantes favorisaient les longues journées de travail et la lucidité, faisant ainsi le bonheur des écrivains et des marchands.

En 1660, année de la restauration monarchique, Londres comptait déjà 63 cafés, où l’on abordait toutes sortes de questions, notamment politiques.

Un fidèle de Charles II, sir William Coventry, rappelle d’ailleurs que c’était dans les cafés que se réunissaient sous Cromwell les partisans du roi et que « les amis [de ce dernier] y avaient joui d’une liberté d’expression supérieure à celle qu’ils auraient osé exercer n’importe où ailleurs ».

Or, conscient du fait que les coffee houses étaient des espaces de discussion et de critique de l’action gouvernementale, le souverain voulut les interdire en 1675.

Cette tentative déclencha une telle vague d’indignation que le gouvernement fut contraint de céder du terrain : les cafés dont les propriétaires verseraient 500 livres et prêteraient un serment d’allégeance obtiendraient un délai supplémentaire de six mois. Mais ces consignes furent unanimement ignorées, et aucun café ne ferma.

« Universités à un penny »

Si l’interdiction avait tant irrité la population, c’est parce que ces établissements faisaient désormais partie du quotidien de la nouvelle Angleterre libérale et bourgeoise, à la tête d’un prospère empire commercial.

Ils étaient le lieu de réunion des hommes d’affaires, et d’importantes institutions économiques y virent le jour, comme la compagnie d’assurances Lloyd’s, fondée dans l’établissement du même nom. D’autres cafés attiraient poètes et écrivains, tandis que les scientifiques de la Royal Society y poursuivaient leurs débats.

Chacun pouvait donc assister, voire participer à ces discussions pour le prix d’une tasse de café, ce qui valut aux coffee houses le surnom d’« universités à un penny ».

Meublés de longues tables en bois sur lesquelles les propriétaires disposaient bougies, pipes, et journaux, les cafés londoniens se prêtaient à la tenue de débats collectifs. Cette vocation se vit renforcée par la fréquentation démocratique de ces établissements, où se côtoyaient « le chevalier, l’artisan, le lord et le vaurien », comme le fait observer le poète Samuel Butler. Les partis politiques s’engouffrèrent dans le mouvement, tant et si bien que les whigs (libéraux) et les tories (conservateurs) divulguèrent bientôt leurs positions depuis les cafés.

Paris à l'imitation de Londres

Dans le Paris du milieu du XVIIIe siècle, les cafés constituaient aussi des lieux de rencontre entre intellectuels et s’étaient transformés en refuges pour les penseurs éclairés. Ainsi, c’est au Café de la Régence que Diderot compila son Encyclopédie, tandis que le Procope le comptait, avec d’Alembert et Rousseau, parmi ses clients.

ephemeride - Page 2 Procope-57fdcaf

Les cafés revêtaient néanmoins une dimension moins combative qu’à Londres, notamment parce que la presse et l’opinion faisaient en France l’objet d’une féroce censure. Les informations qui circulaient s’assortissaient d’abondantes rumeurs, dont la police prenait note : « Jean-Louis Le Clerc déclara dans le café Procope qu’il n’avait jamais existé pire roi, que la cour et les ministres poussaient le souverain à commettre des actes infâmes que son peuple réprouvait au plus haut point », pouvait-on lire par exemple dans un rapport de 1749.

En juillet 1789, la confrontation entre les députés des États généraux et la Couronne fit brusquement monter la température dans les cafés. Les orateurs s’y insurgeaient contre le gouvernement, et certains cafés étaient si bondés que le public se battait devant pour pouvoir entendre les harangues.

La tension explosa le 12 juillet, quand le député Camille Desmoulins monta sur une table du Café de Foy et cria à la foule : « Aux armes ! » Deux jours plus tard, le peuple prenait la Bastille. Le café était entré dans le paysage de la culture politique européenne.
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MessageSujet: 30 décembre 1853 : Achat Gadsden   ephemeride - Page 2 EmptyMer 30 Déc - 21:54

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30 décembre 1853 : Achat Gadsden

L'achat Gadsden désigne l'acquisition par les États-Unis en 1853 d'une zone vendue par le Mexique de 76 800 km2 de ce qui est de nos jours le sud de l'Arizona et le sud-ouest du Nouveau-Mexique, au sud de la rivière Gila et à l'ouest du Río Grande.

Le but de cet achat était de permettre la construction d'une ligne de chemin de fer transcontinentale au sud, projet jamais réalisé. Un autre argument était de lisser la frontière des territoires de la cession mexicaine obtenus cinq années auparavant en 1848 dans le traité de Guadeloupe Hidalgo qui mit fin à la guerre américano-mexicaine. Le 30 décembre 1853, le représentant des États-Unis au Mexique, James Gadsden, et le président mexicain, Antonio López de Santa Anna, se mirent d'accord pour le prix de 10 millions de dollars américains (285 millions actuels).

Le plan à l'origine prévoyait un territoire beaucoup plus grand qui incluait la plupart des États du Nord du Mexique : Coahuila, Chihuahua, Sonora, Nuevo León et Tamaulipas ainsi que la totalité de la péninsule de Basse-Californie. Cette nouvelle frontière provoqua une opposition des Mexicains mais aussi des sénateurs américains anti-esclavagistes car cela aurait agrandi la part des territoires esclavagistes de l'Union. Cependant, même la vente de cette petite bande fut mal acceptée par les Mexicains qui y voyaient une trahison supplémentaire de Santa Anna contribuant à sa chute.
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MessageSujet: 31 décembre 1992 : Dissolution de la Tchécoslovaquie   ephemeride - Page 2 EmptyJeu 31 Déc - 21:54

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31 décembre 1992 : Dissolution de la Tchécoslovaquie

Cette dissolution a pour origine la révolution de Velours qui s'est déroulée du 16 novembre au 29 décembre 1989, mettant fin au régime communiste de la République socialiste tchécoslovaque. Le leader de la contestation, le dramaturge dissident Václav Havel, est alors élu à la présidence de la fédération qui est bientôt rebaptisée « République fédérale tchèque et slovaque ».

Mais les dissensions et les divergences d’intérêts entre les deux composantes nationales du pays furent telles que la désignation de Vladimír Mečiar et Václav Klaus à la tête des gouvernements slovaque et tchèque, ne purent rien changer, les Slovaques réclamant plus de décentralisation alors que Prague souhaitait un gouvernement fédéral plus fort.

Des négociations ont lieu durant l'été entre les deux parties afin de tenter de trouver une issue à la crise. Mais le 17 juillet 1992 le parlement slovaque adopte la déclaration d'indépendance de la nation slovaque. Six jours plus tard, Vladimír Mečiar et Václav Klaus se rencontrent à Bratislava et s'accordent finalement sur la séparation du pays. Václav Havel, opposé à la partition, démissionne le 20 juillet. Le Premier ministre Jan Stráský, qui a remplacé Marián Čalfa, assure l'intérim à la tête de l'État tchécoslovaque.

Le 13 novembre, l'assemblée fédérale divise formellement les territoires tchèque et slovaque. Le 25 novembre, un acte constitutionnel établit le calendrier de la dissolution de la Tchécoslovaquie, qui devient effective le 31 décembre 1992 à minuit.

Le 2 février 1993, Václav Havel redevient chef de l'État en tant que président de la nouvelle République tchèque indépendante. Michal Kováč devient président de la République slovaque, tandis que Václav Klaus et Vladimír Mečiar restent à la tête de leurs gouvernements respectifs.
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MessageSujet: 1er janvier 1860 : Paris gagne huit arrondissements   ephemeride - Page 2 EmptyVen 1 Jan - 21:54

ephemeride - Page 2 Paris1860-57ffce5

1er janvier 1860 : Paris gagne huit arrondissements

Sous le Second Empire, sous l'impulsion du baron Haussmann, Paris prend son visage actuel.

Le 1er janvier 1860, les communes des Batignolles, Montmartre, Clignancourt, La Chapelle, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Vaugirard, Grenelle, Auteuil, et Passy, entrent dans la capitale en qualité de nouveaux arrondissements.

Pour l'occasion, toutefois, on modifie la numérotation des douze premiers arrondissements : les habitants de l'Ouest huppé ne souhaitent pas effet recevoir le numéro 13. Car, dans le langage populaire, au temps des douze arrondissements, « se marier à la mairie du 13e » (qui n'existait pas) signifiait vivre en concubinage !

« Il s'agit de faire de Paris la plus belle ville du monde. Telle est mon ambition. J'y appliquerai une volonté indomptable, et grâce à l'appui de mon souverain, je réussirai. » Le 18 juin 1853, Georges Eugène Haussmann, tout juste nommé préfet de la Seine par Napoléon III, annonce la couleur. D'autres avant lui s'étaient déjà mis en tête de faire sortir la capitale du Moyen Age. Ce colosse de 1,92 m, lui, y parviendra, avec la délicatesse d'un bulldozer. En dix-sept ans d'administration, il mène à bien le plus grand chambardement dans l'histoire de Paris, avec la bénédiction d'un empereur qui a conçu lui-même tous les plans.

Dans ses années d'exil, Napoléon III a vécu à Londres. La comparaison de cette métropole moderne avec Paris le consterne. Plus d'un million de personnes s'entassent à Paris dans des conditions d'un autre âge : la circulation est infernale, et l'hygiène (le choléra y sévit encore) catastrophique

Dans la rue de la Vieille-Lanterne, où le poète Gérard de Nerval s'est pendu en 1855, les passants peuvent à peine se croiser. Et que dire de ce lacis de ruelles tortueuses et puantes où l'eau fangeuse s'écoule si mal.

Elles ont un autre inconvénient, aux yeux du nouveau pouvoir : des insurgés peuvent facilement y tenir des barricades, comme lors des soulèvements de 1830 et de 1848. Pour faciliter les charges militaires, il faut des artères plus larges, plus rectilignes. « Les boulets ne savent pas prendre la première à droite », raillent les adversaires du souverain, qui ont bien compris la visée stratégique du projet.

ephemeride - Page 2 Haussmann-57ffd04

500 000 Parisiens de plus en une nuit

Dès sa nomination, Haussmann s'attelle à la tâche avec frénésie. Paris est éventré à coups de pioche, de marteaux-pilons et d'expropriations. Des maisons sont abattues à la chaîne pour percer des dizaines d'artères bien droites (la rue de Rivoli dès 1855, le boulevard de Strasbourg, l'avenue de l'Impératrice...), aménager des centaines de places (Hôtel-de-Ville, Etoile, Opéra), des espaces verts (Vincennes, Boulogne, Monceau), toutes sortes de canalisations (les égouts, l'eau, le gaz)... Pendant près de vingt ans, Paris n'est plus qu'un immense chantier à ciel ouvert. A la fois bluffée et exaspérée, la population maugrée contre Haussmann. Celui qui se voit en « artiste démolisseur » gagne le surnom d'Attila, et une vilaine réputation : le futur baron (Napoléon III lui octroiera ce titre) est certes un administrateur hors pair mais l'homme est autoritaire et hautain, dépourvu d'état d'âme. « Ce fut une grande satisfaction pour moi que de raser tout cela pour les débuts à Paris », écrira-t-il dans ses mémoires. La modernisation de Paris est sans doute à ce prix, mais ce n'est pas assez. La capitale est trop exiguë, il faut l'agrandir.

Là encore, Napoléon III et son préfet zélé ne font pas les choses à moitié : en février 1859, un projet de loi annexe une partie des villages alentour. Grenelle, Passy, Montmartre, Bercy, Belleville, Charonne... Avalés tout cru par l'ogre parisien ! Tandis que d'autres (Aubervilliers, Ternes, Gentilly, La Chapelle...) sont en partie seulement croqués. Comme un fleuve en crue, la capitale sort de son lit : elle saute le mur des Fermiers généraux (une enceinte fiscale héritée de Louis XVI) pour épouser le contour des fortifications militaires édifiées en 1841. Le 1er janvier 1860, la ville double sa surface, gagne 40 quartiers et huit arrondissements : les Tuileries abritent le Ier, car c'est là que réside Napoléon. Puis les autres viennent en spirale, jusqu'au XXe. Du jour au lendemain, 500 000 habitants se réveillent Parisiens. Haussmann peut triompher.

Les lumières s'éteignent, le rideau se lève et, d'un pas sûr, Allart Bernel s'avance sur la scène du Théâtre de Belleville. « Ô Bellevillois ! Non, pas Bellevillois... Ô Parisiens de barrière. Parisiens ! Salut ! Salut aussi, ô Parisiennes », lance-t-il, goguenard. Les rires fusent dans la salle, certains jaunes. Car le spectacle du Nouvel An a une tonalité particulière ce 1er janvier 1860. Depuis minuit, Belleville n'est plus une commune indépendante. Pis, voilà cette cité de 65 000 âmes écartelée, répartie en deux nouveaux arrondissements de Paris. « A présent, tant pis pour ceux qui sont de Belleville, patrie des groseilles à grappes, reprend le comédien. Endormis hier nés natifs du canton de Pantin, ils se sont réveillés, ce matin, tous Parisiens ! »

En une nuit, la capitale a en effet connu une poussée de croissance inouïe. Jusqu'alors, Paris était délimité par une enceinte héritée du règne de Louis XVI : le mur des Fermiers généraux, qui entourait la cité en suivant à peu près le tracé des actuelles lignes 2 et 6 du métro. L'édifice n'a aucune fonction militaire, il a été élevé pour permettre la perception de l'octroi, une taxe sur les marchandises entrant en ville. Cette vocation fiscale rendit la barrière impopulaire dès sa construction. C'est le fameux « mur murant Paris qui rend Paris murmurant » (vers popularisé par Beaumarchais)... et même grognant, auquel les Parisiens s'étaient attaqués, en 1789, les nuits précédant la prise de la Bastille. Mais, depuis quinze ans, une autre enceinte entoure la capitale : les « fortifs », un réseau de fortifications élevé entre 1841 et 1844.

Édifié entre les actuels boulevards extérieurs et le périphérique, il mesure 33 km de long pour 140 m de large. S'y ajoute, à l'extérieur, une zone de servitude militaire de près d'un kilomètre de large où l'on ne peut théoriquement pas construire. C'est la « zone », tout simplement.

A l'extérieur de la barrière, le vin est moins cher

Entre les douaniers du mur des Fermiers généraux et les militaires postés aux « fortifs » vivent 350 000 personnes. Certains dans de vraies communes comme Belleville, d'autres dans des villages comme Grenelle ou Auteuil. Le tout parsemé de terrains vagues, de champs... et de guinguettes ! Echappant à l'octroi, le vin y est bien meilleur marché et les Parisiens ont pris l'habitude de franchir la barrière pour se payer du bon temps. Et en regagnant la capitale, on pourra toujours tenter de faire passer en douce une pièce de viande sous son chapeau. De fait, la vie est moins chère à l'extérieur du mur et les faubourgs grossissent à vue d'oeil. « Une ville industrielle, composée de dix-huit communes distinctes, s'est établie comme une ceinture dangereuse autour de la capitale, profitant des écoles, des hôpitaux, des théâtres, de tous les avantages de sa voisine sans payer l'octroi, sans supporter ses charges », dénonce le préfet Haussmann en 1856, l'année où Napoléon III lance une commission destinée à réfléchir à l'extension de Paris.

Déjà affairé à moderniser la capitale à coups de larges avenues et de quartiers entièrement rasés, l'inflexible préfet est aussi chargé par l'empereur de repousser les limites de Paris. Jusqu'où ? Les « fortifs » s'imposent naturellement. Un projet de loi est adopté à l'Assemblée le 26 mai 1859. Les critiques de l'opposition portent uniquement sur les dépenses, mais aucun parlementaire ne remet en cause le bien-fondé d'une extension de la capitale. Elle ne se fait pourtant pas sans douleur : l'annexion est coûteuse pour Paris car il va falloir équiper tous ces nouveaux espaces encore peu urbanisés, tandis que pour les communes de périphérie, c'est la fin de la vie à bon marché.

De douze à vingt arrondissements

« Le petit commerce se trouve détruit par le fait du reculement des barrières, les établissements perdent 50 % du jour au lendemain », se désole ainsi un propriétaire de Charonne dans un registre d'enquête publique.

Sa commune, comme dix autres, disparaît à la faveur de l'élargissement. Leur nom sert à présent à désigner des quartiers de Paris : Charonne et Belleville, donc, mais aussi la Villette, Vaugirard, Grenelle, Passy, Auteuil, Batignolles-Monceau, Montmartre, la Chapelle et Bercy. La capitale absorbe aussi treize portions de communes dont le centre administratif est à l'extérieur des fortifications, comme Montrouge, Saint-Ouen ou Aubervilliers. Le nombre d'arrondissements de Paris passe de douze à vingt et un nouvel agencement — en escargot — est adopté. La surface de la capitale augmente de 3 800 ha, ce qui la fait plus que doubler. Quant au mur des Fermiers généraux, on l'efface manu militari.

« Le mur d'octroi est maintenant tombé tout entier, sous la pioche des démolisseurs, afin d'opérer la réunion matérielle de Paris à sa banlieue. Des espaces immenses apparaissent. » note l'avocat Henri Dabot dans son journal en date du 31 décembre 1859. Et c'est pour dire adieu à ce mur, mais surtout aux plaisirs à bon prix qu'on pouvait y trouver à l'extérieur, qu'Allart Bernel se met à chanter sur la scène du Théâtre de Belleville : « Moi, la fleur des titis, j'aimais à la barrière, faire l'école buissonnière, en gamin de Paris. »

Paris en douze arrondissements et quarante-huit quartiers (1814)

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MessageSujet: 2 janvier 1942 : Jean Moulin est parachuté en France   ephemeride - Page 2 EmptySam 2 Jan - 21:54

ephemeride - Page 2 Jean-m10

2 janvier 1942 : Jean Moulin est parachuté en France

En août 1944, au terme d’une longue montée en puissance, la Résistance libère Paris. Elle doit en partie ce triomphe à Jean Moulin, parachuté en France le 2 janvier 1942.

Sans aucun doute le résistant le plus célèbre (et le plus photogénique), il est parvenu à unir et structurer ses éléments sous l’autorité du général de Gaulle, la transformant en une force qui compte dans la guerre.

La Résistance a besoin d’un chef et de Gaulle veut l’être

Sous le choc de la défaite du printemps 1940, les débuts de la Résistance sont modestes. Des patriotes peu nombreux s'organisent en réseaux et mènent des actions clandestines. Cependant, leurs faibles moyens et leur manque de coordination limitent leur capacité d’action, même en « zone libre ».

Quand l'armée allemande attaque l'URSS en juin 1941, les communistes français rejoignent la lutte. Contrairement aux premiers résistants, ils choisissent de provoquer les forces d'occupation. Mais en visant la Wehrmacht par des attentats, ils provoquent des représailles de la part des Allemands qui exécutent des otages par centaines.

À Londres, de Gaulle désapprouve la stratégie des communistes et craint leur mainmise sur la Résistance. Il envoie Jean Moulin en France.

Celui-ci était préfet de Chartres lors de l’invasion allemande. Dès la fin 1940, il était entré en contact avec des réseaux de résistance puis s’était rendu à Londres en novembre 1941 pour y rencontrer de Gaulle et obtenir de l’aide.

Jean Moulin entre en scène et fédère la Résistance

En janvier 1942, de retour en France, Jean Moulin œuvre à rassembler les différentes composantes de la Résistance en surmontant leurs divisions et leurs rivalités. Sous les pseudonymes de Max ou Rex, il arbitre leurs querelles et lève leurs soupçons envers de Gaulle et lui-même.  

Il parvient ainsi à créer à la mi-1943 le Conseil National de la Résistance (CNR). Mais Jean Moulin n’a pas le temps de savourer sa réussite. La Gestapo est informée de la tenue d’une réunion du Conseil, à Caluire, près de Lyon, en juin 1943. Elle y arrête presque tous les participants, dont Jean Moulin. Ce dernier est démasqué, interrogé et torturé. À bout de force, il est finalement envoyé à Berlin, où il ne parviendra jamais.

Ses cendres présumées ont été transférées au Panthéon le 19 décembre 1964.

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MessageSujet: 3 janvier 1851 : Première expérimentation du pendule de Foucault   ephemeride - Page 2 EmptyDim 3 Jan - 21:54

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3 janvier 1851 : Première expérimentation du pendule de Foucault

En janvier 1851, Léon Foucault installe dans sa cave de la rue d'Assas un pendule constitué d'un fil métallique de 2 m le long qui supporte un poids de 5 kg .
Il observe un petit mouvement du plan d'oscillation du pendule.

Au mois de février il renouvelle son expérience avec un pendule de 11 m à l'observatoire de Paris. Les oscillations du pendule sont plus longues et la déviation est plus visible.

Louis Napoléon Bonaparte ayant eu connaissance des travaux de Foucault lui demande de réaliser son expérience dans un lieu prestigieux. Ce sera le Panthéon.

L'expérience eut lieu le 31 mars 1851 et permit de visualiser la rotation de la Terre grâce à une sphère de métal de 28 kg suspendue à un long fil d'acier de 67 mètres sous la grande coupole du Panthéon, à Paris.

L'observateur a l'impression que le mouvement de va-et-vient du pendule une fois qu'il est lancé tourne lentement dans le sens des aiguilles d'une montre.
Dans les faits, celui-ci se balance dans un plan fixe, attestant que c'est la Terre qui tourne et non le plan d'oscillation du pendule.

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MessageSujet: 4 janvier 1959 : Émeute à Léopoldville   ephemeride - Page 2 EmptyLun 4 Jan - 21:54

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4 janvier 1959 : Émeute à Léopoldville

Les aspirations indépendantistes du Congo belge sont dans l'air depuis quelques années et une nuée de partis politiques se coudoient pour gagner le soutien de la population. Parmi eux, deux partis se détachent : l'Alliance des Bakongo (ABAKO) de Joseph Kasa-Vubu et le Mouvement national congolais (MNC) de Patrice Lumumba. Le 28 décembre 1958, Lumumba organise un grand rassemblement du MNC à Léopoldville lors duquel il fait un compte rendu de la Conférence des peuples africains qui s'est déroulée à Accra, au Ghana plus tôt ce mois-là et à laquelle il a participé. Vu le succès de son rival, Kasa-Vubu décide d'organiser son propre rassemblement une semaine plus tard, le dimanche 4 janvier 1959.

Kasa-Vubu doit s'adresser à la foule sur le thème du nationalisme africain, mais lorsqu'il soumet une demande pour organiser son rassemblement au Young Men's Christian Association (YMCA), les autorités belges l'avertissent que si l'évènement venait à se politiser, les dirigeants de l'ABAKO seraient tenus pour responsables. Interprétant cette mise en garde comme une interdiction, l'ABAKO tente le 3 janvier de reporter le rassemblement, mais le dimanche, le 4 janvier 1959, une foule épaisse se rassemble tout de même devant le YMCA. Kasa-Vubu et d'autres responsables de l'ABAKO arrivent sur les lieux et essayent, en vain, de renvoyer les manifestants chez eux. Les violences commencent après le refus des manifestants de se disperser.

La foule commence à lancer des pierres sur la police et à s'attaquer à des automobilistes blancs, puis les violences prennent de l'ampleur. En effet, le groupe initial des manifestants est rapidement rejoint par près de 20 000 Congolais qui sortent d'un stade de foot voisin. Selon les estimations de la presse de l'époque, ce sont quelque 35 000 Africains qui se retrouvent impliqués dans ces actes de violence et qui se dirigent rapidement vers la partie européenne de la capitale. Les émeutiers auraient cassé et pillé des vitrines, brûlé des missions catholiques et passé à tabac des prêtres catholiques. L'ordre n'est restauré qu'à la suite de l'intervention d'officiers de police africains employés par le gouvernement colonial et de l'utilisation de voitures blindées.

Les autorités coloniales arrêtent 300 Congolais, dont Kasa-Vubu, Simon Mzeza et Daniel Kanza (le vice-président de l'ABAKO), et les accusent d'incitation à l'émeute.
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MessageSujet: 5 janvier 1665 : Parution du premier numéro du Journal des savants   ephemeride - Page 2 EmptyMar 5 Jan - 21:54

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5 janvier 1665 : Parution du premier numéro du Journal des savants

Le Journal des sçavans (de 1665 à 1790), devenu le Journal des savans (de 1791 à 1830), puis le Journal des savants, est le plus ancien périodique littéraire et scientifique d'Europe.

Le premier numéro parut à Paris le 5 janvier 1665 sous forme d’un bulletin de douze pages annonçant son objectif de faire connaître « ce qui se passe de nouveau dans la République des lettres ». En 1665, le siège du Journal des savants se trouvait dans rue Montorgueil dans une maison à l'enseigne du Cheval Blanc.

Supprimée en 1792, sa publication reprend en 1816 sous son nouveau nom et perdure depuis.
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MessageSujet: 6 janvier 1978 : Création de la CNIL   ephemeride - Page 2 EmptyMer 6 Jan - 21:54

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6 janvier 1978 : Création de la CNIL

Le 21 mars 1974, la révélation par le quotidien Le Monde d'un projet gouvernemental tendant à identifier chaque citoyen par un numéro et d'interconnecter, via ce numéro, tous les fichiers de l'administration créa une vive émotion dans l'opinion publique.

Ce projet, connu sous le nom de SAFARI (Système automatisé pour les fichiers administratifs et le répertoire des individus), visait à interconnecter les fichiers nominatifs de l'administration française, notamment par le biais du Numéro d'Inscription au Répertoire (NIR). Il soulignait les dangers de certaines utilisations de l'informatique et faisait craindre un fichage général de la population. Cette inquiétude conduisit le gouvernement à créer une commission afin qu'elle propose des mesures garantissant que le développement de l'informatique se réalise dans le respect de la vie privée, des libertés individuelles et publiques.
Ce projet s'inscrivait dans la thématique de la "nouvelle gestion publique", modèle anglo saxon prônant une libéralisation économique et politique de l'administration.

Cette « Commission Informatique et Libertés » proposa, après de larges consultations et débats, de créer une autorité indépendante.
C’est ce que fit la loi du 6 janvier 1978 en instituant la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
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MessageSujet: 7 janvier 1974 : Les Britanniques instaurent la semaine de trois jours   ephemeride - Page 2 EmptyJeu 7 Jan - 21:54

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7 janvier 1974 : Les Britanniques instaurent la semaine de trois jours

Le 7 janvier 1974, le gouvernement conservateur d'Edward Heath impose la semaine de trois jours dans l'industrie britannique. Loin d'annoncer la fin du travail et la prospérité généralisée, la mesure reflète au contraire la situation désespérée de l'économie nationale, confrontée à une très dure grève des mineurs.

De l'État-Providence à la sclérose

Après la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne fait, comme d'autres pays, le choix de développer les mesures sociales et de devenir un État-Providence selon les principes développés pendant la guerre par l'économiste William Beveridge.

Cependant, à partir des années 1960, le système se grippe : les coûts de production sont trop élevés, les industries vieillissantes, et l'inflation hors de contrôle. Le poids et les actions des syndicats entraînent d'importantes hausses de salaires et suscitent l'impression que leurs dirigeants contrôlent le pays. Ni les conservateurs, au pouvoir avec Edward Heath à partir de juin 1970, ni les travaillistes, dont l'homme fort est Harold Wilson, ne parviennent à maîtriser la situation, d'autant que, sur un autre plan, le conflit nord-irlandais bat alors son plein.

Arrimage européen, décrochage économique

Edward Heath, fervent Européen, profite de la retraite du général de Gaulle pour relancer la candidature de son pays à la Communauté Économique Européenne, ancêtre de l'Union européenne.

Il en fait approuver le principe par les Communes le 28 octobre 1971 et la Grande-Bretagne devient officiellement membre de la CEE le 1er janvier 1973.

Mais la situation intérieure se dégrade en octobre de cette même année, lorsque survient le premier choc pétrolier. Profitant de la situation, les mineurs entament avec le gouvernement un conflit qui diminue de manière dramatique les réserves d'énergie disponibles. L'énergie voit son prix flamber !

Plusieurs mesures sont alors prises pour restreindre sa consommation : limitation de vitesse, diminution de l'éclairage urbain, interdiction d'éclairage des stades (ce qui conduit à l'apparition de matches de football le dimanche après-midi), arrêt des programmes télévisés à 22 h 30. Cela ne suffisant pas, on en vient à réduire la semaine de travail à trois jours dans l'industrie pour tenter de l'économiser.

Le gouvernement, en décrétant l'état d'urgence, fait appel à l'esprit civique des citoyens en rappelant la situation de la Seconde Guerre mondiale. Peine perdue : le 28 février 1974, les élections générales ramènent les travaillistes au pouvoir, et un accord avec les mineurs est signé début mars.

La semaine de cinq jours reprend officiellement le 7 mars. Cependant, il apparaît bientôt qu'aucun problème n'est réglé : les syndicats obtiennent de nouveaux accords salariaux qui relancent l'inflation, et en 1976 le pays doit solliciter auprès du FMI un prêt de 3,9 milliards de dollars.

Le prestige national est durement écorné. La Grande-Bretagne est « l'homme malade de l'Europe » et le dictateur ougandais Idi Amin Dada lance même un fonds de soutien et effectue des collectes en faveur de l'ancienne métropole !

Ce n'est que dans les années 1980, après une nouvelle crise sociale en 1978-1979 et l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, que l'économie britannique va enfin se redresser.
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MessageSujet: 8 janvier 1297 : François Grimaldi s'empare de Monaco   ephemeride - Page 2 EmptyVen 8 Jan - 21:54

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8 janvier 1297 : François Grimaldi s'empare de Monaco

Au XIIIe siècle, les Grimaldi sont issus d'une des familles les plus influentes de Gênes. Mais suite à un conflit politique interne, ils sont obligés de quitter leur ville d'origine. Ils se replient vers l'ouest et tombent sur la forteresse de Monaco, détenue par leurs adversaires. François Grimaldi s'empare de la place forte grâce à un stratagème. Il acquiert le surnom de François le Rusé et fonde la dynastie qui règne encore de nos jours.

Les Grimaldi ont construit leur fortune en organisant des expéditions maritimes d’envergure en Méditerranée, en mer Noire et en mer du Nord.

Au XIIIe siècle, la ville de Gênes est traversée par une crise politique dans laquelle s’opposent deux clans : les Guelfe, soutiens du pape, et les Gibelins, partisans de l’Empereur du Saint-Empire romain germanique. Après plusieurs années de lutte, les Guelfes sont chassés de Gênes. Les Grimaldi se retrouvent donc sans domicile.

Prise de Monaco

Ils se replient vers l’ouest, mais sont bloqués par une forteresse gibeline positionnée sur le rocher de Monaco.
François Grimaldi et l’un de ses compagnons se déguisent en moines franciscains et pénètrent dans la place forte le 8 janvier 1297.
François ouvre les portes à ses troupes qui s’emparent de la forteresse avec facilité. Il est depuis surnommé "François le Rusé".
Cette prise est commémorée par les armoiries de la principauté qui comportent deux moines tenant une épée.

Fondation de la dynastie des Grimaldi

C’est à cette date que débute la dynastie des Grimaldi à Monaco. Pourtant, le Rocher est perdu quelques années plus tard.

Le 10 janvier 1301, les Gibelins s’emparent de la forteresse. Le 12 septembre 1331, Antoine Grimaldi récupère définitivement la place forte et se fait reconnaître "Seigneur de Monaco" en 1342. Les Grimaldi sont aujourd'hui l’une des plus anciennes familles régnantes d’Europe.
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MessageSujet: 9 janvier 681 : Ouverture du XII ème concile de Tolède   ephemeride - Page 2 EmptySam 9 Jan - 21:54

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9 janvier 681 : Ouverture du XII ème concile de Tolède

Le douzième concile de Tolède s'est tenu à Tolède, dans le royaume Wisigothique, actuelle Espagne, en 681 à l'initiative du roi Ervige.
Trente-huit évêques étaient présents, quatre abbés et cinq comtes palatins participent au concile.
D'une durée relativement courte, le concile démarre le 9 janvier 681 pour se terminer le 25 janvier de cette même année.

Canons

L'une des premières actions du concile est de libérer la population des lois du roi Wamba et de reconnaître le roi Ervige, jetant l'anathème sur tous ceux qui s'opposent à lui.

Le concile reconnaît le droit de l'archevêque métropolitain de Tolède à consacrer tous les évêques nommés par le roi, même s'ils étaient en dehors de sa propre province. C'est ainsi qu'est né le primat du diocèse de Tolède sur toute l'Espagne.

Le concile se donnant pour but « d'extirper la peste judaïque qui renaît sans cesse », il met en œuvre diverses mesures contre les Juifs, en adoptant à leur encontre 28 lois. Les évêques ordonnent la lecture dans toutes les églises, des canons contre les Juifs et conservent tous les actes d'abjuration et de conversion des Juifs, interdisant ces convertis de revenir au judaïsme. Les canons sont d'abord lus dans l'église de Santa María de Tolède le 27 janvier 681. Mais dans d'autres cas, la persécution des Juifs s'est réduite à la confiscation des biens.

À la demande d'Ervige, le concile révise le Liber Iudiciorum de Réceswinthe, le code législatif du royaume wisigoth, à propos des injustices et des contradictions en droit qu'il contient. Ce code entre en vigueur le 21 octobre. La tendance générale de toutes les modifications et la nouvelle législation favorisent les nobles et leurs privilèges.

En matière religieuse, les évêques s'occupent de la pénitence, de la mort, de l'excommunication, du nombre de sièges, de l'élection des évêques, des masses, et de la discipline ecclésiastique. La nomination des évêques par le roi est interdite (malgré une reconnaissance tacite de celui-ci en fait).

La date des synodes provinciaux est fixée au 1er novembre de chaque année, alors qu'ils se tenaient en mai, depuis le IVe concile. Les provinces reçoivent l'ordre de tenir au moins un synode par an. L'église galicienne est sanctionnée à cause de son traitement des esclaves et le paganisme existant dans la province est condamné.
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MessageSujet: 10 janvier 1356 : Charles IV promulgue la Bulle d'or   ephemeride - Page 2 EmptyDim 10 Jan - 21:54

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10 janvier 1356 : Charles IV promulgue la Bulle d'or

Charles IV de Luxembourg (39 ans) est élu à la tête du Saint Empire en 1355. L'année suivante, le 10 janvier 1356, il promulgue devant les représentants de l'empire réunis à Nuremberg un texte qui fixe les conditions d'élection à la tête du Saint Empire ou empire d'Allemagne, plus tard appelé Saint Empire romain germanique.

Ce document important de 31 articles confirme le caractère électif et non héréditaire du titre impérial et limite à sept les Princes Électeurs (Kurfürsten). Important : l'approbation du pape n'est plus requise pour valider l'élection. La Bulle d'or, en vigueur jusqu'à la fin de l'empire, fixe aussi les prérogatives des Grands Électeurs et les rituels de la cour impériale.

De fait, l'élection de l'empereur allemand va dès lors se jouer à sept, favorisant les combines et les pots-de-vin, avec au bout du compte un affaiblissement de l'autorité impériale.

La promulgation est renouvelée le 25 décembre 1356 à la diète de Metz et une copie du texte est confiée à Francfort, siège de la Diète impériale (ces deux exemplaires, les seuls qui subsistent, sont conservés dans leurs villes respectives). Le texte est surnommé « Bulle d'or » (en latin, Bulla aurea) à partir de 1400 en référence à son sceau en or.
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MessageSujet: 11 janvier 1713 : Une école de danse pour les « petits rats » de Paris   ephemeride - Page 2 EmptyLun 11 Jan - 21:54

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11 janvier 1713 : Une école de danse pour les « petits rats » de Paris

Habitué à tout maîtriser, le roi Louis XIV ne pouvait pas laisser la danse, sa grande passion, sans lui donner un encadrement à la hauteur de ses ambitions.

Après avoir créé en 1661 l'Académie royale de la Danse, il se penche sur le problème des effectifs, bien décidé à « parvenir à élever des sujets propres à remplir les emplois qui manqueront ». C'est ainsi que l'École de l'Académie voir le jour le 11 janvier 1713. Gratuite, elle a pour vocation de mener les jeunes danseurs au rang de professionnels.

Tout en veillant sur l'héritage de l'Académie, il s'agit de développer, dit l'ordonnance royale, « l'école française fondée sur la primauté de l'harmonie, la coordination des mouvements, la justesse des placements et le dédain de la prouesse », recommandations qui donneront naissance au XIXe siècle à la danse classique.

Installée depuis 1987 à Nanterre, près de Paris, l'École française de la danse, plus ancienne école de danse d'Occident, forme la presque totalité des danseurs des ballets de l'Opéra de Paris.
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MessageSujet: 12 janvier 1964 : Révolution à Zanzibar   ephemeride - Page 2 EmptyMar 12 Jan - 21:54

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12 janvier 1964 : Révolution à Zanzibar

La révolution de Zanzibar met fin en 1964 à 200 ans de domination d'une élite arabophone. Le sultan Jamshid ben Abdallah est renversé par une couche plus modeste de la population, linguistiquement davantage proche de Bantous et l'événement aboutit à la fondation de la Tanzanie par fusion du Zanzibar et du Tanganyika voisin.

Zanzibar est un archipel multi-ethnique situé au large de la côte orientale du Tanganyika. Bien que le Royaume-Uni lui accorde son indépendance en 1963, une série d'élections parlementaires aboutissent à la conservation de la mainmise de la minorité arabophone sur le pouvoir qu'elle détient depuis l'époque où le pays dépendait du sultanat de Mascate et Oman. Frustré par sa sous-représentation au Parlement en dépit des 54 % de voix remportées aux élections de juillet 1963, le Parti Afro-Shirazi (ASP), essentiellement africain, s'allie au parti de gauche, l'Umma Party.

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Tôt le matin du 12 janvier 1964, John Okello, membre de l'ASP, mobilise environ 600 à 800 partisans de la révolution sur l'île principale d'Unguja. Après avoir débordé les forces de police et s'être approprié leurs armes, les insurgés se rendent à Zanzibar où ils renversent le sultan et son gouvernement constitué en majorité de citoyens d'origine arabe. Des représailles sont exercées contre des civils arabes et asiatiques, ces derniers étant essentiellement d'origine persane et sud-asiatique. Le nombre de victimes qui en résulte est contesté, avec des estimations allant de quelques centaines à 20 000 morts. Le chef du Parti Afro-Shirazi, le cheik Abeid Karume, devient le président du Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar, junte d'inspiration marxiste-léniniste.

La proximité apparente du nouveau gouvernement avec les communistes inquiète les pays occidentaux. Les puissances communistes (République populaire de Chine, Allemagne de l'Est et Union soviétique) établissent rapidement des relations amicales avec le nouveau gouvernement, reconnaissant celui-ci et lui envoyant des conseillers. Zanzibar se situant dans la sphère d'influence britannique, le gouvernement de Londres élabore un certain nombre de plans d'intervention. Karume négocie toutefois rapidement une fusion de Zanzibar avec le Tanganyika, formant le 24 avril 1964 une nouvelle nation, la Tanzanie, avec à sa tête Julius Nyerere comme président et Abeid Amani Karume comme vice-président. Mais l'accord stipule néanmoins qu'Abeid Amani Karume reste à la tête du Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar qui est chargé de gérer l'autonomie politique de Zanzibar.
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MessageSujet: 13 janvier 1953 : Le « complot des blouses blanches »   ephemeride - Page 2 EmptyMer 13 Jan - 21:54

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13 janvier 1953 : Le « complot des blouses blanches »

Le 1er décembre 1952, Staline déclare au Politburo : « Tout sioniste est l’agent du service de renseignement américain. Les nationalistes juifs pensent que leur nation a été sauvée par les États-Unis, là où ils peuvent devenir riches, bourgeois. Ils pensent qu’ils ont une dette envers les Américains. Or parmi mes médecins, il y a beaucoup de sionistes. ». Semion Ignatiev, nommé récemment ministre de la Sécurité de l’État, est chargé de mettre en œuvre les accusations et d’obtenir des aveux.

L’« affaire » éclate publiquement le 13 janvier 1953, lorsque la Pravda publie un long article intitulé « Sous le masque des médecins universitaires, des espions tueurs et vicieux ». Cet article, inspiré d’une dépêche de l’agence soviétique TASS dénonce un « complot de bourgeois sionistes », organisé par "l’organisation juive internationale bourgeoise-nationaliste", le Congrès juif mondial, qui, à en croire ce journal officiel du Parti communiste de l'Union soviétique, serait financée par la CIA.

Un groupe de neuf médecins, dont six sont juifs, ayant soigné des membres du Parti communiste de l'Union soviétique auraient empoisonné Andreï Jdanov (mort en 1948) et Alexandre Chtcherbakov (mort en 1945). Selon les mêmes sources, ces médecins étaient, au moment de leur arrestation, sur le point d’assassiner d’importantes personnalités soviétiques, telles Ivan Koniev, Alexandre Vassilievski ou Leonid Govorov. Une femme médecin, Lidia Timachouk, est décorée de l’ordre de Lénine pour avoir dénoncé le groupe.

Le 5 mars 1953, Staline meurt d’une hémorragie cérébrale, mais les arrestations continuent. Gueorgui Malenkov est élu président du Conseil le 7 mars et déclare le 12 mars, lors de la réunion du Præsidium du Soviet suprême, qu'il faut en finir avec le Culte de la personnalité. Lavrenti Beria est élu vice-président, récupère les attributions de Semion Ignatiev puis met fin à l’« affaire » des médecins.

Le 3 avril 1953, le Præsidium du Soviet suprême décide que le « complot des médecins » n’a jamais existé et que ces derniers sont désormais réhabilités, mais la décision n'est pas publiée car Lavrenti Beria, responsable du MVD qu'il vient de créer, l'interdit par un coup de téléphone le soir même. Il veut l'annoncer lui-même, pour en tirer un bénéfice politique : l’arrestation des neuf médecins était « illégale et sans fondement » et les aveux ont été obtenus « par des moyens strictement interdits par la loi ».

Dès le 4 avril la Pravda rend cette décision publique, par un communiqué de son ministère en haut de la page 214, précisant dans une note que l'ordre de Lénine est retiré à la dénonciatrice Lidia Timachouk, puis annonce le 7 avril que Mikhaïl Rioumine, l’un des vice-ministres de l’Intérieur qui aurait trompé son chef, est arrêté.

En France, L'Humanité reprend les informations de la Pravda deux jours après, en première page, suivi d'un article sans signature en page 3, sans autocritique. Les deux jours suivants, Pierre Courtade, chef de la rubrique internationale depuis 1946 et correspondant à Moscou, décrit l'abandon du procès comme un succès soviétique contre un complot de la presse occidentale et du journal français Franc-Tireur, présenté comme "trotskiste", alors que sa rédaction réunit socialistes, radicaux et catholiques. « Où est l'autocritique? », demande un participant à la réunion de la Commission des médecins du PCF, présidée par Pierre Daix, où « on est à deux doigts d'en venir aux mains ».

Seuls sept médecins retrouveront la liberté, les deux restants étant morts, probablement durant leurs interrogatoires.
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MessageSujet: 14 janvier 1858 : Attentat d'Orsini   ephemeride - Page 2 EmptyJeu 14 Jan - 21:55

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14 janvier 1858 : Attentat d'Orsini

Le 14 janvier 1858, Felice Orsini commet un attentat contre Napoléon III devant l'opéra de la rue Le Peletier, à Paris. Avec ses complices, il lance trois bombes en direction du carrosse impérial. L'impératrice Eugénie et l'empereur s'en tirent heureusement avec de simples égratignures grâce à des plaques de fer judicieusement glissées dans les flancs de leur véhicule.

Mais les bombes font huit morts dans le cortège. Plus gravement encore, elles vont entraîner la France dans une guerre douteuse contre l'Autriche.

De l'émotion à la répression

L'auteur de l'attentat est un conspirateur italien de 35 ans. Il a milité très tôt dans les mouvements patriotiques comme Jeune-Italie. Il participe au côté de Giuseppe Mazzini à l'éphémère république fondée à Rome en 1848.

Condamné à plusieurs reprises pour conspiration, Felice Orsini finit par s'exiler à Londres où il prépare son attentat contre Napoléon III. Il reproche à l'Empereur des Français d'avoir trahi ses idéaux de jeunesse, du temps où il adhérait à la Charbonnerie italienne, ainsi que d'avoir provoqué la chute de la République romaine et d'entraver l'unification de son pays.

Napoléon III profite de l'émotion créée par l'attentat pour faire passer une loi de sûreté générale qui lui donne le droit d'expulser ou d'interner sans jugement les républicains et les personnes qui auraient été punies lors des événements de juin 1848 ou du coup d'État du 2 décembre 1851. Trois cent personnes étrangères à l'attentat sont en conséquence bannies ou déportées. Pour Napoléon III, qui bénéficie encore d'un état de grâce, il n'est pas encore temps de libéraliser le régime.

Deux précautions valant mieux qu'une, les candidats aux élections législatives doivent désormais prêter un serment écrit de fidélité. Cela n'empêche pas deux républicains de se faire élire à Paris aux élections complémentaires de 1858.

L'empereur décide accessoirement de reconstruire l'Opéra en un lieu plus sûr, là où il est actuellement.

De l'émotion à la guerre

Quant au terroriste, il est condamné à mort mais, de sa prison, il trouve le moyen d'envoyer des lettres à l'empereur, le suppliant d'apporter son appui à la cause italienne. Ces lettres vont bouleverser Napoléon III et, par un effet inattendu, atteindre leur but.

La première, qui sera publiée par le journal Le Moniteur avec l'accord de l'Empereur, se termine par ces mots : « Que votre Majesté ne repousse pas le voeu suprême d'un patriote sur les marches de l'échafaud, qu'elle délivre ma patrie, et les bénédictions de 25 millions de citoyens la suivront dans la postérité ».

Le 11 mars 1858, deux jours avant d'être guillotiné, Orsini se repent dans une deuxième lettre. À propos de son acte, il écrit : « Que mes compatriotes au lieu de compter sur ce moyen apprennent de la bouche d'un patriote prêt à mourir que leur abnégation, leur dévouement, leur union... peuvent seuls assurer la délivrance de l'Italie... » Napoléon III transmet la lettre à Cavour, Premier ministre du roi de Piémont-Sardaigne, qui la publie dans la Gazette piémontaise.

L'entrevue de Plombières

Les 20 et 21 juillet 1858, Napoléon III invite secrètement Cavour à le rejoindre dans la station thermale de Plombières, dans les Vosges, à l'insu de ses ministres. Dans un tête-à-tête de sept heures, les deux hommes élaborent un accord sur le dos de l'Autriche, dont le joug pèse sur la péninsule italienne.

Napoléon III promet d'engager ses troupes aux côtés des Piémontais dans l'éventualité d'un « geste agressif » de l'Autriche. Au terme de la guerre, il est entendu que le roi Victor-Emmanuel II annexerait la Lombardie et la Vénétie, les duchés de Parme et de Modène ainsi qu'une partie des États de l'Église. La Toscane deviendrait un royaume et l'ensemble de la péninsule formerait une confédération sous la présidence du pape ! En récompense de ses services, la France recevrait Nice et la Savoie.
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MessageSujet: 15 janvier 1208 : Le légat du pape est assassiné.   ephemeride - Page 2 EmptyVen 15 Jan - 21:54

ephemeride - Page 2 Castel11

15 janvier 1208 : Le légat du pape est assassiné.

Le légat du pape, Pierre de Castelnau, est assassiné sur une route du Languedoc le 15 janvier 1208.

Son meurtre est attribué sans preuves à un écuyer du comte de Toulouse. Il déclenche une guerre affreuse, la croisade contre les Albigeois. Elle va mettre à feu et à sang le Midi toulousain, de la Garonne au Rhône.

Une hérésie enracinée dans le Midi

Les Albigeois ou cathares à l'origine du drame sont les disciples d'une doctrine réputée hérétique, originaire de l'Italie du nord. Cette doctrine recueille depuis le milieu du XIIe siècle un succès croissant dans le Midi toulousain. Ses prédicateurs, les Bonshommes, sont servis par l'image déplorable que donne du catholicisme le clergé local.

Saint Bernard de Clairvaux, conseiller des rois et prédicateur de la deuxième croisade en Terre sainte, tente sans succès de réveiller les consciences catholiques dans la région. Lui-même se plaint de trouver des églises désertées par les fidèles. Le futur Saint Dominique n'a pas plus de succès face aux progrès de l'hérésie.

Le légat du pape menace le comte de Toulouse

Le pape Innocent III décide en désespoir de cause de recourir à la force. Il envoie son légat Pierre de Castelnau auprès du comte de Toulouse Raimon VI en vue de le convaincre de prendre la tête d'une croisade contre les hérétiques.

Le tout-puissant représentant du pape rencontre le comte dans sa résidence de Saint-Gilles, en Provence.

Il lui reproche son excessive sollicitude pour les hérétiques cathares. Mais le comte de Toulouse refuse net de combattre ses propres sujets. Les deux hommes en viennent à violemment se disputer.

Raymond VI descend du fameux Raimon IV de Saint-Gilles, chef de la première croisade en Terre sainte. C'est un homme de 51 ans pieux et lettré mais aussi très libre à l'égard de l'Église officielle dont il méprise le luxe ostentatoire.

Il s'est marié cinq fois, a enterré sa première épouse et a répudié les trois suivantes avant d'épouser enfin une fille d'Aliénor d'Aquitaine dont il a eu un fils unique.

Pierre de Castelnau, en désespoir de cause, excommunie le comte, autrement dit l'exclut des sacrements de l'Église. Puis il se retire avec toute son escorte.

C'est sur le chemin du retour qu'il est assassiné.

Croisade et ruine du Midi

Ce drame de trop entraîne le pape à lancer l'appel à la croisade sans oublier de canoniser son légat. Dès le mois de mars, Innocent III adresse une encyclique aux comtes, barons et simples fidèles du royaume de France : « En avant, donc, chevaliers du Christ ! En avant, vaillantes recrues de l'armée chrétienne ! (...) Appliquez-vous à détruire l'hérésie par tous les moyens que Dieu vous inspirera (...) Quant au comte de Toulouse (...), chassez-le, lui et ses complices, des tentes du Seigneur. Dépouillez-les de leurs terres, afin que des habitants catholiques y soient substitués aux hérétiques éliminés... »

C'est la première fois qu'une croisade est officiellement dirigée contre des gens qui se réclament du Christ. Mais cet aspect ne gêne pas les contemporains tant il est vrai que l'hérésie cathare ne saurait être tolérée. Cette première expédition débute par le sac de Béziers et le massacre de sa population, le 22 juillet 1209.
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MessageSujet: 16 janvier 1969 : Jan Pallach s'immole par le feu à Prague.   ephemeride - Page 2 EmptySam 16 Jan - 21:55

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16 janvier 1969 : Jan Pallach s'immole par le feu à Prague.

Jan Palach naît en 1948 dans la commune de Všetaty, où il grandit. Son père décède en 1962. En 1963, il devient élève au lycée de Mělník (50 km au nord de Prague). En 1966, il n'est pas admis à l'université Charles de Prague en raison de son « origine professionnelle », bien qu'il ait réussi les examens d'entrée. De ce fait, il commence à étudier à l'École supérieure d'économie de Prague. Il effectue un stage au Kazakhstan en 1967. En 1968, il réitère sa tentative d'admission à l'université Charles, cette fois avec succès. Au cours de l'été 1968, il effectue un stage près de Leningrad. Il passera également trois semaines en France en 1968 pour travailler dans les vignes.

Durant ses études, il s'intéresse déjà à la politique mais ce sera le Printemps de Prague qui marquera un tournant crucial pour lui. Après avoir essayé sans succès d’organiser l'occupation de l’édifice principal de la Radiodiffusion tchécoslovaque et de diffuser un appel à la grève générale, Jan Palach décide d'opter pour un mode de protestation plus radical. Le 16 janvier 1969, il s’immole par le feu sur la place Venceslas à Prague, un lieu central et très fréquenté. Brûlé au deuxième ou troisième degré sur 85% de son corps, il meurt à l'hôpital le 19 janvier à 3 h 30. Par ce suicide public, Palach souhaitait protester contre la suppression des libertés et l'indifférence de la population à l’invasion de son pays par les forces du Pacte de Varsovie en août 1968. Cette invasion avait mis fin brutalement au Printemps de Prague, et aux réformes d’Alexander Dubček dont l'objectif était une relative libéralisation du système socialiste tchèque. Cette intervention militaire, suivie par une soumission du Parti communiste tchécoslovaque aux ordres de l'URSS, allaient verrouiller durablement le champ politique de la Tchécoslovaquie communiste, qui entrait dans la phase dite de « normalisation ».

La mort du jeune homme aura un retentissement à travers toute la Tchécoslovaquie : une procession réunira plusieurs dizaines de milliers de participants à Prague et d'autres cérémonies funèbres eurent lieu ailleurs dans le pays. Jan Zajíc et Evžen Plocek, deux autres jeunes Tchèques, suivirent l'exemple de Jan Palach respectivement le 25 février et le 9 avril de la même année. Les autorités communistes tentèrent alors de discréditer le jeune martyr par plusieurs manipulations, notamment en faisant disparaître une lettre posthume où Jan Palach dénonçait l'invasion soviétique.

Conséquences

En janvier 1989, le 20 ème anniversaire de la mort de Jan Palach provoque une semaine d'importantes manifestations contre le régime communiste.
Le 16 février 1989, l'auteur dramatique Václav Havel, un des dirigeants du mouvement de la Charte 77, est arrêté par la police de la dictature communiste pour avoir voulu déposer une gerbe de fleurs à la mémoire de Jan Palach.

Le 20 février suivant, il est condamné pour ce geste à neuf mois de prison ferme et le 22 février, sept autres opposants sont aussi condamnés.
Quelques mois plus tard, la dictature s'effondre à la suite de la révolution de Velours.
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MessageSujet: 17 janvier 1945 : Les Soviétiques entrent à Varsovie   ephemeride - Page 2 EmptyDim 17 Jan - 21:54

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17 janvier 1945 : Les Soviétiques entrent à Varsovie

Le 17 janvier 1945, les Soviétiques occupent Varsovie. Cinq mois après l'insurrection de Varsovie (1er août 1944), l'Armée Rouge se décide à investir la capitale polonaise. Entre temps, les Allemands ont pu exterminer la résistance intérieure. De ce fait, il ne se trouve personne à Varsovie susceptible de contester l'autorité des nouveaux occupants. Les communistes polonais n'ont aucune peine à s'installer au pouvoir.
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MessageSujet: 18 janvier 1671 : Le pirate Henry Morgan s'empare de Panama   ephemeride - Page 2 EmptyLun 18 Jan - 21:55

ephemeride - Page 2 Henry_10

18 janvier 1671 : Le pirate Henry Morgan s'empare de Panama

Ancien capitaine de l’armée anglaise, Henry Morgan s’est reconverti dans la flibusterie et écume avec un grand sens tactique la mer des Caraïbes, souvent à son compte, parfois pour celui des gouverneurs locaux.

Le 18 janvier 1671, il débarque sur l'isthme américain. Après avoir remonté le fleuve Chagre puis traversé à pied la forêt équatoriale pendant plus d’une semaine,  il se rend maître de la ville de Panama avec environ 1800 hommes. La garnison espagnole est presque complètement exterminée.

Il deviendra plus tard gouverneur de la Jamaïque et l’un des plus riches propriétaires des Caraïbes.
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MessageSujet: 19 janvier 1840 : Dumont d’Urville découvre la terre Adélie   ephemeride - Page 2 EmptyMar 19 Jan - 21:54

ephemeride - Page 2 Dumont10

19 janvier 1840 : Dumont d’Urville découvre la terre Adélie

L’explorateur Jules Sébastien César Dumont d’Urville est un des premiers à explorer l’Antarctique en 1840. Il nomme l’endroit Terre-Adélie en hommage à son épouse. Le récit de ce périple se trouve dans le Voyage au Pôle sud et dans l’Océanie sur les corvettes L’Astrolabe et La Zélée; exécuté par ordre du roi pendant les années 1837-1838-1839-1840 sous le commandement de M.  J. Dumont d’Urville, capitaine de vaisseau publié entre 1842 et 1846 chez Gide à Paris. Cette source relate qu’il a réalisé l’exploit le 19 janvier. En fait, Dumont d’Urville a oublié d’ajouter un jour au calendrier lorsqu’il a traversé le 180ᵉ méridien en provenance de l’Est. L’événement survient donc le 20 janvier 1840.

Dumont d’Urville commande deux corvettes lors de cette expédition : L’Astrolabe et La Zélée. Il quitte Toulon en 1837 et explore les mers australes durant l’année 1838. En 1840, après avoir exploré l’Océanie, il repart pour le pôle Sud. Il prend alors possession d’une vaste étendue de terre située au milieu des icebergs pour le roi Louis-Philippe.

La Terre-Adélie abrite maintenant une base scientifique. Bien que l’Antarctique soit un continent consacré à la paix et à la science, la France maintient ses revendications sur ce territoire en accord avec la législation internationale.
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