Duché de Montmirail

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Ysaline de Montmirail
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MessageSujet: 20 janvier 1771 : Louis XV exile le Parlement   ephemeride - Page 15 EmptyDim 20 Jan - 21:54

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20 janvier 1771 : Louis XV exile le Parlement

Dans la nuit du 20 au 21 janvier 1771, Louis XV fait arrêter et exiler cent trente magistrats du Parlement de Paris.

Une institution séculaire

Les Parlements avaient été constitués au Moyen Âge en vue d'appliquer les lois et de rendre la justice en appel. Ils étaient présents à Paris et dans une douzaine de capitales provinciales. Ses membres étaient propriétaires de leur charge souvent de père en fils. Au gré des conflits avec le gouvernement royal, ils avaient peu à peu acquis le droit de vérifier les lois avant qu'elle puissent avoir autorité. Ils étaient ainsi devenus des corps politiques incontournables.

A la fin du XVIIe siècle, les magistrats du Parlement, jouant sur l'homonymie avec le Parliament britannique, une assemblée politique à vocation législative, se voient déjà en arbitres de la politique gouvernementale.

Louis XIV restreint les droits politiques des parlementaires, en particulier le droit de remontrance, et les renvoie à leur vocation de magistrats et de juges. Mais après sa mort, le 1er septembre 1715, le duc Philippe d'Orléans ne craint pas de restituer aux parlementaires leur droit de remontrance pour s'acquérir leurs faveurs et se voir confirmer la régence du royaume pendant la minorité de Louis XV.

Le Régent, une fois installé au pouvoir, tente de réparer son erreur initiale en dépouillant une nouvelle fois les magistrats de leurs droits politiques. Mais ces derniers ne se laissent pas faire et tout au long de la Régence et du règne de Louis XV, vont s'opposer systématiquement aux réformes qui menacent les privilèges sous couvert de défendre les libertés publiques.

Bras de fer royal

A chaque projet de réforme, le Parlement de Rennes est au premier rang des protestataires. Il prend fait et cause pour la noblesse, en prétextant des franchises de la province.

- première manche :

À l'instigation du procureur général Caradeuc de La Chalotais, les magistrats bretons s'opposent au gouverneur de la province, le jeune duc d'Aiguillon, qui désire lever un impôt supplémentaire. Ils démissionnent en bloc le 12 mai 1765.

Mais le roi fait arrêter La Chalotais, ennemi des Jésuites et acquis aux idées « philosophiques », et réduit le Parlement à l'obéissance. Comme le Parlement de Paris rejoint celui de Rennes, il lui impose à son tour le silence. De sa prison, La Chalotais continue d'agiter les esprits.

Le duc de Choiseul, qui est arrivé à la tête du gouvernement grâce à l'appui de l'ancienne favorite du roi, hésite à sévir contre les empiétements des parlementaires sur le pouvoir royal.

Favorable aux « philosophes », aux Encyclopédistes, et sensible à l'esprit des « Lumières » comme son ancienne protectrice, la marquise de Pompadour, morte quelques mois plus tôt, il plaide la clémence auprès du roi.

- deuxième manche :

En 1769 monte à la Cour de Versailles l'étoile de la comtesse du Barry, nouvelle favorite du roi. Son protégé, le garde des sceaux et chancelier de France René Nicolas de Maupeou obtient en décembre 1770 le renvoi de Choiseul.

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Le duc est remplacé par un triumvirat de trois ministres, le duc d'Aiguillon lui-même, ministre des Affaires étrangères et de la Guerre, l'abbé Terray, seigneur de la Motte Tilly, Contrôleur général des finances, surnommé « vide-gousset » par ses ennemis, et Maupeou, garde des sceaux.

Comme le Parlement de Rennes s'en prend au duc d'Aiguillon, le roi casse la procédure selon le droit qui est le sien et déclare irréprochable la conduite du duc. Là-dessus, le Parlement de Paris vient au secours de son confrère. Il publie un arrêt de remontrance au roi. Mais cet arrêt est aussitôt cassé par le Conseil d'État.

Le 7 décembre 1770, le roi fait enregistrer solennellement en lit de justice un édit de discipline. En représailles, les parlementaires suspendent leurs travaux et présentent une nouvelle fois des remontrances, imités par leurs collègues de province.

- troisième manche :

Le 18 janvier 1771, le Parlement de Paris ayant réitéré son refus de siéger pour entériner les décisions royales, le garde des sceaux Maupeou convainc le roi de briser son opposition systématique. Il s'exclame avec clairvoyance : « Y a-t-il un seul souverain ? Ou la France est-elle soumise à douze aristocraties ? »

Louis XV envoie ses mousquetaires au domicile des récalcitrants et les fait exiler en province, sans tenir compte des protestations de l'opinion éclairée, des bourgeois et même des princes du sang (sa propre famille).

Le chancelier abolit les Parlements coupables de vénalité, forme un nouveau Parlement avec des magistrats dociles et par un édit révolutionnaire, il supprime la vénalité des offices et introduit l'égalité de tous les sujets devant la justice... Mais ces mesures tardives ne font qu'aggraver l'impopularité du roi vieillissant, entouré de ses maîtresses et impuissant tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Les « parlements Maupeou » sont tournés en dérision par Beaumarchais. Malmené en 1773 dans un procès l'opposant à un magistrat, l'écrivain déploie toute sa verve ironique dans quatre Mémoires judiciaires que l'on s'arrache dans les salons. Voltaire lui-même, à l'origine favorable à la disparition des anciens parlements, en vient à changer d'avis en lisant son jeune émule. Mais peu à peu, en dépit des reproches quant à leur supposée corruption, les nouveaux magistrats trouvent leur place au sein du système judiciaire cependant que le gouvernement, n'ayant plus à craindre de « remontrances », multiplie les réformes toutes plus hardies les unes que les autres.

Retour à la case départ

Dès son avènement, le 10 mai 1774, le nouveau roi Louis XVI (20 ans), veut à tout prix se défaire du « triumvirat » en dépit d'un travail remarquable. Il lui reproche son impopularité, qui est la marque de fabrique des réformateurs, et plus encore sa proximité avec l'ancienne favorite de son grand-père, la Du Barry. Il ne veut pas davantage renouer avec les « choiseulistes », proches des encyclopédistes et ennemis des dévots, qui reprochent à Choiseul l'expulsion des Jésuites. Faute de mieux, on lui souffle l'idée saugrenue de rappeler en mai 1774 le comte de Maurepas, un ancien ministre de la Marine de son grand-père. Celui-ci a été écarté des affaires depuis 25 ans pour avoir écrit une épigramme contre Mme de Pompadour (c'est en souvenir de cette « poissonnade » que les filles du défunt Louis XV, qui n'aimaient pas la marquise, l'ont recommandé à leur neveu !).

Le vieux débauché (73 ans) devient conseiller occulte du roi et occupe l'appartement de la Du Barry, relié par un escalier secret à celui du roi. Le 24 août 1774, enfin, à l'occasion d'une  « saint Barthélemy des ministres », le ministère Maupeou est congédié et Maurepas devient ministre d'État et chef du Conseil royal des finances, avec le bon Turgot au contrôle général des Finances. Miromesnil, ancien président du Parlement de Rouen, devient garde des sceaux.

Au duc de la Vrillière qui vient lui réclamer les sceaux pour les remettre à son successeur, Maupeou déclare, amer : « Monsieur, le roi ne peut avoir d'autre reproche à me faire que mon trop de zèle pour le maintien de son autorité. Je lui avais fait gagner un procès qui durait depuis trois cents ans. Il veut le reprendre ; il en est le maître ».

Maurepas, triomphal, prépare sans attendre le rétablissement des anciens Parlements, avec le soutien de la haute noblesse et de la reine, et sous les applaudissements de la plèbe. Après beaucoup d'hésitations et de reniements, le jeune roi (20 ans) l'approuve et signe le 27 septembre 1774 le rappel de l'ancien Parlement de Paris, croyant de bonne foi retrouver la faveur du public éclairé. Le 12 novembre 1774, au cours d'un lit de justice, il réintègre les magistrats exilés dans leurs anciennes fonctions tout en leur adressant cette vaine admonestation : « Je veux ensevelir dans l'oubli tout ce qui s'est passé, et je verrais avec le plus grand mécontentement des divisions intestines troubler le bon ordre et la tranquillité de notre Parlement ».

Fatale décision. « On peut sans exagération dire que la Révolution date de 1774 », écrit l'historien Jean Tulard.
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MessageSujet: 21 janvier 1775 : Exécution de Pougatchev   ephemeride - Page 15 EmptyLun 21 Jan - 21:54

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21 janvier 1775 : Exécution de Pougatchev

Emelian Pougatchev, né en 1742 dans le village de Zimoveïski-sur-le-Don dans l'Empire russe et exécuté le 21 janvier 1775 à Moscou, fut un prétendant au trône ayant mené une insurrection notamment cosaque pendant le règne de Catherine II.

Fils d'un Cosaque du Don, petit propriétaire terrien, marié à la Cosaque Sofia Nedioujeva en 1758, Pougatchev participe la même année à la guerre de Sept Ans sous le commandement du comte Zakhar Tchernychev. Dans la première guerre russo-turque de 1768-1774, Pougatchev, devenu khorounji (grade cosaque équivalent à « sous-lieutenant »), sert sous le comte Pierre Panine et prend part au siège de Bender.

Rendu à la vie civile, il passe plusieurs années à errer et, plus d'une fois, les autorités le font jeter en prison pour vagabondage. En 1773, après avoir fréquenté les monastères des vieux-croyants qui exercent sur lui une influence considérable, il se proclame soudainement « empereur Pierre III » (l'époux de Catherine II, assassiné dans des circonstances troubles en 1762) et organise l'insurrection des Cosaques du Iaïk, déclenchant une jacquerie de toute la Petite Russie (basse Volga). Dans un premier temps, le pouvoir ne prend pas la menace au sérieux et se contente de mettre sa tête à prix.

Les forces de Pougatchev s'emparent des forteresses de l'Oural. Les Bachkirs musulmans menés par Salavat Ioulaïev se soulèvent à leur tour et se joignent au mouvement. En mars 1774, la ville d'Orenbourg est assiégée. À Nijni Novgorod, les serfs brûlent les manoirs et égorgent leurs maîtres. Le gouvernement, prenant enfin la mesure du péril, se décide à réagir. L'armée du général Bibikov libère Orenbourg. Surtout les Cosaques, lassés par les excès du nouveau « tsar », ne supportent pas de voir leurs intérêts confondus avec ceux des serfs révoltés : ils décident d'en finir avec Pougatchev.

En août 1774, le général Mikhelson inflige une défaite décisive près de Tsaritsyne, et Pougatchev est livré le 14 septembre. Il est présenté dans une cage en fer pour montrer au peuple sa déchéance. Il est décapité à la hache, puis ses bras et ses jambes sont tranchés par le même moyen alors qu'il avait été prévu de couper d'abord les quatre membres, sur un échafaud dressé place Bolotnaïa à Moscou.

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MessageSujet: 22 janvier 1905 : Funérailles de Louise Michel   ephemeride - Page 15 EmptyMar 22 Jan - 21:54

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22 janvier 1905 : Funérailles de Louise Michel

Louise Michel, anarchiste et militante active de l'extrême-gauche, est morte le 9 janvier précédent à Marseille, victime d'un coup de froid. Ses funérailles rassemblent une foule de plusieurs milliers de personnes à Paris, le dimanche 22 janvier 1905... le même jour que la première révolution russe.

L'égérie de la Commune de Paris sera inhumée au cimetière de Levallois, au nord-ouest de la capitale.

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MessageSujet: 23 janvier 1719 : Naissance de la principauté du Liechtenstein   ephemeride - Page 15 EmptyMer 23 Jan - 21:54

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23 janvier 1719 : Naissance de la principauté du Liechtenstein

Le 23 janvier 1719, l’empereur Charles VI de Habsbourg unifie la seigneurie de Schellenberg et le comté de Vaduz, acquis quelques années plus tôt par l’un de ses proches, le prince Johann Adam Ier de Liechtenstein.

La nouvelle entité est dès lors dénommée « principauté impériale du Liechtenstein ».

Elle va réussir à gagner son indépendance lors de la dissolution du Saint Empire romain germanique en 1806 en rejoignant la Confédération du Rhin, puis en conservant son indépendance à la dissolution de celle-ci en 1815, au Congrès de Vienne.

La principauté du Liechtenstein se love aujourd’hui entre la Suisse et l’Autriche, à l'emplacement de l'antique province romaine de Rhétie.

Cet État alpin très pittoresque de 160 km2 et 37 000 habitants, dirigé par la même famille depuis trois siècles, tire son insolente prospérité de sa qualité de paradis fiscal : pas moins de 135 000 entreprises sont domiciliées dans la principauté !

Mariage de raison entre le souverain et ses sujets

Le prince actuel, Hans-Adam II, né le 14 février 1945, a succédé à son père le 13 novembre 1989. Il réside avec sa famille dans le château de Vaduz, érigé au XIIe siècle et reconstruit au XVIIe.

Disposant d'une coquette fortune, il finance ses frais de représentation sur sa cassette personnelle, sans se soucier d'aucun protocole.

Le prince dispose d'un pouvoir absolu mais le partage avec les représentants élus de son peuple, non sans tiraillements.

Il menace parfois d'abdiquer et ses sujets se gardent bien de l'y forcer car rien n'empêcherait plus, alors, leur dissolution au sein de la Suisse ou de l'Autriche...

Les habitants du Liechtenstein maugréent parfois contre l'influence envahissante de la Confédération helvétique. À la différence de leurs voisins, ils ont voté le 13 décembre 1992 pour leur intégration dans l'Espace économique européen.
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MessageSujet: 24 janvier 661 : Assassinat du calife Ali   ephemeride - Page 15 EmptyJeu 24 Jan - 21:54

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24 janvier 661 : Assassinat du calife Ali

Le 24 janvier 661, le calife Ali est assassiné par des musulmans dissidents de la secte des kharidjites devant la mosquée de Koufa, en Mésopotamie.

Ali est le gendre du prophète Mahomet, époux de sa fille Fatima. Avec lui disparaît le dernier des califes dits orthodoxes, après Abou Bekr, Omar et Othman.

Sur ces quatre califes qui se sont succédé dans les vingt années qui ont suivi la mort de Mahomet, trois ont été assassinés. Et le quatrième, Ali, a suscité la scission des kharidjites, aujourd'hui marginale, et celle des chiites.

La communauté divisée

Les kharidjites (du verbe arabe kharadja, « sortir ») avaient suivi Ali dans son combat contre les partisans du précédent calife, Othman. Mais ils lui en avaient voulu d'avoir accepté un arbitrage avec ses ennemis au lieu de les combattre et de les écraser et s'étaient retournés contre lui.

Ali avait dû les combattre sur les bords du Tigre, au nord de l'Irak. Pendant ce temps, son rival, le gouverneur de Damas, Moawiya, en avait profité pour soumettre l'Égypte, l'Irak et la péninsule arabe, soit la plus grande partie de l'empire musulman.

Avènement des Omeyyades

À la mort d'Ali, Moawiya se voit confirmé comme nouveau calife. Ce cinquième calife va gouverner en se faisant assister par la shoûrâ, un conseil qui réunit les sheikhs ou princes arabes. Mais lui-même désigne son fils Yazîd comme son successeur et fait avaliser sa décision par le conseil. Il institue de ce fait la dynastie héréditaire des Omeyyades, du nom de son aïeul Omeyya, lié à la famille du Prophète.

C'en est fini du principe électif qui avait plus ou moins présidé à la nomination des califes. Cela vaut d'ailleurs aux Omeyyades de se voir contester, par certains historiens traditionalistes, la qualité de califes pour n'être considérés que comme des rois.
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MessageSujet: 25 janvier 1831 : La Diète proclame l'indépendance de la Pologne   ephemeride - Page 15 EmptyVen 25 Jan - 21:54

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25 janvier 1831 : La Diète proclame l'indépendance de la Pologne

Le 25 janvier 1831, la Diète polonaise proclame l'indépendance du pays et la déchéance du tsar Nicolas Ier, roi de Pologne.

Quelques mois plus tôt, les habitants de Varsovie s'étaient insurgés à l'annonce que le tsar s'apprêtait à envoyer des troupes polonaises réprimer l'insurrection des Parisiens contre le roi Charles X. Le tsar va très durement réprimer la révolte polonaise et anéantir pour plusieurs décennies le mouvement patriotique. Celui-ci s'épanouit dans l'exil et trouve un chaleureux appui dans les cercles romantiques d'Occident.
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MessageSujet: 26 janvier 1611 : Sully quitte le gouvernement   ephemeride - Page 15 EmptySam 26 Jan - 21:54

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26 janvier 1611 : Sully quitte le gouvernement

Le 26 janvier 1611, Maximilien de Béthune, duc de Sully démissionne de ses fonctions à la tête du gouvernement. Parce qu'il est protestant, l'ancien Premier ministre du roi Henri IV, assassiné l'année précédente, n'est guère aimé à la Cour. Devenu suspect à l'entourage de la régente Marie de Médicis, il doit abandonner ses charges. Il va se consacrer à la rédaction de ses mémoires, dans sa propriété de Sully-sur-Loire et son hôtel du Marais, à Paris.

La postérité gardera de Sully l'image d'un gestionnaire rigoureux. Attaché aux traditions agricoles et dédaigneux de l'industrie, il a encouragé les recherches menées par Olivier de Serres, auteur en 1600 du premier ouvrage d'agronomie scientifique, Théâtre d'agriculture et mesnage des champs. On prête au ministre lui-même la formule : Labourage et pastourage sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vraies mines et trésors du Pérou.
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MessageSujet: 27 janvier 1814 : Naissance d'Eugène Viollet-le-Duc   ephemeride - Page 15 EmptyDim 27 Jan - 21:54

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27 janvier 1814 : Naissance d'Eugène Viollet-le-Duc

Une vie au service du patrimoine architectural

Sous le règne de Louis-Philippe Ier, en France, apparaît le souci de la protection du patrimoine. L'écrivain Prosper Mérimée, Inspecteur général des Monuments Historiques, rencontre en 1840 Eugène Viollet-le-Duc et lui confie la rénovation de l'église romane de la Madeleine, à Vézelay (Bourgogne).

C'est pour ce jeune architecte parisien de 26 ans, fils d'un conservateur des résidences royales et bien introduit dans les milieux officiels, le début d'une longue carrière vouée au sauvetage et à la réhabilitation du patrimoine médiéval que le succès du roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris a mis à la mode.

Intervenant sur d'innombrables monuments civils, militaires et surtout religieux, il va modeler notre vision du Moyen Âge par ses restaurations audacieuses... et très controversées, comme les toitures en ardoise de la cité de Carcassonne, plus pittoresques sans doute à ses yeux que la brique méridionale.

Il démolit et reconstruit des travées de la nef de Vézelay, en Bourgogne, afin de les rendre conformes à ce qu'il pense être l'art roman idéal. Même démarche avec Notre-Dame de Paris et sa flèche à la croisée du transept, qui n'a jamais précédemment existé.

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Dans sa prétention à rétablir « un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné », selon la formule employée dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, il s'éloigne de fait des objectifs de la restauration, « rétablir dans son état premier, original, ce qui a subi des altérations » (Littré).

À Saint-Denis, il succède en 1846 à l'architecte François Debret dans la restauration de la basilique. Il renonce à restituer la flèche de la tour nord, qui avait été soigneusement démontée quelques années plus tôt après avoir été déstabilisée par une tempête.

Il entre à la Commission des arts et édifices religieux en 1846 puis à la Commission des Monuments historiques en 1860 sans avoir été Grand Prix de Rome.

Il accède aussi en 1863 à la première chaire d'Histoire de l'Art à l'École des beaux-arts de Paris.

Le Second Empire l'emmène au summum de sa carrière. Devenu l'architecte officiel de Napoléon III, Viollet-le-Duc construit pour lui une résidence de type néo-gothique sur les ruines du château de Pierrefonds. Il aménage aussi dans le massif nord de la basilique de Saint-Denis une nécropole impériale mais la défaite de Sedan va interrompre ses travaux.

Par son oeuvre et ses écrits théoriques, il inspire également les futurs architectes de l'Art nouveau. Mort en 1879 en rénovant la cathédrale de Lausanne, c'est dans cette ville qu'il est inhumé.

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MessageSujet: 28 janvier 1878 : Premier central téléphonique   ephemeride - Page 15 EmptyLun 28 Jan - 21:54

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28 janvier 1878 : Premier central téléphonique

Le premier appareil téléphonique, avec des voix transmises par des fils en temps réel, a été inventé en Italie en 1849, bien avant que Alexander Graham Bell ait lancé son célèbre «premier appel» en 1876 à Boston. Mais Bell avait les ressources nécessaires pour concrétiser cette idée. Avec des investisseurs et, à partir de la même année, un brevet américain, il fonde la compagnie de téléphone Bell en 1877.

Pourtant, le téléphone ne pourrait pas réussir commercialement sans une infrastructure pour le supporter. Bell se rendit alors à New Haven le 27 avril 1877 pour montrer comment fonctionnait le téléphone et quelles étaient les possibilités. Il réserva la scène au nouvel opéra de New Haven, ouvert depuis peu. Un groupe de Middletown a joué de la musique sur un téléphone, tandis que la foule de l'opéra de New Haven, ainsi qu'un second public à Hartford, écoutaient la musique au moyen de téléphones. Ce fut la première conversation téléphonique à trois dans le monde, sur une seule ligne.

Le public de New Haven était George Coy, un opérateur télégraphique local. Coy avait déjà construit un prototype de tableau de distribution, composé de couvercles de théière, de boulons de carrosserie et de fils de corset, qui, selon lui, permettait à plusieurs lignes téléphoniques de se connecter en même temps. Après avoir regardé la démonstration de Bell, Coy est devenu convaincu que son appareil (illustré ci-dessus) fonctionnerait réellement, et il l'a breveté cette année-là.

Peu après, le 28 janvier 1878, George Coy établit le premier central téléphonique commercial au monde, à partir d'un bâtiment démoli depuis, à l'intersection de Chapel et de State Street. Sa franchise de la Bell Company était la première au monde, initialement appelée District Telephone Company de New Haven.

Son premier abonné était le révérend John E. Todd. Lorsque Todd a appelé pour la première fois, l’opérateur Herrick Frost, un garçon, a répondu au téléphone en disant: «Ah, ahoy.» La même année, Coy a créé le premier annuaire téléphonique 50 abonnés et une page. En raison de la publicité persistante et du sentiment général que le téléphone améliorerait la vie des gens, des lignes furent établies entre New Haven et Springfield (Massachusetts) en 1879, reliant les villes et les villages entre eux.

Au fur et à mesure que la technologie prenait racine, l'entreprise téléphonique de Coy était en expansion et en mutation. Après une série de changements d'identité, un nouveau nom fut donné en 1882: la Southern New England Telephone Company, désormais mieux connue sous le nom de SNET. En 1888, la société déménage dans de nouveaux locaux dans un immeuble de quatre étages sur Court Street. En quelques décennies, le succès a exigé un autre bâtiment, construit à côté en 1916. Puis, en 1938, l'entreprise a construit une belle tour de bureaux de style Art Déco sur Church Street. Tout cela s'est accompagné de la pluie de nouvelles constructions - bureaux, annexes et stations de commutation - dans tout le Connecticut et le sud du Massachusetts.

SNET n'était pas seul, bien sûr. American Telegraph & Telephone (AT & T), issue d'une entité antérieure en 1885, rachète en 1899 Bell Telephone Company, sa société mère, pour devenir ensuite la plus importante compagnie de téléphone américaine du XXe siècle.

Pas dans le sud de la Nouvelle-Angleterre, cependant, où SNET est resté en tête. Il s’agit d’une entité indépendante fondamentalement innovante jusqu’en 1998, année de son acquisition par SBC Communications. La lignée de SNET a non seulement créé le premier central téléphonique et le plus ancien annuaire téléphonique, mais elle aurait également installé la première cabine téléphonique et le premier téléphone public. Elle est la première à avoir adopté la technologie de mise en attente.
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MessageSujet: 29 janvier 1814 : bataille de Brienne-le-château   ephemeride - Page 15 EmptyMar 29 Jan - 21:54

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29 janvier 1814 : bataille de Brienne-le-château

Après la retraite de Russie et la bataille de Leipzig, Napoléon Ier doit faire face à l'invasion de la France par les armées de la sixième coalition. Retrouvant la virtuosité de ses jeunes années, l'Empereur, avec des forces bien moins nombreuses, vole de l'une à l'autre.

Il arrête l'armée de Silésie, commandée par le général prussien Blücher, à Brienne-le-château, en Champagne, le 29 janvier 1814, près de l'école militaire où il a suivi ses études !

Il lui livre encore bataille à Montmirail le 11 février et à Château-Thierry le 12. Il bat ensuite l'armée de Bohême, avec l'Autrichien Schwarzenberg, à Montereau le 18 février !

La campagne de France semble bien engagée...
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MessageSujet: 30 janvier 1972 : «Bloody Sunday» en Irlande du Nord   ephemeride - Page 15 EmptyMer 30 Jan - 21:54

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30 janvier 1972 : «Bloody Sunday» en Irlande du Nord

L'Irlande est devenue indépendante en 1922 à l'exception des provinces du nord (Ulster), majoritairement peuplées par les descendants de colons protestants.

La frontière «provisoire» entre les deux parties de l'île va se pérenniser et la scission entre l'Ulster et l'État libre d'Irlande devenir irrévocable, laissant en suspens le sort de la minorité catholique d'Irlande du Nord, soumise à de constantes vexations et discriminations.

Cette injustice permanente va déboucher sur une longue guerre civile dans les années 1960-1990, avec en point d'orgue le «Bloody Sunday» : le dimanche 30 janvier 1972, des paras britanniques tirent délibérément sur une manifestation pacifique de catholiques à Derry (Londonderry) faisant treize morts.

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MessageSujet: 31 janvier 1953 : Raz de marée meurtrier aux Pays-Bas   ephemeride - Page 15 EmptyJeu 31 Jan - 21:54

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31 janvier 1953 : Raz de marée meurtrier aux Pays-Bas

Le 31 janvier 1953, une partie des Pays-Bas et certaines régions de l'Angleterre se retrouvent sous les eaux. Pas moins de 1.800 personnes sont emportées par les eaux.

Un événement météorologique exceptionnel

En ce dernier jour du mois de janvier 1953, une forte tempête hivernale se combine aux grandes marées pour provoquer ce qui reste l'une des pires catastrophes naturelles dans la région durant ces dernières décennies. L'eau s'élève jusqu'à 4,50 mètres au-dessus du niveau normal.

La pression est telle que 89 digues, dont le mauvais entretien avait pourtant été souligné à maintes reprises auparavant, rompent en pleine nuit.

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Les habitants, qui n'ont pas pu être prévenus au beau milieu du week-end, sont surpris dans leur sommeil. Lorsqu'ils le peuvent, ils se réfugient sur les rares endroits surélevés ou, le plus souvent, sur le toit de leur maison, mais beaucoup de bâtiments s'effondrent sous les assauts des flots.

Et le plus dur est à venir : après la première marée haute du matin, celle de l'après-midi s'avère pire puisque les digues ne retiennent plus la mer, qui emporte individus, animaux et objets.

Le désastre

Le pire est pourtant évité grâce au sang-froid de quelques personnes. À 5h30, le 1er février, une brèche se crée dans une digue qui protège trois millions de personne de la rivière Ijssel. Le maire de la ville de Nieuwerkerk ordonne alors qu'on échoue un bateau, les «Deux Frères», afin de combler ce trou. Le capitaine du navire parvient à mener à bien sa mission et à renforcer la digue.

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Les secours se mettent ensuite en place, avec l'aide de renforts de divers pays. Les États-Unis envoient ainsi des hélicoptères stationnés en Allemagne pour récupérer les survivants sur les toits et le montant des dons dans les jours et semaines qui suivent suffit à terme pour la reconstruction de tous les bâtiments. Au total, le nombre de morts dépasse les mille huit cents. 200.000 têtes de bétail périssent, et il faudra plusieurs années avant de pouvoir cultiver de nouveau des milliers d'hectares rendus stériles par le sel.

Si la catastrophe frappe surtout les Pays-Bas, et dans une moindre mesure la Belgique, il ne faut pas non plus oublier qu'elle fait également des victimes en Angleterre. Dans le sud et l'est du pays, plusieurs villages sont inondés, et des navires coulent, dont le ferry Princess Victoria, qui faisait la liaison entre l'Irlande et l'Écosse : 133 personnes périssent dans le naufrage.

Le sursaut

À la suite de cette tempête, les Pays-Bas mettent en place le plan Delta pour renforcer les digues. Il s'agit du plus grand chantier de génie civil de tous les temps. Achevé le 4 octobre 1986, il permet de relier toutes les îles côtières de la province de Zélande par une digue. Le delta du Rhin, de l'Escaut et de la Meuse est fermé, à l'exception d'un chenal de navigation.
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MessageSujet: 1er février 1662 : Le pirate Koxinga s'empare de Formose   ephemeride - Page 15 EmptyVen 1 Fév - 21:54

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1er février 1662 : Le pirate Koxinga s'empare de Formose

Le 1er février 1662, le pirate chinois Koxinga s'empare de la citadelle hollandaise Zeelandia, au sud de Taiwan, après neuf mois de siège.

L'île s'appelle alors Formose (du portugais « formosa », la belle). Bien qu'à seulement 150 km des côtes chinoises, elle est surtout peuplée d'Aborigènes de type malais. Les Hollandais s'y sont établis 40 ans plus tôt en profitant des difficultés de la Chine, gouvernée par une dynastie déclinante, les Ming.

À l'époque de la Renaissance européenne et de la découverte du Nouveau Monde, les Chinois naviguaient dans l'Océan indien et jusqu'aux rives de l'Arabie, en utilisant la boussole et de magnifiques jonques équipées de gréements de haute mer. Dans la mer de Chine, l'activité commerciale attisait la piraterie en provenance du Japon.

Au début du XVIIe siècle, les empereurs Ming renoncent aux expéditions maritimes, se replient sur le continent, et suppriment même leur police des côtes. C'est l'heure de gloire pour un pirate chinois connu sous son nom de baptême, Nicholas Iquan. Il pille allègrement les villes du littoral à partir de 1625. L'empereur Chong Zhen le ramène à la raison en le nommant... amiral de la flotte impériale.

Mais en 1644, l'empereur se suicide tandis que Pékin est investie par un chef de bande. Les farouches Mandchous du nord débarquent à Pékin sous prétexte de secourir les Impériaux. Ils profitent des désordres pour éliminer les Ming et fonder leur propre dynastie. Elle durera jusqu'à la fondation de la République chinoise.

Le pirate Iquan entre en guerre contre les nouveaux-venus. Il meurt assassiné en laissant un fils qu'il a eu d'une Japonaise. Ce n'est autre que Koxinga (Tcheng Tch'eng-kong ou Chang Cheng-kung, de son nom chinois).

Comme son père et beaucoup de riches Chinois du Sud, Koxinga combat les empereurs mandchous et la bureaucratie de Pékin. Il fait partie d'une association secrète, la Triade, fidèle à l'ancienne dynastie. Il tente d'enlever aux Mandchous la capitale de la Chine du Sud, Nankin. Il échoue et c'est alors qu'il se replie sur Formose avec 900 navires et 30 000 hommes.

Il se proclame roi de l'île après en avoir chassé les Hollandais. Mais il meurt la même année, à 39 ans, et les Mandchous en reprendront le contrôle vingt ans plus tard.

Koxinga est devenu un héros national à Taiwan car il symbolise la volonté d'indépendance de l'île. Dans son sillage, des millions de Chinois en quête de subsistance quitteront comme lui la Chine continentale. Disséminées dans le monde entier, leurs communautés actives et prospères forment aujourd'hui une véritable Chine de l'extérieur.

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MessageSujet: 2 février 506 : Bréviaire d'Alaric   ephemeride - Page 15 EmptySam 2 Fév - 21:54

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2 février 506 : Bréviaire d'Alaric

Le 2 février 506, à Aire-sur-Adour, le roi wisigoth qui règne sur la région de Toulouse publie un recueil de lois connu sous le nom de Bréviaire d'Alaric.

Ce document marque une étape importante dans l'histoire du droit, puisqu'il offre une interprétation contemporaine – à l'initiative d'un souverain germanique et dans un contexte de personnalité des lois – du droit romain qui était en vigueur dans l'empire au Vème siècle.

Cette interpretatio, placée en marge de résumés ou d'extraits des textes juridiques et constitutionnels romains, constitue un commentaire officiel, qui se fonde principalement sur la pratique du droit au début du VIème siècle. Par ce biais, au contraire du roi des Francs et à l'instar des rois burgondes, le roi wisigoth ne se contente pas de laisser en application le droit théodosien, mais il le modifie. C'est dans cet esprit que le Bréviaire est d'abord composé par des juristes, à Aire, alors capitale du royaume. Il est ensuite approuvé par les notables gallo-romains, ecclésiastiques et laïques, avant d'être promulgué par le roi Alaric II.

Postérité du Bréviaire d'Alaric

Après la conquête d'une partie du territoire des Wisigoths par le roi des Francs à la suite de la bataille de Vouillé, le Bréviaire d'Alaric fut rendu applicable par Clovis à tous ses sujets en Gaule. Le succès du Bréviaire apparaît dans le nombre important de manuscrits qui nous sont parvenus et dans les canons conciliaires et traités de juristes qui y font référence. Il demeura le texte de lois romaines le plus répandu jusqu'au XIème siècle notamment en Auvergne, au moment de la renaissance bolonaise du droit, quand furent découvertes en Occident les Compilations de Justinien et fondée l'université de Bologne.
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MessageSujet: 3 février 1938 : Démission des chefs militaires allemands   ephemeride - Page 15 EmptyDim 3 Fév - 21:54

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3 février 1938 : Démission des chefs militaires allemands

Le 3 février 1938, le maréchal baron Werner von Fritsch remet sa démission de chef d'état-major à Hitler. Quelques jours plus tôt, le 27 janvier 1938, il a été précédé par le maréchal Werner von Blomberg, ministre des Armées.

Avec le départ de ces deux représentants de l'ancienne Wehrmacht, il ne reste plus personne pour s'opposer au velléités bellicistes du Führer.

Celui-ci avait convoqué le 5 novembre 1937 les hautes autorités militaires à la chancellerie et leur avait exposé ses projets concernant la Tchécoslovaquie.

Blomberg et Frisch, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Konstantin von Neurath, protestent en faisant valoir l'impréparation de l'armée et l'opposition des grandes puissances.

Heinrich Himmler, chef de la police politique, va contraindre à la démission le maréchal von Blomberg en profitant de son projet de remariage avec une femme au passé trouble, Erna Grühn.

Blomberg, amoureux transi, demande conseil à Hermann Göring, chef de la Luftwaffe, qui le rassure et même lui suggère d'inviter Hitler comme témoin à la cérémonie.

Le mariage a lieu le 12 janvier 1938. Quelques jours plus tard, des rumeurs circulent sur la mésalliance. Hitler feint de s'indigner que le maréchal ait voulu lui « forcer la main » en le choisissant comme témoin. Le maréchal ne peut faire autrement que de démissionner. Les militaires, malgré l'estime qu'ils lui vouent, ne peuvent protester. Il est remplacé au ministère par le général Wilhelm Keitel.

Fritsch est quant à lui acculé à la démission sur une accusation d'homosexualité... qui se révèlera fausse quelques mois plus tard. Rétrogradé comme colonel, il est tué devant Varsovie pendant la campagne de Pologne. Le lendemain de sa démission, c'est au tour de von Neurath de quitter son poste. Il est remplacé aux Affaires étrangères par Joachim von Ribbentrop, ambassadeur à Londres.

En quelques jours, Hitler voit l'horizon se dégager devant lui. La Wehrmacht, décapitée et confiée à de fidèles subalternes, n'est plus en état de s'opposer à ses projets.

Dès le mois suivant, il occupe l'Autriche. C'est l'Anschluss. Et à la fin de l'été, il engage un bras de fer avec les démocraties occidentales en vue de dépecer la Tchécoslovaquie. Il y parvient par les accords de Munich.
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MessageSujet: 4 février 1536 : Capitulations entre François Ier et Soliman le Magnifique   ephemeride - Page 15 EmptyLun 4 Fév - 21:54

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4 février 1536 : Capitulations entre François Ier et Soliman le Magnifique

le 4 février 1536, François Ier signe les Capitulations avec Soliman le Magnifique. Par ce traité de bonne entente, le sultan offre aux navires battant pavillon français le privilège de commercer avec toutes les ports de l'empire ottoman, ce qui va assurer la prospérité de Marseille. Il confie aussi au roi de France la protection des Lieux Saints et des chrétiens de l'empire.

Pour le roi de France, soucieux de prendre à revers son rival l'empereur Charles Quint, l'intérêt national l'emporte désormais sur toute autre considération, y compris la solidarité des chrétiens face aux menaces ottomanes. L'empire turc est pour lui un état comme un autre, avec lequel on s'allie, on fait la guerre et on commerce en fonction des intérêts de chacun. Le traité des Capitulations restera en vigueur jusqu'à la Première Guerre mondiale.
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MessageSujet: 5 février 1818 : Bernadotte devient roi de Suède et de Norvège   ephemeride - Page 15 EmptyMar 5 Fév - 21:54

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5 février 1818 : Bernadotte devient roi de Suède et de Norvège

Le 5 février 1818, un ancien maréchal de Napoléon, originaire du Béarn, devient roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV.

Huit ans plus tôt, Jean-Baptiste Bernadotte avait été adopté par le roi Charles XIII, avec l'assentiment de Napoléon qui espérait faire de la Suède un allié de la France en Europe du Nord.

Souverain d’une monarchie encore à mi-chemin entre absolutisme et parlementarisme, Bernadotte va régner en monarque tantôt libéral, tantôt conservateur. Bénéficiant du contexte pacifique de l’après traité de Vienne, il rétablit les fiances du royaume et fait de la Suède, pays jusqu’alors belliqueux, un État neutre, sur le modèle de la Suisse. Depuis son accession au trône, le royaume n’a plus participé à un conflit.

Bien qu’il n’ait jamais réussi à parler la langue de ses sujets, il resta très populaire. Son jubilé, en 1843, fut l’occasion d’une immense ferveur. Bernadotte meurt à 81 ans, le 8 mars 1844. Son fils Oscar lui succède sous le nom d’Oskar Ier.

L’actuel roi de Suède, Charles XVI, est son arrière-arrière-arrière-petit-fils.
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MessageSujet: 6 février 1919 : Naissance de la République de Weimar   ephemeride - Page 15 EmptyMer 6 Fév - 21:54

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6 février 1919 : Naissance de la République de Weimar

Le 6 février 1919, trois mois après l'armistice qui a mis fin à la Grande Guerre, une Assemblée constituante allemande se réunit dans le théâtre de Weimar, la ville de Goethe et de Schiller.

Sur fond de disette et de guerre civile, tandis que Berlin, Munich et les grands ports sont menacés de subversion bolchevique, les députés régularisent à la hâte les institutions républicaines forgées après la défaite allemande et l'abdication de l'empereur Guillaume II.

Menaces de subversion

L'empereur ayant abdiqué le 9 novembre 1918 sous la pression des parlementaires, le leader social-démocrate Philipp Scheidemann abolit officiellement le IIe Reich allemand et proclame la République. Le même jour, un autre leader social-démocrate, Friedrich Ebert, accède à la chancellerie et troque aussitôt son titre de chancelier contre celui de président du Conseil des commissaires du peuple, un titre ronflant destiné à rassurer les émeutiers révolutionnaires.

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Friedrich Ebert conclut un accord secret avec l'armée pour mettre fin aux désordres. L'armée bénéficie du soutien de groupes militaires anticommunistes, les Freikorps (corps-francs).

Des institutions démocratiques...

À Weimar, entre-temps, s'est réunie l'Assemblée nationale, majoritairement constituée de députés socialistes, démocrates ou catholiques (Zentrum).

Rassurés par l'échec des menées révolutionnaires, les députés mettent en place les institutions républicaines qui vont remplacer le IIe Reich allemand. Ils installent à la tête du pays un président de la République, officiellement appelé Reichspresident, le nouvel état républicain conservant le nom de Reich.

Ce président est élu pour sept ans, avec de larges pouvoirs dont celui de suspendre les droits fondamentaux des citoyens et d'autoriser le chancelier à gouverner par décrets-lois, sans passer par un vote du Reichstag.

Le premier président de la République est Friedrich Ebert. En raison des circonstances exceptionnelles, il est désigné par l'Assemblée et ne sera jamais légitimé par le suffrage universel comme le prévoit la Constitution de Weimar.

Désireux de créer le système le plus démocratique qui soit, les constituants introduisent le référendum d'initiative populaire mais aussi un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale. Ce mode de scrutin va se révéler une source de faiblesse pour le nouveau régime car il favorise l'éclatement des partis et les gouvernements de coalition au détriment de l'efficacité.
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MessageSujet: 7 février 1992 : Signature du traité de Maastricht   ephemeride - Page 15 EmptyJeu 7 Fév - 21:57

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7 février 1992 : Signature du traité de Maastricht

Le 7 février 1992, les douze ministres des affaires étrangères de l'Union européenne signent un « traité d'union économique, monétaire et politique » à Maastricht, aux Pays-Bas. C'est une conséquence indirecte de l'effondrement de l'URSS.

L'Europe en recomposition

Trente mois plus tôt, le Mur de Berlin est tombé et l'Europe centrale est sorti de quatre décennies d'enfermement. Aussitôt, des revendications démocratiques mais aussi nationalistes se sont fait jour un peu partout.

En République fédérale allemande, le chancelier Helmut Kohl proclame que le «rassemblement des Allemands» est en marche. Son ami et allié François Mitterrand fait la moue. Le président français, pétri de souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, craint qu'une Allemagne réunifiée renoue avec des rêves de conquête. Il demande au chancelier de reconnaître avant toute chose la frontière germano-polonaise de l'Oder-Neisse. Mais le chancelier s'offusque de cette marque de défiance.

Lors du sommet européen de Strasbourg, le 8 décembre 1989, le président français prend enfin acte du caractère inéluctable de la réunification. Il accepte avec les autres participants du sommet que le peuple allemand «recouvre son unité dans la perspective de l'intégration communautaire». Mais il négocie, en contrepartie, le sacrifice du deutschemark sur l'autel de l'union monétaire européenne et met sur la table le projet d'une monnaie européenne.

Un an plus tard, à Rome, les 27 et 28 octobre 1990, un Conseil européen décide en conséquence d'accélérer l'intégration européenne et de créer une union monétaire. C'est au cours de ce Conseil que Margaret Thatcher fait ses adieux à ses homologues européens. Le 10 décembre suivant est signé l'acte de décès de la Communauté économique européenne (CEE) et son remplacement par l'Union européenne.

Dans la foulée débutent les conférences intergouvernementales destinées à mettre en oeuvre ces résolutions. Elles aboutissent au traité de Maastricht.

Un acte fondamental

Le traité de Maastricht est le deuxième acte fondamental de la construction européenne après le traité de Rome du 27 mars 1957. Touffu, il comporte 252 articles repris en partie des anciens traités ainsi que 17 protocoles et 31 déclarations. On y distingue quatre points fondamentaux :

- naissance d'une citoyenneté européenne :

Le traité proclame : «Sont citoyens de l'Union tous ceux qui ont la citoyenneté d'un État membre». Cela signifie la liberté d'établissement, de séjour et de circulation mais aussi le droit de vote et d'éligibilité aux élections locales et européennes.

- élargissement des politiques communes :

Le traité prolonge les politiques communes, sur l'agriculture et la recherche par exemple. Il annonce aussi une Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) «qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune».

- coopération en matière de justice et d'affaires intérieures :

Le traité suggère une coordination entre les États membres sur les mécanismes de contrôle aux frontières, dans la lutte contre le banditisme, dans l'octroi du droit d'asile et la maîtrise des flux migratoires.

- union monétaire :

Le quatrième point, et le plus lourd de conséquences, trace la voie vers une union monétaire qui deviendra effective le 1er janvier 1999 pour onze pays de l'Union (le Royaume-Uni préférera conserver sa monnaie nationale).

C'est la première fois qu'une unification monétaire précède l'unification politique et sociale. Cette innovation réveille les opposants à l'Europe économique, jugée trop technocratique. Elle suscite le doute chez des dirigeants politiques, tel le gaulliste Philippe Séguin ainsi que chez des économistes et des historiens comme Emmanuel Todd. Ceux-là mettent en doute l'axiome selon lequel la monnaie unique forcera naturellement les économies et les niveaux de vie à se rapprocher.

D'autres encore craignent que les bureaucrates de l'Union européenne n'altèrent la souveraineté des États et de leurs élus. Ils ne sont qu'à moitié rassurés par l'article 3 du traité qui prône le «principe de subsidiarité». Ce mot désuet emprunté au vocabulaire d'Église signifie que les instances européennes doivent s'abstenir d'intervenir dans les compétences pour lesquelles les instances inférieures (nationales ou locales) sont plus compétentes.

D'autres enfin s'indignent que l'Europe parle gros sous pendant que des bandes armées mènent une guerre d'un autre âge autour de Sarajevo...

Une mise en oeuvre douloureuse

Le 2 juin 1992, le petit Danemark, tout à l'euphorie de sa victoire sur l'Allemagne en Coupe d'Europe de football, ose rejeter le traité par référendum. En France, sous la pression de l'opinion, le président François Mitterrand accepte à son tour le principe d'un référendum. Il s'ensuit une empoignade homérique avec un camp du Non conduit par le gaulliste Philippe Séguin et le socialiste Jean-Pierre Chevènement.

Déjà affleure le conflit entre démocratie et oligarchie, sous-jacent à l'Union monétaire. Ainsi arrive-t-il à Jacques Delors, président de la Commission européenne, de lancer à Quimper, le 28 août 1992 : « (Les partisans du Non) sont des apprentis sorciers. (...) Moi, je leur ferai un seul conseil : Messieurs, ou vous changez d'attitude, ou vous abandonnez la politique. Il n'y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements, dans un vraie démocratie qui respecte l'intelligence et le bon sens des citoyens. »

« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité, » écrit Michel Sapin, visionnaire ministre socialiste des Finances, dans Le Figaro (20 août 1992). Et Élisabeth Badinter, d'ordinaire plus mesurée, écrit dans Vu de gauche en septembre 1992 : « Le traité de Maastricht fait la quasi-unanimité de l’ensemble de la classe politique. Les hommes politiques que nous avons élus sont tout de même mieux avertis que le commun des mortels. » (note).

Le traité est approuvé d'extrême justesse le 20 septembre 1992 (51% de oui) par le peuple français et il faudra la froide obstination des responsables politiques et des instances européennes pour qu'il se concrétise envers et contre tout.

L'année 1993 débute par la mise en oeuvre du Marché unique, avec la suppression des dernières barrières douanières. Cette avancée coïncide avec la première année de récession en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les années suivantes se soldent par une croissance asthénique consécutive à la rigueur fiscale exigée par la mise en oeuvre de l'union monétaire et le lancement de l'euro.
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MessageSujet: 8 février 1904 : Les Japonais assaillent Port-Arthur   ephemeride - Page 15 EmptyVen 8 Fév - 21:54

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8 février 1904 : Les Japonais assaillent Port-Arthur

Dans la nuit du 8 au 9 février 1904, la flotte de guerre japonaise attaque la base russe de Port-Arthur, à la pointe de la Chine, sans déclaration de guerre préalable. Présents à Port-Arthur depuis un traité signé avec la Chine le 27 mars 1898, les Russes avaient fait de ce port le point d’appui de leur flotte d’Extrême-Orient.

Les Japonais coulent plusieurs de leurs navires dans la rade. Dans le même temps, 8 000 soldats japonais débarquent en Corée et marchent vers Séoul. C'est le début de la guerre russo-japonaise. Port-Arthur capitule onze mois plus tard, le 2 janvier 1905, et la flotte russe est défaite à Tsushima le 27 mai 1905.

Un traité de paix signé à Portsmouth (New-Hampshire, États-Unis) consacre la victoire du Japon sur le vieil empire tsariste le 5 septembre 1905.
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MessageSujet: 9 février 1513 : Mascarenhas découvre les Mascareignes   ephemeride - Page 15 EmptySam 9 Fév - 21:54

ephemeride - Page 15 Mascarenhas-55bd439

9 février 1513 : Mascarenhas découvre les Mascareignes

Le 9 février 1513, le navigateur portugais Pedro de Mascarenhas accoste sur une île inconnue au coeur de l'Océan Indien.

Un peu plus tard, son compatriote et ami Diogo Rodrigues va donner son nom à l'archipel qu'il vient de découvrir. Lui-même va laisser son nom à la plus petite des trois îles de l'archipel, Rodrigues. Les deux autres sont aujourd'hui connues en français sous le nom de Maurice et La Réunion. L'archipel porte quant à lui, en français, le nom de Mascareignes.

Le dernier paradis terrestre

Issu d'une famille fortunée du Portugal, Mascarenhas a équipé une flotte et s'est lancé sur la route des épices, sous l'égide de la Casa da India. Cette Compagnie des Indes portugaises a été fondée en 1499, quelques mois après que Vasco de Gama eut contourné le cap de Bonne-Espérance et atteint les Indes.

À la fin 1511, tandis qu'il navigue aux alentours du cap de Bonne-Espérance, Mascarenhas apprend que le gouverneur des Indes portugaises est menacé par un soulèvement des populations locales.

Il équipe sans attendre une flotte pour lui porter secours et décide de couper au plus court, sans faire de cabotage le long de la côte africaine comme à l'accoutumée. C'est ainsi qu'il atteint l'archipel qui portera son nom.

À son arrivée, l'archipel est inhabité en dépit de sa fertilité et de son grand potentiel agricole. Il compte une importante flore et une faune endémiques, comme le célèbre dodo, oiseau mythique de l'île Maurice, initialement appelée par les Portugais Ihla do Cerne (île du Cygne). Ses derniers représentants se sont éteints au XVIIe siècle, peu après l'arrivée des colons et de leurs chiens.

Mascarenhas poursuivra une brillante carrière au service de son roi. La vieillesse venue, il sera nommé vice-roi des Indes et moura quelques mois plus tard, le 23 juin 1555, à Goa.

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MessageSujet: 10 février 1258 : Les Mongols détruisent Bagdad   ephemeride - Page 15 EmptyDim 10 Fév - 21:54

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10 février 1258 : Les Mongols détruisent Bagdad

Le 10 février 1258, après un siège de deux semaines, Bagdad tombe entre les mains de Houlégou Khan, un petit-fils, à peine âgé de 30 ans, du terrible Gengis Khan.

Les Mongols de Houlégou massacrent méthodiquement la population et mettent au supplice le dernier calife arabe, Abû Ahmad Al-Mustasim. Celui-ci est cousu dans un sac et foulé aux pieds des chevaux.

Le nombre des victimes est d'au moins une centaine de milliers.

Cinq cent années plus tôt, les Arabes avaient fait de Bagdad le siège du califat, autrement dit la capitale de l'islam, à la jonction des mondes arabe, hellénistique, et persan.

Une civilisation nouvelle était née sur les bords de l'Euphrate, fécondée par les cultures grecque et perse, et les califes de la dynastie des Abbassides, à l'image d'Haroun al-Rachid, contemporain de Charlemagne, avaient fait rêver le monde occidental.

Vie et mort de Bagdad

Cette civilisation arabo-persane est donc détruite sous les coups des Mongols. La ruine de Bagdad est achevée par l'irruption de Tamerlan, lointain descendant de Gengis Khan.

Dès lors, la prestigieuse capitale ne sera plus que l'ombre d'elle-même et la destruction des réseaux d'irrigation par les Mongols réduit à la misère les populations. Le déclin du pays, que l'on appelle désormais Irak, d'un mot arabe qui désigne le rivage, devient inéluctable.

L'ancienne Mésopotamie sera longtemps tiraillée entre les Perses, musulmans de confession chiite, et les Turcs ottomans, musulmans de confession sunnite. Elle tombera sous la tutelle de ces derniers au début du XVIe siècle après les campagnes militaires de Soliman le Magnifique, sultan d'Istanbul. Celui-ci annexera définitivement l'Irak à son empire en 1533.

L'Irak moderne est créé à la fin de la Première Guerre Mondiale par les Britanniques sur les ruines de l'empire ottoman.

Le pays garde de son histoire agitée une grande hétérogénéité religieuse. Plus de la moitié des habitants sont des musulmans chiites, comme les Iraniens voisins. Les autres sont pour la plupart sunnites comme les neuf dixièmes des musulmans du monde. Le pays compte aussi une minorité chrétienne.
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MessageSujet: 11 février 660 avant JC : Naissance légendaire du Japon   ephemeride - Page 15 EmptyLun 11 Fév - 21:54

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11 février 660 avant JC : Naissance légendaire du Japon

Le 11 février de l'an 660 avant JC, Jimmu Tennô, un descendant de la déesse du soleil, Amaterasu Omikami, érige le premier palais du Japon.

De ce jour date la naissance de l'Empire du Soleil levant.

C'est du moins ce qui ressort de deux livres sacrés rédigés au VIIIe siècle de notre ère, le Kojiki et son complément, le Nihongi. Ils racontent comment plusieurs générations de divinités se succédèrent dans le ciel et sur la terre jusqu'à l'avènement d'Izanagi et de sa soeur Izanami. De leur union naquirent l'archipel nippon et les esprits divins qui l'habitent (les Kami).

Izanami étant morte en couches, Amaterasu Omikami naît peu après de l'oeil droit d'Izanagi. Un temps malmenée par son frère Susano, elle choisit de se cacher dans une grotte, privant le monde de sa lumière et de sa beauté. Les divinités réussissent par ruse à l'en faire sortir en proclamant qu'elles ont déniché une déesse qui surpasse en beauté toute la création. Curieuse, Amaterasu consent à sortir pour s'en rendre compte et que voit-elle en fait de beauté suprême ? Elle-même dans le reflet d'un miroir !

Réconciliée avec son frère, elle prolonge avec lui la lignée divine jusqu'à un humain d'essence divine, Jimmu Tennô, premier empereur nippon.

La voie des esprits

La déesse Amaterasu rappelle la Déesse-Mère des premières sociétés humaines, du temps où la femme trônait encore au centre de la vie sociale.

Elle figure au centre du culte shintô, la religion traditionnelle du Japon et est honorée dans le célèbre sanctuaire d'Ise, entre Osaka et Tokyo. Celui-ci, comme tous les sanctuaires shintô, est séparé du monde temporel par un portique symbolique, le torii.

Shintô est un mot chinois qui dérive de shen (esprit) et tao (voie). Sa traduction japonaise est Kami no michi, ou voie des esprits.

Le shintô reconnaît en effet la présence d'esprits (Kami) dans les éléments de la nature (lacs, rochers, grottes, forêts....). Ces esprits se déplacent, tantôt dans la montagne, tantôt dans la vallée.... Il en existerait 800 millions (!), les plus célèbres Kami étant Hachiman, Inari, Tenjin.... à la limite Amaterasu elle-même.

Pour l'historien Odon Vallet, le Japon demeure le seul grand pays de la planète dont la religion principale puisse être qualifiée d'animiste (Histoire des religions, Gallimard). Mais l'affirmation est discutable car les esprits du shintô se déplacent et ne se confondent pas avec les éléments naturels ou les objets, alors que les religions proprement animistes attribuent une âme aux objets et aux éléments de la nature eux-mêmes (c'est le sens du mot animisme).

ephemeride - Page 15 Torii-55bed87

Le shintoïsme, religion officielle du Japon

En 1867, quand l'empereur Meiji s'approprie le pouvoir absolu, il a soin de réaffirmer sa filiation avec Amaterasu et le caractère sacré de sa dynastie. Il instaure aussi un shintô d'État au détriment du bouddhisme importé de Chine.

Après la défaite de 1945, sous la pression des Américains, l'empereur Shôwa, connu de son vivant sous le nom de Hirohito, convient publiquement qu'il n'est pas d'ascendance divine. Les liens entre l'État et le culte shintô sont officiellement coupés.

Le shintô des sanctuaires demeure néanmoins très vivant. Ainsi, lorsque débutent de grands travaux comme le percement d'un tunnel, un prêtre shintoïste ne manque pas de bénir le chantier pour apaiser les esprits de la nature.

Cela dit, si la majorité des Japonais font allégeance au shintô, la majorité, et souvent les mêmes, suivent avec la même ferveur les préceptes bouddhistes. Cette religion a été introduite avec succès sur l'archipel au VIe siècle de notre ère.

Détachée de la nature et de la matière, elle s'oppose de toutes les façons possibles au shintoïsme. Cela ne rebute pas les Japonais qui pratiquent un syncrétisme pratique : ils sont shintoïstes dans les événements heureux (naissances, mariages)
et bouddhistes dans les événements graves, en particulier les funérailles.
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MessageSujet: 12 février 1817 : Une bataille « napoléonienne » au Chili   ephemeride - Page 15 EmptyMar 12 Fév - 21:54

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12 février 1817 : Une bataille « napoléonienne » au Chili

Le 12 février 1817, l’armée créole commandée par le Libertador José de San Martín défait les troupes espagnoles à Chacabuco, dans les Andes,

Sa victoire doit beaucoup aux ex-officiers de Napoléon Ier en quête de nouvelles aventures.

Cette bataille stratégique ouvre au général San Martín la route de Santiago et marque une étape décisive dans la marche vers l'indépendance du Chili.

Le 12 février 2017, le bicentenaire de la Bataille livré par San Martín et O’Higgins a fait l’objet d’une commémoration présidée conjointement sur la plaine de Chacabuco par les plus hautes autorités des deux pays.

La rébellion des colonies espagnoles tourne court

En 1808, l’héritier du trône espagnol Ferdinand VII étant retenu en France par Napoléon, une junte installée à Cadix a pris la tête de la révolte contre l'occupant français. Mais elle tombe en 1810. L'apprenant, les colonies espagnoles d'Amérique décident de prendre en main leur destinée, tout au moins jusqu’au retour du roi légitime.

En 1815, alors que Waterloo ouvre la voie à une réaction monarchique, seuls Buenos Aires et son hinterland (l’actuel territoire argentin et le Paraguay) résistent encore à l’avancée des troupes royales. Toutes les autres colonies repassent sous l'autorité de la métropole : le Chili, le Pérou et la Nouvelle-Grenade sont repris en main par les Espagnols dont la place forte se trouve à Lima.

ephemeride - Page 15 San_mart-n-55c0c3a

San Martín retourne la situation

José de San Martín va retourner la situation. Ce militaire a fait toute sa carrière en Espagne et a bataillé alternativement contre et avec les Français. Il rentre en Argentine en 1812, à l’âge de 34 ans.

Bien que qualifié d'« afrancesado » (libéral francophile), il obtient la confiance de la junte révolutionnaire de Buenos Aires.

Désireux de chasser les Espagnols du continent, il renonce à attaquer directement le Pérou et s'emparer de Lima en raison du terrain montagneux et de la supériorité de l'armée d'occupation.

Sans rien en dire à personne, il décide de traverser plutôt la cordillère des Andes en direction du Chili pour s'emparer de Santiago et peut-être arriver à Lima par la voie maritime.

Assisté du brigadier chilien Bernardo de O’Higgins, San Martin arrive au Chili entre le 6 et le 7 février 1817 et, très vite, rassemble ses hommes, parmi lesquels de nombreux officiers français venus d’Europe après la défaite de Napoléon.

Remportée sur des troupes espagnoles supérieures en nombre, la victoire de Chacabuco est « napoléonienne » par la participation des vétérans de l'Empereur mais également par sa conception : l’armée patriotique a été divisée en deux ailes. Celle de gauche, commandée par O’Higgins, doit charger droit sur l’ennemi, pendant que celle de droite, commandée par Miguel Estanislao Soler, va faire un détour pour encercler les Espagnols et percer leur flanc.

Une « heureuse journée »

« En vingt-quatre jours nous avons fait la campagne, traversé la cordillère la plus élevée du globe, eu raison des tyrans et donné la liberté au Chili » : voilà la succincte mais fière communication de San Martin au Directeur Suprême du gouvernement des Provinces Unies, Juan Martín de Pueyrredón. Celui-ci l’a soutenu politiquement et a rendu possible son aventure chilienne en lui envoyant toutes les ressources nécessaires en hommes, armes et argent depuis Buenos Aires.
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MessageSujet: 13 février 1973 : Alexandre Soljenitsyne est expulsé d'URSS   ephemeride - Page 15 EmptyMer 13 Fév - 21:54

ephemeride - Page 15 Soljenitsyne-55c20e7

13 février 1973 : Alexandre Soljenitsyne est expulsé d'URSS

L'écrivain soviétique Alexandre Soljenitsyne, rendu célèbre grâce à son roman Une journée d'Ivan Denissovitch (1962) et soutenu par Krouchtchev, est rapidement mis à l'index sous son successeur Brejnev, tout en étant encensé par la critique littéraire internationale (Le pavillon des cancéreux).

Fin 1972, il fait passer à l'Ouest clandestinement puis publier en France le manuscrit de L'archipel du goulag décrivant le régime concentrationnaire soviétique qu'il a connu de 1945 à 1953.

Arrêté le 12 février, il est expulsé le lendemain vers la RFA après avoir été déchu de la nationalité soviétique. Installé aux États-Unis jusqu'en 1994, il rentre en Russie où Gorbatchev l'avait réhabilité en 1989. Il meurt en 2008 à 89 ans.

Soljenitsyne a dénoncé toutes les formes de totalitarismes, du stalinisme à la Terreur révolutionnaire française, ce qui lui a valu de nombreux ennemis.
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